Jean-Henri XV d'Hochberg

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Jean-Henri XV d'Hochberg
Fonction
Député de la chambre des seigneurs
Titre de noblesse
Fürst
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalités
Activités
Famille
Hochberg, von Pless (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Maria von Kleist (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Comte Fritz von Hochberg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Daisy von Pless (à partir de )
Clothilde de Silva y Gonzalez de Candamo (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Jan Henryk XVII Hochberg (d)
Aleksander Hochberg (en)
Count Bolko von Hochberg, Baron zu Fürstenstein (d)
Countess Beatrice von Hochberg, Baroness zu Fürstenstein (d)
Count Konrad von Hochberg, Baron zu zu Fürstenstein (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason
Vue de la sépulture.

Jean-Henri XV prince de Pless, comte d'Hochberg (né le à Pless et mort le à Paris[1]) est un seigneur allemand et industriel minier.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils du second prince de Pless, Jean-Henri XI d'Hochberg et sa mère Marie (née comtesse von Kleist). Il suit sa scolarité au lycée Sainte-Marie-Madeleine de Breslau, où il obtient son baccalauréat en 1879[2]. Il poursuit ensuite des études puis entre au service militaire en 1880, s'élevant au grade de colonel à la suite. Ensuite, Jean-Henri XV, prince de Pless, entre dans le service diplomatique et devient secrétaire de légation à Londres. C'est là qu'il épouse Mary-Theresa Cornwallis-West, dite Daisy (1873-1943), alors considérée comme une beauté. Il a avec elle trois fils : Jean-Henri XVII (Henry Pless) (1900-1984), Alexander (de) (Aleksander Hochberg-Pszczyński) et Conrad, dit Bolko (1910-1936). La famille vit souvent au château de Fürstenstein. Le prince reste dans le service diplomatique jusqu'en 1891.

Après la mort de son père en 1907, il hérite de ses biens. Il dispose de plus de 50 000 hectares de terres dans les domaines de Pless et Fürstenstein. Il s'agit notamment de riches gisements de charbon, dont une grande partie n'est toutefois pas encore exploitée. Les forêts, dans lesquelles des bisons d'Europe sont élevés sous l'autorité du prince, sont également importantes. Avant la Première Guerre mondiale, sa fortune est estimée à 100 millions de marks. Avant 1914, le château de Pless (de) et ses autres propriétés sont un lieu de rencontre pour la société européenne aristocratique et aisée.

Le prince Pless est étroitement lié à Guillaume II, qui se rend régulièrement au château de Pless en automne pour y chasser. L'empereur charge également le prince de missions confidentielles. Pendant la Première Guerre mondiale, le château de Pless est pendant plusieurs mois le siège du quartier général impérial.

Après la fin de la guerre et le rétablissement de l'État polonais, Hans Heinrich reste en Haute-Silésie. La tentative de vendre l'ensemble des biens avant le 12 juillet 1922, date de la reprise officielle de la Haute-Silésie, échoue. Jean-Henri XV devient citoyen polonais. Il se trouve cependant souvent en voyage à l'étranger ou vit dans les propriétés situées en Allemagne. L'empereur Guillaume II considère le prince Pless comme un traître et, depuis son exil à Doorn (de), s'emporte à plusieurs reprises contre le "salaud de Pless, qui devrait être mis au pas"[3].

En 1922, le prince divorce de son épouse Daisy. En 1925, il épouse l'Espagnole Clothilde de Silva y Gonzalez de Candamo, Marquesa de Arcicollar (1898-1978), de plusieurs décennies sa cadette. Jean-Henri a une fille avec elle, mais le mariage est dissous en 1934 après un scandale familial : La belle-mère a séduit le plus jeune des beaux-fils, Conrad, dit Bolko. Ils se sont alors mariés.

Parallèlement, d'autres querelles intrafamiliales éclatent : En 1932, le fils aîné, Jean-Henri XVII, reprend la gestion de la fortune en raison d'une paralysie partielle de son père. Comme celui-ci s'engage trop fortement du côté de la minorité allemande, des conflits éclatent avec les autorités polonaises. Finalement, il y a un procès pour des arriérés d'impôts de la direction des mines de Pless. Celui-ci se termine par la mise sous séquestre de la propriété en 1934 En 1937, l'accord germano-polonais sur la Haute-Silésie (de) expire[4], qui protégeait la propriété princière de l'expropriation. Le prince doit faire des concessions à l'État pour conserver au moins une partie de ses biens. Il renonce à la régale des mines dans la seigneurie de Pless. En raison des dettes fiscales, 56 % des biens fonciers situés en Pologne sont nationalisés. Les mines et les entreprises industrielles sont transférées dans deux sociétés anonymes, dont les parts restent toutefois la propriété des héritiers du prince décédé en 1938.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Rafael Sendek: Hans Heinrich XV. Fürst von Pleß (1861–1938). In: Joachim Bahlcke (Hrsg.): Schlesische Lebensbilder. Volume XIII. Stiftung Kulturwerk Schlesien, Wurtzbourg 2021, p. 121–144. (ISBN 978-3-929817-11-9).
  • Christoph Franke, Moritz Graf Strachwitz von Groß Zauche und Camminetz: Genealogisches Handbuch der Fürstlichen Häuser 2004, Volume XVII, Volume 133 der Gesamtreihe GHdA, Abt. III A, C. A. Starke, Limburg an der Lahn 2004, p. 500. (ISBN 978-3-7980-0833-5). (ISSN 0435-2408)
  • Klemens Skibicki: Industrie im oberschlesischen Fürstentum Pless im 18. und 19. Jahrhundert. Zur ökonomischen Logik des Übergangs vom feudalen Magnatenwirtschaftsbetrieb zum modernen Industrieunternehmen. Franz Steiner, Stuttgart 2002, p. 160–162. (ISBN 978-3-515-08036-1).
  • Norbert Conrads: Pleß. Dans: Neue Deutsche Biographie (NDB), Volume 20, Duncker & Humblot, Berlin 2001. (Erwähnung im Familienartikel, p. 532, 533). p. 532 f. Digitalisat. (ISBN 978-3-428-00201-6).
  • Munzinger-Archiv: Internationales Biographisches Archiv, 40/1955 vom 26. September 1955.
  • Gothaisches Genealogisches Taschenbuch der Fürstlichen Häuser (Hofkalender) 1942, Jg. 179, III. Abt. A (Uradel), Justus Perthes, Gotha 1941, p. 418.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 1er, n° 21, vue 3/24.
  2. Festschrift zur 250jährigen Jubelfeier des Gymnasiums zu St. Maria Magdalena zu Breslau am 30. April 1893., Hrsg. Lehrerkollegium der Anstalt, Druck der Breslauer Genossenschaftdruckerei eGmbH, Breslau 1893, S. 93.
  3. John C. G. Röhl: Wilhelm II. Band 3: Der Weg in den Abgrund, 1900–1941. München 2008, S. 1279. (ISBN 978-3-406-57779-6).
  4. Vgl. „Deutsch-polnisches Abkommen über Oberschlesien“ (Oberschlesien-Abkommen, OSA) vom 15. Mai 1922, in: Reichsgesetzblatt, 1922, Teil II, S. 238 ff.

Liens externes[modifier | modifier le code]