Hylaeus lactiferus

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Hylaeus lactiferus (protonyme Pharohylaeus lactiferus) est une espèce d'abeilles masquées (ou abeilles plâtrières) de la famille des Colletidae et du genre Hylaeus, endémique d'Australie.

Découverte[modifier | modifier le code]

Depuis la description de six spécimens de Pharohylaeus lactiferus en 1923, aucune autre observation n'avait été rapportée, amenant les chercheurs à penser que cette espèce était éteinte[1]. Néanmoins, en 2021, James Borey, entomologiste et doctorant à l'université australienne Flinders redécouvre trois populations de P. lactiferus le long de la côte est de l'Australie, au niveau du Queensland et du nord de la Nouvelle-Galles du Sud, dans le cadre de sa thèse sur les relations entre abeilles nichant au sol[2].

Description[modifier | modifier le code]

Spécimen épinglé, profil.
Spécimen épinglé, dos.

Selon James Borey, « P. lactiferus fait partie d’un groupe appelé les abeilles masquées qui sont relativement glabres et ont des marques faciales assez remarquables », ce qui les rend « faciles à distinguer des autres abeilles »[2]. Elle a la même taille que l'abeille européenne[3].

Habitat[modifier | modifier le code]

C'est une abeille endémique australienne. D’après les premières analyses de James Borey, Pharohylaeus lactiferus n'évolue qu'à la périphérie des forêts tropicales et subtropicales[2].

Systématique[modifier | modifier le code]

Le nom scientifique complet (avec auteur) de ce taxon est Hylaeus lactiferus (Cockerell, 1910). L'espèce a été initialement classée dans le genre Pharohylaeus sous le protonyme Pharohylaeus lactiferus, par Theodore Dru Alison Cockerell, en 1910[4].

Menaces[modifier | modifier le code]

Selon l'étude menée par l'université Flinders, cette abeille doit faire face à la perte de son habitat, à la fragmentation des forêts, aux incendies et au changement climatique[1]. Elle serait d'autant plus menacée du fait d'une spécialisation florale poussée, ne pollinisant que deux espèces de plantes : Stenocarpus sinuatus et Brachychiton acerifolius[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Nathalie Mayer, « Ces deux espèces que les chercheurs croyaient disparues », Futura,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b et c Brice Louvet, « Une abeille australienne vue pour la première fois en près de 100 ans », SciencePost,‎ (lire en ligne).
  3. (en) Harry Baker, « Rare Australian bee rediscovered after nearly a century », Live Science,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 1er septembre 2021

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :