Le latin est une langue italique de la famille des langues indo-européennes, parlée à l'origine par les Latins dans le Latium de la Rome antique. Au Moyen Âge, Les lettrés s'expriment toujours en latin ; la langue des universités est le latin, dès la création de celles-ci vers la fin du XIIe siècle. Les intellectuels du Moyen Âge écrivent tous leurs traités en latin.
Bien qu'il soit souvent considéré comme une langue morte, sa connaissance et son usage, se sont maintenus à l'université et dans le clergé. De nombreuses écoles et universités continuent à l'enseigner. Il est toujours utilisé pour la production de néologismes dans de nombreuses familles de langues.
S'inspirant avant tout de Lucilius (IIe siècle av. J.-C.), Horace renouvelle pourtant le genre dont il limite la crudité et exclut la satire politique, trop délicate dans la période troublée de la fin des guerres civiles. Il prône une morale de la modération et du contentement de soi, proche de l'épicurisme, en dénonçant les vices présents dans la société romaine de son temps : l'avarice et l'envie, la gloutonnerie et le raffinement extrême et ridicule de la gastronomie, le désir sexuel incontrôlé.
Le recueil met aussi en scène le poète lui-même. En plus des nombreux éléments autobiographiques qu'il fournit, un autoportrait mitigé apparaît : malmené par son propre esclave et dupé par une prostituée, irascible et maladroit, il présente cependant de nombreuses qualités morales héritées de son père et reconnues par Mécène. Cette description s'élargit dans l'opposition entre le mauvais et le bon poète, ce dernier travaillant beaucoup et écrivant peu. Horace se montre aussi intégrant peu à peu le cercle littéraire centré autour de Mécène et fréquenté par Virgile.