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Mathilde Thomas-Soyer

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Mathilde Thomas-Soyer
L'artiste en 1895 (photo : Waléry, Paris).
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Pauline Marie Mathilde ThomasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
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Maîtres

Mathilde Thomas-Soyer, née Pauline Marie Mathilde Thomas le à Troyes (Aube) et morte le à Brinon-sur-Sauldre (Cher) est une sculptrice animalière française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à Troyes (Aube) le , elle est la fille du magistrat Guillaume Victor Alexis Thomas (1829-1883) et de Claire Bonne Louvet (1834-1915)[1].

Pendant une partie de chasse dans la propriété familiale solognotte appelée Sainte-Claire, alors qu'elle est enfant, son père tue un premier faisan, puis un second qui vole très haut et tombe dans d'épais fourrés. Il la laisse seule quelques minutes assise au bord d'un fossé argileux. Faute de chien, les recherches se prolongent. Quand il revient, il trouve sa fille en train d'achever une sculpture en terre glaise, qui représente le faisan qui gisait déjà à côté d'elle. Il est frappé par la qualité de ce travail, et lui fait donner des cours de dessin et de sculpture qui révéleront bientôt un talent exceptionnel.[réf. nécessaire]

Mathilde Thomas-Soyer étudie la sculpture auprès d'Auguste Cain et d'Henri Chapu. Spécialisée en sujets animaliers, avec une prédilection pour les représentations de chiens, elle expose très régulièrement au Salon de Paris à partir de 1878[2]. La première sculpture qu'elle y présente est un groupe en plâtre intitulé Vache veillant sur son veau (1878)[3].

Elle expose tous les ans au Salon entre 1878 et 1883, et continue à y présenter très régulièrement des œuvres jusqu'en 1914. La plupart de ses envois sont des groupes en plâtre, comme Vache terrassant un loup qui vient d'égorger son veau (1879), En vedette (1883) ou Au chenil (1886). Toutefois, elle présente parfois également des tirages en bronze, comme en 1891 avec Le Guet, étude de chat. Un certain nombre de ses plâtres furent édités en bronze par la fonderie parisienne Thiébaut Frères[2].

Elle épouse en 1888 le docteur Marie Charles Napoléon Soyer (1853-1935).

Plusieurs de ces œuvres ont été achetées par l’État, et elle est représentée dans les collections des musées de Nantes, Troyes, Marseille, Nevers et Orléans[4].

Œuvres principales[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès conservé à la mairie de Brinon-sur-Sauldre, reproduit le 19 juillet 1996 pour le dossier d’œuvre inv. 1847 du centre de documentation du musée des Beaux-Arts d'Orléans
  2. a et b Pierre Kjellberg, Les Bronzes du XIXe siècle : Dictionnaire des sculpteurs, Paris, Éditions de l'Amateur, 1994, réédité en 2005 (ISBN 2-85917-422-2), p. 626
  3. Anne Rivière, Dictionnaire des sculptrices, Paris, Mare&Martin, , 600 p. (ISBN 9791092054576), p. 500
  4. « Les sculpteurs du XIXe siècle dans le département de l’Aube », La vie en Champagne,‎ , p. 17

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jules Martin, Nos peintres et sculpteurs, graveurs, dessinateurs, Flammarion, 1897, p. 357.
  • Stanislas Lami, Dictionnaire de Sculpteurs de l’École française, 1914
  • (en) Christopher Payne, Animals in Bronze, Antique Collectors' Club, 1986

Liens externes[modifier | modifier le code]