Eugène Geefs

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Eugène Geefs
Biographie
Naissance
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
AnversVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Père
Fratrie

Eugène Geefs, né à Anvers le et mort dans la même ville le , est un architecte belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Eugène (Eugène Marie Louis) Geefs, né à Anvers le , est un membre de la famille Geefs, une famille de sculpteurs issus des deux mariages de son grand-père paternel Joannes Geefs (1779-1848), boulanger[1]. Eugène Geefs est le fils cadet de Joseph Geefs et de Adèle Roelandt, fille de l'architecte Louis Roelandt. Il a trois sœurs, dont Isabelle (1845-1935), épouse de l'architecte Jules-Jacques Van Ysendyck, ainsi qu'un frère Georges (1850-1933), sculpteur[2]. Marié en 1901 avec Gabrielle Wouters (née en 1875), il est le père d'une fille : Marthe Geefs, née à Anvers le [3].

Formation[modifier | modifier le code]

Jusqu'en 1876, Eugène Geefs est étudiant à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers, où il suit des cours de Joseph Schadde[4].

Temple de la Fortune virile à Rome.

En 1879, Eugène Geefs obtient le Prix de Rome belge d'architecture. Le sujet du concours étant une bourse de commerce à ériger sur les quais du port d'une ville maritime de 2 000 000 habitants[5],[6]. Grâce à la bourse assortie au Prix de Rome, Eugène Geefs se rend en Italie et également en Espagne de 1881 à 1884, afin de parfaire sa formation. Redoutant l'ennui qui résulte du fait de travailler seul à l'étranger, il se fait accompagner par l'architecte Ernest Dieltiens en Italie, réside durant une année avec le sculpteur Julien Dillens et le peintre Édouard De Jans à Rome, puis accompagne le peintre Rémy Cogghe en Espagne[7]. À Rome, Eugène Geefs assiste au Congrès des ingénieurs et architectes de 1883, et envoie en Belgique un projet de restauration du Temple de la Fortune virile qui est exposé dans la galerie des plâtres du palais des Académies[7],[8]. Eugène Geefs expose également en qualité d'aquarelliste à l'Exposition d'aquarelles organisée par la section des arts plastiques d'Anvers le [9].

Carrière[modifier | modifier le code]

Professeur d'architecture, et également de théorie des arts du dessin et d'histoire de l'ornement, à l'Académie d'Anvers de 1885 à 1923, il forme notamment Jules Taeymans et Flor Van Reeth[4],[10].

Exposition universelle d'Anvers, le Vieil Anvers, joute sur la place du Marché, 1894.

Président de la Société des architectes de la ville d'Anvers, il est membre du comité consultatif technique de l'Exposition universelle de 1894 dans le cadre de la reconstitution d'un quartier d'Anvers du XVIe et dans lequel, en sa qualité d'architecte, il joue un rôle majeur d'organisateur, il crée notamment un Char de la Paix décoré par le peintre et illustrateur Frans Van Kuyck[11]. En qualité de membre de la Société des architectes anversois, il participe au cinquantenaire de la société en 1898[12]. Considéré comme un « causeur aussi habile qu'architecte. », il est familier des conférences données par diverses associations anversoises[13].

Dès 1889, Eugène Geefs conçoit de nombreuses maisons à Anvers, dont sa propre demeure, rue Saint-Vincent, en 1902, et à Berchem. De concert avec son frère Georges Geefs, en 1894, il réalise le monument funéraire du bourgmestre Léopold De Wael au cimetière d'Anvers. Il conçoit, en 1899, les premiers plans du palais épiscopal d'Anvers, en voie de restauration. Il dresse les plans du nouveau château de Klaverblad à Wilrijk de style néo-Renaissance, tout comme le château de Rodenburg en 1902 de Hove à Lint[4].

Dernières années et mort[modifier | modifier le code]

En 1923, lorsque la députation permanente de la province d'Anvers ouvre un concours afin de construire un nouvel institut provincial d'hygiène qui sera inauguré en 1933, Eugène Geefs est membre du jury chargé d'examiner les projets des candidats architectes[14]. Eugène Geefs meurt, à l'âge de 71 ans à Anvers, dans la maison qu'il a conçue, à la rue Saint-Vincent no 10 le . Il est inhumé au cimetière de Berchem[15].

Honneur[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Stappaert 1883, p. 539.
  2. Marchal 1887, p. 42.
  3. « Actes d'état-civil, Anvers », sur familysearch.org, (consulté le ).
  4. a b et c (nl) « Geefs, Eugène », sur inventaris.onroerenderfgoed.be, (consulté le ).
  5. Académie royale, Annuaire, vol. 60, Bruxelles, F.Hayez, , 606 p. (lire en ligne), p. 151-152.
  6. Rédaction, « Prix de Rome », La Meuse, no 178,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b Christine A. Dupont, Modèles italiens et traditions nationales: les artistes belges en Italie : 1830-1914, vol. 1, Belgisch Historisch Instituut te Rome, , 682 p. (ISBN 9789074461542), p. 297.
  8. Rédaction, « Chronique de la ville », L'Étoile belge, no 176,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  9. Rédaction, « Exposition à Anvers », Journal des artistes, vol. 2, no 49,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  10. Rédaction, « Moniteur », Journal de Bruxelles, no 272,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  11. Comité de l'Exposition, Catalogue officiel de l'Exposition universelle d'Anvers de 1894, vol. 1, Bruxelles, Adolphe Mertens, , 620 p. (lire en ligne), p. 16.
  12. Rédaction, « Cinquantenaire de la Société des architectes anversois », La Métropole, no 184,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  13. Rédaction, « Le vieil Anvers », Le Matin, no 78,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  14. Rédaction, « Concours pour la construction d'un institut provincial d'hygiène à Anvers », La Cité, no 11,‎ , p. 18-21 (lire en ligne, consulté le ).
  15. a et b Rédaction, « Nécrologie », Le Matin, no 66,‎ , p. 6 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Edmond Marchal, Étude sur la vie et les œuvres de Joseph-Germain Geefs, Bruxelles, F. Hayez, , 51 p. (lire en ligne).
  • Félix Stappaert, Bibliographie nationale : Jean Geefs, vol. 7, Bruxelles, H. Thiry Van Buggenhoudt, , 898 p. (lire en ligne), p. 539-540.

Liens externes[modifier | modifier le code]