Guido Zembsch-Schreve

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Guido Zembsch-Schreve
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
BelgiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Espion, agent du SOEVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions

Guido Zembsch-Schreve (-) fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent secret néerlandais du Special Operations Executive.

Éléments biographiques[modifier | modifier le code]

Guido Zembsch-Schreve naît le à Berne en Suisse. Dans sa jeunesse, il voyage beaucoup et apprend ainsi plusieurs langues.

Études : Harvard Business School

Guido Zembsch-Schreve se distingue dans une opération de commando menée en sur l'île anglo-normande de Sercq. Il est parachuté en France au début de 1943 par la section DF du SOE, pour monter une ligne d'évasion et d'infiltration allant du nord des Pays-Bas (Delfzijl, dans la province de Groningue) à l'Espagne, et d'une ligne de transport de matériel allant d'Yverdon, en Suisse (le siège de l'entreprise Paillard), à Barcelone. Mais la section F le charge aussi de reconnaître des emplacements appropriés pour des parachutages de matériel et des terrains permettant des opérations en Lysander (il s'agit de doubler le réseau Claude-FARRIER sur le responsable duquel — Henri Déricourt — s'accumulent alors les soupçons ; et c'est Vera Atkins qui développe, pour lui et pour le radio qui l'accompagne (le Mauricien Claude Planel), les histoires couvrant les identités qui leur sont attribuées (Pierre Lalande pour lui et Jacques Cornet pour le radio)...

La ligne d'évasion PIERRE/JACQUES et la ligne de transport d'Yverdon sont des succès. Malheureusement, Zembsch-Schreve, se rendant lui-même à un rendez-vous que l'un de ses agents de liaison ne peut assurer, se fait arrêter, à Paris, le . Il réussit, malgré les sévices, à duper les Allemands qui ne parviennent pas à l'identifier ; et non seulement il survit à l'horreur de Buchenwald, Dora et Ravensbrück mais parvient à s'évader lors de la marche finale dans laquelle les SS entraînent leurs prisonniers à l'approche des troupes alliées.

Lorsqu'il revient à Londres, en , le général Gubbins, lui-même, l'attend au pied de la passerelle, sur le tarmac de Croydon.

Guido Zembsch-Schreve meurt le en Belgique.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Guido Zembsch-Schreve a écrit ses mémoires d'agent secret :

  • (ne) Operatie Pierre-Jacques. Geheim agent, commando en gevangene van de Gestapo, 1940-1945;(noté par Eddy de Roever); Baarn, Hollandia, 1990 (ISBN 9064100446)
  • (en) Pierre Lalande: Special Agent, Leo Cooper, 1996 ; Charnwood, 1998, (ISBN 0708938884), (ISBN 978-0708938881)

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • Royaume-Uni : membre de l'Ordre de l'Empire britannique (MBE), pour le raid sur Sercq ;
  • France : chevalier de la Légion d'honneur, médaille remise le par le général Louis Garnier, Inspecteur général des Armées, en présence de l'Ambassadeur des Pays-Bas en France et de représentants de la résistance belge ;
  • Pays-Bas : Bronzen Kruis

Divers[modifier | modifier le code]

Un de ses amis astronomes a donné son nom à un astéroïde, découvert le  : 10834 Zembsch-Schreve

Identités[modifier | modifier le code]

  • État civil : Guido Zembsch-Schreve
  • Comme agent du SOE :
    • Nom de guerre (field name) : « Pierre »
    • Papiers d’identité : Pierre Lalande

Parcours militaire :

  • Dutch Army (Prinses Irene Brigade) ; grade : private (simple soldat)
  • SOE ; grade : lieutenant

Famille[modifier | modifier le code]

  • Son père : neurologue néerlandais établi en Belgique après la Première Guerre mondiale ;
  • Sa femme : Jacqueline Reynaud. Ils ont trois fils.

Notes, sources et liens externes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Sources et liens externes[modifier | modifier le code]

  • Fiches Guido Zembsch-Schreve, avec photographies : [1] et [2], sur le site Special Forces Roll of Honour.
  • Libre Résistance, bulletin d’information et de liaison, anciens des Réseaux de la Section F du S.O.E. (Special Operations Executive), Amicale BUCK, numéro 8, 1er trimestre 2003.
  • Michael R. D. Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8) / (EAN 9782847343298). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004.
    Ce livre présente la version « officielle » britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence essentielle sur le sujet du SOE en France.
  • The Times, article nécrologique, , Texte en ligne