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Libycosuchus

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Libycosuchus brevirostris

Libycosuchus est un genre éteint de crocodyliformes, un clade qui comprend les crocodiliens modernes et leurs plus proches parents fossiles[2]. Il est rattaché au sous-ordre des Notosuchia (ou notosuchiens en français)[2],[3].

Une seule espèce est rattachée au genre : Libycosuchus brevirostris, décrite par le paléontologue allemand Ernst Stromer en 1914[1].

Découverte et datation[modifier | modifier le code]

Ses restes fossiles ont été découverts près de Marsa Matruh, une ville égyptienne située sur les bords de la mer Méditerranée, à 300 km à l'ouest d'Alexandrie. Ils ont été extraits de la formation géologique de Baharîje Cette formation de grès fluviatiles est datée du début du Crétacé supérieur, du Cénomanien inférieur, soit il y a environ entre 100 et 95 Ma (millions d'années). C'est l'un des rares fossiles découverts par Stromer qui n'a pas été détruit lors des bombardements alliés de Munich en 1944 (en)[4].

Un autre fossile découvert dans le Maastrichtien du Niger a été attribué à Libycosuchus sp. en 1991[5].

Description[modifier | modifier le code]

Libycosuchus était un carnivore terrestre. Il vivait à la même époque et dans la même région qu'un autre crocodilien, Stomatosuchus, et que le célèbre dinosaure théropode Spinosaurus aegyptiacus[4]. Son nom d'espèce, brevirostris, indique que son museau était court.

Classification[modifier | modifier le code]

Libycosuchus est un genre basal de Notosuchia[2],[3] proche de la famille des Uruguaysuchidae selon Bronzati et ses collègues en 2012[2] ou, selon Diego Pol et ses collègues en 2014, comme le plus basal des Ziphosuchia, un clade de Notosuchia[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (de) E. v. Stromer. 1914. Ergebnisse der Forschungreisen Prof. E. Stromers in den Wusten Agyptens: II. Wirbeltier-Reste der Baharije-Stufe (unterstes Cenoman). 1. Einleitung und 2. Libycosuchus. Abhandlungen der Koniglichen Bayerischen Akademie der Wissenschaften, Mathematisch-Physikalischen Klasse 27(3):1-15
  2. a b c et d (en) M. Bronzati, F. C. Montefeltro et M. C. Langer, « A species-level supertree of Crocodyliformes », Historical Biology,‎ , p. 1 (DOI 10.1080/08912963.2012.662680)
  3. a b et c (en) D. Pol, P. M. Nascimento, A. B. Carvalho, C. Riccomini, R. A. Pires-Domingues et H. Zaher, « A New Notosuchian from the Late Cretaceous of Brazil and the Phylogeny of Advanced Notosuchians », PLoS ONE, vol. 9, no 4,‎ , e93105 (PMID 24695105, PMCID 3973723, DOI 10.1371/journal.pone.0093105)
  4. a et b Buffetaut, E. 1982. Radiation évolutive, paléoécologie et biogéographie des Crocodiliens mésosuchienes. Mémoires Société Géologique de France 142: 1–88
  5. (en) R. T. J. Moody and P. J. C. Suttcliffe. 1991. The Cretaceous deposits of the Iullemmeden Basin of Niger, central West Africa. Cretaceous Research 12:137-157

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références taxinomiques[modifier | modifier le code]

(en) Référence Paleobiology Database : Libycosuchus Stromer, 1914

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]