Vague de trafic

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Les vagues de trafic, également appelées vagues d'arrêt, embouteillages fantômes, serpents de circulation ou chocs de circulation, sont des perturbations itinérantes dans la répartition des voitures sur une autoroute. Les vagues de trafic reculent par rapport aux voitures elles-mêmes[1]. Par rapport à un point fixe de la route, la vague peut se déplacer avec ou contre la circulation, ou même être stationnaire (lorsque la vague s'éloigne de la circulation avec exactement la même vitesse que la circulation). Les vagues de trafic sont une sorte d'embouteillage. Une compréhension plus approfondie des vagues de trafic est un objectif de l'étude physique du flux de trafic, dans laquelle le trafic lui-même peut souvent être observé à l'aide de techniques similaires à celles utilisées en dynamique des fluides (lié à l'effet accordéon).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le premier modèle théorique des ondes de choc de trafic a été proposé par Lighthill et Whitham en 1955[2]. L'année suivante, Paul Richards publia indépendamment un modèle similaire[3]. Les deux articles étaient basés sur la dynamique des fluides et le modèle est connu sous le nom de modèle Lighthill-Whitham-Richards[4].

Atténuation[modifier | modifier le code]

En sachant comment les vagues de trafic sont créées, les conducteurs peuvent parfois réduire leurs effets en augmentant les écarts entre les véhicules et en réduisant l'utilisation des freins, atténuant ainsi les embouteillages pour tous les usagers[5]. Cependant, dans d'autres modèles,[Lequel ?] l'augmentation de l'écart entre les véhicules diminue la capacité des voies de circulation et augmentant ainsi la congestion. Ce modèle peut être contesté car on sait que des principes similaires s'appliquent aux troupeaux de moutons à travers les portails, et que dans de tel cas, via l'intervention humaine, les solitons sont diminués simplement en poussant les « moutons coincés » et en retenant les moutons agressifs. En acheminant les moutons vers le portail, il est possible de déterminer le degré d’intervention nécessaire pour réduire les goulots d’étranglement. Des principes similaires peuvent être appliqués aux flux de trafic humain, où, si chaque individu avait la connaissance de la destination finale et une planification complète de l'itinéraire, alors la traversée le long d'un itinéraire se ferait en sachant parfaitement que tout changement brusque d'un itinéraire entraîne des retards pour tout les usagers qui prennent le même itinéraire.

Voir également[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Daganzo C.F 1994 The cell transmission model: a simple dynamic representation of highway traffic. Trans. Res. B. 28, 269–287. doi:10.1016/0191-2615(94)90002-7
  2. Lighthill, M. J.; Whitham, G. B., "On kinematic waves: II. A theory of traffic flow on long crowded roads", The Royal Society: Proceedings A, vol. 229, iss. 1178, pp. 317-345, May 1955.
  3. Richards, Paul I., "Shock waves on the highway", Operations Research, vol. 4, iss. 1, pp. 42-51, 1 February 1956.
  4. Kerner, Boris S., The Physics of Traffic, Springer, 2012 (ISBN 3540409866).
  5. Traffic Wave Experiments, William J. Beaty, 1998

Liens externes[modifier | modifier le code]