Julie Otsuka

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Julie Otsuka
Naissance (62 ans)
Palo Alto, Californie, Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Anglais américain

Œuvres principales

Julie Otsuka, née le à Palo Alto en Californie, est une romancière américaine d'origine japonaise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Julie Otsuka naît le 15 mai 1962 à Palo Alto, en Californie[1].

Ses deux parents sont d'origine japonaise, son père étant un issei (c'est-à-dire appartenant à la première génération de japonais ayant émigré à l'étranger) et sa mère une nisei (appartenant à la deuxième génération, soit issue des premiers émigrants)[1]. Son grand-père, soupçonné d'être un espion japonais, est arrêté le lendemain du bombardement de Pearl Harbor. Sa mère, son oncle et sa grand-mère passent trois ans dans un camp d'internement à Topaz, dans l'Utah[2].

Son père travaille comme ingénieur en électronique dans l'aérospatial et sa mère comme technicienne de laboratoire avant de donner naissance à sa fille et ses deux fils[1],[2].

A 9 ans, elle déménage avec sa famille à Palos Verdes[1],[2].

En 1984, elle est diplômée en art de l'Université de Yale, au sein de laquelle elle a développé une passion pour la peinture et la sculpture[1].

Elle passe plusieurs années à New Haven, dans le Connecticut, à travailler comme serveuse et à étoffer son portfolio puis suit pendant quelques mois le programme M.F.A. de l'Université de l'Indiana. Elle s'installe ensuite à New York pour suivre des cours à la New York Studio School of Drawing, Painting and Sculpture et poursuivre une carrière dans l'art[1].

A l'âge de trente ans, elle décide de se consacrer à l'écriture. En 1994, elle est acceptée au sein du programme M.F.A. en écriture créative de l'Université Columbia. Elle sera diplômée en 1999[1].

Carrière littéraire[modifier | modifier le code]

Alors qu'elle est étudiante à l'Université Columbia, l'une de ses nouvelles est sélectionnée pour être incluse dans le Scribner's Best of the Fiction Workshops de 1998. Cette histoire, Evacuation Order No.19, deviendra la première partie de son premier roman, Quand l'empereur était un dieu, qu'elle terminera après avoir obtenu son M.F.A. à Columbia en 1999[1]. En 2002, quelques jours après avoir soumis le manuscrit à son agent, le roman est accepté par la maison d'éditions Alfred A. Knopf. Il parait en couverture rigide en septembre de la même année et sera publié en livre de poche par An-chor Books en octobre 2003[1]. Le livre remporte le sixième prix littéraire annuel des Américains d'origine asiatique en 2003[3].

Quand l'empereur était un dieu (When the emperor was divine) évoque l'évacuation et l'internement d'une famille d'origine japonaise aux États-Unis pendant la seconde guerre mondiale[1],[4]. Cette famille, habitant Berkeley, est évacuée de la côte ouest vers un camp d'internement japonais en 1942[2]. Structuré en cinq parties, chaque section du récit est centrée sur un membre différent de la famille[1]. Le roman s'inspire de l'histoire de sa propre famille[2].

En 2012 sort Certaines n'avaient jamais vu la mer (The Buddha in the Attic) qui raconte l'histoire de japonaises arrivant à San Francisco en 1919 pour rencontrer leur mari qu'elles ne connaissent que par l'échange de photographies[2]. Le livre remporte le PEN/Faulkner Award for Fiction et le Prix Femina Étranger[5],[6].

En 2022 sort La Ligne de nage (The Swimmers) nommé par Publishers Weekly comme l'une des dix meilleures œuvres de fiction publiées cette année-là[7]. Le roman évoque la fin de vie, la perte de mémoire et la maladie d'Alzheimer à travers le quotidien d'une piscine municipale puis la vie du personnage principal, Alice[8],[9],[10],[11].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle habite l'Upper West Sider[2].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k (en) Seiwoong Oh, Encyclopedia of Asian-American Literature, Infobase Publishing, (ISBN 978-1-4381-2088-1, lire en ligne)
  2. a b c d e f et g (en) Jane Ciabattari, « Julie Otsuka Talks About New Novel, The Buddha in the Attic », The Daily Beast,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Julie Otsuka », (consulté le )
  4. @NatGeoFrance, « Des Japonais internés aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale témoignent », sur Des Japonais internés aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale témoignent | National Geographic, (consulté le )
  5. a et b « L'Américaine Julie Otsuka, prix Femina étranger », (consulté le )
  6. a et b « L'écrivaine américaine Julie Otsuka, prix Femina étranger », (consulté le )
  7. « Best Books 2022: Publishers Weekly Publishers Weekly » (consulté le )
  8. « Littérature : Dans la réserve, d’Hélène Zimmer (éditions POL) & La ligne de nage, de Julie Otsuka (Gallimard) », (consulté le )
  9. « Julie Otsuka : « J’écris pour fendre le cœur des lecteurs » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Frédérique BREHAUT, « Le livre du jour. « La ligne de nage » de Julie Otsuka », (consulté le )
  11. « "La ligne de nage" de Julie Otsuka : des fissures au fond de la piscine et dans la tête d'une vieille dame », (consulté le )
  12. Alexandre Fillon, « Julie Otsuka, les femmes anonymes de l’Histoire - leJDD.fr », sur LeJDD.fr, (consulté le )
  13. Claire Julliard et David Caviglioli, « Julie Otsuka, prix Femina étranger », sur nouvelobs.com, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]