Anaïs Jeanneret

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Anaïs Jeanneret
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Biographie
Naissance
Nom de naissance
Valérie Michèle Jeanneret
Surnom
Anaïs Jeanneret
Nationalité
Activités
Conjoint
Jean Drucker (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Vincent Drucker (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Genre artistique
Distinction
Œuvres principales
La Solitude des soirs d'été
Nos vies insoupçonnées
Dans l'ombre des hommes

Valérie Jeanneret, dite Anaïs Jeanneret, est une actrice, mannequin, romancière et photographe française, née dans le 16e arrondissement de Paris le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et études[modifier | modifier le code]

Née en 1963 à Paris[1], Valérie Jeanneret est la fille d’un directeur de l'export pour la firme automobile Simca (qui meurt alors qu'elle a quatre ans)[1], et d’une mère monteuse de cinéma[1]. Elle est élève au lycée Claude-Bernard, à Paris, où elle obtient son baccalauréat littéraire.

Carrière artistique[modifier | modifier le code]

Débuts dans le mannequinat[modifier | modifier le code]

À l’âge de quinze ans, elle s’inscrit dans une agence de mannequin pour gagner de l’argent de poche, et prend comme nom de scène Anaïs Jeanneret.

En , Francis Giacobetti la photographie pour la rubrique la « Fille du mois » du magazine Lui[2], dont elle fera la couverture en 1985 avec des photos de Jean-Pierre Bourgeois et Burt Bunger prises deux ans auparavant.

Actrice (1983-1997)[modifier | modifier le code]

Elle commence sa carrière de comédienne au cinéma en 1983, puis alterne longs métrages de cinéma, téléfilms et séries télévisées. Elle fait sa première apparition au cinéma, dans L'Étrange Château du docteur Lerne, aux côtés de Jacques Dufilho et sous la direction de Jean-Daniel Verhaeghe.

Elle apparaît dans une publicité pour une marque d'huile avec Patrick Bruel et Maria Pacôme en 1984[3]

En 1985, elle tourne dans le film Péril en la demeure, de Michel Deville, dans lequel elle interprète le rôle de Viviane Tombsthay, aux côtés de Nicole Garcia et Christophe Malavoy. La même année, elle fait partie de la distribution du téléfilm Les Étonnements d'un couple moderne réalisé par Pierre Boutron.

En 1986, elle tourne dans la comédie Twist again à Moscou de Jean-Marie Poiré, et la même année dans le téléfilm L'Été 36, sous la direction d’Yves Robert.

En 1991, elle joue dans la mini-série Le Gang des tractions de Josée Dayan ; l’année suivante dans L’Amour assassin d’Élisabeth Rappeneau, et dans Les Vaisseaux du cœur d’Andrew Birkin. En 1992, elle joue dans le tout premier épisode de la série policière Les Cordier, juge et flic sur TF1. L'année suivante, elle est l'une des héroïnes du feuilleton de l'été de France 2 Le Château des Oliviers avec notamment Brigitte Fossey et Jacques Perrin. De 1993 à 1995, elle tourne à quatre reprises sous la direction de Miguel Courtois, pour qui elle avait déjà tourné dans le long-métrage Preuve d'amour en 1987.

Romancière[modifier | modifier le code]

En 1990, elle publie son premier roman[1], Le Sommeil de l’autre, préfacé par Flora Groult qui écrit : « ce livre construit avec rigueur dans un mouvement symphonique qui accorde toute leur place aux bonheurs d’écriture, est un roman romantique, dans le sens le plus lyrique du terme »[réf. nécessaire].

Elle reçoit le prix du Quartier latin en 1993 pour son livre Les Poupées russes. Dans Le Nouvel Observateur, Jean-Louis Ezine, souligne : « Mais c’est la maîtrise à recomposer le puzzle qui étonne, le rythme exact et la couleur toujours précise des années disparues[4] ».

En 1999 sort Les Yeux cernés. Dans Dernières Nouvelles d'Alsace, François Busnel, écrit : « On sort, bouleversé, et les larmes aux yeux, de ce livre qui doit absolument prendre place dans votre Panthéon littéraire. […] Rarement un écrivain aura su décrire si fortement le trouble de la jeunesse, cette partie de nous-même qui bégaie son admiration pour ce qu’elle n’est pas. […] Il a fallu 160 pages à Anaïs Jeanneret pour nous convaincre que l’amitié désintéressée, pure, splendide entre un homme et une femme était possible. Il ne lui faut que 30 pages, les plus violentes jamais écrites sur le sujet, pour ruiner nos illusions et démasquer l’écœurante mollesse de l’amitié[5]. »

En 2002, paraît La Traversée du silence. Elle reçoit le prix François Mauriac 2014 de l’Académie française[6] pour La Solitude des soirs d’été paru en 2013[7]. Dans Lire, Alexandre Fillon, déclare : « L’auteur des Yeux cernés (Anne Carrière) joue très subtilement avec l’ombre et la lumière, les fêlures de ses personnages, leurs blessures. Celles qui font avancer et celles qui ne se referment jamais[8] ».

En , elle publie Nos vies insoupçonnées[7],[9]. Olivia de Lamberterie écrit dans le magazine Elle : « D’une plume délicate, plutôt que de décrire les plaies à vif, elle ausculte ces moments où la douleur s’est épuisée et où l’on peut faire sereinement le choix du bonheur[10] ».

Photographe[modifier | modifier le code]

Dans les années 2000, Studio Magazine lui commande en tant que photographe plusieurs séries de photos. Elle réalise alors les portraits de Gérard Darmon[11], Serge Gainsbourg, Paul Boujenah[12]... Elle publie en outre un reportage photos sur Michel Deville à l'occasion du tournage de La Lectrice.

Vie privée[modifier | modifier le code]

En 1987, Anaïs Jeanneret fait la connaissance de Gérard Darmon dont elle est la compagne pendant un temps[13].

En 1990, elle rencontre Jean Drucker, avec qui elle a un fils en 1998 : Vincent. Ils resteront ensemble jusqu'à la mort de Jean Drucker en 2003[1].

Elle devient ensuite la compagne, sans être mariés, de Vincent Bolloré[1],[13] et collabore avec lui pour la chaîne de télévision Direct 8[14] ou le journal Direct Matin[15]. Puis ils se séparent[1] en 2014. Le couple a résidé à la villa Montmorency, dans le 16e arrondissement de Paris[1],[16].

Le 12 novembre 2022, elle épouse[1] à la mairie du 16e arrondissement de Paris, Michel Draguet, directeur général des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Elle partage sa vie entre Bruxelles et Paris[1].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k Luc Le Vaillant, « Anaïs Jeanneret, sa vie après les morts », sur Libération,
  2. Lui no 230, mars 1983
  3. « Lesieur : huile de tournesol : un secret pour personne », Ina.fr.
  4. a et b Jean-Louis Ezine, « Les Yeux cernés », Nouvel Obs, no 2228,‎
  5. François Busnel, « Les yeux cernés », Les dernières nouvelles d’Alsace,‎
  6. « Prix François Mauriac », sur Académie française (consulté le )
  7. a et b François Lestavel, « Anaïs Jeanneret, roman de traverse », sur Paris Match, (consulté le )
  8. Alexandre Fillon, « La Solitude des soirs d'été », Lire,‎
  9. « Anaïs Jeanneret, un certain regard », sur Le Figaro, (consulté le )
  10. Olivia de Lamberterie, « Nos vies insoupçonnées », Elle,‎
  11. Gérard Darmon, Studio Magazine, .
  12. « Moitié-moitié de Paul Boujenah », Studio Magazine,‎ .
  13. a et b Pauline Leduc, « Anaïs Jeanneret sort de l’ombre », sur L'Express,
  14. Emmanuelle Anizon, Le raz de marée Vincent Bolloré, Télérama, no 3016, 6 novembre 2007
  15. Jamal Henni, « Comment Bolloré "contrôle" le contenu de ses médias », sur BFM TV,
  16. Cédric Pietralunga, « Vincent Bolloré - L'opportuniste », M, le magazine du Monde, semaine du 19 octobre 2013, pages 65-72.
  17. « Anaïs Jeanneret sur le narrateur des « Yeux cernés » », ina.fr (consulté le ).
  18. « Le prix François Mauriac », sur academie-francaise.fr (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]