Cheval au Bhoutan

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Cheval au Bhoutan
Image illustrative de l’article Cheval au Bhoutan
Mulet (à gauche) et cheval de bât au Bhoutan.

Espèce Cheval
Statut Importé
Nombre 17 400 têtes à 26 000 têtes (2017)
Races élevées Boeta, Haflinger, Merak-Saktenpata, le Sharta et le Yuta
Objectifs d'élevage bât

Le Bhoutan n'est pas un pays de tradition équestre, aussi l'histoire du cheval au Bhoutan est d'abord celle d'une utilisation des poneys de bât sur les chemins montagneux. Cinq races de chevaux sont élevées au Bhoutan.

Histoire[modifier | modifier le code]

« Yuta » est le mot local pour désigner un cheval dans une grande partie du Bhoutan. Les étalons sont nommés « Sep », les hongres « Phochen » et les juments « Gyoem »[1].

Les chevaux ont longtemps joué un rôle vital pour porter des marchandises entre les villages d'altitude[1]. La motorisation des transports a provoqué une baisse régulière de la population de poneys avec la fin de leur usage. Une ferme d'élevage équin nationale est créée en 2010[2], à Nasphel dans le Bumthang, avec pour objectif de préserver la race Yuta[3].

Élevage[modifier | modifier le code]

En 1998, une étude est menée par la FAO, afin de répertorier les animaux d'élevage du Bhoutan. Cela permet le classement et la caractérisation des races de chevaux[4],[5]. La base de données DAD-IS répertorie cinq races de chevaux élevées actuellement ou par le passé au Bhoutan : le Boeta, le Haflinger, le Merak-Saktenpata, le Sharta et le Yuta[6]. Rare, le Merak-Saktenpata ne se trouve que dans le dzongkhag de Trashigang, dans l'Est du pays[7]. Le nombre total de chevaux indigènes au Bhoutan (incluant les races Boeta, Merak-Saktenpata et Yuta) est situé entre 17 490 et 17 494 têtes en 2010. Ce nombre diminue légèrement d'année en année[7]. En 2017, dans l'ouvrage Equine Science, la population chevaline du Bhoutan est estimée à 26 000 têtes, ce qui représenterait 0,04 % de la population chevaline mondiale[8].

Les shows de présentation constituent le moyen traditionnel de sélection des chevaux à mettre à la reproduction[9].

Le Népal est l'un des foyers épidémiques du surra, une maladie infectieuse transmise aux chevaux par Trypanosoma evansi, via un tabanidé qui pique les chevaux[10].

Pratiques et usages[modifier | modifier le code]

Tentes, chevaux et personnes au Bhoutan.

En raison d'une topographie très montagneuse, le cheval de bât reste beaucoup employé au Bhoutan[11]. L'équitation ne figure pas parmi les pratiques traditionnelles, un adage local voulant que ce ne soit pas aux chevaux de porter les hommes dans la montagne. Il existe cependant des circuits de randonnée équestre dans la région de Paro[12].

Aspects culturels[modifier | modifier le code]

Comme dans le pays voisin du Tibet, les zones montagneuses du Bhoutan comptent de très nombreux drapeaux de prière symbolisant le cheval du vent. Il y est représenté en compagnie de quatre autres animaux symbolisant les quatre points cardinaux, et représente l'harmonie du vent de vie avec les autres éléments de la nature. C'est aussi un symbole de bonne fortune[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) P.B. Gurung, « Horses », http://www.nbc.gov.bt, (consulté le ).
  2. (en) « Hon’ble Lyonpo visits agriculture offices in Bumthang | Ministry of Agriculture and Forests », sur www.moaf.gov.bt (consulté le )
  3. (en) « Preserving Indigenous Equine Breeds of Bhutan », sur The School For Field Studies (consulté le )
  4. Bhutan Research 1999, p. 163-166.
  5. (en) « Country report on the state of animals genetic resources in Bhutan », sur FAO, (consulté le ), p. 16; 42.
  6. « Breeds from species:Horse », DAD-IS (consulté le ).
  7. a et b (en) « Merak Saktenpata/Bhutan », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS) (consulté le ).
  8. (en) Rick Parker, Equine science, Delmar Cengage Learning, , 5e éd., 640 p. (ISBN 978-1-305-94972-0 et 1-305-94972-2, OCLC 1054197727, lire en ligne), p. 31.
  9. Bhutan Research 1999, p. 177.
  10. (en) Marc Desquesnes, Alan Dargantes, De-Hua Lai et Zhao-Rong Lun, « Trypanosoma evansi and Surra: A Review and Perspectives on Transmission, Epidemiology and Control, Impact, and Zoonotic Aspects », BioMed Research International, vol. 2013,‎ , e321237 (ISSN 2314-6133, DOI 10.1155/2013/321237, lire en ligne, consulté le ).
  11. « Boeta/Bhutan », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS) (consulté le ).
  12. (en) Lindsay Brown, Bradley Mayhew, Stan Armington et Richard W. Whitecross, Bhutan, Lonely Planet, , 296 p. (ISBN 978-1-74220-314-0 et 1-74220-314-0), p. 243.
  13. (en) Karin Altmann, Fabric of Life : Textile Arts in Bhutan : Culture, Tradition and Transformation, Berlin, Walter de Gruyter GmbH & Co KG, , 432 p. (ISBN 978-3-11-042861-2 et 3-11-042861-X, lire en ligne), p. 113-115.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Bhutan Research Extension and Irrigation Division. Renewable Natural Resources Research Centre, Bovine and equine in Bhutan : review of information available on Bhutan, with special reference to Brown Swiss cattle and Haflinger horse, RNR-RC Jakar, , 225 p., « 2 de Special publication »