« Chōjū-giga » : différence entre les versions

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LouisAlain (discuter | contributions)
→‎Bibliographie : Frederic Girard « Peintures drôlatiques d’animaux, Chōjū jinbutsu giga 鳥獸人物戯畫 ».Jean-Michel Mouton et Nicolas Grimal, D’un centenaire à l’autre, : La Société Asiatique de 1822 à 2022, Actes de colloque, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2023, p. 317-353,
 
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{{Infobox Art
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| titre=Chōjū-jinbutsu-giga
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Le {{Japonais|''<dfn>Chōjū-jinbutsu-giga</dfn>''|鳥獣人物戯画||« Caricature de personnages de la faune »}}, ou plus communément {{Japonais|''<dfn>Chōjū-giga</dfn>''|鳥獣戯画||lit. « Caricatures d’animaux »}}, est un [[emaki]] [[japon]]ais du XII{{e}} siècle appartenant au temple [[Kōzan-ji]] de [[Kyōto]]. Plusieurs théories l’ont attribué au moine [[Toba Sōjō]], probablement de façon erronée. De nos jours, ils sont exposés aux musées nationaux [[musée national de Kyōto|de Kyōto]] et [[musée national de Tōkyō|de Tōkyō]].
Le {{Japonais|''<dfn>Chōjū-jinbutsu-giga</dfn>''|鳥獣人物戯画||« Caricatures de personnages de la faune »}}, ou plus communément {{Japonais|''<dfn>Chōjū-giga</dfn>''|鳥獣戯画||lit. « Caricatures d’animaux »}}, est un ''[[emaki]]'' [[japon]]ais du {{s-|XII}} appartenant au temple [[Kōzan-ji]] de [[Kyōto]]. Plusieurs théories l’ont attribué au moine [[Toba Sōjō]], probablement de façon erronée. De nos jours, ils sont exposés dans les musées nationaux [[musée national de Kyōto|de Kyōto]] et [[musée national de Tōkyō|de Tōkyō]].


Les rouleaux s’ouvrent sur des lapins et des singes anthropomorphiques prenant un bain et se préparant pour une cérémonie, tandis qu’un singe poursuit les autres animaux avec un roseau et frappe une grenouille durant la cérémonie mouvementée. Plus loin, les animaux jouent ou font de la lutte, tandis que d’autres prennent part à des funérailles. La dernière scène montre une grenouille caricaturant [[Bouddha]].
Les rouleaux s’ouvrent sur des lapins et des singes anthropomorphiques prenant un bain et se préparant pour une cérémonie, tandis qu’un singe poursuit les autres animaux avec un roseau et frappe une grenouille durant la cérémonie mouvementée. Plus loin, les animaux jouent ou font de la lutte, tandis que d’autres prennent part à des funérailles. La dernière scène montre une grenouille caricaturant [[Bouddha]].
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{{article détaillé|Emaki}}
{{article détaillé|Emaki}}


Apparue au Japon depuis environ le VI{{e}} siècle grâce aux échanges avec l’[[Chine|Empire chinois]], la pratique de l’[[emaki]] se diffuse largement auprès de l’aristocratie à l’époque de [[époque de Heian|Heian]] : il s’agit de longs rouleaux de papier narrant au lecteur une histoire au moyen de textes et de peintures. Ils servent aussi de support didactique pour la diffusion des idées bouddhistes, notamment à partir du XII{{e}} siècle.
Apparue au Japon depuis environ le {{s-|VI}} grâce aux échanges avec l’[[Chine|Empire chinois]], la pratique de l’''[[emaki]]'' se diffuse largement auprès de l’aristocratie à l’[[époque de Heian]] : il s’agit de longs rouleaux de papier narrant au lecteur une histoire au moyen de textes et de peintures. Ils servent aussi de support didactique pour la diffusion des idées bouddhistes, notamment à partir du {{s-|XII}}.


[[Image:Chouju swimming.jpg|thumb|left|Détail du {{1er}} rouleau : animaux en train de nager et de se laver.]]
[[Fichier:Chouju swimming.jpg|vignette|gauche|Détail du {{1er|rouleau}} : animaux en train de nager et de se laver.]]
Les deux premiers rouleaux de l’emaki du ''Chōjū-giga'', appartenant au temple [[Kōzan-ji]] de [[Kyōto]]<ref name="Kyoto Museum">{{en}} {{Lien web |url=http://www.kyohaku.go.jp/eng/tokubetsu/060422/shoukai/index.htm |titre=''Emaki'' Unrolled: Master Works of Illustrated Narrative Handscrolls |éditeur=[[musée national de Kyōto]] |consulté le=10 mai 2011 }}</ref>{{,}}<ref>{{en}} {{Lien web |url=http://www.pref.kyoto.jp/visitkyoto/en/theme/sites/shrines/w_heritage/10/ |titre=Kozan-ji Temple |éditeur=Welcome to Kyoto |consulté le=10 mai 2011 }}</ref>, ont été créé dans la seconde moitié du XII{{e}} siècle ([[époque de Heian]]), tandis que les deux derniers rouleaux datent de l’[[époque de Kamakura]] au XIII{{e}} siècle<ref name="Society Japan">{{en}} {{Lien web |url=http://int.physiology.jp/en/choju-giga/ |titre=Choju-Giga |éditeur=The Physiological Society of Japan |consulté le=10 mai 2011 }}</ref>. À cette époque, l’art japonais prend ses distances par rapport à influence chinoise qui prédomine depuis l’arrivée du [[bouddhisme]], comme le note Goerge B. Sansom :
Les deux premiers rouleaux de l’''emaki'' du ''Chōjū-giga'', appartenant au temple [[Kōzan-ji]] de [[Kyōto]]<ref name="Kyoto Museum">{{Lien brisé |langue=en |url=http://www.kyohaku.go.jp/eng/tokubetsu/060422/shoukai/index.htm |titre=''Emaki'' Unrolled: Master Works of Illustrated Narrative Handscrolls |éditeur=[[musée national de Kyōto]] |consulté le=10 mai 2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien brisé |langue=en |url=http://www.pref.kyoto.jp/visitkyoto/en/theme/sites/shrines/w_heritage/10/ |titre=Kozan-ji Temple |éditeur=Welcome to Kyoto |consulté le=10 mai 2011}}.</ref>, ont été créés dans la seconde moitié du {{s-|XII}} ([[époque de Heian]]), tandis que les deux derniers rouleaux datent de l’[[époque de Kamakura]] au {{s-|XIII}}<ref name="Society Japan">{{Lien web |langue=en |url=http://int.physiology.jp/en/choju-giga/ |titre=Choju-Giga |éditeur=The Physiological Society of Japan |site=int.physiology.jp|consulté le=26-4-2022}}.</ref>. À cette époque, l’art japonais prend ses distances par rapport à l'influence chinoise qui prédomine depuis l’arrivée du [[bouddhisme]], comme le note George B. Sansom :


{{Citation bloc|L’œuvre date de la période de déclin des [[Fujiwara]], mais retranscrit le meilleur de l’esthétique artistique d’alors. L’artiste est un dessinateur hors pair. En effet, ses peintures d’animaux batifolant en habits de moine sont vivantes et empruntes d’humour satirique. Elles sont réellement caractéristiques de l’esprit japonais on n’y décèle aucune influence chinoise hormis un vague héritage et témoignent d’une émancipation par rapport à la solennité que l’on a notée précédemment dans l’art bouddhique.|George Bailey Sansom|Japan, A Short Cultural History<ref>{{ouvrage |langue=en |nom1=Sansom |prénom1=Goerge Bailey |titre=Japan, A Short Cultural History |edition=1 |année=1931 |éditeur=C.E. Tuttle |isbn=4805303174 |oclc=1650492 }}</ref>.}}
{{Citation bloc|L’œuvre date de la période de déclin des [[Fujiwara]], mais retranscrit le meilleur de l’esthétique artistique d’alors. L’artiste est un dessinateur hors pair. En effet, ses peintures d’animaux batifolant en habits de moine sont vivantes et empreintes d’humour satirique. Elles sont réellement caractéristiques de l’esprit japonais {{incise|on n’y décèle aucune influence chinoise hormis un vague héritage}} et témoignent d’une émancipation par rapport à la solennité que l’on a notée précédemment dans l’art bouddhique.|George Bailey Sansom|Japan: A Short Cultural History<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=George Bailey |nom1=Sansom |titre=Japan: A Short Cultural History |éditeur=C.E. Tuttle |année=1931 |numéro d'édition=1 |isbn=4-8053-0317-4 |oclc=1650492}}.</ref>.}}


Le ''Chōjū-giga'' a longtemps été attribuée au moine peintre {{Japonais|[[Toba Sōjō]]|鳥羽 僧正}}, aussi connu sous le nom de {{japonais|Kakuyū|覚猷}}, mais sans preuve suffisante malgré qu'il ait réalisé une peinture similaire<ref>{{ouvrage |langue=ja | titre={{lang|fr|Encyclopedia Nipponica}} | éditeur=[[Shogakukan]] | isbn=409526022X |oclc=47377011 | passage= }}</ref>{{,}}<ref name="Swann67.123">{{ouvrage |langue=fr |prénom1= Peter Charles|nom1=Swann|traducteur=Marie Tadié|titre=Japon |sous-titre=de l’époque Jomōn à l’époque des Tokugawa |numéro d’édition= |éditeur=Albin Michel |lien éditeur= | collection = L’art dans le monde |lieu=Paris |année=1967 |pages totales=|passage=123 |isbn= }}</ref>. Il semble bien plutôt que l’emaki soit l’œuvre de plusieurs artistes, notamment les deux derniers qui sont ultérieurs<ref name="Shimizu01.148" />{{,}}<ref name="Okudaira73.99">{{en}} {{harvsp | Okudaira | 1973 |id=Okudaira73 |p=99}}</ref>. De la même manière, aucune réelle explication n’a pu être fournie quant au but des peintures, qui ont aussi bien pu avoir été un divertissement pour les moines du Kōzan-ji<ref name="Okudaira73.29">{{en}} {{harvsp | Okudaira | 1973 |id=Okudaira73 |p=29-31}}</ref> qu’une commande de l’empereur [[Go-Shirakawa]] ou un amusement pour de riches marchands citadins<ref name="Mason05.118" />.
Le ''Chōjū-giga'' a longtemps été attribué au moine peintre {{Japonais|[[Toba Sōjō]]|鳥羽 僧正}}, aussi connu sous le nom de {{japonais|Kakuyū|覚猷}}, mais sans preuve suffisante bien qu'il ait réalisé une peinture similaire<ref>{{Ouvrage |langue=ja |titre=日本大百科全書 |traduction titre=Encyclopédie Nipponica |éditeur=[[Shogakukan]] |année= |isbn=978-4-09-526022-8 |isbn2=4-09-526022-X |oclc=47377011}}.</ref>{{,}}<ref name="Swann67.123">{{Ouvrage |prénom1=Peter Charles |nom1=Swann |traducteur=Marie Tadié |titre=Japon |sous-titre=de l’époque Jomōn à l’époque des Tokugawa |éditeur=Albin Michel |collection=L’art dans le monde |lieu=Paris |année=1967 |passage=123}}.</ref>. Il semble bien plutôt que l’''emaki'' soit l’œuvre de plusieurs artistes, notamment les deux derniers qui sont ultérieurs<ref name="Shimizu01.148" />{{,}}<ref name="Okudaira73.99">{{en}} {{harvsp | Okudaira | 1973 |id=Okudaira73 |p=99}}.</ref>. De la même manière, aucune réelle explication n’a pu être fournie quant au but des peintures, qui ont aussi bien pu avoir été un divertissement pour les moines du Kōzan-ji<ref name="Okudaira73.29">{{en}} {{harvsp | Okudaira | 1973 |id=Okudaira73 |p=29-31}}.</ref> qu’une commande de l’empereur [[Go-Shirakawa]] ou un amusement pour de riches marchands citadins<ref name="Mason05.118" />.


[[Image:Chouju lions.jpg|thumb|Détail du 2{{e}} rouleau : dessins de dragons.]]
[[Fichier:Chouju lions.jpg|vignette|Détail du {{2e|rouleau}} : dessins de lions, l'un rugissant et l'autre se grattant le dos.]]
Les peintures du ''Chōjū-giga'' caricaturent les [[Bhikkhu|moines bouddhistes]] japonais à l’époque de l’artiste, les représentant par des grenouilles, des lapins et des singes. Les rouleaux se lisent de droite à gauche, tout comme de nos jours les [[manga]]s et les livres de l’archipel<ref>{{en}} {{Lien web |auteur=Deb Aoki |url=http://manga.about.com/b/2007/03/25/manga-101-the-pre-history-of-japanese-comics.htm |titre=Manga 101: The Pre-History of Japanese Comics |éditeur=About.com |consulté le=10 mai 2011 }}</ref>. D’ailleurs, ils sont parfois perçus comme le plus ancien manga de l’histoire, ainsi que l’origine de l’[[anime|animation japonaise]] selon plusieurs réalisateurs<ref name="Society Japan" />{{,}}<ref>{{en}} {{Lien web |url=http://web-japan.org/nipponia/nipponia27/en/feature/feature03.html |titre=Discovering the Origins of Animé in Ancient Japanese Art |éditeur=Web Japan |consulté le=10 mai 2011 }}</ref>. Dans l’emaki, les visages sont très expressifs et l’auteur utilise des lignes pour suggérer le mouvement, technique récurrente dans les mangas aujourd’hui<ref>{{en}} {{Lien web |url=http://www.ny.us.emb-japan.go.jp/en/c/2008/japaninfo0807.html#5 |titre=The Ancient Roots of Manga: The Choju Giga Scrolls |éditeur=Consulate-General of Japan in New York |consulté le=10 mai 2011 }}</ref>. Une controverse sur le sujet est parue dans le ''[[Yomiuri Shinbun]]'' ; en effet, Seiki Hosokibara désigne plutôt le ''[[Shigisan engi emaki]]'' comme premier exemple de manga et Kanta Ishida préfère traiter ces emaki comme des chefs-d’œuvre à part entière, sans réelle connexion avec les bandes dessinées contemporraines<ref>{{en}} {{Lien web |titre=''Yomiuri'' Newspaper Discusses History’s First Manga |éditeur=[[Anime News Network]] |date=3 janvier 2008 |url=http://www.animenewsnetwork.com/news/2008-01-03/yomiuri-first-manga |consulté le=10 mai 2011 }}</ref>.
Les peintures du ''Chōjū-giga'' caricaturent les [[Bhikkhu|moines bouddhistes]] japonais à l’époque de l’artiste, les représentant par des grenouilles, des lapins et des singes. Les rouleaux se lisent de droite à gauche, tout comme de nos jours les [[manga]]s et les livres de l’archipel<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Deb Aoki |url=https://www.liveabout.com/early-origins-of-japanese-comics-2282750 |titre=Manga 101: The Pre-History of Japanese Comics |site=liveabout.com |consulté le=26-4-2022}}.</ref>. D’ailleurs, ils sont parfois perçus comme le plus ancien manga de l’histoire, ainsi que l’origine de l’[[anime|animation japonaise]] selon plusieurs réalisateurs<ref name="Society Japan" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |url=https://web-japan.org/nipponia/nipponia27/en/feature/feature03.html |titre=Discovering the Origins of Animé in Ancient Japanese Art |site=web-japan.org |consulté le=26-4-2022}}.</ref>.


Dans l’''emaki'', les visages sont très expressifs et l’auteur utilise des lignes pour suggérer le mouvement, technique récurrente dans les mangas aujourd’hui<ref>{{Lien web |langue=en |url=https://www.ny.us.emb-japan.go.jp/en/c/2008/japaninfo0807.html#5 |titre=The Ancient Roots of Manga: The Choju Giga Scrolls |éditeur=Consulate-General of Japan in New York |site=ny.us.emb-japan.go.jp|consulté le=26-4-2022}}.</ref>. Une controverse sur le sujet est parue dans le ''[[Yomiuri Shinbun]]''. En effet, Seiki Hosokibara désigne plutôt le ''[[Shigisan engi emaki]]'' comme premier exemple de manga et Kanta Ishida préfère traiter ces ''emaki'' comme des chefs-d’œuvre à part entière, sans réelle connexion avec les bandes dessinées contemporaines<ref>{{Lien web |langue=en |titre=''Yomiuri'' Newspaper Discusses History’s First Manga |éditeur=[[Anime News Network]] |date=3 janvier 2008 |url=https://www.animenewsnetwork.com/news/2008-01-03/yomiuri-first-manga|site=animenewsnetwork.com|consulté le=26-4-2022}}.</ref>.
Les deux premiers rouleaux du ''Chōjū-giga'' sont exposés au [[musée national de Tōkyō]] et les deux derniers à [[musée national de Kyōto|celui de Kyōto]] ; une reproduction peut aussi être contemplée au Kōzan-ji<ref name="Kyoto Museum" />{{,}}<ref name="Society Japan" />{{,}}<ref>{{ja}} {{Lien web |url=http://www.tnm.go.jp/jp/servlet/Con?processId=00&ref=2&Q1=&Q2=&Q3=&Q4=11______4171_&Q5=&F1=&F2=&pageId=E15&colid=A8 |titre={{lang|ja|鳥獣人物戯画巻断簡(ちょうじゅうじんぶつぎがかんだんかん)}} |éditeur=[[musée national de Tōkyō]] |consulté le=10 mai 2011 }}</ref>. L’ensemble a été reconnu [[Trésor national (Japon)|trésor national du Japon]]<ref name="Grilli62.17">{{harvsp | Grilli | 1962 |id=Grilli62 |p=17}}</ref>.

Les deux premiers rouleaux du ''Chōjū-giga'' sont exposés au [[musée national de Tōkyō]] et les deux derniers à [[musée national de Kyōto|celui de Kyōto]] ; une reproduction peut aussi être contemplée au Kōzan-ji<ref name="Kyoto Museum" />{{,}}<ref name="Society Japan" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=ja |url=https://www.tnm.jp/modules/r_collection/index.php?controller=dtl&colid=A8 |titre={{lang|ja|鳥獣人物戯画巻断簡(ちょうじゅうじんぶつぎがかんだんかん)}} |éditeur=[[musée national de Tōkyō]] |site=tnm.jp|consulté le=26-4-2022}}.</ref>. L’ensemble a été reconnu [[Trésor national (Japon)|trésor national du Japon]]<ref name="Grilli62.17">{{harvsp | Grilli | 1962 |id=Grilli62 |p=17}}.</ref>.


== Narration ==
== Narration ==
[[Image:Chouju monks.jpg|thumb|Détail du 4{{e}} rouleau : moines en train de fumer.]]
[[Fichier:Chouju monks.jpg|vignette|Détail du {{4e|rouleau}} : moines en train de fumer.]]
Le premier rouleau, le plus connu et le plus long (11 m de long pour 30 cm de haut environ)<ref name="Society Japan" />{{,}}<ref name="Shimizu01.148">{{Ouvrage|langue=fr |prénom1=Christine |nom1=Shimizu |lien auteur1=Christine Shimizu |titre=L’art japonais |éditeur=Flammarion |lien éditeur=Flammarion |collection=Tout l’art |année=2001 |passage=148|isbn=9782080137012 |id=Shimizu01}}</ref>, dépeint différents animaux (grenouilles, lapins et singes) de façon anthopomorphique<ref name="Kyoto Museum" />{{,}}<ref name="Society Japan" />{{,}}<ref>{{en}} {{Lien web |url=http://www.miho.jp/booth/html/doccon/00001522.htm |titre=The "Frolicking Animals and Figures" Scroll |éditeur=musée Miho |consulté le=10 mai 2011 }}</ref>. Contrairement à la plupart des emaki, il n’y a aucun texte, seulement des peintures<ref>{{ja}} {{Lien web |url=http://ci.nii.ac.jp/naid/110003271447/ |titre={{lang|ja|鳥獣戯画テストの作成 : 「楽しむ能力」(The Ability to Enjoy)のリハビリツールとして(福祉とコミュニケーション)}} |éditeur=NII Scholary and Academic Information Navigator |consulté le=10 mai 2011 }}</ref>. Dans les premières scènes, les lapins et les singes se lavent et nagent dans un lac. Puis, au-delà des montagnes et des plaines, on voit des lapins et des grenouilles fabriquant arcs et flèches. D’autres animaux amènent ensuite des denrées et du bétail pour une fête (de nos jours non identifiée) à l’heure actuelle. Sur la route, le cortège rencontre un singe, peut-être un voleur, et un lapin le prend en chasse avec un bâton. De plus, une grenouille gît au sol, peut-être frappée par le voleur. Le rouleau montre finalement la célébration, avec des animaux dansant, discutant ou se battant. Dans les dernières scènes, ils assistent à des funérailles. Le second rouleau présente un bestiaire varié composé d’animaux réels ou imaginaires, le troisième inclut lui aussi des animaux anthropomorphiques ainsi que des moines s’adonnant au plaisir du jeu, et finalement, le dernier rouleau poursuit cette satire de la vie des moines<ref name="Shimizu01.148" />.
Le premier rouleau, le plus connu et le plus long ({{unité|11|m}} de long pour {{unité|30|cm}} de haut environ)<ref name="Society Japan" />{{,}}<ref name="Shimizu01.148">{{Ouvrage|auteur1=[[Christine Shimizu]]|titre=L’Art japonais|éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]]|collection=Tout l’art|année=2001|pages totales=448|passage=148|isbn=978-2-08-013701-2|id=Shimizu01}}.</ref>, dépeint différents animaux (grenouilles, lapins et singes) de façon anthropomorphique<ref name="Kyoto Museum" />{{,}}<ref name="Society Japan" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |url=https://www.miho.jp/booth/html/artcon/00000009.htm |titre=The “Frolicking Animals and Figures” Scroll |éditeur=musée Miho |consulté le=26-4-2022}}.</ref>. Contrairement à la plupart des ''emaki'', il n’y a aucun texte, seulement des peintures<ref>{{Lien web |langue=ja |url=https://cir.nii.ac.jp/crid/1570854177463081088 |titre={{lang|ja|鳥獣戯画テストの作成 : 「楽しむ能力」(The Ability to Enjoy)のリハビリツールとして(福祉とコミュニケーション)}} |éditeur=NII Scholary and Academic Information Navigator |consulté le=26-4-2022}}.</ref>. Dans les premières scènes, les lapins et les singes se lavent et nagent dans un lac. Puis, au-delà des montagnes et des plaines, on voit des lapins et des grenouilles fabriquant arcs et flèches. D’autres animaux amènent ensuite des denrées et du bétail pour une fête (de nos jours non identifiée). Sur la route, le cortège rencontre un singe, peut-être un voleur, et un lapin le prend en chasse avec un bâton. De plus, une grenouille gît au sol, peut-être frappée par le voleur. Le rouleau montre finalement la célébration, avec des animaux dansant, discutant ou se battant. Dans les dernières scènes, ils assistent à des funérailles. Le second rouleau présente un bestiaire varié composé d’animaux réels ou imaginaires, le troisième inclut lui aussi des animaux anthropomorphiques ainsi que des moines s’adonnant au plaisir du jeu, et finalement, le dernier rouleau poursuit cette satire de la vie des moines<ref name="Shimizu01.148" />.


Il est aujourd’hui difficile de relier les satires à des rituels bien précis, d’une part car l’emaki ne contient pas de texte, et d’autre part car des études montrent que certaines parties ont été endommagées, perdues ou remaniées depuis le XII{{e}} siècle<ref name="Mason05.118">{{ouvrage |langue=en |prénom1= Penelope E. |nom1=Mason |prénom2=Donald |nom2=Dinwiddie|titre=History of Japanese art |sous-titre= |numéro d’édition= |éditeur=Pearson Prentice Hall |lien éditeur= |lieu=|jour= |mois= |année=2005|volume= |tome= |pages totales= |passage=118-119 |isbn=9780131176010 |lire en ligne= |consulté le= |id=Mason05 }}</ref>.
Il est aujourd’hui difficile de relier les satires à des rituels bien précis car, d’une part, l’''emaki'' ne contient pas de texte et, d’autre part, des études montrent que certaines parties ont été endommagées, perdues ou remaniées depuis le {{s-|XII}}<ref name="Mason05.118">{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Penelope E. |nom1=Mason |prénom2=Donald |nom2=Dinwiddie |titre=History of Japanese Art |éditeur=Pearson Prentice Hall |année=2005 |pages totales=432 |passage=118-119 |isbn=978-0-13-117601-0 |id=Mason05}}.</ref>.


== Style et composition ==
== Style et composition ==
[[Image:Chouju thief.jpg|thumb|left|Détail du 1{{er}} rouleau : lièvres et grenouilles poursuivant un singe vagabond.]]
[[Fichier:Chouju thief.jpg|vignette|gauche|Détail du {{1er|rouleau}} : lièvres et grenouilles poursuivant un singe vagabond.]]
Le ''Chōjū-giga'' s’inscrit dans le style ''otoko-e'' (un mouvement du ''[[yamato-e]]''), prisé pour les emaki à la narration continue et mouvementée<ref name="Okudaira73.53">{{en}} {{harvsp | Okudaira | 1973 |id=Okudaira73 |p=53}}</ref>. Il offre toutefois un style différent des autres rouleaux du XII{{e}} siècle, notamment car il est entièrement réalisé à l’[[encre de Chine|encre]] (''hakubyō''), s’inspirant probablement des premières peintures monochromatiques bouddhistes<ref name="Okudaira73.29" />. Le trait l’essence des peintures ici est exécuté de façon libre et dynamique, reposant sur les variations d’épaisseur et de niveau de gris<ref name="Okudaira73.58">{{en}} {{harvsp | Okudaira | 1973 |id=Okudaira73 |p=58}}</ref>{{,}}<ref name="Lésoualch67.45" /> ; cet emaki illustre parfaitement l’importance des lignes dans l’art des emaki, Elise Grilli y voyant par exemple un « jaillissement continuel »<ref name="Grilli62.12">{{harvsp | Grilli | 1962 |id=Grilli62 |p=12}}</ref>. N’hésitant pas à caricaturer la religion, les moines corrompus et une aristocratie désuète, les rouleaux renseignent sur la conception de l’art à l’époque<ref name="Lésoualch67.45">{{ouvrage |langue=fr |prénom1=Théo |nom1=Lésoualc’h |lien auteur1=Théo Lesoualc'h |titre=La Peinture japonaise |sous-titre= |numéro d’édition= |éditeur=Éditions Rencontre |lien éditeur=Éditions Rencontre |collection=Histoire générale de la peinture |lieu=Lausanne |année=1967|volume=25 |passage=45-46 |isbn= |lire en ligne= |id=Lesoualch67 }}</ref>. Cet humour irrévérencieux est bien illustré par la scène du premier rouleau où un singe prie face à une grenouille caricaturant [[Bouddha]]<ref name="Swann67.123" />.
Le ''Chōjū-giga'' s’inscrit dans le style ''otoko-e'' (un mouvement du ''[[yamato-e]]''), prisé pour les ''emaki'' à la narration continue et mouvementée<ref name="Okudaira73.53">{{en}} {{harvsp | Okudaira | 1973 |id=Okudaira73 |p=53}}.</ref>. Il offre toutefois un style différent des autres rouleaux du {{s-|XII}} notamment puisqu'il est entièrement réalisé à l’[[encre de Chine|encre]] (''hakubyō''), s’inspirant probablement des premières peintures monochromatiques bouddhistes<ref name="Okudaira73.29" />. Le trait {{incise|l’essence des peintures ici}} est exécuté de façon libre et dynamique, reposant sur les variations d’épaisseur et de niveau de gris<ref name="Okudaira73.58">{{en}} {{harvsp | Okudaira | 1973 |id=Okudaira73 |p=58}}.</ref>{{,}}<ref name="Lésoualch67.45" /> ; cet ''emaki'' illustre parfaitement l’importance des lignes dans l’art des ''emaki'', Elise Grilli y voyant par exemple un « jaillissement continuel<ref name="Grilli62.12">{{harvsp | Grilli | 1962 |id=Grilli62 |p=12}}.</ref> ». N’hésitant pas à caricaturer la religion, les moines corrompus et une aristocratie désuète, les rouleaux renseignent sur la conception de l’art à l’époque<ref name="Lésoualch67.45">{{Ouvrage |prénom1=Théo |nom1=Lésoualc’h |lien auteur1=Théo Lesoualc'h |titre=La Peinture japonaise |volume=25 |éditeur=[[Éditions Rencontre]] |collection=Histoire générale de la peinture |lieu=Lausanne |année=1967 |passage=45-46 |id=Lesoualch67}}.</ref>. Cet humour irrévérencieux est bien illustré par la scène du premier rouleau où un singe prie face à une grenouille caricaturant [[Bouddha]]<ref name="Swann67.123" />.


== Publications contemporaines ==
== Publications contemporaines ==
[[Image:Chouju tugwar.jpg|thumb|Détail du 4{{e}} rouleau : jeu physique populaire.]]
[[Fichier:Chouju tugwar.jpg|vignette|Détail du {{4e|rouleau}} : jeu physique populaire.]]
L’emaki a été publié par la maison d’édition Geijutsuhiroba dans quatre éditions différentes. La première compilation complète nommée ''Kokuhō emaki Chōjū-giga'' (国宝絵巻鳥獣戯画) paraît en février 2003<ref>{{ja}} {{Lien web |url=http://www.oi-bijutsukan.com/item-0611007.html |titre={{lang|ja|国宝絵巻鳥獣戯画/鳥獣人物戯画作品・資料集}} |éditeur=Geijutsuhiroba |consulté le=10 mai 2011}}</ref>. Le 11 octobre 2007 pour l’anniversaire du rouleau, l’éditeur publie également ''Bijutsu techō 2007 nen 11 gatsugō (美術手帖2007年11月号)'' dans une collection dédiée aux Beaux Arts (美術手帖)<ref>{{ja}} {{Lien web |url=http://www.oi-bijutsukan.com/item-0711009.html |titre={{lang|ja|美術手帖2007年11月号/鳥獣人物戯画絵巻特集}} |éditeur=Geijutsuhiroba |consulté le=10 mai 2011}}</ref>. L’année suivante le 10 juin 2008, les rouleaux sont édités en taille réelle sous le titre ''Chōjū jinbutsu giga''<ref>{{ja}} {{Lien web |url=http://www.oi-bijutsukan.com/item-0807082.html |titre={{lang|ja|鳥獣人物戯画(国宝絵巻鳥獣戯画作品集・資料集}} |éditeur=Geijutsuhiroba |consulté le=10 mai 2011 }}</ref>. Enfin, la quatrième publication par la compagnie a été réalisée pour une exposition du musée Suntory, intitulée {{Japonais|''Kokuhō "Chōjū-jinbutsu-giga emaki" no zenbō-ten''|国宝『鳥獣人物戯画絵巻』の全貌展}}<ref>{{ja}} {{Lien web |url=http://www.oi-bijutsukan.com/html-live/live-0709003.html |titre={{lang|ja|鳥獣戯画展/鳥獣戯画がやってきた!国宝『鳥獣人物戯画絵巻』の全貌展}} |éditeur=Geijutsuhiroba |consulté le=10 mai 2011 }}</ref>.
L’''emaki'' a été publié par la maison d’édition Geijutsuhiroba dans quatre éditions différentes. La première compilation complète nommée ''Kokuhō emaki Chōjū-giga'' (国宝絵巻鳥獣戯画) paraît en {{date-|février 2003}}<ref>{{Lien brisé |langue=ja |url=http://www.oi-bijutsukan.com/item-0611007.html |titre={{lang|ja|国宝絵巻鳥獣戯画/鳥獣人物戯画作品・資料集}} |éditeur=Geijutsuhiroba |consulté le=10 mai 2011}}.</ref>. Le {{date-|11 octobre 2007}}, pour l’anniversaire du rouleau, l’éditeur publie également ''Bijutsu techō 2007 nen 11 gatsugō'' (美術手帖2007年11月号) dans une collection dédiée aux Beaux-Arts (美術手帖)<ref>{{Lien brisé |langue=ja |url=http://www.oi-bijutsukan.com/item-0711009.html |titre={{lang|ja|美術手帖2007年11月号/鳥獣人物戯画絵巻特集}} |éditeur=Geijutsuhiroba |consulté le=10 mai 2011}}.</ref>. L’année suivante, le {{date-|10 juin 2008}}, les rouleaux sont édités en taille réelle sous le titre ''Chōjū jinbutsu giga''<ref>{{Lien brisé |langue=ja |url=http://www.oi-bijutsukan.com/item-0807082.html |titre={{lang|ja|鳥獣人物戯画(国宝絵巻鳥獣戯画) 作品集・資料集}} |éditeur=Geijutsuhiroba |consulté le=10 mai 2011 }}.</ref>. Enfin, la quatrième publication par la compagnie a été réalisée pour une exposition du musée Suntory, intitulée {{Japonais|''Kokuhō "Chōjū-jinbutsu-giga emaki" no zenbō-ten''|国宝『鳥獣人物戯画絵巻』の全貌展}}<ref>{{Lien brisé |langue=ja |url=http://www.oi-bijutsukan.com/html-live/live-0709003.html |titre={{lang|ja|鳥獣戯画展/鳥獣戯画がやってきた!国宝『鳥獣人物戯画絵巻』の全貌展}} |éditeur=Geijutsuhiroba |consulté le=10 mai 2011}}.</ref>.


En marge, l’éditeur Misuzu Shobo a aussi publié une édition de luxe (''shinsōbon'')<ref>{{ja}} {{Lien web |url=http://www.msz.co.jp/book/detail/05111.html |titre={{lang|ja|鳥獣戯画【新装版】}} |éditeur=Misuzu Shobo |consulté le=10 mai 2011 }}</ref>, et un livre de Nobuo Tsuji, ''Chōjū-jinbutsu-giga to okoe : emaki'', centré sur l’emaki, a été commercialisé en 1991 par Shibundō<ref>{{ja}} {{ouvrage|auteur=Nobuo Tsuji |titre=Chōjū-jinbutsu-giga to Okoe: Emaki |année=1991 |éditeur=Shibundō |collection=Nihon no bijutsu |oclc=24533746 }}</ref>.
En marge, l’éditeur Misuzu Shobo a aussi publié une édition de luxe (''shinsōbon'')<ref>{{Lien web |langue=ja |url=https://www.msz.co.jp/book/detail/05111/ |titre={{lang|ja|鳥獣戯画【新装版】}} |éditeur=Misuzu Shobo |consulté le=26-4-2022}}.</ref>, et un livre de Nobuo Tsuji, ''Chōjū-jinbutsu-giga to okoe : emaki'', centré sur l’''emaki'', a été commercialisé en 1991 par Shibundō<ref>{{Ouvrage|langue=ja|auteur1=Nobuo Tsuji|titre=Chōjū-jinbutsu-giga to Okoe|sous-titre=Emaki|éditeur=Shibundō|collection=Nihon no bijutsu|année=1991|isbn=|oclc=24533746}}.</ref>.

== Adaptations ==
L'''emaki'' a été partiellement adapté en une courte animation par les [[Studio Ghibli|studios Ghibli]] dans une publicité pour [[Marubeni]]<ref>{{Lien web|auteur1=Caroline Besse|titre=Le plus vieux manga du monde animé par le Studio Ghibli|url=https://www.telerama.fr/cinema/le-plus-vieux-manga-du-monde-anime-par-le-studio-studio-ghibli,139823.php|site=telerama.fr|consulté le=26-4-2022}}.</ref>.

Un anime nommé ''[[Sengoku Choujuu Giga]]'' s'en inspire aussi. Composé de mini-épisodes, il est sorti en 2016<ref>{{Lien web|titre=Sengoku Choujuu Giga sur ShoShoSein|url=https://www.shoshosein.com/animes/sengoku-choujuu-giga|site=shoshosein.com|consulté le=26-4-2022}}.</ref>.

== Notes et références ==
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== Annexes ==
== Annexes ==
=== Articles connexes ===
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=== Bibliographie ===
* [[Art du Japon]]
* {{Ouvrage |prénom1=Elise |nom1=Grilli |traducteur=Marcel Requien |titre=Rouleaux peints japonais |éditeur=[[Arthaud (maison d'édition)|Arthaud]] |année=1962 |pages totales=56 |id=Grilli62}}
* Frédéric Girard, « Peintures drôlatiques d’animaux, ''Chōjū jinbutsu giga'' 鳥獸人物戯畫  », dans Jean-Michel Mouton et Nicolas Grimal, D’un centenaire à l’autre, : La Société Asiatique de 1822 à 2022, Actes de colloque, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2023, p. 317-353.
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Hideo |nom1=Okudaira |traducteur=Elizabeth Ten Grotenhuis |titre=Narrative Picture Scrolls |volume=5 |éditeur=Weatherhill |collection=Arts of Japan |année=1973 |pages totales=151 |isbn=978-0-8348-2710-3 |id=Okudaira73}}.
* {{Ouvrage |langue=ja |prénom1=Shinʼichi |nom1=Tani |titre=鳥獣戯画 ({{lang|fr|Chōjū giga}}) |volume=3 |éditeur=[[Kadokawa Shoten]] |collection=Nihon emakimono zenshū |année=1959 |pages totales=86}}

=== Articles connexes ===
==== Rouleaux enluminés ====
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* ''[[Rouleaux illustrés du Dit du Genji]]'' (le plus ancien : du {{s-|XII}})
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* ''[[Ban dainagon ekotoba]]'' (''Rouleaux enluminés du grand courtisan Tomo no Yoshio'', ou ''Histoire de Ban dainagon'') ({{s-|XII}})
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* ''[[Roman enluminé de Nezame|Roman enluminé du roman de Nezame]]'' (fin {{s-|XII}})
* ''Chōjū-giga'' (''Rouleaux enluminés des hommes et des animaux en folie'') ({{sp-|XII|-|XIII}}
* ''[[Rouleaux enluminés du journal intime de Murasaki Shikibu]]'' ({{s-|XIII}})
* ''[[Rouleaux illustrés du Dit de Heiji]]'' ({{s-|XIII}})
* ''[[Rouleaux enluminés de la procession nocturne des cent démons]]'' (entre le {{sp-|XVI|et le |XIX}})

==== Autres articles connexes ====
* [[Art bouddhique]]
* [[Art bouddhique]]
* [[Art japonais]]
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* ''[[Hokusai manga]]''
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* ''[[Konjaku monogatari shū]]''
* [[Kemono]]
* [[Peinture japonaise]]


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* [http://www.tnm.go.jp/jp/servlet/Con?processId=00&ref=2&Q1=&Q2=&Q3=&Q4=11______4171_&Q5=&F1=&F2=&pageId=E15&colid=A8 L’emaki] sur le site du musée national de Tōkyō
* {{ja}} {{lien web | url = https://www.tnm.jp/modules/r_collection/index.php?controller=dtl&colid=A8 | titre = L’emaki | site = www.tnm.jp | éditeur = musée national de Tōkyō | consulté le = 26-4-2022}}.
* [http://www.kyohaku.go.jp/eng/tokubetsu/060422/shoukai/index.htm L’emaki] sur le site du musée national de Kyōto
* {{ja}} {{lien brisé | url = http://www.kyohaku.go.jp/eng/tokubetsu/060422/shoukai/index.htm | titre = L’emaki | éditeur = Musée national de Kyōto}}.
* [http://commons.wikimedia.org/wiki/Chouju_Jinbutsu_Giga_1st_scroll L’intégralité du premier rouleau] sur [[Wikimedia Commons]]
* [[:commons:Chouju Jinbutsu Giga 1st scroll|L’intégralité du premier rouleau]] sur [[Wikimedia Commons]]


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=== Bibliographie ===
* {{ouvrage |langue=fr |prénom1=Elise |nom1=Grilli |traducteur=Marcel Requien |titre=Rouleaux peints japonais |sous-titre= |numéro d’édition= |éditeur=Arthaud |lien éditeur=Arthaud (maison d'édition) |collection= |lieu= |jour= |mois= |année=1962 |volume= |tome= |pages totales=56 |passage= |isbn= |lire en ligne= |consulté le= |id=Grilli62 }}
* {{ouvrage |langue=en |prénom1=Hideo |nom1=Okudaira |traducteur=Elizabeth Ten Grotenhuis |titre=Narrative picture scrolls |sous-titre= |numéro d’édition= |éditeur=Weatherhill |lien éditeur= |collection=Arts of Japan |lieu= |jour= |mois= |année=1973 |volume=5 |tome= |pages totales=151 |passage= |isbn=9780834827103 |lire en ligne= |consulté le= |id=Okudaira73 }}
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Dernière version du 11 novembre 2023 à 17:00

Chōjū-jinbutsu-giga
Détail caractéristique du premier rouleau, montrant des animaux se battant.
Artiste
Inconnu
Date
XIIe et XIIIe siècles
Type
Technique
Encre sur rouleau de papier
Hauteur
30 cm
Propriétaire
Localisation
Protection

Le Chōjū-jinbutsu-giga (鳥獣人物戯画?, « Caricatures de personnages de la faune »), ou plus communément Chōjū-giga (鳥獣戯画?, lit. « Caricatures d’animaux »), est un emaki japonais du XIIe siècle appartenant au temple Kōzan-ji de Kyōto. Plusieurs théories l’ont attribué au moine Toba Sōjō, probablement de façon erronée. De nos jours, ils sont exposés dans les musées nationaux de Kyōto et de Tōkyō.

Les rouleaux s’ouvrent sur des lapins et des singes anthropomorphiques prenant un bain et se préparant pour une cérémonie, tandis qu’un singe poursuit les autres animaux avec un roseau et frappe une grenouille durant la cérémonie mouvementée. Plus loin, les animaux jouent ou font de la lutte, tandis que d’autres prennent part à des funérailles. La dernière scène montre une grenouille caricaturant Bouddha.

Les rouleaux ont été publiés ou adaptés plusieurs fois sur papier par les maisons d’édition Geijutsuhiroba, Misuzu Shobo et Shibundō.

Historique[modifier | modifier le code]

Apparue au Japon depuis environ le VIe siècle grâce aux échanges avec l’Empire chinois, la pratique de l’emaki se diffuse largement auprès de l’aristocratie à l’époque de Heian : il s’agit de longs rouleaux de papier narrant au lecteur une histoire au moyen de textes et de peintures. Ils servent aussi de support didactique pour la diffusion des idées bouddhistes, notamment à partir du XIIe siècle.

Détail du 1er rouleau : animaux en train de nager et de se laver.

Les deux premiers rouleaux de l’emaki du Chōjū-giga, appartenant au temple Kōzan-ji de Kyōto[1],[2], ont été créés dans la seconde moitié du XIIe siècle (époque de Heian), tandis que les deux derniers rouleaux datent de l’époque de Kamakura au XIIIe siècle[3]. À cette époque, l’art japonais prend ses distances par rapport à l'influence chinoise qui prédomine depuis l’arrivée du bouddhisme, comme le note George B. Sansom :

« L’œuvre date de la période de déclin des Fujiwara, mais retranscrit le meilleur de l’esthétique artistique d’alors. L’artiste est un dessinateur hors pair. En effet, ses peintures d’animaux batifolant en habits de moine sont vivantes et empreintes d’humour satirique. Elles sont réellement caractéristiques de l’esprit japonais — on n’y décèle aucune influence chinoise hormis un vague héritage — et témoignent d’une émancipation par rapport à la solennité que l’on a notée précédemment dans l’art bouddhique. »

— George Bailey Sansom, Japan: A Short Cultural History[4].

Le Chōjū-giga a longtemps été attribué au moine peintre Toba Sōjō (鳥羽 僧正?), aussi connu sous le nom de Kakuyū (覚猷?), mais sans preuve suffisante bien qu'il ait réalisé une peinture similaire[5],[6]. Il semble bien plutôt que l’emaki soit l’œuvre de plusieurs artistes, notamment les deux derniers qui sont ultérieurs[7],[8]. De la même manière, aucune réelle explication n’a pu être fournie quant au but des peintures, qui ont aussi bien pu avoir été un divertissement pour les moines du Kōzan-ji[9] qu’une commande de l’empereur Go-Shirakawa ou un amusement pour de riches marchands citadins[10].

Détail du 2e rouleau : dessins de lions, l'un rugissant et l'autre se grattant le dos.

Les peintures du Chōjū-giga caricaturent les moines bouddhistes japonais à l’époque de l’artiste, les représentant par des grenouilles, des lapins et des singes. Les rouleaux se lisent de droite à gauche, tout comme de nos jours les mangas et les livres de l’archipel[11]. D’ailleurs, ils sont parfois perçus comme le plus ancien manga de l’histoire, ainsi que l’origine de l’animation japonaise selon plusieurs réalisateurs[3],[12].

Dans l’emaki, les visages sont très expressifs et l’auteur utilise des lignes pour suggérer le mouvement, technique récurrente dans les mangas aujourd’hui[13]. Une controverse sur le sujet est parue dans le Yomiuri Shinbun. En effet, Seiki Hosokibara désigne plutôt le Shigisan engi emaki comme premier exemple de manga et Kanta Ishida préfère traiter ces emaki comme des chefs-d’œuvre à part entière, sans réelle connexion avec les bandes dessinées contemporaines[14].

Les deux premiers rouleaux du Chōjū-giga sont exposés au musée national de Tōkyō et les deux derniers à celui de Kyōto ; une reproduction peut aussi être contemplée au Kōzan-ji[1],[3],[15]. L’ensemble a été reconnu trésor national du Japon[16].

Narration[modifier | modifier le code]

Détail du 4e rouleau : moines en train de fumer.

Le premier rouleau, le plus connu et le plus long (11 m de long pour 30 cm de haut environ)[3],[7], dépeint différents animaux (grenouilles, lapins et singes) de façon anthropomorphique[1],[3],[17]. Contrairement à la plupart des emaki, il n’y a aucun texte, seulement des peintures[18]. Dans les premières scènes, les lapins et les singes se lavent et nagent dans un lac. Puis, au-delà des montagnes et des plaines, on voit des lapins et des grenouilles fabriquant arcs et flèches. D’autres animaux amènent ensuite des denrées et du bétail pour une fête (de nos jours non identifiée). Sur la route, le cortège rencontre un singe, peut-être un voleur, et un lapin le prend en chasse avec un bâton. De plus, une grenouille gît au sol, peut-être frappée par le voleur. Le rouleau montre finalement la célébration, avec des animaux dansant, discutant ou se battant. Dans les dernières scènes, ils assistent à des funérailles. Le second rouleau présente un bestiaire varié composé d’animaux réels ou imaginaires, le troisième inclut lui aussi des animaux anthropomorphiques ainsi que des moines s’adonnant au plaisir du jeu, et finalement, le dernier rouleau poursuit cette satire de la vie des moines[7].

Il est aujourd’hui difficile de relier les satires à des rituels bien précis car, d’une part, l’emaki ne contient pas de texte et, d’autre part, des études montrent que certaines parties ont été endommagées, perdues ou remaniées depuis le XIIe siècle[10].

Style et composition[modifier | modifier le code]

Détail du 1er rouleau : lièvres et grenouilles poursuivant un singe vagabond.

Le Chōjū-giga s’inscrit dans le style otoko-e (un mouvement du yamato-e), prisé pour les emaki à la narration continue et mouvementée[19]. Il offre toutefois un style différent des autres rouleaux du XIIe siècle notamment puisqu'il est entièrement réalisé à l’encre (hakubyō), s’inspirant probablement des premières peintures monochromatiques bouddhistes[9]. Le trait — l’essence des peintures ici — est exécuté de façon libre et dynamique, reposant sur les variations d’épaisseur et de niveau de gris[20],[21] ; cet emaki illustre parfaitement l’importance des lignes dans l’art des emaki, Elise Grilli y voyant par exemple un « jaillissement continuel[22] ». N’hésitant pas à caricaturer la religion, les moines corrompus et une aristocratie désuète, les rouleaux renseignent sur la conception de l’art à l’époque[21]. Cet humour irrévérencieux est bien illustré par la scène du premier rouleau où un singe prie face à une grenouille caricaturant Bouddha[6].

Publications contemporaines[modifier | modifier le code]

Détail du 4e rouleau : jeu physique populaire.

L’emaki a été publié par la maison d’édition Geijutsuhiroba dans quatre éditions différentes. La première compilation complète nommée Kokuhō emaki Chōjū-giga (国宝絵巻鳥獣戯画) paraît en [23]. Le , pour l’anniversaire du rouleau, l’éditeur publie également Bijutsu techō 2007 nen 11 gatsugō (美術手帖2007年11月号) dans une collection dédiée aux Beaux-Arts (美術手帖)[24]. L’année suivante, le , les rouleaux sont édités en taille réelle sous le titre Chōjū jinbutsu giga[25]. Enfin, la quatrième publication par la compagnie a été réalisée pour une exposition du musée Suntory, intitulée Kokuhō "Chōjū-jinbutsu-giga emaki" no zenbō-ten (国宝『鳥獣人物戯画絵巻』の全貌展?)[26].

En marge, l’éditeur Misuzu Shobo a aussi publié une édition de luxe (shinsōbon)[27], et un livre de Nobuo Tsuji, Chōjū-jinbutsu-giga to okoe : emaki, centré sur l’emaki, a été commercialisé en 1991 par Shibundō[28].

Adaptations[modifier | modifier le code]

L'emaki a été partiellement adapté en une courte animation par les studios Ghibli dans une publicité pour Marubeni[29].

Un anime nommé Sengoku Choujuu Giga s'en inspire aussi. Composé de mini-épisodes, il est sorti en 2016[30].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Chōjū-jinbutsu-giga » (voir la liste des auteurs).
  1. a b et c (en) « Emaki Unrolled: Master Works of Illustrated Narrative Handscrolls »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), musée national de Kyōto (consulté le ).
  2. (en) « Kozan-ji Temple »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Welcome to Kyoto (consulté le ).
  3. a b c d et e (en) « Choju-Giga », sur int.physiology.jp, The Physiological Society of Japan (consulté le ).
  4. (en) George Bailey Sansom, Japan: A Short Cultural History, C.E. Tuttle, , 1re éd. (ISBN 4-8053-0317-4, OCLC 1650492).
  5. (ja) 日本大百科全書 [« Encyclopédie Nipponica »], Shogakukan (ISBN 978-4-09-526022-8 et 4-09-526022-X, OCLC 47377011).
  6. a et b Peter Charles Swann (trad. Marie Tadié), Japon : de l’époque Jomōn à l’époque des Tokugawa, Paris, Albin Michel, coll. « L’art dans le monde », , p. 123.
  7. a b et c Christine Shimizu, L’Art japonais, Flammarion, coll. « Tout l’art », , 448 p. (ISBN 978-2-08-013701-2), p. 148.
  8. (en) Okudaira 1973, p. 99.
  9. a et b (en) Okudaira 1973, p. 29-31.
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Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Elise Grilli (trad. Marcel Requien), Rouleaux peints japonais, Arthaud, , 56 p.
  • Frédéric Girard, « Peintures drôlatiques d’animaux, Chōjū jinbutsu giga 鳥獸人物戯畫  », dans Jean-Michel Mouton et Nicolas Grimal, D’un centenaire à l’autre, : La Société Asiatique de 1822 à 2022, Actes de colloque, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2023, p. 317-353.
  • (en) Hideo Okudaira (trad. Elizabeth Ten Grotenhuis), Narrative Picture Scrolls, vol. 5, Weatherhill, coll. « Arts of Japan », , 151 p. (ISBN 978-0-8348-2710-3).
  • (ja) Shinʼichi Tani, 鳥獣戯画 (Chōjū giga), vol. 3, Kadokawa Shoten, coll. « Nihon emakimono zenshū »,‎ , 86 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Rouleaux enluminés[modifier | modifier le code]

Autres articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]