Shinkō Kinema

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Shinkō Kinema
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Disparition Voir et modifier les données sur Wikidata

Shinkō Kinema (新興キネマ?) est une société de production cinématographique japonaise active dans les années 1930.

Contexte historique[modifier | modifier le code]

La Shinkō est fondée en à partir des restes des studios Teikoku Kinema Engei avec l'aide du capital de la Shōchiku[1]. L'historien Jun'ichirō Tanaka écrit que le studio faisait partie de la stratégie de la Shōchiku pour monopoliser l'industrie japonaise du cinéma, en utilisant la Shinkō pour contrôler certaines des sociétés de production indépendantes en distribuant leurs films, et en attirant les talents rebelles qui quittaient ses rivaux comme Nikkatsu ou Fuji Eiga[2]. Et de fait, la Shinkō a distribué les films de vedettes jidaigeki comme Tsumasaburō Bandō et Kanjūrō Arashi ou de gendaigeki telle que Takako Irie. Pendant une période, des réalisateurs comme Kenji Mizoguchi, Tomu Uchida, Minoru Murata, Shigeyoshi Suzuki et Yutaka Abe, ainsi que des vedettes comme Tokihiko Okada, Isamu Kosugi, Eiji Nakano, Fumiko Yamaji et Mitsuko Mori y ont tourné des films[2]. Masaichi Nagata est devenu chef de studio à un moment donné[3]. Ses principaux bureaux sont situés à Hatchōbori à Tokyo[3] et ses studios à Uzumasa à Kyoto et Ōizumi (de nos jours à Nerima) à Tokyo.

Fusion[modifier | modifier le code]

La Shinkō, cependant, ne peut retenir tous ces talents et demeure un studio de second rang. En , dans le cadre de la réorganisation menée par le gouvernement de l'industrie, elle est fusionnée avec Daito Eiga et le bras de production de la Nikkatsu pour former la Dai Nihon Eiga Seisaku Kabushiki Kaisha (littéralement « Société anonyme cinématographique du Grand Japon ») qui deviendra plus tard la Daiei avec toujours Masaichi Nagata à sa tête[4].

Les studios de Tokyo et de Kyoto de la société Toei se trouvent de nos jours sur les sites des anciens studios Shinkō[5],[6].

Films produits (sélection)[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Joseph L. Anderson, Donald Richie, The Japanese Film : Art and Industry, Princeton University Press, , expanded edition éd., 79–80 p.
  2. a et b (en) Jun'ichirō Tanaka, Nihon eiga hattatsushi, Chūō Kōron, , vol. 2: 176–186
  3. a et b Hatchōbori shūhen : Rekishi annai, Chūō-ku Kyōdoshi Dōkōkai
  4. Tadao Sato (trad. du japonais), Le Cinéma japonais (tome I), Paris, Éditions du Centre Pompidou, , 264 p. (ISBN 2-85850-919-0), p. 223
  5. « Satsueijo gaiyō », Tōei Kyōto Satsueijo (consulté le )
  6. « Tōei Kabushiki Kaisha Tōkyō Satsueijo Dejitaru Sentā-tō shunkōshiki » [archive du ], Nerima-ku (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]