Thymétès (Troie)
Dans la mythologie grecque, Thymétès ou Thymoétès (en grec ancien Θυμοίτης / Thumoítês, en latin Thymoetes) est un Troyen.
Mythe[modifier | modifier le code]
Selon Homère, il possède un âge déjà avancé lors du siège de la ville, ce qui le dispense de combats et observe la guerre depuis les Portes Scées[1]. Il siège au conseil des princes troyens, aux côtés notamment de Priam[2].
Sa légende complète est peut-être l'objet d'une évocation de Lycophron[3]. Néanmoins elle n'est pas développée de façon certaine avant Euphorion de Chalcis[4] : Cilla, épouse de Thymétès, met au monde un enfant le même jour qu'Hécube, femme de Priam. Un oracle annonçant à ce dernier que ce jour-là devait naître celui qui causerait la ruine de Troie, Priam fait mettre à mort Cilla et son enfant mais préserve son fils, Pâris, futur responsable de la guerre.
Virgile en fait le premier Troyen à réclamer l'introduction du cheval de Troie dans les murs de la cité[5], en se demandant s'il ne s'agissait pas d'une « fourberie », allusion probable à la légende d'Euphorion (l'introduction du cheval étant dictée par un désir de vengeance). Chez Quintus de Smyrne, il livre un discours défaitiste après la mort de Penthésilée[6].
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- (fr) Iliade (trad. du grec ancien par Robert Flacelière), Éditions Gallimard, (1re éd. 1955) (ISBN 2-07-010261-0).
- Virgile (trad. Maurice Lefaure, préf. Sylvie Laigneau), L'Énéide, Le Livre de poche, coll. « Classiques », , 574 p. (ISBN 9782253085379).
Notes[modifier | modifier le code]
- Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne], III, 147-150.
- Ce rôle d'Ancien au conseil se retrouve également chez Quintus de Smyrne, Suite d'Homère [détail des éditions] [lire en ligne], II, 10 et suiv.
- Lycophron, Alexandra [détail des éditions] [lire en ligne], 314 et suiv. [lire en ligne]. Voir notes de A. W. Mair (édition Loeb) sur ce passage pour une interprétation.
- Préservé par Servius, Commentaire à l'Énéide [détail des éditions] [(la) lire en ligne], II, 32. Voir aussi le Premier Mythographe du Vatican (III, 10), qui livre exactement le même récit.
- Virgile, Énéide [détail des éditions] [lire en ligne], II, 32-34.
- Quintus de Smyrne, II, 13-34.