Yael Dowker

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Yael Dowker
Biographie
Naissance
Décès
Noms de naissance
יעל נעים, Yael NaimVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Clifford Hugh Dowker (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Directeur de thèse

Yael Naim Dowker (1919-2016)[1] est une mathématicienne anglaise, reconnue notamment grâce à ses travaux dans les domaines de la théorie de la mesure, de la théorie ergodique et de la dynamique topologique (en).

Biographie[modifier | modifier le code]

Yael Naim (plus tard Dowker) est née à Tel Aviv[1]. Elle est partie aux États-Unis pour étudier à l'Université Johns-Hopkins à Baltimore, dans le Maryland. En 1941, en tant qu'étudiante diplômée, elle rencontre Clifford Hugh Dowker, topologiste canadien travaillant comme instructeur dans cette ville. Le couple s'est marié en 1944. De 1943 à 1946, ils travaillent ensemble au Radiation Laboratory du Massachusetts Institute of Technology. Clifford a également travaillé comme conseiller civil pour la United States Air Force pendant la Seconde Guerre mondiale[2].

Dowker obtient son doctorat au Radcliffe CollegeCambridge) sous la direction de Witold Hurewicz, mathématicien polonais connu pour le théorème d'Hurewicz. Elle a publié sa thèse sur les mesures invariantes et les théorèmes ergodiques en 1947 et a obtenu son doctorat en 1948[3]. Entre 1948 et 1949, elle a effectué un travail postdoctoral à l'Institute for Advanced Study, situé à Princeton, dans le New Jersey. Quelques années après la guerre, le maccarthysme est devenu un phénomène courant dans le monde universitaire. Plusieurs amis du couple Dowker de la communauté mathématique sont harcelés et un est arrêté. En 1950, ils émigrent au Royaume-Uni[2].

En 1951, Dowker est professeure à l’Université Victoria de Manchester[4] puis à l’Imperial College London où elle est la première lectrice du département[1]. Bill Parry, qui a publié sa thèse en 1960, faisait partie des étudiants qu'elle a conseillés[3]. Elle a également collaboré pour certains de ses travaux avec le mathématicien hongrois Paul Erdős (elle a donc un nombre d'Erdős égal à 1). Elle travaille avec son mari avec des enfants surdoués qui avaient des difficultés à l'école pour l'association nationale des enfants surdoués (en)[2].

Héritage[modifier | modifier le code]

Le meilleur doctorat de l'Imperial College London est attribué en son nom chaque année[1].

Travaux[modifier | modifier le code]

  • Invariant measure and the ergodic theorems, Duke Math. J. 14 (1947), 1051-1061
  • Finite and -finite measures, Annals of Mathematics, 54 (1951), 595–608
  • The mean and transitive points of homeomorphisms, Annals of Mathematics, 58 (1953), 123–133
  • On limit sets in dynamical systems, Proc. London Math. Soc. 4 (1954), 168–176 (avec Friedlander, FG )
  • On minimal sets in dynamical systems, Quart. J. Math. Oxford Ser. (2) 7 (1956), 5–16
  • Some examples in ergodic theory, Proc. London Math. Soc. 9 (1959), 227–241 (avec Erdős, Paul)

Références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Yael Dowker » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c et d (en) Anne Barrett, Women At Imperial College; Past, Present And Future, World Scientific, , 484 p. (ISBN 978-1-78634-264-5, lire en ligne), p. 303
  2. a b et c I. M. James et E. H. Kronheimer, Aspects of Topology : In Memory of Hugh Dowker 1912–1982, Cambridge University Press, , 11–12 p. (ISBN 978-0-521-27815-7, lire en ligne)
  3. a et b (en) « Yael Dowker », sur le site du Mathematics Genealogy Project
  4. « Bulletin of the American Mathematical Society », Bulletin of the American Mathematical Society, American Mathematical Society,‎ , p. 100

Liens externes[modifier | modifier le code]