Aniceto Guterres Lopes

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Aniceto Guterres Lopes, né le à Tapo dans le Timor portugais[1], est un homme politique et avocat spécialiste en droits de l'homme timorais.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Le jour de l'invasion indonésienne de la nouvelle république démocratique du Timor oriental le , Guterres Lopes et sa famille quitte pour Builalu en Indonésie[2]. afin de ne pas être persécuté par les Forces armées indonésiennes. Lors de leur retour l'année suivante, la famille découvre le village de Tapo totalement détruit et s'établit alors à Maliana[1].

Éducation[modifier | modifier le code]

En 1985, il étudie le droit à l'université Udayana (en) de Denpasar à Bali après avoir obtenu une bourse du gouvernement de la province de Timor Timur[3],[1].

Politique[modifier | modifier le code]

Pendant ses études en Indonésie, Lopes se joint au groupe de Résistance nationale étudiante du Timor oriental (en) (portugais: Resistência Nacional dos Estudantes de Timor-Leste (RENETIL)) en 1989. Son rôle dans l'organisation consiste à diffuser de l'information politique concernant le Timor oriental sur la scène internationale[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

De retour au Timor en 1991, Lopes travaille pour un organisme non gouvernemental à Dili[4]. De 1992 à 1996, il sert en tant que secrétaire général pour la East Timor Agriculture and Development Foundation (ERADEF)[5]. Dès 1996, il pratique le droit dans une firme qu'il ouvre dans le but de défendre des clients aux prises avec des causes de violation des droits humains[4].

Yayasan HAK[modifier | modifier le code]

Lopes est l'un des membres fondateurs de la Human Rights and Justice Foundation (Yayasan Hukum, Hak Asasi dan Keadilan, abbrévié en Yayasan HAK[6]) en 1997, alors que le Timor oriental est toujours sous occupation indonésienne. L'organisation visait à offrir des services de représentations légaux aux victimes de droits de l'homme[3], ainsi que d'enregistrement de ces cas[2]. Lopes dirige Yayasan HAK de 1997 à 2002[7].

Nations Unies[modifier | modifier le code]

Durant une session spéciale du Conseil des droits de l'homme des Nations unies en 1999, Lopes parle à propos des problèmes auxquels lui et d'autres Timorais ont fait face durant l'occupation indonésienne[2]. Il indique que son bureau est toutefois détruit par les forces indonésiennes lors de la crise de 1999. Lopes mentionne aussi que son implication en tant qu'avocat spécialiste des droits de l'homme lui ont valu des menaces de mort[2]. En 2002, il est assermenté en tant que membre de la commission des service juridique transitoire de l'Administration transitoire des Nations unies au Timor oriental (ATNUTO)[8].

Commission CAVR[modifier | modifier le code]

Nommé commissionnaire dans la Commission pour l’Accueil, la Vérité la Réconciliation (CAVR) en 2002, durant l'administration onusienne de l'UNTAET[5], il en devient par la suite le président. La commission siégeant jusqu'en 2005, elle est chargé d'étudier les cas de violation des droits de l'homme de l'invasion indonésienne jusqu'à la crise suivant le Référendum sur l'indépendance en 1999[9]. Lopes sert ensuite comme commissaire de la Commission vérité et amitié Indonésie-Timor oriental (en)[10].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Membre du FRETILIN[nb 1], il siège au Parlement national dès 2002 et sert comme leader parlementaire. Entre 2017 et 2018, alors que le FRETILIN est au gouvernement, il est président du parlement[11].

Distinctions[modifier | modifier le code]

En 2001, Lopes est nommé compagnon du Ashoka Innovators of the Public[4]. Il est aussi récompensé du prix Ramon-Magsaysay dans la catégorie leadership émergent et pour sa position courageuse dans la défense de la justice en 2003[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. FRETILIN : Front révolutionnaire pour l'indépendance du Timor oriental ((pt) Frente Revolucionária de Timor-Leste Independente)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) « Lopes, Aniceto Guterres Biography » [archive du ], sur rmaf.org, Ramon Magsaysay Award Foundation (consulté le )
  2. a b c et d (en) « UN Commission on Human Rights – Special Session on East Timor: Statement by Aniceto Guterres Lopes », sur reliefweb.nt, (consulté le )
  3. a b c et d (en) « Lopes, Aniceto Guterres Citation » [archive du ], sur rmaf.org, Ramon Magsaysay Award Foundation (consulté le )
  4. a b et c (en) « Ancieto Guterres Lopes », sur Ashoka.org (consulté le )
  5. a et b (en) "Commissioners sworn in to lead Reconciliation Body" (retrouvé le 15 février 2008)
  6. (en) « Yayasan HAK », sur Reliefweb,
  7. (en) « Magsaysay awardee wants to give prize to east timor people », sur ucanews.com (consulté le )
  8. (en) « Members of judicial service commission swore in », sur un.org (consulté le )
  9. (en) « Truth Commission: Timor-Leste (East Timor) », sur usip.org (consulté le )
  10. (en) AJAR, « Commission for Truth and Friendship Indonesia-Timor Leste (CTF) » [archive du ], sur Asia Justice and Rights (consulté le )
  11. (en) Catholic News Service, « New East Timor leader says he's ready to work with church, society », Crux,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )