Putéal de la Moncloa

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Putéal de la Moncloa
Représentation d'Athéna et de Niké.
Représentation d'Athéna et de Niké.
Type margelle de puits
Dimensions 99,5 cm de haut et 84 cm de diamètre
Matériau Marbre
Méthode de fabrication Sculpture
Période Ier siècle ap. J.-C.
Culture Rome antique
Lieu de découverte
Conservation Musée archéologique national de Madrid
Fiche descriptive Inv. 2691

Le Putéal de la Moncloa, également connu sous le nom de Putéal de Madrid (du latin puteus, puits), est une margelle de puits réalisée dans la Rome antique, au Ier siècle. Il est aujourd'hui exposé au Musée archéologique national de Madrid et porte le numéro d'inventaire 2 691.

Histoire[modifier | modifier le code]

La première référence documentaire au Putéal de la Moncloa remonte à 1654 : il appartenait alors à la reine Christine de Suède. Au décès de celle-ci, l'œuvre passe à son secrétaire, Decio Azzolino, puis au neveu de celui-ci, Pompeo Azzolino, avant d'être transmise à Livio Odescalchi puis au prince Alessandro Erba, dont la collection de sculptures est finalement rachetée par le roi Philippe V d'Espagne[1].

En Espagne, le Putéal est d'abord exposé au palais royal de la Granja de San Ildefonso mais l'œuvre est ensuite transférée au palais royal d'Aranjuez durant le règne de Charles III. Vers 1816, la margelle est finalement installée à Madrid, au palais de La Moncloa, qui devient le siège du Ministère de l'Équipement après la Révolution de 1868. Juan de Dios de la Rada, conservateur du Musée archéologique national de Madrid, le découvre par hasard, à demi-enterré dans les jardins du palais, où il servait probablement de pot de fleur. Après cette découverte, le Putéal est transféré au Musée archéologique, où il est encore conservé aujourd'hui[1].

Description[modifier | modifier le code]

Le Putéal de la Moncloa est surtout connu par la relation qu'ont établie certains chercheurs entre les sculptures qu'il présente et celles du Parthénon. Sa décoration a en effet été utilisée jusqu'à récemment pour reconstituer le groupe central perdu du fronton oriental de cet édifice. Cependant, des études récentes ont mis en avant d'importantes différences entre les deux œuvres, aussi bien sur le plan du style que de l'iconographie[2]. Par ailleurs, la qualité des ornements du Putéal est très éloignée des sculptures attribuées à Phidias. L'œuvre est en effet issue d'un atelier néo-attique de seconde catégorie.

Réalisé en marbre, le Putéal de la Moncloa se compose de bas-reliefs qui racontent deux mythes grecs : la naissance d'Athènes sur l'Olympe et celle des Moires (ou Parques), divinités chargées de mesurer la vie des hommes et de trancher leur destin. Athéna y est représentée vêtue d'une tunique et d'un casque attique et tenant un bouclier dans sa main gauche. La déesse tourne la tête en direction de son père, Zeus, qui apparaît assis sur un trône avec un double faisceau d'éclairs dans la main. Entre le père et la fille, flotte Niké, allégorie de la victoire, qui s'apprête à couronner Athéna avec du laurier. À la droite de Zeus, se trouve le dieu Héphaïstos, portant une hache double dans la main. Puis viennent les Moires : Clotho, assise avec sa quenouille, symbolise le présent ; Lachésis, au centre, représente le futur ; Atropos, également assise, tient dans sa main le fuseau qui représente le passé[3].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Beatriz Domingo, « El Relieve del nacimiento de Atenea en el Puteal (brocal de pozo) de la Moncloa », Pieza del mes, Ciclo 1999-2000, Museo Arqueológico Nacional,‎ (lire en ligne [PDF])

Lien externe[modifier | modifier le code]

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Références[modifier | modifier le code]

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Puteal de la Moncloa » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b Domingo 2000, p. 8
  2. Domingo 2000, p. 2, 6 y 8
  3. Domingo 2000, p. 2-4