Mémés déchaînées

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Une Mémé déchaînée à Toronto.

Les Mémés déchaînées existent depuis le début des années 2000[1] et constituent la faction francophone des Raging Grannies, un groupe militant ayant vu le jour en Colombie-Britannique au Canada en 1987[2],[3]. Participant d'un "militantisme gris"[4], elles s'associent à différentes causes (par exemple, l'environnement, la justice sociale et le féminisme, l'anti-guerre) et protestent de manière ludique par leurs vêtements et les paroles de leurs chansons[5].

Travaux universitaires, reportages et films[modifier | modifier le code]

Les œuvres listées montrent comment les Mémés déchaînées déboulonnent les stéréotypes de l'activiste et de la personne âgée, par exemple, ces femmes ne sont pas devenues plus conservatrices en vieillissant[6].

Les Mémés déchaînées ont également capté l'intérêt universitaire, comme en témoignent le livre The Raging Grannies: Wild Hats, Cheeky Songs and Witty Actions for a Better World[8] et au Québec les travaux de Michèle Charpentier, Anne Quéniart, Nancy Guberman et Nathalie Blanchard[1].

Certaines Raging Grannies ont également écrit sur leur mouvement: Acker, Alison, and Betty Brightwell. Off Our Rockers and into Trouble: The Raging Grannies, Horsdal & Schubart Publishers, () (ISBN 1-894898-10-9 et 978-1-894898-10-2).

Stéréotypes et militantisme[modifier | modifier le code]

Les stéréotypes des femmes vieillissantes les présentent comme des citoyennes plus ou moins intéressantes socialement, intellectuellement et sexuellement, avec l'image dépréciatrice de la méchante belle-mère, celle de la bonne grand-mère, mais passive et isolée, et concentrée sur ses fourneaux, et celle de la vieille dame fragile et dépendante (fardeau) ; bref des personnes passives, apolitiques et nostalgiques. Par leur engagement, les Mémés présentent une autre facette des femmes vieillissantes, actives et socialement pertinentes, empruntant à des stratégies qui remontent au mouvement des femmes des années 1970-1980 pour mettre de l'avant leurs idées (théâtre, humour, etc.)[1],[4].

Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Michèle Charpentier, Anne Quéniart, Nancy Guberman et Nathalie Blanchard (2004). Les femmes aînées et l’engagement social:une analyse exploratoire du cas des Mémés déchaînées, Lien social et Politique, 51, p. 135-143. https://www.academia.edu/11091279/Les_femmes_a%C3%AEn%C3%A9es_et_lengagement_social_une_analyse_exploratoire_du_cas_des_M%C3%A9m%C3%A9s_d%C3%A9cha%C3%AEn%C3%A9es
  2. (en) « Herstory », sur raginggrannies.org (consulté le ).
  3. « Menu frame for RGs web site », sur vcn.bc.ca (consulté le ).
  4. a et b Richard Lefrançois (2012), Les « Mémés déchaînées » et leurs combats. La Tribune. http://www.lapresse.ca/la-tribune/opinions/201106/12/01-4408482-les-memes-dechainees-et-leurs-combats.php
  5. Jennifer Pederson. The Raging Grannies Activist Grandmothering for Peace. Journal of the Motherhood Initiative 1(1): 64-74.
  6. Aging Horizons Bulletin. Interview with Dana Sawchuk: The Raging Grannies’ Cheeky Protests for a Better World: http://aginghorizons.com/2009/12/interview-the-raging-grannies-cheeky-protests-for-a-better-world.
  7. Peter D'Auria. This “Raging Granny” Crashed a Wall Street Dinner to Demand Answers. Yes Magazine, Mar 27, 2015: http://www.yesmagazine.org/issues/together-with-earth/this-raging-granny-crashed-wall-street-dinner
  8. Carole Roy. The Raging Grannies, Blazing a Trail of Humorous Protests. Canadian Dimension, 2004: https://canadiandimension.com/articles/view/the-raging-grannies-blazing-a-trail-of-humorous-protests