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Joseph Nicolas Ritter

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Joseph Nicolas Ritter
Joseph Nicolas Ritter

Naissance
Condé (Nord)
Décès (à 57 ans)
Paris
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Colonel
Années de service 17881830
Distinctions Baron de l'Empire
Officier de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Chevalier de l'Ordre de la Couronne de fer
chevalier de l’Ordre de Saint-Ferdinand d’Espagne

Joseph Nicolas Ritter, né le à Condé (Nord), mort le à Paris, est un colonel français de la Révolution et de l’Empire.

États de service[modifier | modifier le code]

Il entre en service le , comme soldat au régiment de Courten, et il passe comme tambour le , dans le 86e régiment d’infanterie, devenue 103e demi-brigade d’infanterie de ligne. Affecté à l’armée du Nord en 1792 et 1793, il devient caporal le , et il est fait prisonnier le .

Libéré le , il sert à l’armée du Rhin, et le , il est affecté dans les grenadiers à pied de la Garde du directoire, devenue en 1799, grenadiers à pied de la Garde des consuls, où il est nommé caporal le . Ayant rejoint l’armée d’Italie, il se distingue par sa bravoure à la bataille de Marengo le , et reçoit en récompense de sa belle conduite dans cette journée, un fusil d’honneur le , ainsi que les galons de sergent le 26 du même mois.

Le , il est promu sous-lieutenant porte drapeau, et lieutenant en second le . Membre de droit de la Légion d’honneur le même jour, il est employé en l’an XII et en l’an XIII, au camp de Boulogne. De 1805 à 1807, il fait les campagnes d’Allemagne, de Prusse et de Pologne, au sein de la Grande Armée. Il se fait remarquer par son intrépidité dans les différentes affaires qui ont lieu au commencement des hostilités, notamment à Ulm du 15 au et à Austerlitz le . Le , il est nommé lieutenant en second sous-adjudant-major des grenadiers à pied de la Garde impériale, avec lesquelles, il rejoint l’armée d’Espagne en 1808.

Le , il passe lieutenant en premier sous-lieutenant adjudant-major, et revient en Allemagne avec la Grande Armée. Sa brillante conduite le , à la bataille d'Essling, lui vaut la croix d’officier de la Légion d’honneur le suivant. Capitaine adjudant-major le , il prend part à la campagne de Russie en 1812, et mérite par sa bravoure et par les services qu’il rend lors de la retraite de Moscou, le grade de chef de bataillon dans le 12e régiment de tirailleurs de la Garde impériale le .

En 1813 et en 1814, il est employé à l’armée du Nord qui opère en Belgique, et il est fait chevalier de l'Ordre de la Couronne de fer le . Il est créé baron de l’Empire le , à l’issue des affaires qui ont lieu les 13 et devant Anvers, et où il se couvre de gloire. Le général Roguet, le propose pour le grade de colonel, mais le retour des Bourbons ayant mis obstacle à cette nomination, il est placé comme major au 52e régiment d’infanterie de ligne le .

Pendant les Cent-Jours, il est nommé major au 4e régiment de tirailleurs de la Garde le , et après la défaite de Waterloo, il est mis en non activité par suite du licenciement de l’armée le .

Le , il est fait chevalier de Saint-Louis, par le roi Louis XVIII, et il est rappelé à l’activité le , comme lieutenant-colonel de la 2e légion des Côtes-du-Nord, puis il passe en la même qualité au 12e régiment d’infanterie légère le . En 1823, il fait partie de l’armée des Pyrénées, sous les ordres du duc d’Angoulême, avec lequel il entre en Espagne. Le , il est nommé colonel du 6e régiment d’infanterie légère, et il est fait chevalier de l’Ordre de Saint-Ferdinand d’Espagne de 2e classe le .

De retour en France à l’issue de l’expédition, il est affecté à Paris, et il est admis à la retraite le .

Il meurt le , à Paris.

Dotation[modifier | modifier le code]

  • Le , donataire d’une rente de 500 francs sur le Mont-de-Milan.

Sources[modifier | modifier le code]

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 2, Bureau de l’administration, , 344 p. (lire en ligne), p. 148.
  • « Cote LH/2338/44 », base Léonore, ministère français de la Culture
  • Vicomte Révérend, Armorial du premier empire, tome 4, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 147.
  • « La noblesse d’Empire » (consulté le )
  • E. de Steins, Notice biographique sur M. le Bon Ritter (Joseph-Nicolas), colonel d'infanterie, bureau du "Musée biographique, .
  • L. Bernard, Revue de l'Histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, , p. 237.