Rutshuru (territoire)

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Territoire de Rutshuru
Rutshuru (territoire)
Pêcherie de Vitshumbi au bord du lac Édouard.
Administration
Pays Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo
Province Nord-Kivu
Administrateur
de territoire
M. Oscar Ntambiye
Nombre
de députés
9
Démographie
Population 69 302 hab. (2004)
Densité 13 hab./km2
Langue nationale Kiswahili
Langues locales Kinyarwanda, Kinande, Hunde[1]
Géographie
Coordonnées 1° 11′ sud, 29° 27′ est
Superficie 5 289 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
Voir sur la carte topographique de République démocratique du Congo
Territoire de Rutshuru
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
Voir sur la carte administrative de République démocratique du Congo
Territoire de Rutshuru
Sources
Communes et Territoires - Villes - Provinces

Le territoire de Rutshuru est une entité administrative déconcentrée de l'est de la province du Nord-Kivu en république démocratique du Congo, proche des frontières du Rwanda et de l'Ouganda.

Géographie[modifier | modifier le code]

C'est un lieu de passage connu pour ses chutes de Rutshuru et les sources chaudes proches, les Mayi Ya Moto et le parc national des Virunga. Les deux collectivités qui composent le territoire de Rutshuru sont les chefferies de Bwito et Bwisha avec sept groupements chacune.

Histoire[modifier | modifier le code]

La ville de Rutshuru est prise le par les troupes rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Laurent Nkunda[2], tutsi congolais, ancien officier, successivement, de l'Armée patriotique rwandaise (APR), de l'ANC, branche armée du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD)[3],[4], mouvement politico-militaire basé à Goma (soutenu par le Rwanda pendant la transition). Le RCD s'est transformé en parti politique et a participé aux différentes élections congolaises. Le CNDP est créé en 2006 par Laurent Nkunda[5], qui a refusé d'intégrer les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour ériger une insurrection armée menée contre les institutions de la RDC (avec le soutien du Rwanda) visant à défendre la communauté tutsie congolaise contre de possibles ou probables représailles contre les tutsis congolais par le mouvement armé rwandais Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) constitués d'exilés hutus au Congo.

Ce mouvement FDLR est né de la défaite du régime du défunt président rwandais hutu Juvénal Habyarimana dont l'avion fut abattu le lors de son atterrissage au-dessus de Kigali par un missile tiré par des militaires dont l'appartenance reste encore une controverse à ce jour (assassinat qui fut, semble-t-il, le point de départ du génocide des Tutsi au Rwanda). La province du Kivu (nord et sud) a toujours été une région d'hospitalité et de refuge des victimes des différentes affrontements ethniques (Hutu-Tutsi) qui a jalonné l'histoire mouvementée du Rwanda (et aussi du Burundi) depuis son accession à l'indépendance.

Le barrage hydroélectrique de Matebe est mis en service en 2015 sur la rivière Rutshuru pour alimenter en électricité la ville de Goma.

Subdivisions[modifier | modifier le code]

Commune[modifier | modifier le code]

Le territoire compte une commune rurale de moins de 80 000 électeurs[6].

  • Rutshuru, (7 conseillers municipaux)

Chefferies et secteurs[modifier | modifier le code]

Le territoire est composé de deux collectivités (2 chefferies) divisées en 14 groupements[7] :

Subdivision Statut Groupements
Bwisha Chefferie 7
Bwito Chefferie 7

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Carte linguistique du Nord-Kivu, RDC », sur Traducteurs sans frontières
  2. « Massacres à Kiwanja », Human Rights Watch,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  3. « CHAPITRE III. Deuxième guerre » Accès libre, sur Rapport Mapping, (consulté le )
  4. (en-GB) « Rebel leader leaves DR Congo town » Accès libre, sur BBC, (consulté le )
  5. « L'émancipation politique du CNDP » Accès libre, sur France 24, (consulté le )
  6. CENI, Répartition des sièges pour les élections, p.34, 2018
  7. CENI, Répartition des sièges pour les élections, p.68, 2018