Wallah We Can
| Forme juridique | Association |
|---|---|
| But | Œuvre pour l'enfance et l'éducation |
| Zone d’influence | Tunisie |
| Fondateur | Lotfi Hamadi |
|---|
| Siège | Tunis |
|---|---|
| Président | Lotfi Hamadi |
| Site web | https://wallahwecan.org/ |
Wallah We Can est une association à but non lucratif tunisienne qui œuvre en faveur de l'enfance et de la jeunesse.
Elle débute son action à Makthar dans le gouvernorat de Siliana, en améliorant le cadre de vie et d'études des élèves, un concept récompensé par l'ESD Okayama Award en 2023. En 2015, elle lance le projet Ecolibree visant à lutter contre la précarité menstruelle et met en place des campagnes de sensibilisation ainsi qu'un partenariat avec la marque Chantelle. En 2020, le projet de l'Ambassade de l'enfance est lancé pour accompagner les enfants victimes de violences et d'abus sexuels, par l'assistance et la mise à disposition d'un accompagnement psychologique, médical et juridique.
Lors de la pandémie de Covid-19, Wallah We Can participe au lancement d'une initiative pour venir en aide aux hôpitaux en difficulté.
Origines[modifier | modifier le code]
L'action Wallah We Can est fondée par l'entrepreneur tunisien Lotfi Hamadi, originaire de Makthar, à son retour en Tunisie après la révolution de 2011[1]. Dès 2013, elle est hébergée par l'association Génération Liberté[2]. Le projet s'autonomise ensuite et devient une association[3], puis vise à devenir une fondation[4].
Début 2024, elle prend une nouvelle dimension grâce à une levée de fond record d'un million d'euros[5].
Objectif[modifier | modifier le code]
L'association Wallah We Can vise à améliorer le cadre des vie et d'études pour les plus de 150 000 élèves des internats du pays, grâce à des solutions écologiques, économiques et durables[4].
Actions[modifier | modifier le code]
Amélioration des conditions de vie dans les internats[modifier | modifier le code]
L'association Wallah We Can vise à restructurer et améliorer l'ensemble des internats accueillant des élèves en Tunisie, dans une perspective écologique, afin d'améliorer les conditions de vie et l'éducation de la jeunesse, et de réduire le décrochage scolaire. La première initiative concerne le pensionnat de Makthar[6], et passe par la mise en œuvre de nombreuses actions telles que l'accès à l'eau chaude et à des couettes[7], ainsi que l'installation de ruches, d'un potager de permaculture et de bibliothèques mobiles[8].
Wallah We Can revendique l'installation de 140 panneaux photovoltaïques et 50 chauffe-eaux solaires produisant quatre fois l'énergie consommée[6],[9]. Avec ces excédents, l'école finance l'entretien du site et produit l'équivalent d'énergie nécessaire à trois autres établissements[6],[9].
Dans ce contexte, l'association veut permettre aux 400 internats de Tunisie d'atteindre l'autonomie énergétique grâce aux énergies renouvelables[1] et à l'autonomie alimentaire grâce à un volet agricole[1] avec la mise en place d'un projet de clubs de permaculture[10]. Le programme Wallah We Can encourage la prise de conscience écologique des élèves de l'internat de Makthar, qui participent aux actions environnementales de végétalisation[11].
En 2016, l'association prend également en charge les frais d'inscription et de scolarité de 100 bacheliers en difficulté financière[12].
En 2022, Le Monde décrit l'internat comme une « pimpante greenschool »[6].
Fin 2023, le projet GreenSchool mené par l'association remporte l'ESD Okayama Award[13].
Wallah We Care[modifier | modifier le code]
En 2016, Lotfi Hamadi, fondateur de Wallah We Can, et Ghofrane Heraghi, présidente de l'association, annoncent le lancement d'un projet Wallah We Care, destiné à réhabiliter l'ancienne école La Rabta pour en faire un établissement scolaire accueillant des élèves hospitalisés de longue durée et pour accueillir les enfants victimes de maltraitance, avec le soutien des ministères de l'Éducation et de la Santé[14].
Lors de la pandémie de Covid-19, l'association lance l'action Nafssouna et crée un logiciel permettant d'identifier les besoins en temps réel des hôpitaux[15]. Avec l'avocat Hosni Maati, elle initie une récolte de fonds baptisée « Un second souffle pour la Tunisie » pour identifier ces besoins puis à les acquérir[16].
Ecolibree[modifier | modifier le code]
Wallah We Can soutient le projet Ecolibree, lancé en 2015 par les associations Génération Liberté et Enactus IHEC Cartage[17], pour concevoir des serviettes hygiéniques en coton bio, lavables et réutilisables jusqu'à deux ans et les fournir à des femmes en situation de précarité menstruelle[18]. Le concept s'exporte par ailleurs au Kenya, où 1 000 unités sont commandées en 2019 selon Hamadi[19].
Dans ce contexte, Wallah We Can met en place des campagnes de sensibilisation, telles que la campagne photographique « C'est moi qui porte ta culotte » en 2021 où des femmes tunisiennes, dont la mannequin Ons Nagati, posent en culotte menstruelle lavable[20], et un partenariat avec la marque Chantelle, qui se traduit par le don de 1 200 culottes menstruelles à l'association[21].
Baghla-car et hôpital mobile[modifier | modifier le code]
Wallah We Can, en collaboration avec Génération Liberté, lance en 2016 la baghla-car, un service de transport scolaire mis en place dans les zones rurales grâce à une caravane dotée d'une bibliothèque et tirée par des mulets[22].
Dans le même temps, un hôpital mobile offert par une association française permet à l'association de fournir des consultations gratuites pour les élèves et les femmes à travers le pays[22],[23].
Ambassade de l'Enfance[modifier | modifier le code]
Initié en 2020 avec l'appui du ministère de l'Enfance et de l'association La Voix de l'enfant, le projet de l'Ambassade de l'Enfance est un centre d'hébergement situé à Hammam Lif, au sud de Tunis, et qui vise à protéger les enfants subissant des violences physiques, psychologiques ou sexuelles, en leur faisant bénéficier d'un accompagnement pédopsychiatrique, médical et juridique pour aider à leur reconstruction et défendre leurs droits[24],[25].
Dans le cadre de ce projet, Wallah We Can lance la 47Mobile, un véhicule destiné à extraire des enfants victimes et les diriger vers l'Ambassade de l'Enfance[25]. Son nom fait référence à l'article 47 de la Constitution de 2014 qui édicte la protection des droits de l'enfant[25].
I Love Tunis[modifier | modifier le code]
Afin de valoriser la ville de Tunis et d'encourager le tourisme, Wallah We Can s'associe à l'initiative du Comptoir général de l'aluminium, avec l'association des amis de l'avenue Habib-Bourguiba, dans la mise en place d'une structure, I Love Tunis, au cœur de la ville en 2017[26].
Actions caritatives[modifier | modifier le code]
Le chanteur Slimane donne un concert en 2016 au profit de Wallah We Can afin de collecter des fonds pour améliorer les conditions de scolarisation et la qualité de vie des élèves pensionnaires de 330 internats[27],[28].
La même année, Youssef Akrout réalise une traversée de la mer Méditerranée, reliant El Haouaria à Mazara del Vallo à bord de son Laser en un temps record de 17 heures et 34 minutes, pour lever des fonds en faveur de Wallah We Can[29].
En 2021, Wallah We Can convie quinze membres de maisons impériales et royales, dont Georges Mikhaïlovitch Romanov, Joachim Murat, pour un événement mondain visant à collecter des fonds pour l'ouverture de l'Ambassade de l'enfance[30].
Références[modifier | modifier le code]
- Frida Dahmani, « En Tunisie, Lotfi Hamadi veut faciliter la vie des enfants : Wallah We Can ! », Jeune Afrique, (ISSN 1950-1285, lire en ligne, consulté le ).
- « Internat pilote de Makthar, le premier projet de Wallah We Can », sur rtci.tn, (consulté le ).
- Dago Baba, « Wallah We Can veut réhabiliter des internats pour les enfants défavorisés », sur afribaba.info, (consulté le ).
- « Le projet Wallah We Can devient une fondation », sur baya.tn (consulté le ).
- « Wallah We Can : l'espoir de la Tunisie repose sur sa jeunesse », sur essentiel-int.com, (consulté le ).
- « « Apprendre à apprendre » : en Tunisie, un prototype d'« école autonome » pour relancer les élèves et un système à bout de souffle », Le Monde, (ISSN 0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
- Jouhara Haikel, « Avec Wallah We Can, Lotfi Hamadi a révolutionné la vie dans les internats de Tunisie », sur 2m.ma, (consulté le ).
- Mathilde Rouxel, « Entretien avec Lotfi Hamadi - Wallah We Can : une initiative de la société civile tunisienne, sur le nouveau modèle démocratique en développement en Tunisie », sur lesclesdumoyenorient.com, (consulté le ).
- « En Tunisie, un prototype d'"école autonome" pour relancer un système essoufflé », La Dépêche du Midi, (ISSN 0181-7981, lire en ligne, consulté le ).
- « Projet permacole », sur wallahwecan.org (consulté le ).
- « Siliana : des élèves de Makthar fleurissent leur école », sur kapitalis.com, (consulté le ).
- « L'association Wallah We Can prend en charge 100 bacheliers », sur africanmanager.com, (consulté le ).
- (en) « The Winners of the ESD Okayama Award 2023 », sur city.okayama.jp (consulté le ).
- « Wallah We Can - Lancement du projet Wallah We Care », sur lepetitjournal.com, (consulté le ).
- « Wallah We Care », sur wallahwecan.org (consulté le ).
- « Covid-19 en Tunisie : face à la pandémie, la diaspora et la société civile s'engagent », sur information.tv5monde.com, (consulté le ).
- Sara Tanit, « Enactus Tunisie : Enactus IHEC Carthage grand vainqueur avec le projet Ecolibree », sur tekiano.com, (consulté le ).
- « En vidéo : découvrez Ecolibree, la serviette hygénique tunisienne lavable », sur tuniscope.com, (consulté le ).
- Nadia Henni-Moulaï, « Ecolibree, l'entrepreneuriat, solution à la précarité menstruelle », sur meltingbook.com, (consulté le ).
- Mathieu Galtier, « Tunisie : quand les femmes portent la culotte », Jeune Afrique, (ISSN 1950-1285, lire en ligne, consulté le ).
- « Responsabilité », sur chantelle.com (consulté le ).
- Isabelle Enault, « Wallah We Can - Deux nouvelles actions d'envergure : la Baghla-car et l'hôpital mobile », sur lepetitjournal.com, (consulté le ).
- « Tunisie : Wallah We Can lance son bus-hôpital au profit des élèves et femmes », sur tekiano.com, (consulté le ).
- « Tunisie : le refuge pour les enfants victimes de violences de l'ONG Wallah We Can », sur information.tv5monde.com, (consulté le ).
- « Protection de l'enfance - Wallah We Can lance la 47Mobile », sur lepetitjournal.com, (consulté le ).
- « La fondation Wallah We Can installe la structure I Love Tunis le 21 juin au Port de France », sur tekiano.com, (consulté le ).
- « Slimane chante pour Wallah We Can », sur directinfo.webmanagercenter.com, (consulté le ).
- « Slimane, le gagnant de The Voice, en Tunisie pour un concert au profit de Wallah We Can », sur directinfo.webmanagercenter.com, (consulté le ).
- Maher Chaabane, « Voile : Youssef Akrout, relie l'Afrique et l'Europe à bord de son Laser… une première mondiale ! », sur webdo.tn, (consulté le ).
- « Dîner des princes et des princesses pour l'enfance », sur linstant-m.tn (consulté le ).
Liens externes[modifier | modifier le code]
