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Utilisateur:Ludó/Hongrie

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Hongrie

(hu) Magyarország

Drapeau
Drapeau de la Hongrie
Blason
Armoiries de la Hongrie
Hymne Himnusz
Description de l'image EU-Hungary.svg.
Administration
Forme de l'État République parlementaire
Président de la République
 - Ministre-président
Pál Schmitt
Viktor Orbán
Capitale Budapest

47° 30′ N, 19° 15′ E

Géographie
Plus grande ville Budapest
Superficie totale 93 029 km2
(classé 108e)
Superficie en eau 0,74 %
Fuseau horaire

UTC +1: (CET);

Heure d'été: UTC+2: (CEST)
Histoire
- Principauté de Hongrie
 - Royaume de Hongrie
896
1000
Démographie
Gentilé hongrois, hongroise
Population totale (2011) 10 076 062[1] hab.
(classé 78e)
Densité 112 hab./km2
Économie
Monnaie Forint (HUF)
Développement
IDH (2009) en augmentation 0,879 (élevé ; 43e)
Divers
Code ISO 3166-1 HUN, HU
Domaine Internet .hu
Indicatif téléphonique +36

La Hongrie (en hongrois : Magyarország, /ˈmɒɟɒɾoɾsaːg/) est une république constitutionnelle unitaire située en Europe centrale. Elle a pour capitale Budapest, pour langue officielle le hongrois et pour monnaie le forint. Son drapeau est constitué de trois bandes horizontales, rouge, blanche et verte et son hymne national est l'Himnusz.

La Hongrie est un pays ancien fondé en l'an 1000 par Étienne Ier de Hongrie dont la souveraineté, perdue lors de la Bataille de Mohács en 1526 n'est véritablement retrouvée qu'en 1920 à la faveur du Traité de Trianon. Cette indépendance a pour principale conséquence la perte de deux-tiers des comitats de l'ancien royaume de Hongrie, la création de la Slovaquie, de la Croatie et le rattachement de la Transylvanie à la Roumanie. La situation des populations hongroises se retrouvant hors des nouvelles frontières motive de la part de la Hongrie une politique explicitement irrédentiste et explique ainsi le ralliement du pays à l'Allemagne nazie lors de la Seconde Guerre mondiale. L'ancienne domination hongroise dans le bassin des Carpates est toujours au coeur des relations que la Hongrie entretient avec ses pays voisins.

Peuplée de 10 076 062 habitants, la Hongrie est une puissance moyenne à l'échelle européenne. Elle est dotée d'une économie de type capitaliste avec un secteur public encore important. Comme de nombreux pays anciennement socialistes, son modèle productif a longtemps été dominés par l'industrie (fabrication des camions, des autobus, du matériel ferroviaire et des moteurs dans le cadre du Comecon). Sa capacité agricole est très élevée mais le secteur s'est délesté d'une part importante de sa main d'oeuvre au bénéfice de sa modernisation. Comme de nombreux pays européens, l'économie hongroise s'est considérablement tertiarisée dans les dernières années. La Hongrie se distingue enfin dans le secteur de la recherche et de l'innovation technologique. Elle compte un nombre élevé de prix Nobel par habitant et ses échanges scientifiques sont de haut niveau.

La Hongrie est membre du Groupe de Visegrád, de l'Union européenne, de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord, de l'Organisation mondiale du commerce et de l'Organisation des Nations unies.

Nom et attributs[modifier | modifier le code]

Etymologie[modifier | modifier le code]

Héraldique et vexillogogie[modifier | modifier le code]

Données physiques[modifier | modifier le code]

Topographie et hydrographie[modifier | modifier le code]

Géologie et géomorphologie[modifier | modifier le code]

Climat et sols[modifier | modifier le code]

Aires faunistiques et floristiques[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Proto-histoire et Antiquité[modifier | modifier le code]

Vers 500 av. J.-C., des Illyriens et des Thraces s'installent dans la grande plaine danubienne. Ils sont suivis par des Scythes et des Celtes puis par les Romains qui occupent au Ier siècle la rive occidentale du Danube et créent la province de Pannonie. Leur départ est provoqué en 271 par l'arrivée des Ostrogoths, eux-même contraints de quitter la région en 409 par la poussée des Gépides, Huns et Avars à l'est. Au IXe siècle, des tribus magyares chassées de l'Etelköz par les Petchenègues et menées par Árpád franchissent le col de Verecke et s'installent dans la grande plaine.

A magyarok bejövetele, l'arrivée des Magyars dans la plaine danubienne, par Árpád Feszty.

Cette installation (Honfoglalás) permet d'offrir aux tribus une base arrière pour les nombreux raids entrepris vers l'Europe occidentale. Ceux-ci sont interrompus lors de Bataille du Lechfeld qui signe leur défaite devant l'empereur germanique Otton Ier du Saint-Empire. Dès lors, les tribus organisent leur domination militaire dans la plaine danubienne et forment l'embryon du territoire hongrois.

Naissance du Royaume de Hongrie[modifier | modifier le code]

A la fin du Xe siècle, le prince Géza, descendant d'Árpád, impose sa domination sur toutes les tribus et se fait baptiser avec toute sa famille. Lors de sa succession, le jeune Vajk, futur Étienne Ier de Hongrie, défend l'alliance avec l'Europe occidentale contre Koppány qui préfère se tourner vers Byzance. Ainsi, le couronnement d'Étienne Ier de Hongrie en l'an 1000, avec la bénédiction du pape Sylvestre II signe à la fois la naissance formelle du Royaume de Hongrie et l'inscription du nouvel État dans le giron occidental.

Vajk megkeresztelése, le baptême de Vajk, futur Étienne Ier de Hongrie, par Gyula Benczúr.

L'organisation d'un clergé hongrois est le signe de la reconnaissance de l'indépendance du royaume, notamment face au Saint-Empire romain germanique. Assuré de sa légitimité, le roi Étienne renforce son pouvoir sur la noblesse naissante et occupe la Transylvanie. Le système tribal est alors disloqué au profit d'une organisation du royaume en comitats (vármegye), encore en vigueur de nos jours. Sa mort en 1308 ouvre une longue période de conflits autour de sa succession, marquée par une vassalisation du royaume auprès de l'Empereur germanique. Le règne d'André II de Hongrie entre 1047 et 1060 s'inscrit alors dans un retour à l'indépendance. Enfin, c'est sous le règne de Ladislas Ier de Hongrie que le royaume intègre la Slavonie, la Croatie et la Dalmatie. La politique d'expansion est poursuivie par Carloman Ier jusque dans les Balkans mais est tempérée par la puissance byzantine. Le règne de Béla III de Hongrie entre 1172 et 1196 résonne comme le premier apogée du royaume. Celui-ci compte alors 2 000 000 d'habitants.

La Bulle d'or (Aranybulla).

Progressivement, la noblesse tente de faire valoir son pouvoir au sein du royaume. En 1222, André II de Hongrie proclame la Bulle d'or qui exonère l'imposition de la petite noblesse et limite les privilèges royaux. Le pouvoir royal est davantage affaibli par l'invasion mongole en 1241 qui dépeuple considérablement le pays. Le royaume se dote alors d'une configuration de châteaux forts afin d'assurer sa sécurité et des villes se peuplent alors au bénéfice d'une bourgeoise de plus en plus active. En 1301, la mort d'André III de Hongrie signe la fin de la maison Árpád et le début de domination angevine.

C'est sous la dynastie Anjou-Luxembourg que la Hongrie connait son deuxième apogée avec le renforcement du pouvoir royal par Charles Ier de Naples et l'extension du territoire sous le règne de Louis Ier le Grand. Le royaume de Hongrie réalisant son union avec la Croatie, la Dalmatie, après avoir intégré la Bosnie. Son successeur Sigismond Ier du Saint-Empire obtient même la couronne impériale et la Bohême bien qu'il perde la Dalmatie. Sur le plan intérieur, il doit faire face à la montée en puissance du pouvoir urbain. De 1437 à 1440, sa succession ouvre une énième période de troubles durant laquelle les Jagellons prennent le pouvoir.

Après la mort de Ladislas III Jagellon à Varna lors d'une offensive vers Sofia en 1444, la régence du royaume revient à Jean Hunyadi. Celui-ci contient l'avancée ottomane devant Belgrade en 1456 mais meurt peu après. La Hongrie est alors un pays peuplé de 4 000 000 d'habitants, prospère malgré le contrôle commercial exercé par les Allemands. L'accès au trône de Mathias I Corvin de Hongrie - le Juste signe le début de la Renaissance en Hongrie. Sous son règne, l'administration est réorganisée et centralisée et le pouvoir bourgeois favorisé face à l'aristocratie. Il conquiert la Bohême, la Moravie et la Silésie tout en développant dans sa capitale Buda une cour florissante, foyer centre-européen de l'Humanisme. Sa mort laisse un souvenir amère à la noblesse qui choisissent pour lui succéder un prince plus faible : Vladislas IV de Bohême. Les magnats reprennent le pouvoir et entraînent l'affaiblissement du royaume. La défaite hongroise lors de la Bataille de Mohács en 1526 face à l'Empire ottoman signe la partition du pays entre les territoires occupés et les lambeaux de la Hongrie royale.

Hongrie ottomane, Hongrie royale et indépendance de la Transylvanie[modifier | modifier le code]

L'Europe centrale en 1572 avec les possessions autrichiennes, la Hongrie royale, la Hongrie sous domination ottomane et la Transylvanie vassalisée.

En 1526, le royaume de Hongrie est divisé en trois parties. Ferdinand Ier d'Autriche s'empare de la Haute-Hongrie (actuelle Slovaquie) et de l'ouest du royaume tandis que Jean Zápolya conserve le centre et l'est. A sa mort en 1540, Soliman le Magnifique, sultan ottoman, occupe la plaine danubienne et prend Buda. Le territoire restant, la Transylvanie, refuse l'aide autrichienne et devient une principauté indépendante vassalisée à l'empire ottoman. Entre 1591 et 1606, les Habsbourgs utilisent leur armée pour faire pression sur la Haute-Hongrie et la Transylvanie. Étienne II Bocskai mène alors un soulèvement qui pousse l'empire autrichien à reconnaître les privilèges de la Hongrie royale et la souveraineté de la Transylvanie. Alors que Buda est occupée, la capitale hongroise devient Pressburg (actuelle Bratislava).

En Transylvanie, le prince Georges Ier Rákóczi (1630-1648) mène une politique de liberté et de tolérance politique et religieuse. L'attaque de Georges II Rákóczi contre la Pologne provoque une réaction des Ottomans qui annexent la Transylvanie et affaiblissent ainsi les ressources stratégiques de la Hongrie royale. Celle-ci tombe alors définitivement sous la coupe de l'Autriche. Sous Léopold Ier d'Autriche, la Hongrie royale est ravagée par une guerre civile opposant la noblesse et la paysannerie au nouveau pouvoir central. L'insurrection est contenue lorsque les armées autrichiennes reconquièrent la plaine danubienne contre les Ottomans (Paix de Karlowitz en 1699). Cette libération est pourtant suivie par un vaste soulèvement mené par François II Rákóczi, proclamé prince souverain en 1704. La restauration du territoire royal s'accompagne également de la libération de la Transylvanie. En 1707, le Parlement proclame la déchéance des Habsbourgs et l'indépendance de la Hongrie.

De la domination autrichienne au Compromis de 1867[modifier | modifier le code]

L'Autriche-Hongrie en 1914.

Les magnats hongrois négocient alors un compromis avec la maison autrichienne et favorisent l'arrivée au pouvoir de Charles VI d'Autriche. En 1715, celui-ci proclame ainsi l'indivisibilité de la Hongrie et des provinces héréditaires des Habsbourgs. Ceux-ci organisent l'installation de colons allemands dans toute la plaine danubienne, spécifiquement sur les rives du fleuve. Après plusieurs tentatives des souverains autrichiens de réformer l'administration et imposer l'allemand comme langue de la Cour, Léopold II d'Autriche reconnait en 1792 la spécificité des lois et des coutumes hongroises. La Révolution française de 1789 crée pourtant une union sacrée de la noblesse hongroise autour de la maison impériale. Les idées libérales et nationales se diffusent malgré tout en Hongrie et donnent naissance à un courant réformiste important, revendiquant l'égalité devant la loi et devant l'impôt et la fin des privilèges.

Lajos Kossuth.

Ce courant est incarné par Ferenc Kölcsey, Ferenc Deák et Lajos Kossuth. Alors que la Hongrie royale est réunifiée avec la Transylvanie en 1848 à la faveur d'une plus grande autonomie, de nombreux groupes expriment des velléités indépendantistes. Poussé par les Autrichiens qui cherchaient à enrayer la magyarisation du royaume, le général croate Josip Jelačić prend la tête d'une armée et envahit la Hongrie. Pour y faire face, Lajos Kossuth constitue un Comitat national de défense qui parvient à refouler les troupes croates. Alors que l'indépendance de la Hongrie est proclamée, l'Autriche fait appel au tsar Nicolas Ier de Russie pour mater le gouvernement révolutionnaire. Les Habsbourgs organisent alors la répression et imposent leur pouvoir par la force. L'affaiblissement de l'empire sur le front italien et surtout la défaite contre la Prusse les incitent à apaiser les tensions internes. C'est ce long processus qui aboutit au Compromis austro-hongrois de 1867 et à la naissance de l'Autriche-Hongrie.

L'Empire d'Autriche est alors partagé entre l'Autriche (« Cisleithanie ») d'une part et l'ancien royaume de Hongrie (« Transleithanie ») d'autre part. La Hongrie se dote d'un système bicaméral : une Chambre des magnats et une Chambre des représentants mais elle reste liée à l'Autriche par la dynastie Habsbourg et la concentration des affaires étrangères, des finances et de la guerre au sein d'un ministère d'Empire. Le Compromis de 1867 est le début d'un véritable processus de magyarisation forcée des minorités nationales du royaume hongrois, ce qui crée des tensions avec les Slovaques et Croates vassalisés. Malgré des hésitations, la Hongrie se range aux côtés de l'Autriche pendant la Premier guerre mondiale. Après des émeutes à Budapest en 1918, le Conseil national, composé d'indépendantistes, de sociaux-démocrates et de radicaux, mené par Mihály Károlyi refuse le pouvoir à Charles IV et proclame la République démocratique hongroise le .

La Hongrie au gré des guerres mondiales[modifier | modifier le code]

La dissolution de l'Autriche-Hongrie suite au Traité de Trianon en 1920.

Du pacte de Varsovie à la construction européenne[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Organisation politico-administrative[modifier | modifier le code]

Organisation de l'État[modifier | modifier le code]

Collectivités territoriales et collectivités des minorités[modifier | modifier le code]

La loi LXV de 1990 sur les collectivités territoriales (helyi önkormányzat) est considérée comme l'un des actes juridiques les plus importants de la transition post-communiste car elle redéfinit profondément le maillage administratif de la Hongrie avec comme objectif la création d'un système de démocratie locale en total rupture avec le système communiste. Il s'agit alors de redistribuer les différentes compétences administratives de façon à réduire substantiellement le pouvoir des comitats, considérés alors comme les pivots de l'ancienne nomenclature administrative socialiste. Le modèle privilégié est alors le contenu de la Charte du Conseil de l'Europe sur les collectivités locales.

La localité (település) correspond au découpage politique ultime du territoire hongrois. On y distingue trois catégories : les communes (község), les villes (város) et les villes de droit comital (megyei jogú város). La localité est une collectivité locale (települési önkormányzat) dirigée par un conseil local et un bourgmestre (polgármester) élus tous les quatre ans au suffrage universel ainsi qu'un organe administratif de l'Etat, opérateur de l'administration publique et de services obligatoires définis par la loi. La Hongrie compte 3152 localités pour presque dix millions d'habitants. La localité correspond au niveau LAU 2 de la nomenclature d'unités territoriales statistiques européenne.

Le comitat (megye) est la subdivision politique intermédiaire entre l'Etat et les localités. Au nombre de 19, on y ajoute traditionnellement Budapest, qui bénéficie cependant d'un statut particulier. Les comitats maillent le territoire hongrois de manière contigu. En raison de la centralisation politico-administrative de la Hongrie, les compétences des collectivités comitales (megyei önkormányzat) restent très limitées. Celles-ci concernent les services qui s'appliquent sur l'ensemble du territoire comital, les établissements scolaires secondaires (collèges), les établissements médicaux spécialisés ainsi qu'un rôle de coordination de l'aménagement du territoire. De plus, elles ne s'appliquent pas aux villes de droit comital qui disposent de leur propre conseil comital (megyei közgyűlés) superposée au conseil local. Le comitat correspond au niveau NUTS 3 de la nomenclature d'unités territoriales statistiques européenne.

Nom du comitat Chef-lieu Superficie
(km²)
Population Population
densité
Localités
Bács-Kiskun Kecskemét 8,445 541,584 64 119
Baranya Pécs 4,430 402,260 91 301
Békés Békéscsaba 5,631 392,845 70 75
Borsod-Abaúj-Zemplén Miskolc 7,247 739,143 102 355
Csongrád Szeged 4,263 425,785 100 60
Fejér Székesfehérvár 4,359 428,579 98 108
Győr-Moson-Sopron Győr 4,208 440,138 105 182
Hajdú-Bihar Debrecen 6,211 550,265 89 82
Heves Eger 3,637 323,769 89 119
Jász-Nagykun-Szolnok Szolnok 5,582 413,174 74 75
Komárom-Esztergom Tatabánya 2,265 315,886 139 76
Nógrád Salgótarján 2,546 218,218 86 129
Pest Budapest 6,393 1,124,395 176 186
Somogy Kaposvár 6,036 334,065 55 244
Szabolcs-Szatmár-Bereg Nyíregyháza 5,936 583,564 98 228
Tolna Szekszárd 3,703 247,287 67 108
Vas Szombathely 3,336 266,342 80 216
Veszprém Veszprém 4,493 368,519 82 217
Zala Zalaegerszeg 3,784 269,705 78 257

Chaque chef-lieu de comitat est une ville de droit comital. S'y ajoutent cinq autres villes de plus de 50 000 habitant:

Carte des collectivités de la minorité roms en 2010.

Il existe 13 minorités nationales, ethniques et religieuses reconnues officiellement par la loi en Hongrie : les Bulgares, les Rroms, les Grecs, les Croates, les Polonais, les Allemands, les Arméniens, les Roumains, les Ruthènes, les Serbes, les Slovaques, les Slovènes et les Ukrainiens.

La loi de 1993 leur donne le droit de voter à l'échelle nationale ainsi qu'à l'échelon de chaque collectivité territoriale (comitats et localités) pour leurs propres représentants. Ces derniers forment des collectivités des minorités (kisebbségi önkormányzat) qui disposent de compétences particulières pour fixer le calendrier de leurs fêtes et célébrations, contribuer à la préservation de leurs traditions et participer à l'éducation publique. Ces collectivités particulières peuvent ainsi gérer des théâtres publics, des bibliothèques, des institutions scientifiques et artistiques, attribuer des bourses d'étude et dispenser de services en direction de leur communauté (aides juridiques notamment).

Il faut au moins 50 membres d'une minorité dans les villes de moins de 10 000 habitants pour former une collectivité communautaire et 100 membres pour les villes plus peuplées. Dans les faits, ces collectivités sont plus faciles à former dans les grandes villes que dans les petites localités. Les conditions de leur création dépendent également du taux de concentration des minorités sur le territoire hongrois.

Outre les 13 minorités officielles, les Juifs ainsi que les Bunjevcis revendiquent régulièrement une reconnaissance publique. De manière plus anecdotique, des Hongrois clamant leur ascendance hunnique ont aussi déposé une demande officielle allant dans ce sens.

Magyars d'outre-frontières et diaspora hongroise[modifier | modifier le code]

Les Magyars d'outre-frontières (határon túli magyarok) désignent les populations magyares autochtones vivant sous le statut de minorité nationale ou de communauté ethnique dans les pays frontaliers de la Hongrie. Ils bénéficient d'un traitement spécifique de la part de la loi hongroise qui leur permet d'accéder à la citoyenneté hongroise (magyar állampolgárság), de bénéficier de bourses d'enseignements, de recevoir des aides financières en faveur du maintien et du développement de leur culture et de leur langue et de disposer d'organisations représentatives reconnues par le gouvernement hongrois. L'activisme législatif de la Hongrie à l'égard de ces populations est souvent perçu par les pays voisins comme autant d'intrusion dans leurs affaires politiques nationales.

La diaspora hongroise (magyar diaspora) désigne les citoyens hongrois (magyar állampolgárok) ayant émigré de Hongrie vers des pays du monde entier. Elle s'est surtout structurée par les différentes vagues d'émigrations de la Hongrie au cours du XXe siècle. On peut ainsi distinguer des premiers départs au début du siècle pour des raisons essentiellement économiques, en grande partie vers l'Europe occidentale et les Amériques, une émigration juive pendant et après la Seconde Guerre mondiale, une émigration politique lors de l'Insurrection de Budapest en 1956 puis de manière plus sporadique quelques départs après la chute du communisme, mais davantage sous la forme d'expatriation que d'émigration définitive. Contrairement aux Magyars d'outre-frontières, la diaspora hongroise ne bénéficie pas de la même reconnaissance de la part du gouvernement hongrois. Ils n'ont par exemple pas le droit de vote s'ils ne disposent pas d'une résidence permanente en Hongrie.

Système éducatif[modifier | modifier le code]

Le système éducatif hongrois est un système décentralisé. Le Secrétariat d'État à l'Éducation fixe les conditions de scolarité ainsi que les exigences des épreuves nationales sanctionnant le parcours scolaire. Les collectivités locales sont propriétaires des établissements pré-élémentaires, élémentaires et secondaires. Chaque établissement jouit d'une grande autonomie budgétaire et de fonctionnement. Certains établissements sont directement gérés par les collectivités des minorités et peuvent ainsi dispenser des cours dans les langues minoritaires, en plus du hongrois.

Le système éducatif est divisé en plusieurs niveaux : pré-élémentaire (óvoda) de 3 à 6 ans, élémentaire (általános iskola) de 6 à 14 ans, secondaire (gimnázium) jusqu'à 18 ans, professionnel (szakmunkásképző iskola) jusqu'à 17 ans, technique (szakközépiskola) jusqu'à 18-19 ans et supérieur. Il faut prendre également en compte les écoles de rattrapages (szakiskola).

Protection sociale[modifier | modifier le code]

Politique étrangère[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Stratification sociale[modifier | modifier le code]

Minorités linguistiques[modifier | modifier le code]

Religions et mouvements spirituels[modifier | modifier le code]

Organisation de la société civile[modifier | modifier le code]

Représentation politique[modifier | modifier le code]

Représentation syndicale[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Emplois et tissu économique[modifier | modifier le code]

Secteurs d'activité[modifier | modifier le code]

Import et export[modifier | modifier le code]

Équipements et infrastructures[modifier | modifier le code]

Réseau routier[modifier | modifier le code]

Réseau ferré[modifier | modifier le code]

Réseau fluvial[modifier | modifier le code]

Equipement aéroportuaire[modifier | modifier le code]

Télécommunication et Internet[modifier | modifier le code]

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Patrimoine architectural[modifier | modifier le code]

Patrimoine artistique et événements culturels[modifier | modifier le code]

Patrimoine linguistique[modifier | modifier le code]

Une longue tradition scientifique[modifier | modifier le code]

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Central Intelligence Agency, The World Factbook, 2011

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]