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                            En cours : Monte-Carlo 1972

ébauche (exemple)[modifier | modifier le code]

Le Rallye de Grande-Bretagne 1971 (27th Daily Mirror RAC Rally), disputé du 20 au [1], est la seizième manche du Championnat international des marques (IRC) courue depuis 1970 et la neuvième et dernière manche du Championnat international des marques 1971.

Classement général[modifier | modifier le code]

Pos No  Pilote Copilote Voiture Temps Écart Groupe
1 2 Stig Blomqvist Arne Hertz Saab 96 V4 7 h 30 min 47 s 2
2 3 Björn Waldegård Lars Nyström Porsche 911 S 7 h 30 min 47 s + 3 min 13 s 4
3 24 Carl Orrenius Lars Persson Saab 96 V4 7 h 40 min 01 s + 9 min 14 s 2
4 12 Hannu Mikkola Gunnar Palm Ford Escort RS1600 7 h 40 min 05 s + 9 min 18 s 2
5 16 Timo Mäkinen Henry Liddon Ford Escort RS1600 7 h 41 min 00 s + 10 min 13 s 2
6 7 Simo Lampinen John Davenport Lancia Fulvia coupé HF 7 h 45 min 16 s + 14 min 29 s 4
7 8 Per Eklund Sölve Andreasson Saab 96 V4 7 h 49 min 12 s + 18 min 25 s 2
8 1 Harry Källström Gunnar Häggbom Lancia Fulvia coupé HF 7 h 52 min 47 s + 22 min 00 s 4
9 14 Sandro Munari Mario Mannucci Lancia Fulvia coupé HF 7 h 53 min 49 s + 23 min 02 s 4
10 44 Seppo Utriainen Klaus Lehto Saab 96 V4 7 h 54 min 07 s + 23 min 20 s 2

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) John Davenport et Reinhard Klein, Group 2 : The genesis of world rallying, McKlein Publishing, , 256 p. (ISBN 978-3-927458-73-4)

Contexte avant la course[modifier | modifier le code]

Le championnat international des rallyes pour marques[modifier | modifier le code]

Alors que le championnat d'Europe des rallyes pour conducteurs fut créé en 1953, ce n'est que quinze ans plus tard, en 1968 qu'apparut le championnat d'Europe des rallyes pour marques (ERC), Ford devenant cette année-là le premier constructeur titré dans la discipline. En 1970, le championnat devint intercontinental et fut rebaptisé championnat international des rallyes pour marques (IRCM) en intégrant une épreuve africaine, le Safari, le Rallye du Maroc venant s'ajouter à son calendrier dès l'année suivante. Le calendrier 1972 comprend dix manches (sept en Europe, deux en Afrique et une en Amérique du Nord). Le barème d'attribution des points vient d'être modifié, correspondant à celui prévu pour le futur championnat du monde des rallyes qui sera mis en place en 1973. Les épreuves sont réservées aux catégories suivantes :

  • Groupe 1 : voitures de tourisme de série
  • Groupe 2 : voitures de tourisme spéciales
  • Groupe 3 : voitures de grand tourisme de série
  • Groupe 4 : voitures de grand tourisme spéciales

L'année 1971 avait été dominé par Alpine-Renault, les berlinettes A110 ayant remporté cinq des neuf épreuves du calendrier. La marque française sera à nouveau parmi les favorites cette saison, face aux Lancia et aux Fiat.

L'épreuve[modifier | modifier le code]

Créé en 1911 dans le but de dynamiser la saison hivernale monégasque, le Rallye Monte-Carlo fut tout d'abord une épreuve de régularité ralliant en principauté des équipages partis de diverses villes européennes. Dès 1924, la course sera enrichie d'épreuves sélectives permettant de départager les ex æquo et à partir de 1929 la performance prendra une place prépondérante pour désigner le vainqueur, avec des moyennes imposées de plus en plus difficiles à tenir. L'introduction du classement général scratch en 1968 (effectué sur la base des tronçons chronométrés) transforma le Monte-Carlo en pure épreuve de vitesse[1]. Disputé en janvier, il se court le plus souvent sur les routes enneigées ou verglacées des Alpes françaises et du Massif Central. S'y étant imposé à six reprises entre 1932 et 1950, l'ancien constructeur français Hotchkiss détient le record de victoires.

Le parcours[modifier | modifier le code]

  • départ : de Tacoma
  • arrivée : à Olympia
  • distance : 1 385 km dont 525,89 sur 39 épreuves spéciales (40 spéciales initialement prévues pour un total de 540,65 km)
  • surface : terre (99%) et asphalte (1%)
  • Parcours divisé en trois étapes[2]

Première étape[modifier | modifier le code]

  • Tacoma - Shelton - Tumwater - Olympia, du 4 au
  • distance : 538 km dont 186,79 sur 16 épreuves spéciales (17 spéciales initialement prévues pour un total de 201,55 km)

Deuxième étape[modifier | modifier le code]

  • Olympia - Raymond - Westport, le
  • distance : 391 km dont 142,01 sur 11 épreuves spéciales

Troisième étape[modifier | modifier le code]

  • Westport - Raymond - Olympia, le
  • distance : 456 km dont 197,09 sur 12 épreuves spéciales

MC[modifier | modifier le code]

  • départ : 21 janvier 1972 (choix entre neuf villes de départ)
  • arrivée : 28 janvier 1972 à Monaco
  • distance : environ 5900 km dont 413 km sur 15 épreuves spéciales (16 épreuves initialement prévues pour un total de 431,5 km)
  • surface : asphalte (conditions hivernales)
  • Parcours divisé en trois étapes : parcours de concentration, parcours commun et épreuve complémentaire[3]

Parcours de concentration[modifier | modifier le code]

  • Neuf parcours possibles (environ 3500 km chacun), du 21 au 24 janvier :
  1. Itinéraire d'Almería : Almería - Cordoue - Salamanque - Ponferrada - Santander - Pampelune - Huesca - Lérida - Andorre - Perpignan - Alès - Nyons - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  2. Itinéraire d'Athènes : Athènes - Larissa - Skopje - Belgrade - Sarajevo - Split - Zadar - Rijeka - Padoue - Crémone - Turin - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  3. Itinéraire de Francfort : Hanau - Francfort - Nürburgring - Luxembourg - Metz - Charleville-Mézières - Arras - Boulogne-sur-Mer - Moyaux - Alençon - Angers - Poitiers - Périgueux - Cahors - Millau - Figeac - Mauriac - Saint-Flour - Clermont-Ferrand - Bourg-en-Bresse - Saint-Claude - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  4. Itinéraire de Glasgow : Glasgow - Scotch Corner - Rugby - Douvres - Boulogne-sur-Mer - Moyaux - Alençon - Angers - Poitiers - Périgueux - Cahors - Millau - Figeac - Mauriac - Saint-Flour - Clermont-Ferrand - Bourg-en-Bresse - Saint-Claude - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  5. Itinéraire de Lisbonne : Lisbonne - Coimbra - Porto - Salamanque - Ponferrada - Santander - Pampelune - Huesca - Lérida - Andorre - Perpignan - Alès - Nyons - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  6. Itinéraire de Monte-Carlo : Monte-Carlo - Gap - Le Puy-en-Velay - Le Vigan - Perpignan - Toulouse - Tarbes - Bayonne - Agen - Périgueux - Cahors - Millau - Figeac - Mauriac - Saint-Flour - Clermont-Ferrand - Bourg-en-Bresse - Saint-Claude - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  7. Itinéraire d'Oslo : Oslo - Göteborg - Świnoujście - Gorzów - Wrocław - Brno - Vienne - Linz - Ratisbonne - Schweinfurt - Strasbourg - Altkirch - Morteau - Saint-Claude - Vassieux-en-Vercors - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  8. Itinéraire de Reims : Reims - Bar-le-Duc - Metz - Charleville-Mézières - Arras - Boulogne-sur-Mer - Moyaux - Alençon - Angers - Poitiers - Périgueux - Cahors - Millau - Figeac - Mauriac - Saint-Flour - Clermont-Ferrand - Bourg-en-Bresse - Saint-Claude - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  9. Itinéraire de Varsovie : Varsovie - Białystok - Olsztyn - Gdynia - Poznań - Wrocław - Brno - Vienne - Linz - Ratisbonne - Schweinfurt - Strasbourg - Altkirch - Morteau - Saint-Claude - Vassieux-en-Vercors - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  • L'itinéraire partant de Marrakech a été supprimé en raison d'un trop petit nombre de partants[4].

Parcours commun[modifier | modifier le code]

  • Monaco - Vals-les-Bains - Chambéry - Gap - Digne - Monaco, 1511 km, du 25 au 26 janvier
  • Huit épreuves spéciales, 260 km (neuf épreuves initialement prévues pour un total de 278,5 km)

Épreuve complémentaire[modifier | modifier le code]

Les forces en présence[modifier | modifier le code]

  • Alpine-Renault
Alpine-Renault A110
Une Alpine A110 1600 S groupe 4.

1800 non homologuée - 1600 S : plus de 160 chevaux, environ 700 kg

L'usine a engagé cinq berlinettes A110 Groupe 4 (1 800 cm3, 172 ch, 710 kg[5]). Disposant d'un excellent rapport poids/puissance (4,1 kg/ch), l'agile berlinette est la monture idéale pour le Monte-Carlo. Elle s'y est imposée en 1971, et les problèmes de boîte de vitesses qui l'ont privée de la victoire en 1972 ont été désormais corrigés. Les voitures officielles, équipées de pneus Michelin, sont aux mains de Bernard Darniche (copilote Alain Mahé), Jean-Luc Thérier (copilote Marcel Callewaert), Ove Andersson (le vainqueur 1971 est cette fois navigué par Jean Todt), Jean-Claude Andruet (copilote « Biche ») et Jean-Pierre Nicolas (copilote Michel Vial). Porteur du numéro un, Darniche sera le premier à s'élancer lors du parcours commun et de l'épreuve complémentaire, ce qui peut se révéler un handicap sur les tronçons fortement enneigés. Andruet dispute sa dernière course pour la marque, avant son passage chez Lancia en rallye et chez Abarth en circuit. C'est également le cas d'Andersson.

Aux côtés des voitures d'usine, qui partiront de Monaco, nombreux sont les pilotes privés courant sur berlinette. Parmi les plus notoires, Jean-François Piot (engagement semi-officiel[6]), Pat Moss-Carlsson (qui vise la coupe des dames), Bob Wollek, Claude Ballot-Léna en Groupe 4, Jacques Henry, Christine Dacremont, Marianne Hoepfner en Groupe 3.

  • Lancia

Fulvia HF : 170 chevaux

Avec le développement de la Lancia Stratos dont la version Groupe 4 est prévue pour 1974, la Scuderia Lancia a réduit ses participations 1973 à quelques épreuves. Le Monte-Carlo est toutefois au programme, et l'usine a engagé quatre Fulvia HF Groupe 4 (1 600 cm3, 160 ch, 870 kg[5]), un modèle en fin de carrière mais toujours très efficace dans la neige. Vainqueur en 1972, Sandro Munari (navigué par Mario Mannucci) est le fer de lance de l'équipe. Les trois autres voitures sont confiées aux équipages Simo Lampinen - Piero Sodano, Harry Källström - Claes Billstam et Amilcare Ballestrieri - Silvio Maiga. Tout comme les Fiat, les Lancia sont équipées de pneus Pirelli et partiront de Rome.

  • Porsche

2,5 litres - 270 chevaux

  • Fiat

160 chevaux

  • Datsun

990 kg 2,5 litres 220 chevaux Deux puissantes Datsun 240 Z Groupe 4 (2 400 cm3, 230 ch, 1 050 kg[5]) ont été engagées par Nissan Motors. Très robustes, ces voitures sont très adaptées aux difficiles épreuves sur terre telles le Safari (elles y ont réalisé le doublé en 1971), mais beaucoup moins à l'aise sur asphalte ou neige. Les deux équipages officiels sont Rauno Aaltonen - Paul Easter et Tony Fall - Mike Wood. Les Datsun sont chaussées de pneus Dunlop et partiront de Monaco.

  • Ford

1,8 litre - plus de 200 chevaux

Ford Grande-Bretagne aligne trois Escort RS1600, largement favorites en Groupe 2. Ces voitures qui se sont récemment imposées au Safari et au RAC visent également la victoire au classement général, en particulier celles de Timo Mäkinen - Henry Liddon et d'Hannu Mikkola - Jim Porter qui disposent de la version deux litres (240 ch, 800 kg[5]). Chris Slater, navigué par John Davenport, dispose de l'ancienne version (1 800 cm3, 200 ch[6]). Les Escort sont chaussées de pneus Dunlop. Mikkola et Slater s'élanceront de Glasgow, Mäkinen de Francfort[7].

  • Opel

Ascona gr.2 : 160 chevaux

Une Commodore GS/E Groupe 2, soutenue par l'usine, est confiée à l'équipage Walter Röhrl - Jochen Berger. Opel Suède a engagé deux Ascona Groupe 2 (1 900 cm3, 190 ch[5]), à boîte de vitesses automatique, pour Lillebror Nasenius - Björn Cederberg et Anders Kulläng - Claes-Göran Andersson, qui partiront de Francfort. Henry Greder, navigué par Henri Duclos, s'aligne au volant d'une Ascona SR Groupe 1 et engage également une Ascona Groupe 2 pour Marie-Claude Beaumont - Christine Giganot, ces deux voitures partant de Reims.

  • Alfa Romeo

Déroulement de la course[modifier | modifier le code]

Parcours de concentration[modifier | modifier le code]

264 voitures prennent le départ de la course le vendredi , de neuf villes européennes différentes. Almería est la ville de départ le plus prisée, à l'opposé très peu (moins de dix) partiront de Glasgow ou de Lisbonne[3]. Les moyennes imposées ne sont pas très élevées (60 km/h), mais cent-quinze équipages vont cependant être retardés à un des points de contrôle ; parmi les plus en vue, Giorgio Pianta (Opel), Jacques Henry et Bob Neyret (tous deux sur Alpine) vont être pénalisés de trente secondes, Jean-François Piot (Ford) d'une minute. Plus malchanceux encore seront Rob Slotemaker (un court-circuit provoquant l'incendie du moteur de sa Ford) et Claudine Bouchet (la casse du vase d'expansion provoquant une surchauffe du moteur de son Alpine), tous deux contraints de renoncer. Au total, quarante-quatre concurrents seront éliminés avant de rallier Monaco.

Parcours commun[modifier | modifier le code]

Monaco - Vals-les-Bains[modifier | modifier le code]

Les équipages restant en course s'élancent de Monaco le mardi matin, à partir de huit heures. Souffrant d'une angine, Håkan Lindberg (Fiat) ne prend pas le départ[8]. Les routes sont majoritairement sèches sur le parcours du premier secteur chronométré, seuls les quatre derniers kilomètres étant légèrement verglacés. Ces conditions sont idéales pour les puissantes Porsche, Björn Waldegård et Gérard Larrousse réalisant les deux meilleurs temps devant la Lancia de Sandro Munari. Viennent ensuite les deux Ford Escort de Timo Mäkinen et de Jean-François Piot, dominatrices en groupe 2. L'ouvreur de l'équipe Alpine a été bloqué par un contrôle de gendarmerie et n'a pu communiquer les informations à son directeur sportif Jacques Cheinisse, aussi celui-ci a-t-il, par sécurité, fait équiper ses voitures de pneus fortement cloutés ; c'est Jean-Luc Thérier qui s'en accommode le mieux, le pilote normand perdant cependant une minute sur Waldegård. Victime d'une panne de freins, Amilcare Ballestrieri est sorti de la route et a percé le radiateur de sa Lancia ; il abandonnera après l'arrivée de l'épreuve spéciale. Christine Dacremont a heurté un talus et fortement endommagé son Alpine, abandonnant sur place. Un câble d'accélérateur cassé a fait perdre deux minutes à Simo Lampinen (Lancia), qui se trouve relégué à la vingt-deuxième place du classement.

Les conditions sont un peu moins bonnes dans le secteur suivant, de nombreux endroits de la route du col de Perty étant très glissants. Les Porsche sont une nouvelle fois les plus rapides et Waldegård conforte sa position en tête, avec désormais pratiquement une demi-minute d'avance sur son coéquipier Larrousse et près d'une minute et demie sur Munari, toujours troisième. Thérier est remonté à la quatrième place, à égalité avec Mäkinen, les deux hommes étant talonnés par la Datsun de Rauno Aaltonen. Encadrant la Datsun de Tony Fall, les quatre autres Alpine officielles viennent ensuite, emmenées par Jean-Pierre Nicolas. Les concurrents abordent ensuite la partie ardéchoise du rallye, alors qu'une tempête de neige est annoncée. Près du Moulinon, d'où va être donné le départ de la troisième épreuve chronométrée, le parcours est encore sec au moment où Thérier (premier sur la route) doit s'élancer et Cheinisse lui a conseillé les pneus «Racing», à sculptures légères ; mais à l'approche d'Antraigues la neige est bien présente et le pilote normand préférera laisser passer la Fiat d'Alcide Paganelli (partie derrière lui avec des pneus cloutés) pour prendre ses traces, perdant plus de cinq minutes dans ce secteur. Ayant fait le même choix que Thérier mais bénéficiant du passage d'autres concurrents, Waldegård perdra quant à lui trois minutes. Ce sont Nicolas et Darniche qui vont se montrer les plus rapides mais Munari n'est pas loin des temps des pilotes Alpine et prend le commandement de la course devant Nicolas, Mäkinen et Larrousse, ce dernier ayant limité les dégâts en changeant au dernier moment ses pneus «Racing» pour des pneus légèrement cloutés. La burle sévit dans le secteur de Burzet, des congères se forment et les organisateurs envisagent un moment d'annuler la quatrième épreuve spéciale, finalement maintenue. Le cloutage maximal (500 clous par pneu[5]) s'impose, mais pour ceux ayant déjà disputé le tronçon précédent avec ce type de monte un dilemme se pose, les clous s'étant partiellement usés sur la partie sèche des premiers kilomètres. Aucune assistance n'est prévue entre Antraigues et Burzet, aussi est-il impossible de pointer dans le temps imparti en cas de changement de roues, et certains prennent le risque de conserver la même monte. C'est le cas de Darniche qui, malgré près d'une minute et demie perdue sur Munari, remonte à à la deuxième place à seulement trois secondes du pilote italien, qui a dû concéder deux minutes de pénalités routières. Troisième, Andersson est à une demi-minute, précédant Nicolas et Mäkinen, ce dernier, qui domine toujours le groupe 2, accusant désormais trois minutes et demie de retard sur les deux premiers. Waldegård le talonne. Derrière, Andruet et Fall sont à plus de cinq minutes, suivis de près par l'Alpine de Jean-Marie Jacquemin, de loin le meilleur des pilotes privés. Les autres ont plus de dix minutes de retard. Quatorzième sur son Alfa Romeo, Guy Chasseuil est en tête du groupe 1, en lutte serrée avec l'Opel de Jean Ragnotti. Les conditions très difficiles ont entraîné de nombreux abandons, soixante-quatorze équipages étant déjà hors course.

classement après ES n°4[5]
Pos. Pilote Copilote Voiture Groupe Temps Écart
1 Sandro Munari Mario Mannucci Lancia Fulvia coupé HF 4 1 h 46 min 55 s
2 Bernard Darniche Alain Mahé Alpine A110 1600 S 4 1 h 46 min 58 s + 3 s
3 Ove Andersson John Davenport Alpine A110 1600 S 4 1 h 47 min 30 s + 35 s
4 Jean-Pierre Nicolas Michel Vial Alpine A110 1600 S 4 1 h 48 min 08 s + 1 min 13 s
5 Timo Mäkinen Henry Liddon Ford Escort RS1600 2 1 h 50 min 28 s + 3 min 33 s
6 Björn Waldegård Hans Thorszelius Porsche 911 S 4 1 h 50 min 33 s + 3 min 38 s
7 Jean-Claude Andruet Pierre Pagani Alpine A110 1600 S 4 1 h 52 min 20 s + 5 min 25 s
8 Tony Fall Mike Wood Datsun 240 Z 4 1 h 52 min 51 s + 5 min 56 s
9 Jean-Marie Jacquemin Dorothée Jacquemin Alpine A110 1600 S 4 1 h 52 min 55 s + 6 min 00 s
10 Gérard Larrousse Jean-Claude Perramond Porsche 911 S 4 1 h 56 min 56 s + 10 min 01 s
11 Jean-François Piot Jim Porter Ford Escort RS1600 2 1 h 58 min 15 s + 11 min 20 s
12 Rauno Aaltonen Jean Todt Datsun 240Z 4 1 h 58 min 35 s + 11 min 40 s
13 Alcide Paganelli ‘Ninni’ Russo Fiat 124 Spider 4 1 h 59 min 26 s + 12 min 31 s
14 Guy Chasseuil Christian Baron Alfa Romeo 2000 GTV 1 2 h 00 min 15 s + 13 min 20 s
15 Bob Neyret Jacques Terramorsi Alpine A110 1600 S 4 2 h 00 min 35 s + 13 min 40 s
16 Jean Ragnotti Pierre Thimonier Opel Ascona 1900 1 2 h 00 min 38 s + 13 min 43 s

Vals-les-Bains - Chambéry[modifier | modifier le code]

Si la route reste très enneigée vers Saint-Jean-en-Royans le mardi soir, les conditions sont redevenues bien meilleures, la visibilité étant correcte et le vent absent. Les Alpine dominent une nouvelle fois, Thérier et Andruet faisant presque jeu égal, devant leurs trois compagnons d'écurie. Darniche prend la tête de la course devant son coéquipier Andersson, Munari rétrogradant au troisième rang, à seulement une seconde du Suédois. Quatrième, Waldegård est à près de quatre minutes du pilote italien, tandis qu'Andruet a dépassé Mäkinen pour le gain de la cinquième place. Pénalisé de plus de dix minutes à cause d'un problème d'allumeur, Nicolas a chuté à la neuvième place. Dans la Chartreuse, toujours sur neige damée, c'est au tour d'Andruet de réaliser le meilleur temps, devant Thérier Andersson et Darniche, celui-ci ne possédant plus que trois secondes d'avance sur le Suédois aux portes de Chambéry. À moins d'une demi-minute, Munari est le seul à résister aux pilotes Alpine tandis qu'Andruet possède maintenant près d'une minute d'avance sur Waldegård. Sixième devant l'étonnant Jacquemin, Mäkinen domine toujours le groupe 2. Une sortie de route a coûté vingt-trois minutes de pénalisations à Fall et l'a relégué au delà de la vingtième place.

classement après ES n°6[5]
Pos. Pilote Copilote Voiture Groupe Temps Écart
1 Bernard Darniche Alain Mahé Alpine A110 1600 S 4 2 h 45 min 09 s
2 Ove Andersson John Davenport Alpine A110 1600 S 4 2 h 45 min 12 s + 3 s
3 Sandro Munari Mario Mannucci Lancia Fulvia coupé HF 4 2 h 45 min 36 s + 27 s
4 Jean-Claude Andruet Pierre Pagani Alpine A110 1600 S 4 2 h 48 min 58 s + 3 min 49 s
5 Björn Waldegård Hans Thorszelius Porsche 911 S 4 2 h 49 min 51 s + 4 min 42 s
6 Timo Mäkinen Henry Liddon Ford Escort RS1600 2 2 h 51 min 03 s + 5 min 54 s
7 Jean-Marie Jacquemin Dorothée Jacquemin Alpine A110 1600 S 4 2 h 53 min 07 s + 7 min 58 s
8 Jean-Luc Thérier Claude Roure Alpine A110 1600 S 4 2 h 57 min 56 s + 12 min 47 s
9 Jean-Pierre Nicolas Michel Vial Alpine A110 1600 S 4 2 h 58 min 51 s + 13 min 42 s
10 Gérard Larrousse Jean-Claude Perramond Porsche 911 S 4 2 h 58 min 53 s + 13 min 44 s
11 Alcide Paganelli ‘Ninni’ Russo Fiat 124 Spider 4 2 h 59 min 32 s + 14 min 23 s
12 Jean-François Piot Jim Porter Ford Escort RS1600 2 2 h 59 min 59 s + 14 min 50 s

Chambéry - Monaco[modifier | modifier le code]

L'épreuve de Saint-Barthélemy ayant été annulée, les concurrents doivent effectuer, de nuit, une longue liaison avant de rejoindre le départ de l'épreuve chronométrée suivante, au départ de Chorges, où l'enneigement est important. Le terrain convient parfaitement aux voitures puissantes et Waldegård effectue le meilleur temps, revenant à seulement cinq secondes d'Andruet, qui conserve de justesse sa quatrième place. Avec Son Escort groupe 2, Mäkinen réalise également une excellente performance, ne concédant qu'une poignée de secondes à la Porsche. Darniche s'est montré moins rapide qu'Andersson qui s'empare du commandement de la course, Munari s'étant rapproché des deux premiers. Thérier a pris le risque de ne pas changer ses pneus pour ne pas subir de pénalité supplémentaire et, avec un cloutage insuffisant, est sorti de la route du côté de Séchilienne, dans un passage particulièrement glissant, abandonnant sur place. Longue de près de quarante kilomètres, la dernière spéciale se déroule sur route sèche. Larrousse exploite parfaitement la puissance de sa Porsche et domine nettement ses adversaires ; alors que son coéquipier Waldegård est sorti de la route après quelques centaines de mètres, le pilote français domine nettement ses adversaires et remonte à la cinquième place du classement général, à plus de treize minutes toutefois d'Andersson et de Darniche qui terminent le parcours commun aux deux premières places, seulement trois secondes les séparant. Munari, toujours troisième, est à quarante secondes, Andruet quatre minutes plus loin. Près de cinquante pilotes Mäkinen ont été pénalisés de cinq minutes pour excès de vitesse en liaison, dont Mäkinen qui rétrograde à la huitième place derrière Nicolas et Aaltonen ; il reste toutefois en tête du groupe 2. Chasseuil a subi la même peine ; douzième au classement générale, il mène toujours le groupe 1 (avec plus de deux minutes d'avance sur Ragnotti, son principal adversaire dans cette catégorie), tandis que le groupe 3 est toujours nettement dominé par Henry, vingtième au classement général. Malgré sa voiture endommagée, Waldegård est parvenu à rallier la principauté mais sera déclaré hors course, ayant perdu trop de temps à l'assistance. Seulement cinquante-deux voitures ont achevé le parcours commun dans les délais, mais certaines ne sont pas en état de continuer la course.

classement à l'arrivée du parcours commun[5]
Pos. Pilote Copilote Voiture Groupe Temps Écart
1 Ove Andersson John Davenport Alpine A110 1600 S 4 3 h 32 min 54 s
2 Bernard Darniche Alain Mahé Alpine A110 1600 S 4 3 h 32 min 57 s + 3 s
3 Sandro Munari Mario Mannucci Lancia Fulvia coupé HF 4 3 h 33 min 04 s + 40 s
4 Jean-Claude Andruet Pierre Pagani Alpine A110 1600 S 4 3 h 37 min 20 s + 4 min 26 s
5 Gérard Larrousse Jean-Claude Perramond Porsche 911 S 4 3 h 46 min 27 s + 13 min 33 s
6 Jean-Pierre Nicolas Michel Vial Alpine A110 1600 S 4 3 h 47 min 22 s + 14 min 28 s
7 Rauno Aaltonen Jean Todt Datsun 240Z 4 3 h 49 min 44 s + 16 min 50 s
8 Timo Mäkinen Henry Liddon Ford Escort RS1600 2 3 h 52 min 18 s + 19 min 24 s
9 Jean-François Piot Jim Porter Ford Escort RS1600 2 3 h 56 min 47 s + 23 min 53 s
10 Alcide Paganelli ‘Ninni’ Russo Fiat 124 Spider 4 4 h 00 min 13 s + 27 min 19 s
11 Simo Lampinen Sölve Andreasson Lancia Fulvia coupé HF 4 4 h 01 min 35 s + 28 min 41 s
12 Guy Chasseuil Christian Baron Alfa Romeo 2000 GTV 1 4 h 04 min 02 s + 31 min 08 s
13 Bob Neyret Jacques Terramorsi Alpine A110 1600 S 4 4 h 05 min 27 s + 32 min 33 s
14 Jean Ragnotti Pierre Thimonier Opel Ascona 1900 1 4 h 06 min 22 s + 33 min 28 s
15 Sergio Barbasio Piero Sodano Lancia Fulvia coupé HF 4 4 h 06 min 46 s + 33 min 52 s
16 Raffaele Pinto Helmut Eisendle Fiat 124 Spider 4 4 h 06 min 54 s + 34 min 00 s
17 Tony Fall Mike Wood Datsun 240 Z 4 4 h 11 min 07 s + 38 min 13 s
18 Nicolas Koob Nico Demuth BMW 2002 Ti 2 4 h 12 min 33 s + 39 min 39 s
19 Pat Moss-Carlsson Elizabeth Crellin Alpine A110 1600 S 4 4 h 17 min 03 s + 44 min 09 s
20 Jacques Henry Gérard Di Nicola Alpine A110 1600 3 4 h 18 min 10 s + 45 min 16 s
21 Marie-Claude Beaumont «Biche» Opel Ascona 1900 2 4 h 18 min 22 s + 45 min 28 s
22 Claude Ballot-Léna Jean-Claude Morenas BMW 2002 Ti 1 4 h 23 min 14 s + 50 min 20 s
23 Claude Laurent Jacques Marché Daf 55 2 4 h 24 min 42 s + 51 min 48 s
24 Bernard Fiorentino Maurice Gélin Simca 1100 S 1 4 h 30 min 54 s + 58 min 00 s
25 Claude Haldi Paul Keller Porsche 911 S 4 4 h 36 min 53 s + 1 h 03 min 59 s

Épreuve complémentaire[modifier | modifier le code]

Monaco - Puget-Théniers[modifier | modifier le code]

Seulement trente-quatre équipages se présentent au départ de l'épreuve complémentaire, le jeudi soir. Les organisateurs ont rectifié le temps de Lampinen, qui avait été pénalisé par erreur de cinq minutes dans le secteur du Moulinon le mardi ; le pilote Lancia regagne ainsi deux places et se retrouve neuvième, passant devant Piot et Paganelli[8]. La route du col de la Madone est sèche, avec seulement quelques passages boueux. Sur sa puissante Porsche, Larrousse est le plus rapide mais Darniche réalise le deuxième temps, battant son coéquipier Andersson et le dépossédant, pour cinq secondes, du commandement de la course. Munari conserve la troisième place, à une minute des deux Alpine de tête. En difficulté avec son embrayage, Mäkinen termine la spéciale mais renonce aussitôt après, Piot menant désormais le groupe 2. Nicolas est sorti de la route et a abandonné, tout comme Paganelli dont la transmission a lâché avant le départ de la spéciale. Le col de Turini est enneigé et les Alpine dominent, Darniche creusant l'écart sur son coéquipier Andersson, relégué à près d'une demi-minute. Munari a commis l'erreur de partir avec des pneus pas suffisamment cloutés ; il conserve la troisième place, devant Andruet, mais accuse maintenant trois minute de retard. Darniche se montre encore le meilleur dans le col de la Couillole, un peu moins enneigé que celui de Turini, et conforte nettement sa position en tête, Andersson perdant plus de deux minutes et demie à cause d'une boîte de vitesses défectueuse, ne pouvant plus sélectionner que les troisième et cinquième rapports. Le pilote suédois conserve de justesse sa deuxième place, n'ayant plus que six secondes d'avance sur Munari. Surpris par une plaque de verglas, Andruet est sorti de la route et a endommagé la direction de son Alpine ; il parviendra à faire redresser la biellette tordue dans un garage local mais concédera six minutes de pénalisation supplémentaires, conservant toutefois sa quatrième place, devant Larrousse et Aaltonen. Huitième à une vingtaine de secondes de Lampinen, Piot est toujours largement en tête du groupe 2. Neuvième, Chasseuil mène toujours le groupe 1, avec plus de deux minutes d'avance sur son rival Ragnotti, douzième au classement général.

classement à la fin de la deuxième étape[5]
Pos. Pilote Copilote Voiture Groupe Temps Écart
1 Bernard Darniche Alain Mahé Alpine A110 1600 S 4 4 h 30 min 54 s
2 Ove Andersson John Davenport Alpine A110 1600 S 4 4 h 34 min 07 s + 3 min 13 s
3 Sandro Munari Mario Mannucci Lancia Fulvia coupé HF 4 4 h 34 min 13 s + 3 min 19 s
4 Jean-Claude Andruet Pierre Pagani Alpine A110 1600 S 4 4 h 43 min 22 s + 12 min 28 s
5 Gérard Larrousse Jean-Claude Perramond Porsche 911 S 4 4 h 46 min 08 s + 15 min 14 s
6 Rauno Aaltonen Jean Todt Datsun 240Z 4 4 h 49 min 06 s + 18 min 12 s
7 Simo Lampinen Sölve Andreasson Lancia Fulvia coupé HF 4 4 h 57 min 22 s + 26 min 28 s
8 Jean-François Piot Jim Porter Ford Escort RS1600 2 4 h 57 min 44 s + 26 min 50 s
9 Guy Chasseuil Christian Baron Alfa Romeo 2000 GTV 1 5 h 07 min 43 s + 36 min 49 s
10 Sergio Barbasio Piero Sodano Lancia Fulvia coupé HF 4 5 h 09 min 15 s + 38 min 21 s
11 Bob Neyret Jacques Terramorsi Alpine A110 1600 S 4 5 h 09 min 48 s + 38 min 54 s
12 Jean Ragnotti Pierre Thimonier Opel Ascona 1900 1 5 h 10 min 05 s + 39 min 11 s
13 Tony Fall Mike Wood Datsun 240 Z 4 5 h 11 min 47 s + 40 min 53 s
14 Jacques Henry Gérard Di Nicola Alpine A110 1600 3 5 h 28 min 02 s + 57 min 08 s

Puget-Théniers - Monaco[modifier | modifier le code]

Sa boîte ne pouvant être réparée, Andersson renonce, estimant que certaines montées du parcours ne peuvent être franchies en troisième. Darniche se montre une nouvelle fois le plus rapide au second passage du col de Turini, Munari (désormais deuxième) accusant maintenant près de quatre minutes de retard sur le Français. Andruet est à douze minutes, Larrousse à plus d'un quart d'heure. La cause semble entendue pour la victoire mais au deuxième passage de la Couillole la boîte de vitesses de l'Alpine du leader commence à se bloquer. Darniche parvient au terme de la spéciale, ayant perdu plus d'une minute sur ses poursuivants ; il est alors toujours en tête mais aussitôt après la boîte se bloque définitivement et il est contraint à l'abandon. Andruet est légèrement sorti de la route cinq cents mètres après le départ de Saint-Sauveur et a crevé un pneu et endommagé une nouvelle fois sa direction. Il parvient cependant à rallier Beuil après une nouvelle «touchette», ayant perdu plus de cinq minutes dans ce secteur ; il est alors toujours troisième mais sa voiture est devenue inconduisible et il renonce à son tour. Munari se retrouve en tête avec près de treize minutes d'avance sur Larrousse et quinze sur Aaltonen. Chasseuil, qui menait toujours le groupe 1, rejoint son assistance pour y abandonner, pont arrière hors d'usage, Ragnotti se retrouvant en tête en tourisme de série. Dès lors, la course est jouée et Munari va désormais lever le pied. Les deux derniers tronçons chronométrés n'apporteront pas de changement significatif, le champion italien remportant sa première victoire en principauté loin devant Larrousse et Aaltonen. Cinquième derrière Lampinen, Piot s'impose en groupe 2 tandis que Ragnotti, neuvième, fait de même en groupe 1. En groupe 3, la victoire revient à l'Alpine de Henry, onzième au classement général derrière celle de Pat Moss-Carlsson, qui remporte la coupe des dames. Seulement vingt-quatre équipages ont atteint l'arrivée.

Classements intermédiaires[modifier | modifier le code]

Classements intermédiaires des pilotes après chaque épreuve spéciale[5]

Classements par groupe[modifier | modifier le code]

Groupe 1[modifier | modifier le code]

Pos no  Pilote Copilote Voiture Temps Écart Class. général
1 16 Jean Ragnotti Pierre Thimonier Opel Ascona 1900 6 h 44 min 10 s 9e à 46 min 15 s
2 61 Claude Ballot-Léna Jean-Claude Morenas BMW 2002 Ti 7 h 07 min 06 s + 22 min 56 s 14e à 1 h 09 min 11 s
3 34 Bernard Fiorentino Maurice Gélin Simca 1100 S 7 h 21 min 33 s + 35 min 18 s 16e à 1 h 23 min 38 s

Groupe 2[modifier | modifier le code]

Pos no  Pilote Copilote Voiture Temps Écart Class. général
1 7 Jean-François Piot Jim Porter Ford Escort RS1600 6 h 26 min 23 s 5e à 28 min 28 s
2 32 Marie-Claude Beaumont «Biche» Opel Ascona 1900 7 h 02 min 03 s + 35 min 40 s 12e à 1 h 04 min 08 s
3 67 Nicolas Koob Nico Demuth BMW 2002 Ti 7 h 11 min 31 s + 45 min 08 s 15e à 1 h 13 min 36 s

Groupe 3[modifier | modifier le code]

Pos no  Pilote Copilote Voiture Temps Écart Class. général
1 29 Jacques Henry Gérard Di Nicola Alpine A110 1600 S 6 h 58 min 18 s 11e à 1 h 00 min 23 s
2 50 «Il Pilota» Alberto Brambilla Porsche 911 S 7 h 29 min 09 s + 30 min 51 s 17e à 1 h 31 min 14 s

Groupe 4[modifier | modifier le code]

Pos no  Pilote Copilote Voiture Temps Écart Class. général
1 14 Sandro Munari Mario Mannucci Lancia Fulvia coupé HF 5 h 57 min 55 s Vainqueur absolu
2 4 Gérard Larrousse Jean-Claude Perramond Porsche 911 S 6 h 08 min 45 s + 10 min 50 s 2e à 10 min 50 s
3 5 Rauno Aaltonen Jean Todt Datsun 240Z 6 h 12 min 35 s + 14 min 40 s 3e à 14 min 40 s

Équipages de tête[modifier | modifier le code]

Vainqueurs d'épreuves spéciales[modifier | modifier le code]

Résultats des principaux engagés[modifier | modifier le code]

No  Pilote Copilote Voiture Groupe Classement général Class. groupe Commentaire
1 Jean-Luc Thérier Claude Roure Alpine A110 1600 S 4 ab. dans la 8e spéciale (sortie de route) -
2 Amilcare Ballestrieri Arnaldo Bernacchini Lancia Fulvia coupé HF 4 ab. après la 1re spéciale (radiateur) -
3 Alcide Paganelli ‘Ninni’ Russo Fiat 124 Spider 4 ab. avant la 10e spéciale (transmission) -
4 Gérard Larrousse Jean-Claude Perramond Porsche 911 S 4 2e à 10 min 50 s 2e 10 min de pénalisations routières
5 Rauno Aaltonen Jean Todt Datsun 240Z 4 3e à 14 min 40 s 3e 9 min de pénalisations routières
6 Jean-Claude Andruet Pierre Pagani Alpine A110 1600 S 4 ab. après la 14e spéciale (suite à sortie de route) - classé 26e à 4 h 26 min 32 s
7 Jean-François Piot Jim Porter Ford Escort RS1600 2 5e à 28 min 28 s 1er 10 min de pénalisations routières
8 Harry Källström Gunnar Häggbom Lancia Fulvia coupé HF 4 ab. après la 8e spéciale (boîte de vitesses) -
9 Giorgio Pianta Emilio Paleari Opel Manta 1900 2 ab. dans la 4e spéciale (sortie de route) -
10 Guy Chasseuil Christian Baron Alfa Romeo 2000 GTV 1 ab. après la 14e spéciale (transmission) - classé 27e à 4 h 54 min 52 s
11 Ove Andersson John Davenport Alpine A110 1600 S 4 ab. après la 12e spéciale (boîte de vitesses) - classé 28e à 5 h 36 min 12 s
12 Håkan Lindberg Lars-Erik Carlström Fiat 124 Spider 4 ab. au départ du parcours commun (pilote malade) -
14 Sandro Munari Mario Mannucci Lancia Fulvia coupé HF 4 1er 1er
15 Björn Waldegård Hans Thorszelius Porsche 911 S 4 ab. après la 9e spéciale (hors délai) -
16 Jean Ragnotti Pierre Thimonier Opel Ascona 1900 1 9e à 46 min 15 s 1er 12 min de pénalisations routières
17 Bernard Darniche Alain Mahé Alpine A110 1600 S 4 ab. après la 14e spéciale (boîte de vitesses) - classé 25e à 4 h 15 min 29 s
18 Sobieslaw Zasada Ewa Zasada Polski Fiat 125P 2 ab. dans la 5e spéciale (sortie de route) -
19 Timo Mäkinen Henry Liddon Ford Escort RS1600 2 ab. après la 10e spéciale (embrayage) - classé 31e à 7 h 14 min 14 s
20 Tony Fall Mike Wood Datsun 240 Z 4 ab. dans la 14e spéciale (demi-arbre) - classé 29e à 5 h 36 min 55 s
21 Simo Lampinen Sölve Andreasson Lancia Fulvia coupé HF 4 4e à 22 min 09 s 4e 16 min de pénalisations routières
22 Peter Hommel Günter Bork Wartburg 353 2 ab. dans le parcours commun -
23 Jean-Pierre Nicolas Michel Vial Alpine A110 1600 S 4 ab. dans la 10e spéciale (sortie de route) - classé 33e à 12 h 49 min 27 s
24 Henry Greder Christian Delferier Opel Ascona SR 2 ab. dans la 4e spéciale (sortie de route) -
25 René Trautmann Jean-Pierre Hanrioud Citroën SM 2 ab. après la 5e spéciale (cardan) -
26 Sergio Barbasio Piero Sodano Lancia Fulvia coupé HF 4 6e à 36 min 22 s 5e 18 min de pénalisations routières
27 Raffaele Pinto Helmut Eisendle Fiat 124 Spider 4 8e à 44 min 22 s 7e 10 min de pénalisations routières
29 Jacques Henry Gérard Di Nicola Alpine A110 1600 3 11e à 1 h 00 min 23 s 1er 26 min 30 s de pénalisations routières
30 Claude Laurent Jacques Marché Daf 55 2 18e à 1 h 06 min 23 s 4e 30 min de pénalisations routières
31 Jean-Louis Barailler Jean-Philippe Fayel Alfa Romeo 2000 1 ab. après la 9e spéciale (hors délai) -
32 Marie-Claude Beaumont «Biche» Opel Ascona 1900 2 12e à 1 h 04 min 08 s 2e 17 min de pénalisations routières
33 Bob Neyret Jacques Terramorsi Alpine A110 1600 S 4 7e à 36 min 58 s 6e 15 min 30 s de pénalisations routières
34 Bernard Fiorentino Maurice Gélin Simca 1100 S 1 16e à 1 h 23 min 38 s 3e 29 min 30 s de pénalisations routières
35 Jean-Marie Jacquemin Dorothée Jacquemin Alpine A110 1600 S 4 ab. après la 9e spéciale (accident) -
36 Guy Verrier «Pompadon» Alfa Romeo 2000 GTV 1 ab. après la 9e spéciale (hors délai) -
37 Chris Slater Michael Frostick Ford Escort Mexico 2 ab. dans le parcours commun (alternateur) -
39 Francisco Romãozinho Heitor Morais Citroën DS 21 1 19e à 1 h 46 min 02 s 4e 57 min de pénalisations routières
60 Pat Moss-Carlsson Elizabeth Crellin Alpine A110 1600 S 4 10e à 55 min 13 s 8e 23 min de pénalisations routières

Comité exécutif extraordinaire du 18 décembre de la FISA[modifier | modifier le code]

À la suite de l'appel déposé par Peugeot lors du dernier Rallye Sanremo, la Fédération internationale du sport automobile (FISA) a convoqué un comité exécutif extraordinaire le 18 décembre 1984. Jugeant illégale l'exclusion de ses voitures au départ de la quatrième étape de la manche italienne du championnat, le constructeur français réclame soit un classement arrêté à l'issue de la troisième étape, soit l'annulation des résultats de cette épreuve[9]. À l'issue de cette réunion, décision a été prise de ne pas prendre en compte les résultats de cette manche ni pour le championnat du monde (constructeurs et conducteurs), ni pour le championnat national italien. L'appel aussitôt déposé par la Scuderia Lancia contre cette décision restera sans suite. Le classement du championnat du monde des constructeurs 1986 est établi sur la base de dix épreuves au lieu des onze disputées (avec retenue des sept meilleurs résultats), celui des conducteurs sur la base de douze épreuves au lieu des treize disputées (avec retenue des huit meilleurs résultats et non plus sept). L'effet a peu d'impact sur le championnat des constructeurs (Peugeot était déjà assuré du titre quelque soit la conclusion), mais en revanche le titre de champion du monde passe des épaules de Markku Alén (privé des vingt points de la victoires au SanRemo) à celles de Juha Kankkunen[2].

Classement du championnat à l'issue de la course[modifier | modifier le code]

  • attribution des points : 20, 15, 12, 10, 8, 6, 4, 3, 2, 1 respectivement aux dix premières marques de chaque épreuve (sans cumul, seule la voiture la mieux classée de chaque constructeur marque des points)[10].
  • sur dix épreuves qualificatives prévues pour le championnat international des marques 1972, neuf seront effectivement courues : devant se dérouler du 19 au 24 juin, la 32e édition de la Coupe des Alpes sera annulée.
Classement des marques
Pos. Marque Points
M-C

SUE

SAF

MAR

ACR

ALP

AUT

SAN

PRE

RAC
1 Lancia 32 20 12
2 Porsche 30 15 15
3 Saab 20 - 20
4 Datsun 12 12 -
4= Opel 12 2 10
6 Ford 8 8 -
7 BMW 6 - 6
8 Alpine-Renault 4 4 -
9 Fiat 3 3 -

Classement du championnat de France 1973[modifier | modifier le code]

Place Pilote Voiture Points 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
1er Jean-Luc Thérier Renault 17 TS & Alpine A110 731 ab 1er 3e
2e Jean-Pierre Nicolas Renault 12 Gordini & Alpine A110 708 1er 3e 1er
3e Bernard Fiorentino Simca CG Proto MC 462 1er 1er 1er 1er 1er 1er 1er

Contexte avant la course[modifier | modifier le code]

Le championnat du monde[modifier | modifier le code]

Depuis la saison précédente, la Formule 1 a adopté la réglementation trois litres pour les monoplaces à moteur atmosphérique, avec également possibilité d'utilisation de moteurs suralimentés, un coefficient deux étant alors appliqué pour la cylindrée (soit un maximum de 1 500 cm3 en cas d'utilisation d'un compresseur volumétrique ou d'un turbocompresseur). La réglementation s'appuie sur les points suivants[11] :

  • pas de cylindrée minimale
  • cylindrée maximale : 3 000 cm3 si moteur atmosphérique ou 1 500 cm3 si moteur suralimenté
  • poids minimal : 500 kg (à sec)
  • roues non carénées
  • double circuit de freinage obligatoire
  • arceau de sécurité obligatoire (le haut du cerceau devant dépasser le casque du pilote)
  • démarreur de bord obligatoire
  • carburant commercial obligatoire
  • ravitaillement en huile interdit durant la course
  • distance minimale d'un Grand Prix : 300 km
  • distance maximale d'un Grand Prix : 400 km
  • distance minimale pour être classé : 90% de la distance parcourue par le vainqueur

Après une saison 1966 triomphale pour le pilote australien Jack Brabham sur une voiture portant son nom, 1967 a commencé par une surprise, le jeune Mexicain Pedro Rodríguez, nouvelle recrue de l'équipe Cooper s'étant imposé lors de l'épreuve inaugurale, en Afrique du Sud, après la déroute des principaux favoris. Les premières épreuves européennes, hors championnat, ont donné un aperçu plus réaliste des possibilités des nouveaux modèles. Lors de la Course des Champions, à Brands Hatch, Dan Gurney a remporté son premier succès en tant que pilote-constructeur ; le Britannique Mike Parkes a quant à lui fait triompher la nouvelle Scuderia Ferrari lors de l'International Trophy, à Silverstone[12]. Également très attendus, les nouveaux modèles de Lotus et de Brabham ne sont cependant pas encore prêts pour l'épreuve monégasque.

Le circuit[modifier | modifier le code]

Williams
Un passage de la Bugatti de W. Williams qui va remporter le premier GP de Monaco, en 1929.

C'est en 1929, à l'initiative d'Antony Noghès, membre de l'ACM, qu'eut lieu le premier Grand Prix de Monaco, remporté par le pilote franco-britannique W. Williams, au volant d'une Bugatti, à 80,8 km/h de moyenne. Tracé dans les rues tortueuses de la principauté, le circuit emprunte le Boulevard Albert Ier, la montée du Casino, la descente vers la gare puis le tunnel passant sous le tir aux pigeons pour revenir au point de départ[13]. Il développe un peu plus de trois kilomètres et se révèle très exigeant en termes de pilotage, la piste, étroite, comportant très peu de zones de dégagement. Pratiquement inchangé depuis son origine, le circuit est devenu après-guerre un des lieux les plus prisés du championnat du monde de Formule 1[14]. Comptant chacun trois victoires, Stirling Moss et Graham Hill sont les pilotes les plus titrés à Monaco. Le record officiel du circuit est détenu par Lorenzo Bandini, qui a accompli un tour à 126,08 km/h de moyenne au volant de sa Ferrari lors du Grand Prix de 1966. Pour l'édition 1967, la ligne de départ et d'arrivée a été déplacée et se trouve désormais juste avant le virage de Sainte-Dévote et non plus à la sortie de l'épingle du Gazomètre, alors que la grille est restée à cet endroit ; les pilotes effectueront donc un premier tour lancé[15].

Monoplaces en lice[modifier | modifier le code]

  • Brabham BT19 & BT20 "Usine"

La nouvelle BT24 n'est pas tout à fait prête et Jack Brabham s'aligne sur la BT19 qui lui a valu de nombreux succès en 1966. Cette monoplace à châssis multitubulaire est équipée d'un moteur V8 Repco développé à partir d'un bloc en aluminum d'Oldsmobile F-85, dans une version comportant des culasses à échappement central. Alimenté par un système d'injection mécanique Lucas, il développe 315 chevaux à 7250 tr/min. Deuxième pilote de l'équipe, Denny Hulme dispose quant à lui de son habituelle BT20, techniquement très proche de la BT19 mais dont la structure, légèrement renforcée, est constituée de tubes ronds et non plus ovales[16]. Sa voiture est dotée de la première version du V8 Repco, avec sorties d'échappement à l'extérieur du vé, développant 300 chevaux à 7250 tr/min. Sur les deux monoplaces, la transmission est assurée par une boîte cinq vitesses Hewland. La BT19 accuse environ 540 kg sur la balance, la BT20, plus rigide, pesant environ 30 kg de plus. Les Brabham sont chaussées de pneus Goodyear[17]. Récemment embauché par la société Repco, le jeune ingénieur John Judd a élaboré une évolution du moteur V8, désormais entièrement réalisé en alliage léger et doté d'un allumage transistorisé Bosch[18], toute la partie mécanique étant assurée par le motoriste alors que les moteurs précédents étaient assemblés à partir des blocs Oldsmobile. Un exemplaire de ce nouveau V8 est disponible pour Monaco, mais ne sera utilisé qu'en cas de problème sur une des deux voitures ; il développe plus de 330 chevaux à 8000 tr/min, sa conception permettant toutefois d'atteindre 9000 tr/min[19].

  • Brabham BT11 privée

Bob Anderson a engagé son ancienne Brabham BT11 à moteur quatre cylindres Climax FPF de 2,7 litres (260 chevaux à 6800 tr/min[20]). Anderson utilise des pneus Firestone[21].

Ferrari V12 tipo 242
Le nouveau moteur Ferrari V12, avec échappement central.
  • Ferrari 312 "Usine"

La Scuderia Ferrari étrenne à Monaco sa nouvelle version de la 312, avec profilage affiné et voies élargies par rapport au modèle 1966[22]. Trois monoplaces étaient initialement engagées pour Lorenzo Bandini, Ludovico Scarfiotti et Chris Amon, mais seuls deux châssis ont été achevés ; celui de Scarfiotti n'étant pas terminé, le pilote italien a dû déclarer forfait. Les deux voitures présentes sont dotées d'un moteur V12 à double allumage, avec distributions à trois soupapes par cylindre et tubulures d'échappement placées à l'intérieur du vé. L'alimentation est assurée par un système d'injection indirecte Lucas. La puissance maximale est donnée pour 390 chevaux à 10000 tr/min. Dotée d'une structure monocoque et d'une boîte cinq vitesses, ces voitures pèsent plus de 550 kg à vide et utilisent des pneus Firestone[23].

  • Cooper T81 "Usine"

Le constructeur de Surbiton a préparé trois voitures pour l'épreuve monégasque, les deux habituelles deux T81 et une nouvelle version T81 B, allégée de vingt kilos par rapport aux modèles 1966 qui accusent 620 kg à vide sur la balance. Ces trois monoplaces à structure monocoque sont motorisées par un V12 Maserati dont la conception remonte à plus de dix ans. Devenu premier pilote après le départ de John Surtees pour Honda, Jochen Rindt fera débuter la T81B, son ancienne T81 (sur laquelle sera testée la dernière évolution du V12) faisant désormais office de mulet. Son coéquipier Pedro Rodríguez pilotera de nouveau la T81 avec laquelle il s'était imposé à Kyalami. Alimenté par un système d'injection Lucas et doté d'un double allumage (24 bougies), le moteur Maserati délivre environ 360 chevaux à 9000 tr/min dans sa configuration à deux soupapes par cylindres, la version 36 soupapes montée sur le mulet promettant 400 chevaux à 10000 tr/min. Équipées d'une boîte ZF à cinq rapports, les Cooper utilisent des pneus Firestone[24].

  • Cooper T81 privées
Cooper T81
Moteur cassé lors de l'International Trophy à Silverstone, Guy Ligier n'a pu amener sa Cooper-Maserati T81 à Monaco.

Le Rob Walker Racing Team aligne sa Cooper T81 de 1966, toujours confiée au pilote suisse Joseph Siffert, qui vient de se classer troisième de la Course des Champions sur cette voiture[12], moins puissante que les Cooper officielles, son V12 Maserati à simple allumage ayant une puissance de l'ordre de 330 chevaux. Indisponible plusieurs mois après son accident au Grand Prix d'Allemagne 1966, Guy Ligier a racheté en début de saison l'ancien mulet de l'équipe officielle Cooper avec lequel il a disputé la Course des champions et l'International Trophy ; ayant cassé son moteur lors de cette dernière épreuve, Ligier a dû déclarer forfait pour Monaco[25] ; Joakim Bonnier a également renoncé à amener sa T81 personnelle, n'ayant pas eu le temps de faire réparer la fuite d'essence survenue à Silverstone[21].

  • BRM P83 & P 261 "Usine"

Lourd et peu fiable, le moteur seize cylindres conçu en interne est loin d'avoir répondu aux attentes de l'équipe BRM. Il sera cependant utilisé cette saison encore, le nouveau moteur V12 devant le remplacer n'étant encore qu'au stade de projet. L'écurie britannique a amené deux P83 pour Jackie Stewart et Mike Spence, mais a également mis à disposition de Stewart une ancienne BRM P261 à moteur V8 deux litres, modèle plus agile et parfaitement adapté aux rues tourmentées de la principauté. Accusant 700 kg sur la balance, la P83 pèse 200 kg de plus que la P261 et malgré les 400 chevaux (obtenus à 10000 tr/min) de son moteur H16 à injection indirecte Lucas, ne s'est jamais montrée plus rapide sur les circuits sinueux que l'ancien modèle qui ne dispose que de 260 chevaux[26]. Sur le circuit monégasque, les pneus tendres Firestone sont parfaitement adaptés à la P261 mais s'usent trop rapidement sur les lourdes P83, chaussées pour la circonstance de gommes Dunlop, plus résistantes[15].

  • BRM P261 privée

L'écurie dirigée par Tim Parnell aligne l'ancienne BRM P261 de Jackie Stewart, rachetée en début d'année à l'usine. Équipée d'un V8 2 litres de 260 chevaux et de pneus Dunlop, elle est confiée à Piers Courage[27].

  • Lotus 33 "Usine"

Le nouveau V8 Cosworth DFV dont le Team Lotus aura l'exclusivité cette saison vient d'être présenté à la presse, les débuts de la Lotus 49 avec ce moteur sur la étant prévus lors du prochain Grand Prix des Pays-Bas. L'équipe de Colin Chapman a définitivement remisé ses modèles 43 à moteur 16 cylindres BRM, jugeant les modèles 33 plus compétitifs sur le circuit monégasque. La monoplace de Jim Clark est équipée d'un moteur V8 Climax FWMV (version MkIX, 1970 cm3, 240 chevaux à 8800 tr/min[28]), celle de Graham Hill d'un V8 BRM (1998 cm3, 260 chevaux). Les deux voitures sont dotées d'une boîte cinq vitesses Hewland et pèsent 500 kg. Elles sont chaussées de pneus Firestone[29].

  • Eagle T1G "Usine"
McLaren M4A
La McLaren M4A de Formule 2 (ici équipée d'un moteur Cosworth FVA) a servi de base à la version F1 M4B à moteur BRM.

Après plusieurs mois de développement, le moteur V12 Weslake est désormais parfaitement au point et le pilote-constructeur Dan Gurney a démontré la compétitivité de l'Eagle T1G en remportant brillamment la Course des champions en mars dernier, l'équipe manquant de peu le doublé puisque sur un modèle identique Richie Ginther était deuxième avant rupture de la direction, à huit tours de l'arrivée[30]. Très bien finies, les Eagle, à structure monocoque, sont relativement lourdes (580 kg à vide) mais se révèlent très rapides en pointe grâce aux 410 chevaux délivrés par le V12. La nouvelle version allégée, en cours de réalisation chez Harvey Aluminium Inc., ne sera pas prête avant juin, Gurney et Ginther s'alignant une nouvelle fois sur les modèles 1966. Ces modèles sont dotés d'une boîte de vitesses Hewland à cinq rapports et utilisent des pneus Goodyear[31].

  • Honda RA273 "Usine"

L'équipe japonaise a mis deux RA273 à disposition de John Surtees, le pilote britannique ayant le choix entre un modèle à voies larges et un modèle à voies plus étroites, a priori plus maniable sur le tourniquet monégasque. Avec leur structure monocoque constituée de tôles d'aluminium rivetées, incluant neuf outres à essence cloisonnées (dont une placée sous le siège), ces monoplaces affichent 740 kg sur la balance et sont les plus lourdes du plateau. Leur moteur V12 à 48 soupapes, en position longitudinale, est alimenté par un système d'injection indirecte Honda et fournit environ 420 chevaux à 10500 tr/min, le moteur pouvant atteindre 11000 tr/min. Les Honda sont pourvues d'une boîte de vitesses à cinq rapports et de pneus Goodyear[32].

  • McLaren M4B "Usine"

Après les déboires rencontrés la saison précédente avec le V8 Ford dérivé des courses de championnat USAC, Bruce McLaren s'est tourné vers BRM pour la fourniture de moteurs de Formule 1, le constructeur de Bourne projetant une adaptation à la F1 son V12 initialement conçu pour les épreuves d'endurance. En attendant, McLaren peut disposer d'un V8 BRM de la série Tasman, qu'il a adapté sur un de ses châssis M4 de Formule 2. Dénommée M4B, la petite monoplace a été lestée pour atteindre le poids minimal de 500 kg. Dans sa version 2070 cm3, le V8 a une puissance de 280 chevaux. La McLaren utilise une boîte «5» Hewland et des pneus Goodyear[33].

  • Matra MS5/6 "Usine"

Acteur majeur du nouveau championnat d'Europe de Formule 2, Matra Sports a également décidé de s'orienter vers la F1 et a tenté une première expérience en engageant deux F2 lestées lors de la Course des champions, à Brands Hatch, en mars dernier. Les MS5/6 à moteur Cosworth FVA de Jacky Ickx et Jean-Pierre Beltoise avaient toutes deux abandonné pour des problèmes d'alimentation. L'équipe française effectue à Monaco sa deuxième apparition dans la cour des grands, Beltoise étant cette fois épaulé par Johnny Servoz-Gavin. Une plaque d'acier d'environ 80 kg a été placée sous la coque des deux monoplaces engagées pour satisfaire au poids réglementaire. Créées sous la réglementation F2 1000 cm3 en vigueur jusqu'en 1966, les Matra MS5 ont été modifiées pour recevoir le nouveau moteur Cosworth FVA (4 cylindres, 1594 cm3, 16 soupapes, injection mécanique Lucas, environ 230 chevaux à 9500 tr/min[34]) et pris la dénomination MS5/6, étant parfois simplement appelées MS6 ; ce sont des modèles intérimaires, la future MS7 étant en cours de réalisation[35].

Coureurs inscrits[modifier | modifier le code]

Liste des pilotes inscrits[36]
no  Pilote Écurie Constructeur Modèle N° châssis Moteur Pneumatiques
1 Jean-Pierre Beltoise Matra Sports Matra Matra MS5/6 MS5/15 Ford Cosworth FVA L4 D
2 Johnny Servoz-Gavin Matra Sports Matra Matra MS5/6
Matra MS5/6
MS5/04[Note 1]
MS5/15[Note 2]
Ford Cosworth FVA L4
Ford Cosworth FVA L4
D
F
3 Guy Ligier Privé Cooper Cooper T81 F1-7-66 Maserati 9/F1 V12 D
4 Jackie Stewart Owen Racing Organisation BRM BRM P261 2616 BRM P60 V8 F
4T Jackie Stewart Owen Racing Organisation BRM BRM P83 8303 BRM P75 H16 D
5 Mike Spence Owen Racing Organisation BRM BRM P83 8302 BRM P75 H16 D
6 Piers Courage Reg Parnell Racing BRM BRM P261 2614 BRM P60 V8 F
7 John Surtees Honda R&D Company Honda Honda RA273 F103 Honda RA273E V12 F[Note 3]
7T John Surtees Honda R&D Company Honda Honda RA273 F102 Honda RA273E V12 F
8 Jack Brabham Brabham Racing Organisation Brabham Brabham BT19 F1-1-65 Repco 620 V8
Repco 740 V8
G
8T Jack Brabham Brabham Racing Organisation Brabham Brabham BT20 F1-1-66 Repco 620 V8 G
9 Denny Hulme Brabham Racing Organisation Brabham Brabham BT20 F1-2-66 Repco 620 V8 G
10 Jochen Rindt Cooper Car Company Cooper Cooper T81 B F1-1-67 Maserati 9/F1 V12 F
10T Jochen Rindt Cooper Car Company Cooper Cooper T81 F1-3-66 Maserati 9/F1 V12 F
11 Pedro Rodríguez Cooper Car Company Cooper Cooper T81 F1-6-66 Maserati 9/F1 V12 F
12 Jim Clark Team Lotus Lotus Lotus 33 33 R14 Coventry Climax FWMV V8 F
14 Graham Hill Team Lotus Lotus Lotus 33 33 R12 BRM P56 V8 F
15 Bob Anderson DW Racing Enterprises Brabham Brabham BT11 F1-5-64 Coventry Climax FPF L4 F
16 Bruce McLaren Bruce McLaren Motor Racing McLaren McLaren M4B M4B/1 BRM P111 V8 G
17 Joseph Siffert Rob Walker Racing Team Cooper Cooper T81 F1-2-66 Maserati 9/F1 V12 F
18 Lorenzo Bandini SpA Ferrari SEFAC Ferrari Ferrari 312/67 312/0001 Ferrari 242 V12 F
19 Ludovico Scarfiotti SpA Ferrari SEFAC Ferrari Ferrari 312/67 312/0005 Ferrari 242 V12 F
20 Chris Amon SpA Ferrari SEFAC Ferrari Ferrari 312/67 312/0003 Ferrari 242 V12 F
21 Joakim Bonnier Joakim Bonnier Racing Team Cooper Cooper T81 F1-5-66 Maserati 9/F1 V12 F
22 Richie Ginther Anglo-American Racers Eagle Eagle T1G 103 Weslake 58 V12 G
23 Dan Gurney Anglo-American Racers Eagle Eagle T1G 102 Weslake 58 V12 G

Qualifications[modifier | modifier le code]

Trois séances qualificatives sont prévues, le jeudi après-midi, le vendredi matin et le samedi après-midi précédant la course. Les organisateurs ont garanti une place au départ pour les pilotes des équipes des écuries officielles ayant au moins trois ans d'existence, la liste des concurrents qualifiés d'office étant la suivante[37] :

Ludovico Scarfiotti, inscrit sur la troisième Ferrari, était également qualifié d'office, son forfait libérant une place sur la grille de départ. Seize pilotes étant admis au départ, huit pilotes vont se disputer les cinq places restantes :

Première séance - jeudi 4 mai[modifier | modifier le code]

Il fait beau mais relativement froid lorsque commence les premiers essais officiels, le jeudi après-midi. Retardé par une grève des transports maritimes, le camion du Team Lotus n'est pas encore arrivé aussi Jim Clark et Graham Hill se retrouvent-ils sans volant. En début de session, la plupart des pilotes cherchent avant tout à trouver les meilleurs réglages et n'attaquent pas outre mesure, restant à plus de cinq secondes du record du tour. Ce n'est qu'en fin de séance que les premiers temps de référence vont être établis, Jackie Stewart se montrant finalement le meilleur au volant de l'ancienne BRM à moteur V8, tournant à 126,5 km/h de moyenne. Le pilote écossais a également essayé la «16 cylindres», qui s'est révélée moins performante. Dans un style très spectaculaire, Denny Hulme a réalisé le deuxième meilleur temps au volant de sa Brabham, devançant de peu la Ferrari de Lorenzo Bandini et l'Eagle de Dan Gurney. Jack Brabham a coulé une bielle avant d'avoir pu effectuer un tour rapide et se retrouve parmi les derniers, tout comme Bruce McLaren dont les essais ont été interrompus à la suite d'une rupture de suspension arrière.

BRM P261
Au volant de sa BRM V8, Jackie Stewart s'est montré le plus rapide lors de la première journée d'essais.
Résultats de la première séance[37]
Pos. Pilote Écurie Temps Écart
1 Jackie Stewart BRM 1 min 29 s 5
2 Denny Hulme Brabham-Repco 1 min 30 s 2 + 0 s 7
3 Lorenzo Bandini Ferrari 1 min 30 s 4 + 0 s 9
4 Dan Gurney Eagle-Weslake 1 min 30 s 5 + 1 s 0
5 Mike Spence BRM 1 min 31 s 1 + 1 s 6
6 John Surtees Honda 1 min 31 s 3 + 1 s 8
7 Joseph Siffert Cooper-Maserati 1 min 31 s 7 + 2 s 2
8 Piers Courage BRM 1 min 32 s 1 + 2 s 6
9 Bob Anderson Brabham-Climax 1 min 32 s 6 + 3 s 1
10 Jean-Pierre Beltoise Matra-Cosworth 1 min 32 s 9 + 3 s 4
11 Richie Ginther Eagle-Weslake 1 min 33 s 2 + 3 s 7
12 Bruce McLaren McLaren-BRM 1 min 33 s 4 + 3 s 9
13 Jack Brabham Brabham-Repco 1 min 34 s 0 + 4 s 5
14 Chris Amon Ferrari 1 min 34 s 1 + 4 s 6
15 Johnny Servoz-Gavin Matra-Cosworth 1 min 34 s 5 + 5 s 0
16 Jochen Rindt Cooper-Maserati 1 min 35 s 6 + 6 s 1
17 Pedro Rodríguez Cooper-Maserati 1 min 42 s 7 + 13 s 2

Deuxième séance - vendredi 5 mai[modifier | modifier le code]

Les deux Lotus officielles sont arrivées dans la nuit et se montrent d'emblée compétitives lors des essais du vendredi matin, Clark établissement bientôt un temps record, à 127 km/h de moyenne. C'est cependant Surtees qui, tirant le maximum de sa lourde et puissante Honda, va se révéler le plus rapide de cette session, à 128 km/h et reléguant Clark à plus d'une demi-seconde. Stewart essaie ses deux voitures et, bien que réalisant un temps très acceptable avec la puissante H16, va une nouvelle fois se montrer plus performant avec la V8, avec laquelle il réalise le deuxième meilleur temps. Gurney a échangé sa voiture avec celle de son coéquipier Richie Ginther et se montre une seconde plus rapide que la veille. Brabham a fait monter un tout nouveau moteur sur sa monoplace et s'est contenté de le roder, n'accomplissant aucun tour rapide. Bandini est quant à lui sorti de la piste devant l'hôtel Mirabeau et a endommagé la suspension de sa Ferrari avant d'avoir pu réaliser une performance significative, alors que Jean-Pierre Beltoise n'a presque pas tourné, la suspension arrière de sa Matra s'étant affaissée en début de session. Son coéquipier Johnny Servoz-Gavin s'est quant à lui montré très impressionnant sur sa petite F2 lestée et semble en passe d'obtenir une place sur la grille de départ.

Honda RA273
La Honda RA273 de John Surtees a dominé la deuxième journée d'essais.
Résultats de la deuxième séance[37]
Pos. Pilote Écurie Temps Écart
1 John Surtees Honda 1 min 28 s 4
2 Jackie Stewart BRM 1 min 29 s 0 + 0 s 6
3 Jim Clark Lotus-Climax 1 min 29 s 1 + 0 s 7
4 Dan Gurney Eagle-Weslake 1 min 29 s 3 + 0 s 9
5 Denny Hulme Brabham-Repco 1 min 29 s 9 + 1 s 5
6 Graham Hill Lotus-BRM 1 min 29 s 9 + 1 s 5
7 Joseph Siffert Cooper-Maserati 1 min 30 s 0 + 1 s 6
8 Bruce McLaren McLaren-BRM 1 min 30 s 5 + 2 s 1
9 Mike Spence BRM 1 min 30 s 6 + 2 s 2
10 Piers Courage BRM 1 min 30 s 6 + 2 s 2
11 Jochen Rindt Cooper-Maserati 1 min 30 s 8 + 2 s 4
12 Chris Amon Ferrari 1 min 30 s 8 + 2 s 4
13 Johnny Servoz-Gavin Matra-Cosworth 1 min 31 s 8 + 3 s 4
14 Richie Ginther Eagle-Weslake 1 min 32 s 2 + 3 s 8
15 Bob Anderson Brabham-Climax 1 min 32 s 5 + 4 s 1
16 Lorenzo Bandini Ferrari 1 min 33 s 0 + 4 s 6
17 Pedro Rodríguez Cooper-Maserati 1 min 35 s 1 + 6 s 7
18 Jack Brabham Brabham-Repco 1 min 39 s 5 + 11 s 1
19 Jean-Pierre Beltoise Matra-Cosworth 1 min 52 s 5 + 24 s 1

Troisième séance - samedi 6 mai[modifier | modifier le code]

Il a plu le samedi matin et la piste va rester mouillée une bonne partie de la journée. La dernière session qualificative se tenant en fin d'après-midi, après les deux séries éliminatoires de la course de Formule 3, la trajectoire a un peu séché lorsque les pilotes de F1 quittent les stands. La séance va être très disputée, les meilleurs luttant pour la pole position tandis que ceux devant se qualifier tentent à tout prix de décrocher une place sur la grille. Bandini va se montrer très rapide au volant de sa Ferrari, parvenant à battre d'un dixième de seconde le temps réalisé la veille par Surtees. Clark et Hulme ne sont pas loin derrière mais un problème de boîte de vitesses sur sa Lotus va empêcher Hill de défendre pleinement ses chances, le Britannique ne pouvant plus utiliser le second rapport. Rindt ayant endommagé la suspension de sa monoplace sur un trottoir et le moteur de Rodríguez ne fonctionnant pas correctement, les deux Cooper officielles sont hors du coup. Stewart a définitivement renoncé à utiliser sa «16 cylindres» et tourne assidument avec la V8, mais il ne parviendra pas à améliorer son chrono du vendredi. McLaren réalise quant à lui un temps très prometteur, assurant sa qualification. Sa performance de la veille a assuré à Gurney sa présence au départ ; il est ainsi pour Siffert qui avec sa Cooper privée a nettement battu les deux Cooper d'usine. Servoz-Gavin a une nouvelle fois stupéfait ses adversaires avant que ses essais ne soient brutalement interrompus à cause d'une fausse manœuvre de Bandini lorsque le pilote italien loupe un changement de vitesses dans le tunnel, le Français l'évitant au prix d'un contact avec le rail de sécurité endommageant sérieusement la coque de sa Matra. Son coéquipier Beltoise a quant à lui effectué un surrégime et cassé son moteur et n'a pu se qualifier, devancé par Courage qui obtient la dernière place disponible. les deux autres pilotes éliminés sont Bob Anderson et Richie Ginther. Alors que Bandini semblait s'être imposé, Brabham, a sorti le grand jeu dans son dernier tour lancé, accompli à 129,2 km/h de moyenne, battant de sept dixièmes de secondes le leader de la Scuderia Ferrari et s'assurant la pole position. Grâce à son excellent chrono du vendredi, Surtees s'élancera à la corde de la deuxième ligne, au côté de Hulme et devant Clark et Stewart.

Brabham BT19
La Brabham BT19 de Jack Brabham ; malchanceux lors des deux premières séances qualificatives, le champion en titre a réalisé un tour record dans la troisième et s'est octroyé la pole position.
Résultats de la troisième séance[37]
Pos. Pilote Écurie Temps Écart
1 Jack Brabham Brabham-Repco 1 min 27 s 6
2 Lorenzo Bandini Ferrari 1 min 28 s 3 + 0 s 7
3 Denny Hulme Brabham-Repco 1 min 28 s 8 + 1 s 2
4 Jim Clark Lotus-Climax 1 min 28 s 8 + 1 s 2
5 Jackie Stewart BRM 1 min 29 s 1 + 1 s 5
6 Bruce McLaren McLaren-BRM 1 min 30 s 0 + 2 s 4
7 Dan Gurney Eagle-Weslake 1 min 30 s 0 + 2 s 4
8 Joseph Siffert Cooper-Maserati 1 min 30 s 1 + 2 s 5
9 Graham Hill Lotus-BRM 1 min 30 s 2 + 2 s 6
10 Johnny Servoz-Gavin Matra-Cosworth 1 min 30 s 4 + 2 s 8
11 Bob Anderson Brabham-Climax 1 min 30 s 6 + 3 s 0
12 Chris Amon Ferrari 1 min 30 s 7 + 3 s 1
13 Mike Spence BRM 1 min 30 s 8 + 3 s 2
14 Jean-Pierre Beltoise Matra-Cosworth 1 min 31 s 0 + 3 s 4
15 Richie Ginther Eagle-Weslake 1 min 31 s 1 + 3 s 5
16 Jochen Rindt Cooper-Maserati 1 min 31 s 1 + 3 s 5
17 John Surtees Honda 1 min 31 s 5 + 3 s 9
18 Pedro Rodríguez Cooper-Maserati 1 min 32 s 4 + 4 s 8
19 Piers Courage BRM 1 min 33 s 7 + 6 s 1

Tableau final des qualifications[modifier | modifier le code]

Résultats des qualifications à l'issue des deux séances d'essais
Pos. Pilote Écurie Temps Écart Commentaire
1 Jack Brabham Brabham-Repco 1 min 27 s 6 temps réalisé le samedi
2 Lorenzo Bandini Ferrari 1 min 28 s 3 + 0 s 7 temps réalisé le samedi
3 John Surtees Honda 1 min 28 s 4 + 0 s 8 temps réalisé le vendredi
4 Denny Hulme Brabham-Repco 1 min 28 s 8 + 1 s 2 temps réalisé le samedi
5 Jim Clark Lotus-Climax 1 min 28 s 8 + 1 s 2 temps réalisé le samedi
6 Jackie Stewart BRM 1 min 29 s 0 + 1 s 4 temps réalisé le vendredi
7 Dan Gurney Eagle-Weslake 1 min 29 s 3 + 1 s 7 temps réalisé le vendredi
8 Graham Hill Lotus-BRM 1 min 29 s 9 + 2 s 3 temps réalisé le vendredi
9 Joseph Siffert Cooper-Maserati 1 min 30 s 0 + 2 s 4 temps réalisé le vendredi
10 Bruce McLaren McLaren-BRM 1 min 30 s 0 + 2 s 4 temps réalisé le samedi
11 Johnny Servoz-Gavin Matra-Cosworth 1 min 30 s 4 + 2 s 8 temps réalisé le samedi
12 Mike Spence BRM 1 min 30 s 6 + 3 s 0 temps réalisé le vendredi
13 Piers Courage BRM 1 min 30 s 6 + 3 s 0 temps réalisé le vendredi
14 Bob Anderson Brabham-Climax 1 min 30 s 6 + 3 s 0 temps réalisé le samedi - 1er non qualifié
15 Chris Amon Ferrari 1 min 30 s 7 + 3 s 1 temps réalisé le samedi
16 Jochen Rindt Cooper-Maserati 1 min 30 s 8 + 3 s 2 temps réalisé le vendredi
17 Jean-Pierre Beltoise Matra-Cosworth 1 min 31 s 0 + 3 s 4 temps réalisé le samedi - 2e non qualifié
18 Richie Ginther Eagle-Weslake 1 min 31 s 1 + 3 s 5 temps réalisé le samedi - 3e non qualifié
19 Pedro Rodríguez Cooper-Maserati 1 min 32 s 4 + 4 s 8 temps réalisé le samedi

Grille de départ[modifier | modifier le code]

Grille de départ du Grand Prix et résultats des qualifications[38]
1re ligne Pos. 1 Pos. 2

Brabham
Brabham
1 min 27 s 6

Bandini
Ferrari
1 min 28 s 3
2e ligne Pos. 3 Pos. 4

Surtees
Honda
1 min 28 s 4

Hulme
Brabham
1 min 28 s 8
3e ligne Pos. 5 Pos. 6

Clark
Lotus
1 min 28 s 8

Stewart
BRM
1 min 29 s 0
4e ligne Pos. 7 Pos. 8

Gurney
Eagle
1 min 29 s 3

G. Hill
Lotus
1 min 29 s 9
5e ligne Pos. 9 Pos. 10

Siffert
Cooper
1 min 30 s 0

Bruce McLaren
McLaren
1 min 30 s 0
6e ligne Pos. 11 Pos. 12

Servoz-Gavin
Matra
1 min 30 s 4

Spence
BRM
1 min 30 s 6
7e ligne Pos. 13 Pos. 14

Courage
BRM
1 min 30 s 6

Amon
Ferrari
1 min 30 s 7
8e ligne Pos. 15 Pos. 16

Rindt
Cooper
1 min 30 s 8

Rodriguez
Cooper
1 min 32 s 4

Déroulement de la course F1[modifier | modifier le code]

Il fait beau et chaud lorsque les voitures sont alignées sur la grille, à la sortie du virage du Gazomètre, en début d'après-midi. Quand l'ancien pilote monégasque Louis Chiron libère les seize monoplaces, Lorenzo Bandini prend immédiatement l'avantage et aborde le virage de Sainte Dévote avec une longueur d'avance sur Jack Brabham. Bandini conserve la tête dans la montée du Casino, devant les deux Brabham officielles, le champion du monde étant talonné par son coéquipier Denny Hulme et par la BRM de Jackie Stewart. Derrière, la lourde Honda de John Surtees est moins vive que la Lotus de Jim Clark, qui tente de se porter à sa hauteur mais se fait surprendre lorsque Surtees se rabat devant lui ; le pilote écossais freine et rétrograde brutalement pour l'éviter, ne pouvant éviter un surrégime qui va légèrement endommager la distribution du V8, qui ne pourra plus tourner à plein régime. Peu avant l'hôtel Mirabeau, une bielle du V8 de Brabham casse et de l'huile asperge les roues arrières de sa monoplace, qui part aussitôt en tête-à-queue, semant la confusion au sein du peloton. Dans la mêlée, Siffert endommage le radiateur d'huile de sa Cooper et devra effectuer un long arrêt au stand pour le faire réparer, tandis que Jochen Rindt, sur sa Cooper d'usine, s'est habilement faufilé et a gagné de nombreuses places. Alors que Brabham, persuadé d'avoir un problème de transmission, regagne lentement son stand ignorant qu'il laisse des trainées de lubrifiant sur la piste, Bandini repasse devant les tribunes avec une seconde et demie d'avance sur Hulme. Troisième sur sa BRM, Jackie Stewart mène le reste de la meute, devant Surtees. Clark a rétrogradé à la septième place, derrière l'Eagle de Dan Gurney et la petite McLaren de Bruce McLaren. Moteur totalement hors d'usage, Brabham doit renoncer, tandis que Siffert perdra près d'une demi-heure avant que sa monoplace ne puisse reprendre la piste. Malgré le ciment répandu sur la piste par les commissaires de course, les abords de la chicane du port sont extrêmement glissants lorsque les concurrents l'abordent pour la deuxième fois. Voyant le drapeau rouge et jaune agité, Bandini a nettement levé le pied et a immédiatement été débordé par Hulme, Stewart dépassant le pilote italien aussitôt le virage. Persuadé qu'un carambolage va se produire à cet endroit, Clark préfère s'engouffrer dans l'échappatoire mais le reste du peloton passe sans encombre. Le champion écossais va devoir pousser sa Lotus pour la ramener sur la piste, repartant en quatorzième position après avoir perdu une demi-minute. Hulme compte alors une demi-seconde d'avance sur Stewart, Bandini venant une seconde plus loin, Surtees devançant le reste du peloton, bientôt privé de la Matra de Johnny Servoz-Gavin, qui va rester très longtemps immobilisé pour un problème d'injection. Gurney ne reste pas longtemps bloqué derrière Surtees, qu'il déborde Surtees au cours du troisième tour, puis d'epasse Bandini au suivant, s'emparant de la troisième place. Il se trouve alors à trois secondes de Stewart, et à quatre de Hulme, toujours en tête, et semble en mesure de revenir sur eux quand un problème d'entraînement de pompe à essence met soudainement fin à son beau début de course. Derrière Hulme et Stewart, toujours distants d'une seconde, Bandini retrouve la troisième place, à six secondes toutefois de la Brabham de tête. Surtees est une seconde plus loin, précédant Jochen Rindt qui vient de dépasser McLaren après avoir pris l'avantage sur la Lotus de Graham Hill. Les conditions d'adhérence s'améliorent peu à peu et Stewart hausse le rythme, revient dans le sillage de Hulme qu'il parvient à dépasser sur la ligne droite du port au cours du septième tour. Tournant de plus en plus vite, l'Écossais va dès lors se détacher progressivement. Il a porté son avance à près de sept secondes lorsque, au quinzième tour, il regagne son stand au ralenti, différentiel cassé ; l'abandon est inévitable. Rindt (qui venait de perdre la sixième place au profit de Clark, auteur d'une fulgurante remontée) abandonne également, boîte de vitesses hors d'usage. Hulme a repris le commandement de la course, six secondes devant Bandini. Surtees et McLaren viennent un peu plus loin. Désormais cinquième, Clark est à moins de vingt-secondes de la Brabham de tête et précède de quatre secondes son coéquipier Hill. L'écart entre les deux premiers va alors se creuser rapidement, Hulme tournant à près de 125 km/h de moyenne, doublant en quelques tours son avance sur la Ferrari. Pressé par Surtees et McLaren qui se sont rapprochés de lui, Bandini tente alors de contre-attaquer, stabilisant son retard sur le leader. Au quart de la course, quatorze secondes séparent les deux premiers, tandis que Surtees et McLaren, qui roulent de concert, ne sont qu'à deux secondes de la Ferrari. Cinquième, Clark revient peu à peu sur les voitures qui le précèdent, alors que son coéquipier Hill, handicapé par un embrayage qui patine, effectue une course d'attente et vient de se faire dépasser par la deuxième Ferrari, pilotée par Chris Amon. Le moteur de Surtees commence alors à fumer étrangement et le pilote britannique ne peut contenir longtemps McLaren, qui le double au cours du vingt-huitième tour. Le V12 perd de plus en plus de puissance et la Honda ralentit nettement, Clark la débordant au tour suivant pour s'emparer de la quatrième place. Surtees poursuit néanmoins sa course en tentant de ménager sa mécanique mais un piston a cédé et la monoplace japonaise n'achèvera pas son trente-troisième tour. Hulme possède alors près de dix-huit secondes d'avance sur Bandini, McLaren venant quatre secondes plus loin. Clark a nettement accéléré la cadence et se rapproche du pilote-constructeur. Respectivement cinquième et sixième, Amon et Hill sont beaucoup plus loin. Les autres pilotes restant en course sont à plus d'un tour.

Bien qu'ayant haussé le rythme, Bandini ne semble pas vraiment une menace pour Hulme et se voit même progressivement rattrapé par McLaren, mais la remontée de Clark tient le public en haleine. Le pilote écossais est alors, malgré un régime moteur limité depuis l'incident du départ à 8500 tr/min, le plus rapide en piste. Au trente-huitième tour, il s'attribue le record officiel du circuit, à 126,5 km/h de moyenne et n'est plus qu'à deux secondes de McLaren. Deux boucles plus tard, il est revenu dans les échappements du Néo-Zélandais. Après plusieurs tentatives infructueuses pour le dépasser, il s'apprête à l'attaquer de nouveau lorsque, à la fin du quarante-troisième tour, au virage du bureau de tabac, un porte-moyeu de la Lotus cède brusquement et Clark part en tête-à-queue, sa monoplace échouant dans le mur, suspension hors d'usage. Menacé par McLaren qui n'est que trois secondes derrière lui, Bandini a réduit son retard et ne se trouve plus qu'à une dizaine de secondes de Hulme. L'Italien va poursuivre son effort et, à la mi-course, il est revenu à huit secondes de la Brabham et a légèrement creusé l'écart sur McLaren. Amon roule isolé en quatrième position, ayant facilement distancé Hill, toujours ralenti par des problèmes d'embrayage mais qui assure sereinement sa cinquième place, très loin devant la BRM de Mike Spence et la Cooper de Pedro Rodríguez qui accusent plus de deux tours de retard. Malgré tous ses efforts, Bandini ne va pas parvenir pas à réduire significativement son retard sur Hulme, sept secondes séparant encore les deux hommes à l'issue du soixantième tour. McLaren n'a pu tenir le rythme et accuse désormais dix-sept secondes de retard sur l'homme de tête. Quatrième, Amon est une demi-minute derrière tandis que Hill, toujours cinquième, est à plus d'un tour. La victoire se dessine peu à peu pour Hulme, qui maintient une allure rapide et régulière alors que son adversaire commence à accuser la fatigue et à commettre de petites erreurs. L'écart grandit de nouveau, atteignant près de quinze secondes au soixante-dixième passage devant les stands. McLaren est toujours troisième, mais son moteur commence à avoir des ratés et le pilote-constructeur rejoint bientôt son stand pour faire remplacer sa batterie, une opération qui va lui coûter deux tours ; il repartira en cinquième position, derrière Amon et Hill. Dès lors, la course semble jouée. Bandini n'a pas baissé les bras mais il contrôle moins facilement sa monoplace et à deux reprises va manquer un changement de vitesses à l'épingle du gazomètre[21]. À vingt tours de l'arrivée, son retard atteint près de vingt secondes et les positions semblent acquises. Bien que sa deuxième place ne soit pas menacée, son coéquipier Amon, troisième, étant à quarante secondes de lui, Le pilote italien ne lève pas le pied. Alors qu'il aborde pour la quatre-vingt-deuxième fois la chicane du port, il ne parvient pas à tenir sa trajectoire et heurte la palissade, perdant le contrôle de sa monoplace qui se trouve projetée sur les balles de pailles appuyées contre une rembarde de fer, en sortie de virage. La Ferrari se retourne et s'embrase aussitôt, la paille attisant l'incendie. Aidés par des spectateurs courageux, les pompiers auront beaucoup de difficultés à atténuer les flammes et à dégager le pilote, après avoir retourné la voiture. Très sévèrement brûlé mais respirant encore, Bandini sera évacué vers l'hôpital le plus proche, dans un état désespéré, tandis que les commissaires de piste mettront une dizaine de minutes avant de maîtriser totalement l'incendie [39].

La course continue cependant, les monoplaces restant en course franchissant la chicane à vitesse réduite. Hulme a désormais plus d'une minute d'avance sur Amon et ne peut plus être inquiété. Hill, troisième, est à plus d'un tour et McLaren, quatrième, à plus de deux. Il ne reste plus que six voitures en course, Rodríguez, très attardé, occupant la cinquième place devant Spence. Les positions paraissent définitivement acquises mais, à moins de dix tours de l'arrivée, Amon éclate un pneu contre un trottoir et regagne lentement son stand pour faire remplacer sa roue arrière droite[21]. La jeune recrue de la Scuderia repartira en troisième position bien après le passage de Hill, qui hérite d'une deuxième place inespérée après avoir effectué presque toute la course avec un embrayage défaillant. L'épreuve se termine sans autre changement, Hulme remportant sa première victoire en Grand Prix et s'emparant de la tête du championnat du monde.

Classements intermédiaires F1[modifier | modifier le code]

Classements intermédiaires des monoplaces aux premier, deuxième, troisième, quatrième, cinquième, huitième, dixième, douzième, quinzième, vingtième, vingt-cinquième, trentième, quarantième, cinquantième, soixantième, soixante-dixième, quatre-vingtième et quatre-vingt-dixième tours[37],[40].

Pole position et record du tour[modifier | modifier le code]

Évolution du meilleur tour en course[modifier | modifier le code]

Le meilleur tour fut amélioré vingt fois au cours de l'épreuve[37].

Classement général à l'issue de la course[modifier | modifier le code]

  • Attribution des points : 9, 6, 4, 3, 2, 1 respectivement aux six premiers de chaque épreuve.
  • Pour la coupe des constructeurs, même barème et seule la voiture la mieux classée de chaque équipe inscrit des points.
  • Le championnat est divisé en deux demi-saisons, seuls les cinq meilleurs résultats (sur six épreuves) étant retenus pour la première et les quatre meilleurs (sur cinq épreuves) pour la deuxième[38].
Classement des pilotes
Pos. Pilote Écurie Points
AFS

MON

NL

BEL

FRA

GBR
1re
½ saison

ALL

CAN

ITA

USA

MEX
2e
½ saison
1 Denny Hulme Brabham 16 3 9 4 16
2 Pedro Rodríguez Cooper 11 9 2 - 11
3 Jim Clark Lotus 9 - - 9 9
4 Jack Brabham Brabham 7 1 - 6 7
Chris Amon Ferrari 7 - 4 3 7
6 John Love Cooper 6 6 - - 6
Graham Hill Lotus 6 - 6 - 6
8 John Surtees Honda 4 4 - - 4
9 Bruce McLaren McLaren 3 - 3 - 3
10 Bob Anderson Brabham 2 2 - - 2
Mike Parkes Ferrari 2 - - 2 2
12 Mike Spence BRM 1 - 1 - 1
Ludovico Scarfiotti Ferrari 12 - - 1 1
Coupe des constructeurs
Pos. Écurie Points
AFS

MON

NL

BEL

FRA

GBR
1re
½ saison

ALL

CAN

ITA

USA

MEX
2e
½ saison
1 Brabham-Repco 18 3 9 6 18
2 Cooper-Maserati 11 9 2 - 11
3 Lotus-Ford 9 - - 9 9
4 Ferrari 7 - 4 3 7
5 Cooper-Climax 6 6 - - 6
Lotus-BRM 6 - 6 - 6
7 Honda 4 4 - - 4
8 McLaren-BRM 3 - 3 - 3
9 Brabham-Climax 2 2 - - 2
10 BRM 1 - 1 - 1

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Voiture utilisée aux essais.
  2. Voiture initialement attribuée à Jean-Pierre Beltoise, utilisée en course.
  3. John Surtees a également testé des pneus Goodyear lors des essais.

photos[modifier | modifier le code]

rallye[modifier | modifier le code]

Lancia Fulvia Coupé HF
La Lancia Fulvia Coupé HF groupe 4.
Datsun 240Z
La Datsun 240Z groupe 4.
Fiat 124
La Fiat 124 Spider groupe 4.
Porsche 911
Les Porsche 911 se sont imposées trois fois consécutives au Rallye Monte-Carlo.
Opel Ascona
Une Opel Ascona groupe 1.

Start der Olympia-Rallye von Kiel nach München (Kiel 53.675).jpg

F1[modifier | modifier le code]

Jack Brabham
Jack Brabham.
Mike Parkes
Mike Parkes.
Denny Hulme
Denny Hulme.
M2B
La McLaren M2B.
Lotus 43
La Lotus 43 à moteur BRM 16 cylindres.
Eagle T1F
L'Eagle T1F à moteur Climax 4 cylindres.

BD[modifier | modifier le code]

GGir/Brouillon
4e album de la série Une aventure de Jacques Gipar
Scénario Thierry Dubois
Dessin Jean-Luc Delvaux
Genre(s) franco-belge
aventure

Personnages principaux Jacques Gipar
Petit Breton

Éditeur Éditions Paquet
Collection Calandre
Première publication 2013
Nombre de pages 48
Albums de la série

La Femme du notaire est le quatrième album de la série de bande dessinée Une aventure de Jacques Gipar de Thierry Dubois (scénario) et Jean-Luc Delvaux (dessin). Il fut publié en janvier 2013 aux Éditions Paquet, dans la collection Calandre.

Résumé[modifier | modifier le code]

Un soir de février 1954, à Albert, un représentant de commerce est abattu à sa descente de voiture. Les circonstances du crime étant mystérieuses, Jacques Gipar part enquêter sur place pour le compte de son journal, accompagné de son comparse Petit Breton. Alors que leurs investigations les conduisent à l'étude de Maître Delachaux, notaire d'un bourg voisin, ce dernier est également retrouvé assassiné. Un troisième crime viendra compliquer l'affaire, la police suspectant des gitans d'un campement proche. Gipar finira par élucider l'affaire et à confondre le vrai coupable.

Personnages principaux[modifier | modifier le code]

  • Jacques Gipar : journaliste à la revue France Enquêtes
  • Petit Breton, collaborateur de Gipar
  • Georges Duteil, journaliste à la Dépêche picarde
  • Léa Delachaux, épouse du notaire de Château-Vieux
  • Rémy Gloudot, clerc du notaire Delachaux
  • Jean-Michel Cachin, demi-frère de madame Delachaux
  • Manolo, gitan
  • Gino, fils de Manolo
  • Général, inspecteur de police

Véhicules remarqués[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : Sources utilisées pour la rédaction de l'article.

Source : [41] [42]

  1. Michel Morelli et Gérard Auriol, Histoire des rallyes : de 1951 à 1968, Boulogne-Billancourt, ETAI, , 208 p. (ISBN 978-2-7268-8762-2).
  2. a et b Revue Sport Auto no 300 - janvier 1987
  3. a et b Revue Sport Auto n°120 - janvier 1972
  4. Revue Moteurs no 94, janvier-février 1972
  5. a b c d e f g h i j et k Revue Moteurs no 95, 1er avril 1972
  6. a et b Christian Vella, Champion du monde des rallyes, PAC éditions, , 333 p..
  7. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées SA132
  8. a et b Revue L'Automobile no 309, février 1972
  9. Revue Auto hebdo no 550 - 26 novembre 1986
  10. Revue Sport Auto n°122 - mars 1972
  11. Johnny Rives, Gérard Flocon et Christian Moity, La fabuleuse histoire de la formule 1, Éditions Nathan, , 707 p. (ISBN 2-09-286450-5)
  12. a et b Christian Naviaux, Les Grands Prix de Formule 1 hors championnat du monde : 1946-1983, Nîmes, Éditions du Palmier, , 128 p. (ISBN 2-914920-05-9)
  13. Alex Rollo, The Monaco Grand Prix, Ian Allan Ltd, , 160 p. (ISBN 0-7110-1748-4)
  14. Rainer W. Schlegelmilch et Hartmut Lehbrink, Grand Prix de Monaco, Könemann, , 460 p. (ISBN 3-8290-0658-6)
  15. a et b (en) Denis Jenkinson, « XXV Monaco Grand Prix : A well deserved victory », Magazine MotorSport, no 2 Vol.XLIII,‎
  16. Christian Moity et Serge Bellu, « La galerie des championnes : 1966/67 : les Brabham-Repco V8 », Revue L'Automobile, no 396,‎
  17. Pierre Ménard, « Brabham BT19, BT20 & BT24 : Triomphe de la simplicité », Revue Automobile historique, no 37,‎
  18. L'année automobile no 15 1967-1968, Lausanne, Edita S.A., , 268 p.
  19. Alan Henry, Brabham : Les monoplaces de Grand Prix, Editions ACLA, , 285 p. (ISBN 2-86519-058-7)
  20. Patrick Michel, « La famille Coventry Climax », Revue auto passion, no 19,‎
  21. a b c et d Revue L'Automobile no 254 - juin 1967
  22. Christian Moity et Gérard Flocon, « Ferrari F1 1966/1974 : Le rouge... et le noir », Revue L'Automobile, no 341,‎
  23. Alan Henry, Ferrari : Les monoplaces de Grand Prix, Editions ACLA, , 319 p. (ISBN 2-86519-043-9)
  24. Gérard Gamand, « Cooper 1966-1968 : La lente agonie de la Formule 1 », Revue Autodiva, no 11,‎
  25. Gérard Gamand, « Guy Ligier », Revue Autodiva, no 3,‎
  26. Yves Kaltenbach, « Le 16 cylindres en compétition : BRM H16 - 1966-67 », Revue Automobile historique, no 13,‎
  27. Revue Sport Auto no 65 -
  28. Patrick Michel, « La famille Coventry Climax : Le roi est mort, vive le roi ! », Revue auto passion, no 25,‎
  29. Pierre Abeillon, « Lotus 25 et 33 : Toujours une saison d'avance », Revue Automobile historique, no 2,‎
  30. Revue L'Automobile no 252 - avril 1967
  31. Gérard Gamand, « Eagle en Formule 1 : Le rêve américain de Dan Gurney », Revue Autodiva, no 14,‎
  32. Yves Kaltenbach, « Honda - Formule 1 : 3 litres 1966-1968 », Revue Automobile historique, no 11,‎
  33. Doug Nye, McLaren : Formule 1, Can-Am, Indy, Editions ACLA, , 270 p. (ISBN 2-86519-039-0)
  34. Gérard Gamand, « Matra en Formule 2 (1966-1969) », Revue Autodiva, no 20,‎
  35. Dominique Pascal, Matra : toute l'histoire - toutes les courses, Éditions L'Autodrome, , 368 p. (ISBN 978-2910434533)
  36. (en) Bruce Jones, The complete Encyclopedia of Formula One, Colour Library Direct, , 647 p. (ISBN 1-84100-064-7)
  37. a b c d e et f (en) Autocourse : Review of International Motor Sport 1967-1968, Haymarket Press Ltd, , 215 p.
  38. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées lang
  39. Johnny Rives, L’Equipe, 50 ans de Formule 1 - tome 1 : 1950-1978, Issy-les-Moulineaux, SNC L’Equipe, , 233 p. (ISBN 2-7021-3009-7)
  40. Edmond Cohin, L'historique de la course automobile, Editions Larivière, , 882 p.
  41. sur www.bedetheque.com, consulté le 28 mars 2024
  42. sur Bdoubliees.com (consulté le 28 mars 2024)