Amblard d'Entremont

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Amblard d'Entremont
Fonction
Évêque de Maurienne
Diocèse de Maurienne
-
Biographie
Naissance
Date et lieu inconnusVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Sépulture
Activité

Amblard d'Entremont ( ) est un prélat du tout début du XIVe siècle, évêque de Maurienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Amblard d'Entremont, d'après le chanoine Angley, appartient à une illustre famille[1], très probablement la famille de Montbel d'Entremont, puisque le chanoine précise « On croit que quelques uns de ses ancêtres avaient servi dans les croisades et s'y étaient acquis de la gloire par divers exploits »[1]. Bruno Galland précise qu'il s'agit « d'un prélat très lié, par sa famille et sa carrière antérieure, aux intérêts savoyards », c'est-à-dire de la maison de Savoie[2].

Joseph-Antoine Besson indique que cet Amblard d'Entremont « avait enseigné les lois avant de parvenir aux dignités ecclésiastiques »[1]. Un Amblard d'Enremont, au cours de la même période, est qualifié de juge ou de professeur en lois dans le Régeste genevois, sans lien avec l'évêque[3].

Son neveu, Pierre Amblard, est chanoine de Maurienne prévôt de Sainte-Catherine d'Aiguebelle (après 1303) et prieur de l'l'Hôpital à Saint-Jean (en 1308)[4].

Carrière ecclésiastique[modifier | modifier le code]

Gabrielle Michaux indique qu'il a été un ancien préchantre d'Aiguebelle, en 1260[5]. Il est archidiacre de Tarantaise lorsqu'il est désigné, vers l'an 1300, pour succéder à l'évêque Aimon de Miolans sur le siège du diocèse de Maurienne[1],[2],[6]. Le chanoine Gros donne pour début de son épiscopat l'an 1302[7]. Amblard d'Entremont avait été témoin d'un projet de mariage, en 1297, entre l'une des filles du comte Amédée V de Savoie et le fils du comte de Genève[2].

En 1302, il représente le comte de Savoie dans une rencontre avec roi de France, à Lyon, dans le contexte du conflit opposant la Savoie au Dauphiné[2]. Quatre ans plus tard, il est l'un des quatre témoins du comte dans une trêve signée avec le comte de Genève, le [2],[8].

Le (cf. Billiet), l'évêque effectue une transaction avec le comte Amédée V de Savoie, concernant la chapitre de la collégiale Sainte-Catherine de Randens (Aiguebelle)[9]. Amblard d'Entremont revendique et garde les bénéfices de la collégiale, tandis que Amédée V celui d'être reconnu comme le patron de celle-ci « par droit d'héritage »[9], accordé quelques années auparavant par Boniface VIII[2].

Mort et sépulture[modifier | modifier le code]

Amblard d'Entremont meurt « le quatrième dimanche après Pâques 1508 », soit le , au château de La Garde, à Villargondran[6],[10]. Il se rendait très régulièrement à l'office de la chapelle du château, soit à 5 km de distance en amont de la cité épiscopale[11].

Son corps est enseveli au pied l'autel de Sainte Thècle de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste[12],[13].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Histoire du diocèse de Maurienne, 1846, p. 159 (lire en ligne).
  2. a b c d e et f Bruno Galland, Les papes d'Avignon et la Maison de Savoie. 1309-1409, École française de Rome, , 497 p. (ISBN 978-2-7283-0539-1, lire en ligne [PDF]), p. 33.
  3. Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne), p. 500.
  4. Gabrielle Michaux, Le chapitre cathédral de Saint-Jean-de-Maurienne du XIe au XIVe siècle, vol. 37, Société d'histoire et d'archéologie de Maurienne, (ISSN 0336-0539), p. 36.
  5. Gabrielle Michaux, Le chapitre cathédral de Saint-Jean-de-Maurienne du XIe au XIVe siècle, vol. 37, Société d'histoire et d'archéologie de Maurienne, (ISSN 0336-0539), p. 40.
  6. a et b Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoye, S. Hénault, 1759 (copie de l'exemplaire bibliotheque cant. et univ. lausanne), 506 p. (lire en ligne), p. 294.
  7. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 28.
  8. Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne), p. 395, note n°1570.
  9. a et b Gabrielle Michaux, Le chapitre cathédral de Saint-Jean-de-Maurienne du XIe au XIVe siècle, vol. 37, Société d'histoire et d'archéologie de Maurienne, (ISSN 0336-0539), p. 82.
  10. Histoire du diocèse de Maurienne, 1846, p. 165 (lire en ligne).
  11. Jean Bellet, La cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne et ses dépendances : étude historique et archéologique, Jean Bellet (1899-1978), , 169 p. (lire en ligne), p. 121
    Chanoine Jean Bellet (1899-1978).
  12. Abbé Saturnin Truchet (1828-1904, historien et prêtre), Histoire hagiologique du Diocèse de Maurienne, Chambéry, F. Puthod, , 343 p. (lire en ligne), p. 36.
  13. Jean Bellet, La cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne et ses dépendances : étude historique et archéologique, Jean Bellet (1899-1978), , 169 p. (lire en ligne), p. 84
    Chanoine Jean Bellet (1899-1978).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Chanoine Ambroise Angley (historien et prêtre), Histoire du diocèse de Maurienne, Saint-Jean-de-Maurienne, impr. de J.-B. Héritier, , 500 p. (lire en ligne), « LVII. Amblard d'Entremont », p. 159-165.
  • Alexis Billiet, Chartes du diocèse de Maurienne, vol. 1, Chambéry, imp. de Puthod fils, , 446 p. (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]