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Homogamie (sociologie)[modifier | modifier le code]

L’homogamie, « homogamie socialeconjoint dans le groupe social auquel on appartient, c'est-à-dire un conjoint dont le niveau social est équivalent au sien. On parle aussi d'homogamie de religion, de culture, d'opinion politique, d'âge, etc. Ce terme a pour antonyme l'hétérogamie.

L’homogamie est un déterminant social dans la formation du couple. Une enquête menée aux États-Unis entre 1939 et 2003 sur des étudiants montre l'évolution de ce facteur sociologique avec la réussite individuelle (éducation, ambition, intelligence) et l'homogamie de religion qui sont passés au premier plan2. Selon des recherches, il a été prouver que les individus tendent à choisir un conjoint qui leur ressemble plutôt qu’un conjoint dissemblable. Le succès du mariage dépend plus du moment où l’on se marie que de la personne qu’on épouse. Les mariages entre personnes de race, de nationalité ou de religions différentes, sont plus vulnérables que les mariages homogames. L’appartenance sociale joue un grand rôle dans le choix des conjoints. De nombreuses études témoignent que la mobilité sociale dans les sociétés contemporaines concluent à une relative permanence des structures socio-professionnelles d’une génération à l’autre. La proportion des personnes exerçant la même activité que leur père, les « homosociaux », est plus forte que si la distribution des professions se faisait au hasard3.

L’homogamie présente plusieurs indicateurs. Les plus couramment utilisés pour former le couple sont ; professions des conjoints ou des parents respectifs, les diplômes, l’importance des agglomérations de naissance et l'état civil. De l'amour à l'homogamie, les liaisons sont multiples, mais on peut en distinguer deux : l'ensemble des éléments qui définissent le cadre de l'interaction et déterminent les probabilités d'être mis en présence l'un de l'autre et les catégories de perception ou de jugement qui structurent les choix amoureux opérés. L'enquête « Formation des couples » confirme, que dans les 25 dernières années les couples ne se sont pas formés au hasard. Leur répartition en fonction des origines sociales suit une logique fortement homogame5.

L’homogamie socio-professionnelle et consanguinité des époux, ne sont pas liées de façon simple. La constitution de petits groupes favorise, au sein d'un même village, les mariages consanguins, mais, l'homogamie a pu amener les familles à briser leur isolement géographique : plutôt un mariage dans sa classe, en dehors du village, qu'une mésalliance6.

L’homogamie culturelle[modifier | modifier le code]

Le concept d’homogamie socio-ethnique as un rôle important dans les dimensions culturelles, sociales et sexuelles qui intervient dans le choix conjugal des descendants d’immigrés. La pression sociale joue aussi un rôle dans l’homogamie des couples immigrés. Dans leurs pays d’origine, les mariages arrangés sont encore fréquents, mais pour ceux qui ont quitté leurs pays, ils se retrouvent avec une « double contrainte » en choisissant leur partenaire parce qu’ils doivent respecter les attentes du groupe familial avec leurs choix, mais aussi celle de la société dans laquelle ils vivent. Le groupe familial aura tendance à prioriser un conjoint du même groupe lignager ou de même nationalité pour grandir l’identité culturelle et la transmission intergénérationnelle4.  

L’homogamie au Québec[modifier | modifier le code]

Il a été observé dans la télé-réalité Occupation-double que les candidats noirs sont poussés à développer une relation ensemble, car ce sont deux personnes racisées de deuxième génération d’immigration. Les candidats se retournent vers des personnes de leurs minorités pour se sentir plus en sécurité. Les couples de l’émission se forment par désir, mais aussi par l’influence des autres participants7.

Notes et références[modifier | modifier le code]

1.     «  » [archive], sur observationsociete.fr

2.     (en) J. Amador, T. Charles, HW Jr. Helm, «  », Psychological Reports, vol. 96, no 1,‎ 2005, p. 19-25

3.     Girard, A. (2012). Le Choix du conjoint: Une enquête psycho-sociologique en France. Armand Colin. Récupéré le 15 mars 2023 de : https://www.cairn.info/le-choix-du-conjoint--9782200278328.htm  

4.      Santelli, E. & Collet, B. (2011). De l’endogamie à l’homogamie socio-ethnique : réinterprétations normatives et réalités conjugales des descendants d’immigrés maghrébins, turcs et africains sahéliens. Sociologie et sociétés, 43(2), 329–354. Récupéré le 15 mars 2023 de : https://doi.org/10.7202/1008249ar

5.      Bozon, M., & Héran, F. (1987). La découverte du conjoint: I. Évolution et morphologie des scènes de rencontre. Population (Édition française), 42(6), 943–985. Récupéré le 15 mars 2023 de : https://doi.org/10.2307/1532737

6.      Segalen, M., & Jacquard, A. (1971). Choix du conjoint et homogamie. Population (Édition française), 26(3), 487–498. Récupéré le 15 mars 2023 de : https://doi.org/10.2307/1529139

7.      Faubert, A. Paré, S. Achour, E. (2022, 27 septembre). Je t’aime moi non plus, Les ficelles. Pivot Québec. Récupéré le 14 mars 2023 de : https://pivot.quebec/balados/les-ficelles/ep/episode-9-je-taime-moi-non-plus/

Articles connexes[modifier | modifier le code]

·       Hétérogamie

·       Hypogamie

·       Hypergamie