Gilles-Jean Portejoie

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Gilles-Jean Portejoie
Fonction
Bâtonnier
Ordre des avocats de Clermont-Ferrand
-
Yves Dousset (d)
Jean Dumolin du Fraisse (d)
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Conjoint
Dominique Portejoie née Champeix
Enfant
Jean-Hubert et Renaud Portejoie
Autres informations
Membre de
Distinction

Gilles-Jean Portejoie, né le à Clermont-Ferrand, est un avocat, homme politique et écrivain français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vie privée[modifier | modifier le code]

Fils de Jean Portejoie, agent d'assurances, et de Germaine Sanciaut, Gilles-Jean Portejoie est marié à Dominique Champeix, avocate, et a deux fils, Jean-Hubert et Renaud, tous deux avocats exerçant aussi dans le cabinet situé dans un immeuble de la rue Blatin à Clermont-Ferrand[1].

Gilles-Jean Portejoie est propriétaire du château de Bompré, près de Saint-Pourçain-sur-Sioule, dans l'Allier[1].

Études[modifier | modifier le code]

Gilles-Jean Portejoie fait ses études au lycée Blaise-Pascal, puis à la faculté de droit de Clermont-Ferrand, et à l'Institut d'études politiques de Paris. Il y obtient un diplôme d'études supérieures en droit public, et est titulaire du certificat d'aptitude à la profession d'avocat. Il est inscrit au barreau de Clermont-Ferrand depuis 1973.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Gilles-Jean Portejoie occupe diverses fonctions politiques.

Il commence sa carrière politique à l'UDF[2].

Il est élu conseiller municipal de Clermont-Ferrand en 1983, rejoignant le Parti socialiste et devenant ensuite adjoint au maire de Roger Quilliot en 1989, puis premier adjoint de Serge Godard de 1997 à 2007[2].

Il est conseiller technique au ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé des départements et territoires d'Outre-mer en 1988, puis auprès du ministère délégué auprès du ministère de l'Industrie et de l'aménagement du territoire, chargé du tourisme (1988-1989).

Il est représentant permanent de la France auprès de l'Organisation mondiale du tourisme (1989-1990). Gilles-Jean Portejoie est ensuite nommé auprès de Catherine Tasca, ministre déléguée à la Francophonie, auprès du ministre d'État, ministre des Affaires étrangères (1991-1992).

Il est membre du Conseil supérieur des Français à l'étranger de 1989 à 1995. Gilles-Jean Portejoie est aussi, depuis , membre de la Commission dite Léger sur la réforme du Code pénal et du Code de procédure civile.

En 2007, Gilles-Jean Portejoie, alors premier adjoint PS de Clermont-Ferrand, annonce son intention de mener une liste dissidente lors des élections municipales de 2008. Le maire, Serge Godard, qui souhaite se représenter démissionne, et le conseil municipal réélit une nouvelle équipe municipale avec Serge Godard comme maire mais sans Gilles-Jean Portejoie[3]. Ce dernier ne dépose finalement pas de liste pour l'élection de 2008. Il est toutefois candidat en troisième position sur la liste de Michel Fanget (Mouvement démocrate) lors des élections municipales de 2014 à Clermont-Ferrand. La liste obtient 8 % des suffrages au premier tour et Gilles-Jean Portejoie n'est pas élu[4].

Carrière d'avocat[modifier | modifier le code]

Gilles-Jean Portejoie considère l'avocat Paul Lombard comme son mentor[1],[5]. Portejoie est élu par ses pairs en 1987 Bâtonnier de l'ordre de Clermont-Ferrand à l'âge de 37 ans. Son cabinet qui rassemble plusieurs associés dont son épouse et ses fils, possède une annexe boulevard Saint-Germain à Paris[1].

Avocat dans des affaires médiatiques marquées, il revendique avoir plaidé dans plus de mille procès d'Assises. Parmi les dossiers les plus médiatiques, on compte Johnny Hallyday, alors accusé de viol par Marie-Christine Vo, l'instruction se soldant par un non-lieu[6], mais également Michel Charasse, Bernard Tapie, Mazarine Mitterrand, le préfet Bernard Bonnet, Guy Lux, Éric Vigne, le mari de Lolo Ferrari[7], ou encore les héritiers de Gaëtan Zampa.

Gilles-Jean Portejoie défend aussi l'abbé Maurel, condamné en à dix ans de réclusion criminelle pour viol sur deux mineurs[8],[9]. Le pourvoi en cassation de l'abbé Maurel est rejeté en 2001.

Raphaël Géminiani, coureur cycliste de renom, fait appel à lui pour faire reconnaître le record de l'heure de Jacques Anquetil trente ans après les faits[10].

Gilles-Jean Portejoie assure la défense du généticien français Laurent Ségala, condamné pour le meurtre de sa belle-mère en Suisse en 2012[11], et représente Geoffrey Mac Donald et son épouse violemment agressés en 2010 dans leur résidence d'Eygalières, dans les Alpilles[12].

Il intervient dans l'affaire Fiona pour le compte de Cécile Bourgeon[13], et dans l'affaire Daval, pour le compte des parents de la victime Alexia Daval, née Fouillot[14].

Décorations[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Auteur[modifier | modifier le code]

  • La France sans République, Canope, 1987, 121 p.
  • Glas pour l'intime conviction, de l'instinct à la raison, Unlimit, 2009, 125 p.
  • La Justice au bénéfice du doute, Presses de la Renaissance, 2006, 207 p.
  • Les nuits blanches d'une robe noire, Editions du Moment, 2015, 242 p.
  • Les secrets de l'Affaire Lindecker, le mystère du crime de Royat en partie résolu, De Borée, 2017, 190 p.

Préfacier[modifier | modifier le code]

  • Alexia, notre fille, Robert Laffont, 2021, 342 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Pascale Egré, « Portejoie et fils, chez eux, on plaide en famille », Le Parisien,‎ (lire en ligne Accès libre)
  2. a et b Valérie Lefort, « Portejoie, avocat de son propre destin. », L'Express,‎ (lire en ligne Accès libre)
  3. « Démission du maire (PS) de Clermont-Ferrand », sur Le Monde, (consulté le )
  4. « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », Ministère de l'Intérieur
  5. Denis Chervaux, « Gilles-Jean Portejoie : « La meilleure façon de convaincre c’est de séduire » », La Semaine de l'Allier,‎ (lire en ligne Accès libre)
  6. « Non-lieu pour Johnny Hallyday, qui était accusé de viol », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès libre)
  7. soupçonné d'avoir assassiné cette dernière, il fera treize mois de détention avant de bénéficier d'une ordonnance de non-lieu et 30000 euros d'indemnisation
  8. « Les amitiés particulières de l'abbé Maurel », Le Télégramme,‎ (lire en ligne Accès libre)
  9. G.T., « L'abbé Maurel retrouve la liberté », Le Parisien,‎ (lire en ligne Accès libre)
  10. T.B., « Souvenirs, souvenirs de l'ancien avocat de Johnny », Le Parisien,‎ (lire en ligne Accès libre)
  11. Marc-Antoine Bindler, « Ségalat condamné à 16 ans de prison », Europe 1,‎ (lire en ligne Accès libre)
  12. « Ils avaient braqué Monsieur McDo chez lui », Le Parisien,‎ (lire en ligne Accès libre)
  13. Geneviève Colonna d'Istria, « Affaire Fiona - Portejoie : avocat envers et contre tous », Le Point,‎ (lire en ligne Accès libre)
  14. Eléonore Tournier, « Affaire Alexia Daval : qui est Gilles-Jean Portejoie, le très médiatique avocat de la famille d’Alexia », L'Est Républicain,‎ (lire en ligne Inscription nécessaire)

Liens externes[modifier | modifier le code]