Diaprepocoris
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Diaprepocoris est un genre de d'insectes hétéroptères (punaises) aquatiques d'Australie, de Tasmanie et de Nouvelle-Zélande. C'est le seul genre vivant de la famille des Diaprepocoridae, dans la super-famille des Corixoidea.
Description[modifier | modifier le code]
Ces punaises aquatiques sont comme des Corixidae, mais s'en distinguent par des ocelles placées près du bord interne des yeux sur le front, et par des lames cuticulaires formant une frange aux tarses postérieurs[2],[3]. Le rostre est court, triangulaire, non mobile et avec des traces vestigiales de segmentation sur la face ventrale[4]. Le pronotum est court, transverse et marqué d'une bande colorée. Le scutellum est grand, triangulaire. Chez le mâle, les trois derniers segments de l'abdomen sont asymétriques. Elles mesurent entre 3.6 et 8.4 mm[5],[6].
Systématique[modifier | modifier le code]
La classification de ce genre fait encore l'objet de discussions, certains auteurs les plaçant dans une sous-famille des Corixidae, les Diaprepocorinae Lundblad, 1928, ou dans une famille à part entière, les Diaprepocoridae[7].
Répartition et habitat[modifier | modifier le code]
On rencontre ces punaises en Australie et en Tasmanie (trois espèces) et en Nouvelle-Zélande (une espèce), dans des mares ou des lacs.
Biologie[modifier | modifier le code]
Il s'agit d'espèces considérées comme carnivores (prédatrices ou nécrophages) de petits invertébrés aquatiques[6]. Toutefois, on a trouvé à l'intérieur de certaines des restes de diatomées et de Zygnematales (algues vertes). Il se peut qu'elles se nourrissent en grattant le biofilm de certains substrats[8]. Diaprepocoris zealandiae est considérée comme herbivore du périphyton[9].
Comme chez les Corixidae, la respiration est assurée par des bulles d'air, transportées dans certaines parties du corps, et maintenues par des zones de poils hydrofuges, entre les hémélytres et les ailes postérieures, ou sous l'abdomen, qui agissent comme des branchies[10]. Ces punaises se toilettent en frottant la sécrétion d'une glande métathoracique sur les poils hydrofuges. Alors que les Corixidae font cette toilette en flottant à la surface de l'eau, les Diaprepocoris le font à terre. Cette sécrétion contient des substances antibactériennes qui maintiennent la fonction respiratoire de ces poils contre des contaminations[11].
Diaprepocoris zealandiae est une proie du poisson endémique Galaxias argenteus[12].
Liste d'espèces[modifier | modifier le code]
Selon ITIS (9 avril 2022)[1] :
- Diaprepocoris barycephala Kirkaldy, 1897, Sud de l'Australie, Victoria, Nouvelle-Galles du Sud, Tasmanie[5],[13]
- Diaprepocoris pedderensis Knowles, 1974, du lac Pedder et de ses alentours, Tasmanie[14]
- Diaprepocoris personata Hale, 1924, Ouest de l'Australie[5]
- Diaprepocoris zealandiae Hale, 1924, endémique de Nouvelle-Zélande
Liens externes[modifier | modifier le code]
- (en) Référence BioLib : Diaprepocoris Kirkaldy, 1897 (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Diaprepocoris Kirkaldy, 1897 (consulté le )
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 9 avril 2022
- Christopher Taylor, « Corixidae » (consulté le )
- (en-US) « Water boatman ([Diaprepocoris]) », sur Manaaki Whenua (consulté le )
- (en) Jolanta Brożek, « External Traces of Segmentation of the Labium in the Corixoidea (Hemiptera: Heteroptera: Nepomorpha) », Zoological Science, vol. 31, no 7, , p. 445–453 (ISSN 0289-0003, DOI 10.2108/zs130137, lire en ligne, consulté le )
- (en) Herbert M. Hale, « Studies in Australian aquatic Hemiptera. No. IV - Genus Diaprepocoris », Records of the South Australian Museum, , pp. 7-9 (lire en ligne [PDF])
- « Identification and Ecology of Australian Freshwater Invertebrates - Diaprepocoris », sur www.mdfrc.org.au (consulté le )
- (en) Zhen Ye, Jakob Damgaard, Huanhuan Yang et Martin B. Hebsgaard, « Phylogeny and diversification of the true water bugs (Insecta: Hemiptera: Heteroptera: Nepomorpha) », Cladistics, vol. 36, no 1, , p. 72–87 (ISSN 0748-3007 et 1096-0031, DOI 10.1111/cla.12383, lire en ligne, consulté le )
- Christian W. Hadicke, David Redei et Petr Kment, « The diversity of feeding habits recorded for water boatmen (Heteroptera: Corixoidea) world-wide with implications for evaluating information on the diet of aquatic insects », European Journal of Entomology, vol. 114, , p. 147–159 (DOI 10.14411/eje.2017.020, lire en ligne, consulté le )
- (en) Joy M. Talbot et Jonet C. Ward, « Macroinvertebrates associated with aquatic macrophytes in Lake Alexandria, New Zealand », New Zealand Journal of Marine and Freshwater Research, vol. 21, no 2, , p. 199–213 (ISSN 0028-8330 et 1175-8805, DOI 10.1080/00288330.1987.9516216, lire en ligne, consulté le )
- Margaret C. Parsons, « Respiratory Significance of the Thoracic and Abdominal Morphology of Three Corixidae, Diaprepocoris, Micronecta, and Hesperocorixa (Hemiptera; Heteroptera: Hydrocorisae) », Psyche, vol. 83, no 2, , p. 132–179 (lire en ligne, consulté le )
- D. Kovac et U. Maschwitz, « The function of the metathoracic scent gland in corixid bugs (Hemiptera, Corixidae): secretion-grooming on the water surface », Journal of Natural History, vol. 25, no 2, , p. 331 (ISSN 0022-2933, lire en ligne, consulté le )
- (en) Martin L. Bonnett et Paul W. Lambert, « Diet of giant kokopu, Galaxias argenteus », New Zealand Journal of Marine and Freshwater Research, vol. 36, no 2, , p. 361–369 (ISSN 0028-8330 et 1175-8805, DOI 10.1080/00288330.2002.9517093, lire en ligne, consulté le )
- (en) Atlas of Living Australia, « Species: Diaprepocoris barycephalus », sur bie.ala.org.au (consulté le )
- (en) P. S. Lake, « The Fauna of Lake Pedder - Changes after the Flooding and Thoughts on Restoration. », Lake Pedder - Values and Restoration: 2001, , pp. 87-98 (lire en ligne [PDF], consulté le )
