George Van Raemdonck

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George Van Raemdonck
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
BoechoutVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Georgius Valentinus Augustinus van RaemdonckVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Autres informations
A travaillé pour
Het Volk
De Amsterdammer (d)
VooruitVoir et modifier les données sur Wikidata
Maître
Genre artistique
Archives conservées par

George Van Raemdonck, né le à Anvers et mort le à Boechout (province d'Anvers), est un peintre, caricaturiste, illustrateur et auteur de bande dessinée belge néerlandophone. Connu pour être le premier auteur de bande dessinée belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

George Van Raemdonck naît le à Anvers[2].

Son père Joseph van Raemdonck, pharmacien de profession, est également un habile dessinateur[2]. Parce que le jeune Van Raemdonck a du talent musical[2], son père l'envoie au conservatoire pour étudier le violon. Parallèlement il se consacre à la peinture et en 1903, à l'âge de quinze ans, il s'inscrit à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers, où il suit l'enseignement de Franz Courtens et où il reçoit le prix Nicaise De Keyser en 1913[2]. À cette époque, il dessine déjà des illustrations pour divers romans populaires et pour l'hebdomadaire illustré Lange Wapper. Il poursuit sa formation artistique à l’École nationale supérieure des arts d’Anvers de 1908 à 1914[2].

En raison de la Première Guerre mondiale, il fuit aux Pays-Bas avec son épouse et son enfant le , où il commence à réaliser des dessins politiques pour De Amsterdammer. Son premier dessin de presse La Grosse Bertha, basé sur le canon géant de l'armée allemande, paraît dans De Amsterdammer le [2].

Collaboration avec A.M. de Jong[modifier | modifier le code]

L'écrivain Adrianus Michiel de Jong est impressionné par son travail et lui demande fin 1917 d'illustrer le livre pour enfants Vakantiedagen. Une amitié se noue entre eux. En 1920, il passe à De Notenkraker, pour lequel il réalise de nombreux dessins politiques jusqu'à la fin du magazine en . Dans ce magazine, l'artiste milite contre Hitler[2] et le nazisme depuis 1932.

En 1922, A.M. de Jong l'engage pour réaliser des dessins pour la bande de texte Bulletje en Boonestaak. Cette bande dessinée paraît pendant quinze ans, du au [2], dans Het Volk et Voorkomst. La bande dessinée est désormais considérée comme un classique, en partie à cause de ses dessins audacieux. Le dessinateur demande régulièrement au scénariste d'apparaître dans ses dessins et ce dernier, à son tour, essaye souvent de l'incorporer dans son texte. Un exemple peut également être le livre Vrolike Stories sous le pseudonyme de Frank van Waes d'A.M. de Jong, avec 62 dessins entre le texte et le dessin de couverture.

La bande de texte Appelsnoet en Goudbaard, une autre de leur collaboration, paraît de 1925 à 1927 dans le magazine Blue Band, une publication du fabricant de la margarine éponyme[2].

Moins connue est la bande dessinée animalière De Stoute streken van Boefie en Foefie, de rattenbengels, une agréable bande dessinée sur les rats qu'il dessine en 1931 et qui est publiée dans le journal régional Utrechts Nieuwsblad[2] et dans Voorvoor.

En 1928, il retourne en Belgique et il y reprend son activité de peintre, tout en continuant à travailler en étroite collaboration avec De Jong. Celle-ci prend fin brusquement lorsque De Jong est tué pendant la Seconde Guerre mondiale en représailles par des SS néerlandais[2].

Collaboration avec Anton Hildebrand[modifier | modifier le code]

Il réalise les illustrations du livre pour enfants Belfloor en Bonnevue, de twee goede reuzen, écrit par A.D. Hildebrand, publié en 1938 avec 44 dessins. Ensuite, il réalise en 1941 Nieuwe avonturen van Belfloor en Bonnevue, un livre de 46 éditions[2]. Les deux livres sont publiés par la maison d'édition De Arbeiderspers à Amsterdam.

Collaboration avec Jef Van Droogenbroeck[modifier | modifier le code]

Après la guerre, une étroite collaboration s'établit en Belgique entre lui et l'écrivain Jef Van Droogenbroeck qui utilise le pseudonyme L. Roelandt, qui aboutit à la bande de textes Tijl Uilenspiegel, une version du personnage folklorique flamand Till l'Espiègle et de sa légende, parue dans le quotidien Vooruit de 1951 à 1953[2] au rythme de deux tirages par jour. De 1962 à 1965, le journal Vooruit reprend ce strip à raison de quatre images par semaine. Ils réalisent encore ensemble : Tijl Uilenspiegel's grote tocht, une suite de Tijl Uilenspiegel, Smidje Smee et Robinson Crusoë. Toutes ces bandes dessinées sont publiées en albums par les éditions De Vlam à Gand, à l'exception de Tijl Uilenspiegel's grote tocht.

Période Boechout[modifier | modifier le code]

En 1947, il s'installe à Boechout[2], où il vit et travaille rue Docteur Theo Tuts 39 pendant les dernières années de sa vie.

Au coin de sa rue se trouve le Café Sportbors, où il est le bienvenu. Au fil des années, il dessine de nombreuses caricatures et portraits d'habitants de Boechout sur des sous-bocks ». Un livre à ce sujet est publié : Boechoutse Koppen[2], une ode à l'ouvrier, à l'agriculteur, à l'homme ordinaire.

Durant son séjour à Boechouts, il dessine également en 1958 plusieurs dessins pour le magazine colombophile Duifke lacht, qui paraît également en français sous le titre Pigeon rit[2]. Il sculpte le portrait en relief du compositeur et concitoyen Jef van Hoof, qui fait partie du mémorial de la place Jef Van Hoof à Boechout[2].

Décès[modifier | modifier le code]

Il meurt le à Boechout à l'âge de 77 ans[2]. Il est inhumé au cimetière communal de la Hovesesteenweg.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Réception[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

Le parc communal juste en face de son domicile s'appelle désormais « George van Raemdonckpark » et dans ce parc se trouve un statue Bulletje en Boonestaak, une représentation en bronze des deux personnages de bande dessinée vus par l'artiste François Blommaerts[2]. Une plaque de bronze à l'effigie de l'artiste est désormais accrochée sur la façade de sa maison, réalisée par Eric Verlinden, un autre concitoyen[2]. Toujours à Boechout, une avenue porte le nom de l'artiste, « George van Raemdoncklaan »[2].

Selon Danny De Laet et Thierry Martens[5] :

« Malgré la présence d'Hergé il faut bien reconnaître que Georges Van Raemdonck [...] sera le premier auteur de BD belge ! »

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

(nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « George Van Raemdonck » (voir la liste des auteurs).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_13904 »
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v et w (en) Kjell Knudde, « George Van Raemdonck (28 August 1888 - 28 January 1966, Belgium) », sur Lambiek, (consulté le ).
  3. « Les grandes expositions temporaires : George van Raemdonck Pionnier de la bande dessinée en Belgique », sur Centre belge de la bande dessinée, (consulté le ).
  4. Olivier Van Vaerenbergh, « George van Raemdonck », Focus Vif,‎ (lire en ligne Inscription nécessaire, consulté le ).
  5. Danny De Laet et Yves Varende, Au-delà du septième art : histoire de la bande dessinée belge, Bruxelles, Ministère des affaires étrangères, du commerce extérieur et de la coopération au développement, coll. « Chroniques belges » (no 322), , 302 p..

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Études[modifier | modifier le code]

  • Danny De Laet et Yves Varende, Au-delà du septième art : histoire de la bande dessinée belge, Bruxelles, Ministère des affaires étrangères, du commerce extérieur et de la coopération au développement, coll. « Chroniques belges » (no 322), , 302 p., ill. (OCLC 301693218, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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