Hymne à Saint-Martin

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L'hymne à Saint-Martin est un hymne festif et carnavalesque parisien écrit en 1834 par « Cadet Lablague », un habitué de la Courtille. Il était chanté sur l'air d'une chanson intitulée Voici la saison de l'automne[1].

Titre de l'hymne[modifier | modifier le code]

Saint Martin rappelle ici en dehors du saint proprement dit un fameux lieu et une date.

Au Grand Saint-Martin était au même titre que les Vendanges de Bourgogne le nom d'une célèbre guinguette de la Courtille.

La Saint-Martin le 11 novembre était le jour de l'ouverture de la période du Carnaval. Jusqu'au mardi gras se multipliaient à l'époque bals masqués et fêtes de nuit culminant finalement à Paris avec le cortège du Bœuf Gras, suivi peu après par la grande parade carnavalesque de la descente de la Courtille. Enfin, à mi-chemin entre mardi gras et Pâques le Carnaval faisait une réapparition, à l'occasion du jeudi de la Mi-Carême.

Paroles[modifier | modifier le code]

Toi que les enfans de la gloire
Ont choisi pour leur saint patron,
Dans ce séjour digne de mémoire,
Je te prends pour mon Appolon.

- 1 -

Sur cette joyeuse guinguette,
Grand Saint Martin jette les yeux.
Là, point de rang, ni d'étiquette,
On se moque des envieux.
Toi que les enfants, etc., etc.

- 2 -

Du haut de la voûte céleste,
Où tu vis comme un bienheureux,
Fais-nous descendre, s'il en reste,
Une feuillette de vin vieux.
Toi que les enfants, etc., etc.

- 3 -

A la santé du donataire
Nous la boirons, sois en certain.
Que chacun en vidant son verre,
Répète avec moi ce refrain :
Toi que les enfants, etc., etc.

- 4 -

Enfin ce n'est qu'à la Courtille
Qu'on retrouve encor la gaité ;
Dans tout son éclat elle brille,
On y peut rire en liberté !
Toi que les enfants, etc., etc.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Cet hymne a été publié dans une mince brochure intitulée : Le Carnaval, ses mascarades et ses bamboches, et Cadet Lablague, Aux bals de l'Opéra, des Variétés, du Palais-Royal, de l'Opéra-Comique, de la Porte-Saint-Martin et de la Courtille, chez Desnoyers, dédié par l'auteur, aux amis de la gaité. Elle contient 12 pages, avec, entre autres textes, cet hymne, ainsi qu'un Hymne au Carnaval, qui fait 8 lignes. Le texte reproduit ici a été copié sur l'exemplaire conservé au Département des Imprimés de la Bibliothèque Nationale de France