Monterfil
Monterfil | |||||
L'église Saint-Étienne. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Ille-et-Vilaine | ||||
Arrondissement | Rennes | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Brocéliande | ||||
Maire Mandat |
Michel Duault 2020-2026 |
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Code postal | 35160 | ||||
Code commune | 35187 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 338 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 79 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
28 707 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 04′ 00″ nord, 1° 58′ 39″ ouest | ||||
Altitude | 90 m Min. 32 m Max. 132 m |
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Superficie | 16,94 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Rennes (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Montfort-sur-Meu | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | http://www.monterfil.fr | ||||
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Monterfil est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne.
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune est située à 24 km à l'ouest de Rennes, chef lieu de département et de région. Traditionnellement, la commune fait partie du Pays pourpre.
Climat[modifier | modifier le code]
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 787 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Rheu à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 720,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Monterfil est une commune rurale car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (40,1 %), terres arables (26,7 %), forêts (10,5 %), prairies (10 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,7 %), zones urbanisées (4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Monstorfil et Monstorfin au cours du XIIe siècle, Monterfi en 1152, Monterfil au XIVe siècle[14],[15].
Monterfil est issu du latin Monasterium (Monastère) et du saint Breton Fili [14].
Son nom en gallo est Mouteurfi[16].
Histoire[modifier | modifier le code]
Origines[modifier | modifier le code]
Le territoire de la commune est occupé durant la période gallo-romaine, comme en témoigne la découverte de gisements de tegulae aux lieux-dits de la Bouexière et d'Issaugouet[17].
Le VIIe siècle voit l'arrivée des évangélisateurs bretons. Sur les traces de saint Malo, d'autres évangélisateurs vont aller convertir l'intérieur du pays[réf. nécessaire]. Monterfil est rattaché au diocèse de Saint-Malo jusqu'en 1800, alors que Rennes n'est qu'à 25 km.
Au XIIe siècle, les chanoines réguliers de l'abbaye de Montfort fondent un prieuré à Monterfil.
Avant 1789[modifier | modifier le code]
Révolution[modifier | modifier le code]
Monterfil en 1822[modifier | modifier le code]
Histoire de la modernité de Monterfil[modifier | modifier le code]
Se reportant aux années 1830, Monterfil est vierge de toute voie de communication. Il n'y a aucune route, pas d'école, pas d'électricité encore moins de téléphone; pas d'eau au robinet; et ne parlons pas des salles et terrains de sports ou de salle multifonction car ceci est un luxe pour gens fortunés c'est-à-dire la noblesse et les bourgeois. La seule chose que l'on peut remarquer est un changement de mentalité. Elle voit le jour avec les années qui suivent la Révolution. D'abord la naissance des communes (1789) sur les limites des paroisses. L'instauration des conseils municipaux prend peu à peu ses marques par rapport au « Conseil de fabrique. » Ce dernier était, sous l'Ancien Régime, composé des représentants des trois ordres : la noblesse, le clergé et les représentants des paroissiens qui eux, sont souvent soumis aux deux premiers. Cette entité disparaît en 1905 avec la loi de séparation des Églises et de l'État. Les documents d'époque l'attestent[réf. nécessaire]. L'apparition de nouvelles élites s'affirme au fil des années, tout en gardant le positif de la Révolution française, c'est-à-dire améliorer les conditions de vie du peuple. Parallèlement la noblesse perd de son influence et quelquefois se ruine mais de nouveaux riches apparaissent.
L'industrialisation et le commerce deviennent florissants. Monterfil en est un exemple avec la famille Oberthür, elle fait fortune dans l'imprimerie et la fabrique de brosses. Elle est très influente sur la commune pendant plus d'un siècle.
Le XXe siècle[modifier | modifier le code]
La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Dės le , Louis Oberthur, maire de la commune, fait le vœu d'édifier après la fin de la guerre une chapelle commémorative ; ce vœu fut honoré par une décision du conseil municipal le , qui zboutit à la construction de la chapelle Saint-Genou, achevée en 1926[18].
Le monument aux morts de Monterfil porte les noms de 60 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale [19].
La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Les morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Le monument aux morts de Monterfil porte les noms de sept personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[19].
L'épuration : le massacre du 4 août 1944[modifier | modifier le code]
Le , lors de l'épuration, trois femmes[Note 3] sont arrêtées par des FFI pour avoir travaillé aux cuisines du camp de l'armée allemande. Elles sont tondues, marquées par croix gammées, frappées et déshabillées devant le café du village où elles restent attachées pendant des heures en plein soleil, puis conduites, par une dizaine de résistants de la dernière heure fortement alcoolisés, après un simulacre de procès, dans un petit bois où elles sont contraintes de creuser leurs propres tombes avant d'être pendues, dépendues parce que la corde ne coulisse pas, puis achevées à coups de pelles. Le principal instigateur des violences n'est autre que le fils du maire de l'époque[20].
Héraldique[modifier | modifier le code]
Blason | D'argent à trois fasce de gueules à l'épée renversée d'argent garnie d'or planté dans une montagne de sable, l'épée senestré d'un moucheture d'hermine de sable[21]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2021, la commune comptait 1 338 habitants[Note 4], en augmentation de 2,53 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Transports[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
La commune ne compte aucun monument historique. On peut cependant noter :
- L’église Saint-Genou-et-Saint-Étienne (vers 1860). Cette église remplace une église ancienne qui datait du XVIe siècle. Cette dernière ayant elle-même, au dire d'une légende, remplacé une église construite par Jehan de la Villehué seigneur de Monterfil et incendiée par les huguenots. Les armes des seigneurs de Monterfil et de leurs alliances étaient jadis visibles sur plusieurs chapiteaux de l'église dont l'un daté de 1576 (saint Genou est le premier évêque de Cahors au milieu du IIIe siècle).
- La chapelle Saint-Genou, monument aux morts et fontaine, est une petite chapelle, élevée en l'honneur des morts de la guerre de 1914-1918, au-dessus de la fontaine Saint-Genou. Elle a été construite par l'architecte Hyacinthe Perrin, à la demande du maire Louis Oberthür et bénite en 1926 par le cardinal Charost, archevêque de Rennes.
- La croix, aux armes des seigneurs de Monterfil, se dresse dans le cimetière.
- Le château du Logis [28](XIXe siècle) avec son parc dessiné par les frères Denis et Eugène Bühler
- Les moulins à eau de Bonnais, d'Abas et de l'Arche.
La Gallésie en fête[modifier | modifier le code]
- La Gallésie en fête festival organisé depuis plus de trente ans autour de la culture gallèse : musique, danse, contes, jeux traditionnels, gastronomie[29]…
-
Lancer de bottes de paille
-
Jeux de quilles
-
Tirer les joncs
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Famille Huchet
- Francis Blin a peint les paysages alentour au XIXe siècle.
- François-Charles Oberthür, imprimeur, adjoint au maire (1864-1871)
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Marie Gillard et sa fille Germaine, ainsi que Suzanne Lesourd.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
- « Orthodromie entre Monterfil et Le Rheu », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Le Rheu-inra » (commune du Le Rheu) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Le Rheu-inra » (commune du Le Rheu) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Etymologie et Histoire de Monterfil », infobretagne (consulté le ).
- (br) Vallerie, Erwan, 1944-, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, Ar Releg-Kerhuon, An Here, , 560 p. (ISBN 2-86843-153-4 et 9782868431530, OCLC 63764620, lire en ligne).
- Erwan Vallerie, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, An Here, (ISBN 2-86843-153-4 et 978-2-86843-153-0, OCLC 63764620), p. 121
- Alain Provost et Gilles Leroux, Carte Archéologique de la Gaule - L'Ille-et-Vilaine 35, vol. 35, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, (ISBN 2-87754-013-8 et 978-2-87754-013-1, OCLC 463616145), p. 170.
- « Chapelle Saint-Genou (Monterfil) », sur pop.culture.gouv.fr, (consulté le ).
- https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=8050&dpt=35
- 8 Mai : un village breton rend hommage à trois femmes assassinées, Le Point avec AFP, 8 mai 2016 et [1], Le Point, 15 juin 2015.
- « Site officiel de la commune de Monterfil en Ille et Vilaine », sur COMMUNE DE MONTERFIL (consulté le ).
- Pierre Rubin, né le à Étrelles, agriculteur, auteur du livre Le Sillon. mémoires d'un paysan breton, Les oiseaux de papier, 2006 (ISBN 2-916359-03-6).
- « Ils ont été élus maires », Dimanche Ouest-France (éd. Ille-et-Vilaine), no 535, , p. 10-13 (ISSN 1285-7688).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Château du Logis », sur Glad (consulté le ).
- Site du festival