Jeanne Renaud-Mornant

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Jeanne Renaud-Mornant
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Biographie
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Jeanne Camille RenaudVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction

Jeanne Renaud-Mornant, née Jeanne Camille Renaud, (, Vellexon - , Issy-les-Moulineaux)[1] est une biologiste française spécialiste de la méiofaune.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeanne Renaud-Mornant commence sa carrière en 1951 et s'intéresse rapidement à la méiofaune, un compartiment faunistique définit par J.M. Mare[2] en 1942 et constitué de petits métazoaires benthiques d'une taille inférieure au millimètre. Elle obtient en 1953 une bourse Fulbright afin de continuer ses études aux États-Unis, en Floride et soutient sa thèse de doctorat à la Sorbonne en 1961[3]. Peu après, elle participe à la première conférence internationale sur la méiofaune à Tunis et s'impliquera de plus en plus dans cette communauté scientifique en apportant sa contribution à la création de l’Association internationale des méiobenthologistes[4] (IAM: International Association of Meiobenthologists) qu’elle présidera en 1976-1977 et en participant au comité d'édition de la lettre d'information officielle de l'IAM : Psamonalia[5].

En 1967, ses travaux lui valent d'être sollicité par le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) pour prendre en charge la collection nationale des «Vers libres» dans laquelle elle ajoute en 1986, la section méiofaune[6] qui est aujourd'hui une collection à part entière composée de spécimens de nématodes libres marins, de Gastrotriches, Kinorhynques, Tardigrades, Turbellariés, Rotifères, Annélides, et de groupes mineurs variés tel que les Loricifères. Elle participe également à la mise en scène de l’espace méiofaune de la grande galerie de l'Évolution[7].

Morphologiste reconnue, Jeanne Renaud-Morant participe également à de nombreux travaux dans les domaines de l'écophysiologie, et de la phylogénie de la méiofaune. Elle décrit de nombreuses espèces de mystacocarides et de gastrotriches ainsi que 56 espèces, 15 genres et 5 nouvelles familles et sous familles de tardigrades (Coronarctidae, Euclavarctinae, Florarctinae, etc.)[7].

Quelques taxons nommés en son honneur[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Molly F. Mare, « A study of a marine benthic community with special reference to the micro-organisms », Journal of the Marine Biological Association of the United Kingdom, vol. 25,‎ , p. 517–554 (ISSN 1469-7769, DOI 10.1017/S0025315400055132, lire en ligne, consulté le )
  3. J. Renaud-Debyser (1963), Recherches écologiques sur la faune interstitielle des sables. Bassin d'Arcachon, île de Bimini, Bahamas, 157 p, 72 fig. Suppléments de la revue Vie et Milieu
  4. « International Association of Meiobenthologists », sur meiofauna.org (consulté le ).
  5. « International Association of Meiobenthologists », sur meiofauna.org (consulté le ).
  6. « Méiofaune », sur Muséum national d'Histoire naturelle (consulté le ).
  7. a et b Guy Boucher et Pierre Lasserre, « Hommage à Jeanne Renaud-Mornant », Zoosystema, vol. 34,‎ , p. 661-671 (ISSN 1280-9551, DOI 10.5252/z2012n4a1, lire en ligne, consulté le )

Renaud-Mornant, Renaud-Debyser sont les abréviations habituelles de Jeanne Renaud-Mornant en zoologie.

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