Lucienne Prins
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Lucienne Prins, née le à Paris et morte le à Paris 2e, est une militante républicaine qui fut communarde pendant la Commune de Paris en 1871. Elle est amie proche d'André Léo et sœur de l'artiste Pierre Prins.
Biographie[modifier | modifier le code]
Enfance et engagement internationaliste[modifier | modifier le code]
Lucienne Prins est née dans une famille de fabricants et marchands de parapluies, ombrelles, cannes, fouets, cravaches, couteaux, stylets et épée dans le Marais, au No 19 rue de Montmorency[1]. En 1851, elle se retrouve orpheline de père, celui-ci ayant disparu en voyage d'affaires au Brésil[2]. En 1861, sa mère meurt. La même année, Prins, étant amie de Suzanne Manet, présente son frère aîné Pierre à Manet[2].
En 1869, elle reprend avec son frère aîné l'entreprise familiale qu'ils rachètent aux grands-parents Bourgeois[2].
André Léo devient son amie et elle devient membre de l’Internationale[1].
Communarde[modifier | modifier le code]
Au cours de la Commune de Paris, elle est infirmière aux forts d'Issy et d'Ivry[1]. Passionnée par l'enseignement des filles, elle participe le 12 mai 1871[3] à la réouverture de l’École gratuite de dessin pour les demoiselles de la rue Dupuytren qui deviendra par la suite l'École nationale supérieure des arts décoratifs[1],[4].
Après l’échec de la Commune, elle change de prénom pour Pauline ce qui lui permet d'affirmer avoir une sœur et gène toute enquête sur elle[1]. Elle aide plusieurs communards à quitter Paris notamment grâce au peintre suisse Gustave Jeanneret[1],[5]. Elle cache André Léo le 23 mai 1871 en attendant qu'elle puisse rejoindre la Suisse en juillet[6],[7]. Adhémar Schwitzguébel fournira les faux-papiers d'André Léo chez Prins[6]. André Léo confiera son école à Lucienne Prins avant de partir[8],[9]. Celle-ci rétablit le contact entre André Léo et Benoît Malon, son compagnon, qui s’étaient perdu lors de la semaine sanglante[10].
Vie après la Commune[modifier | modifier le code]
André Léo et Lucienne Prins continuèrent de s’écrire jusqu’en 1876[10].
En 1904, Elle s'occupe toujours de son magasin de cannes et parapluies désormais situé passage Choiseul[1].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « PRINS Lucienne ou Pauline [Marie, Lucienne] - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
- Hélène Braeuener, Les peintres de la baie de Somme: autour de l'impressionnisme, Renaissance Du Livre, (ISBN 978-2-8046-0554-4, lire en ligne)
- (en) D. Barry, Women and Political Insurgency: France in the Mid-Nineteenth Century, Springer, (ISBN 978-0-230-37436-2, lire en ligne), p. 121
- « Sur l'histoire des écoles des Arts Décoratifs et des Beaux-Arts à Paris… », .
- Le Mouvement social, Éditions Ouvrières., (lire en ligne)
- Institut des études régionales et des patrimoines (Saint-Etienne, Loire France), Michelle Perrot, Jacques Rougerie et Claude Latta, La commune de 1871: l'événement, les hommes et la mémoire : actes du colloque organisé à Précieux et à Montbrison, les 15 et 16 mars 2003, Université de Saint-Etienne, (ISBN 978-2-86272-314-3, lire en ligne)
- Alexandra Delrue, Balade parisienne: 3e arrondissement, BoD - Books on Demand, (ISBN 978-2-322-13898-2, lire en ligne)
- Revue d'histoire du XIXe siècle, Société d'histoire de la Révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle, (lire en ligne)
- Bibia Pavard, Florence Rochefort et Michelle Zancarini-Fournel, Ne nous libérez pas, on s'en charge, La Découverte, (ISBN 978-2-348-05567-6, lire en ligne)
- Claude Latta, Les vies d’André Léo - Journée d’études - Résumés des communications, Association André Léo et CRIHAM (ex-Gerhico-Cerhilim, EA 4270), (lire en ligne), p. 3
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la vie publique :