Mot-valise

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Une cuichette, dont le nom est un mot-valise constitué à partir de « cuillère » et de « fourchette ».

Un mot-valise est un mot formé par la fusion d'au moins deux mots existant dans la langue, de telle sorte qu'un de ces mots au moins y apparaît tronqué et peut ne pas y être immédiatement reconnaissable[a],[b]. Il peut s'agir d'une haplologie : une même syllabe constitue à la fois la fin d'un mot et le début d'un autre, et le procédé consiste alors à les accoler sans répéter cette partie commune, d'autres fois, un seul des mots se voit amuï. La séquence de lettres ou la syllabe commune aux deux éléments est parfois nommée charnière.

Le mot-valise se distingue de l'acronyme, mot formé des initiales abréviatives ou des syllabes initiales de plusieurs mots. Il se distingue aussi du mot composé et du mot dérivé par la troncation (abrègement de mots par la suppression d'au moins une de leurs syllabes). D'autre part, le mot-valise se fonde sur un procédé morphologique, qui peut produire des effets sémantiques, et ne doit pas être confondu avec le mot fourre-tout (ou la notion fourre-tout), nom ou locution dont on se sert pour désigner une catégorie, abusivement créée, de personnes ou de faits. Il ne faut donc pas parler de mot-valise lorsqu'on veut dénoncer un amalgame sémantique.

Le but du mot-valise est de faire un jeu de mots ou d'enrichir la langue. C'est un phénomène proche de l’orthographe fantaisiste.

Origine de l'expression

Le terme « mot-valise » (traduction de l'anglais « portmanteau word ») semble résulter de la transposition en français du jeu inventé par l'écrivain anglais Lewis Carroll dans son célèbre roman De l'autre côté du miroir (1871). Il utilise l'image d'une valise qui s'ouvre par le milieu et révèle deux compartiments : un seul mot suffit pour dire deux choses à la fois. À l'époque de Lewis Caroll, ce type de valise particulier s'appelait en anglais « portmanteau »[c] ce qui explique l'expression anglaise « portmanteau word ».

Dans le roman De l'autre côté du miroir, au chapitre 6, le personnage Humpty Dumpty explique à Alice la signification du mot « slictueux » (« slithy » en anglais) qui apparaît au début du poème Jabberwocky :

« Well, "SLITHY" means "lithe and slimy." "Lithe" is the same as "active." You see it's like a portmanteau—there are two meanings packed up into one word[1]. »

« Eh bien, « slictueux » signifie : « souple, actif, onctueux. » Vois-tu, c'est comme une valise : il y a deux sens empaquetés en un seul mot. »

Définition

Le mot-valise, appelé techniquement amalgame lexical, est connu depuis le XVIe siècle (Rabelais a par exemple créé le mot « sorbonnagre » en amalgamant « sorbonne » et « onagre »). De nombreux mots-valise sont entrés dans le langage courant, mais il est courant d'en créer de nouveaux par jeu (amalgames fantaisistes)[2].

Plusieurs termes existent pour nommer un amalgame lexical : mot portemanteau, mot-centaure, mot-tiroir, mot-gigogne, etc. La définition du mot-valise varie selon les linguistes ; dans son acception la plus large, c'est un assemblage d'au moins deux lexèmes dont un au moins perd une partie de son signifiant[2].

Sur cette base, il est possible d'ajouter plusieurs contraintes. La plus courante, la contrainte morphologique, impose d'assembler deux mots sur une syllabe commune, appelée « charnière », avec apocope du premier et aphérèse du second : le mot-valise calligramme est un assemblage de calligraphie et d'idéogramme, les deux mots partageant la syllabe « gra ». La contrainte morphophonologique requiert un segment commun, qui peut être une seule lettre (comme Bollywood, croisement de Bombay et Hollywood par la lettre « o »)[2].

La contrainte sémantique impose que les mots assemblés aient un sens commun : par exemple, le mot-valise « infobulle », assemblage d'information et de bulle dans le sens de phylactère[2].

Construction

La construction d'un mot-valise se fait par troncation d'un mot existant puis composition avec d'autres mots ou d'autres troncations. Les termes linguistiques qui se rapportent à la troncation sont : l'apocope (suppression de phonèmes à la fin du mot), l'aphérèse (suppression de phonèmes au début du mot) et la syncope (suppression de phonèmes au milieu du mot).

Type d'amalgame Exemples
apocope et aphérèse copillage (copie et pillage), franglais (français et anglais), infobésité (information et obésité)
apocopes Alnico (aluminium, nickel et cobalt), dircab (contraction de directeur de cabinet), manfra (manga et français), Oulipo (contraction de Ouvroir de littérature potentielle), Benelux (contraction de Belgique, Nederland, et Luxembourg)[3]
aphérèses énol (alcène et alcool)
aphérèse simple avionique (avion et électronique), bistronomie (bistro et gastronomie), pianocktail (piano et cocktail)
apocope simple docufiction (documentaire et fiction), infocentre (informatique et centre)
syncope alphadécédet (alphabet et décédé), procaféination (procrastination et caféine)

Exemples

Le mot-valise est source de beaucoup de néologismes.

Comme tout néologisme, les mots-valise peuvent fournir une solution alternative aux emprunts lexicaux, notamment aux anglicismes :

  • clavardage, de clavier et bavardage (création québécoise[6] pour traduire le sens particulier qu'a pris en informatique le mot anglais chat, parfois francisé en tchate) ;
  • courriel, de courrier et électronique (création québécoise[7], officiellement reconnue en France[8], pour remplacer l'emprunt e-mail) ;
  • divulgâcher, de divulguer (les éléments essentiels d'une intrigue, notamment son dénouement, un coup de théâtre, etc.) et gâcher (sous-entendu : le plaisir du spectateur, du lecteur, etc.) – le mot permet d'éviter l'emploi du verbe spoiler ou des locutions du type commettre un spoiler ;
  • folksonomie, de folks (les gens) et taxonomie ;
  • pourriel, de poubelle et courriel (création québécoise, la proposition d'officialisation a été rejetée par l'Académie française, à cause de sa trop grande parenté phonétique avec courriel) ;
  • webinaire, de web (internet) et séminaire.

Les mots-valises ne sont pas tous des créations récentes :

  • décimeur : déformation critique et ironique, par Voltaire du mot décimateur, sous-entendant par là que la dîme était tellement importante pour les pauvres qu'elle les décimait par la famine ;
  • Midouze : cours d'eau des Landes constitué par la jonction du Midou (parfois orthographié Midour) et de la Douze ;
  • au Portugal, la ville d'Alcobaça et le petit fleuve Alcobaça (« Rio Alcobaça », nom du fleuve jusqu'à son embouchure dans l'océan Atlantique), tirent tous deux leur nom du confluent de deux rivières, l'Alcoa (« Rio Alcoa ») et le Baça (« Rio Baça ») ;
  • Bakerloo, ligne du métro de Londres ouverte en 1906, des stations de Baker Street et Waterloo ;
  • Indonésie : de l'Inde (le pays) et nisos, le mot grec pour île ;
  • Sénégambie : nom donné à l'ancienne fédération (1982 - 1989) du Sénégal et de la Gambie ;
  • Tanzanie : nom donné à la fusion en 1964 du Tanganyika et de l'archipel de Zanzibar.

En linguistique, le terme peut être utilisé comme synonyme plaisant de forme contractée (forme unique issue de deux lexèmes qu'on ne peut plus reconnaître : à + leau, de + lesdes en français, in + demim en allemand, etc.). De la même manière, un morphème portemanteau est un morphème qui porte simultanément plusieurs significations : par exemple, le morphème anglais -s porte les significations : indicatif + présent + troisième personne + singulier.

Cette forme de néologisme créée par contraction d'expressions n'est pas propre au français et existe dans de nombreuses langues.

En littérature

La création de mots-valises permet un nombre illimité de combinaisons, ce qui ne peut manquer de séduire les écrivains et les passionnés de jeux de langage :

  • « serpent » + « pantalon » → serpentalon (au lieu de serpentpantalon)
  • « cheval » + « valise » → chevalise

Lewis Carroll a ouvert la voie pour les poètes et la poésie, qu’emprunteront en France aussi bien Raymond Roussel et Antonin Artaud que Michel Leiris (avec son « a guest + a host = a ghost »), et les oulipiens dont, bien sûr, Marcel Duchamp et Raymond Queneau. Ce dernier, dans les Fleurs bleues fait ainsi dire à Lalix : « Vous êtes tournipilant à la fin ! ». Boris Vian inventa de même le « pianocktail » de L'Écume des jours, objet onirique qui unit deux plaisirs sensuels, le gustatif et l'auditif, grâce à l'ivresse de l'alcool et à celle du jazz.

Le jeu peut alors devenir définitionnel :

  • adoléchiant : jeune personne au mauvais caractère
  • cerf-les-fesses : cervidé plutôt trouillard (l'un des animaux d'amour de Paul Fournel)
  • chérisson : être dont on aime le charme piquant
  • chirurchien : celui qui chasse la lapindicite
  • diplotame : qui a mis les pieds dans le plat à l'ONU
  • éléphapotame : pachyderme des rivières (éléphant + hippopotame)
  • escrotale : vendeur aux dents longues
  • vréalité : vérité vraie
  • homarylinmonroe : crustacé que certains aiment chaud (l'un des opossums célèbres d'Hervé Le Tellier)
  • merdaille : une médaille dont le peu de valeur en fait un objet absolument quelconque, voire méprisable
  • Merditerranée : mer polluée
  • merdiateur : homme de médias faisant n'importe quoi
  • milichien : chien policier
  • poustache : moustache ayant poussé
  • primaturé : singe né avant terme
  • testicubes : testicules carrés
  • brugnoler : brûler des bagnoles
  • lézardent : petit reptile incandescent[d].

De nombreux auteurs littéraires créent des mots-valises :

Certains l'emploient de façon ludique :

  • « Au secours ! soupira-t-il. Je tombe en pommoison » (James Joyce).
  • « Hépathétique : personne aux yeux si jaunes qu'elle inspire la pitié » (Alain Finkielkraut).

Des auteurs élaborent des « noms-valise », fusion de plusieurs noms. Don Juan de la Manche, par exemple, le titre d'une œuvre de Robert Menasse, contient les deux noms Don Juan et Don Quichotte de la Manche[9].

En biologie

Le mot-valise est d'un usage très courant pour désigner les êtres hybrides.

  • Chez les mammifères : tigron (croisement d'une tigre et d'un lionne) ; ligre (croisement entre un lion et une tigresse) ; grolar (de « Grizzly » et « Polar ») ; zébrâne, zébrule, …
  • Mais également pour certaines plantes : arabusta (des caféiers « arabica » et « robusta ») ; tangelo (de « tangerine » et « pomelo ») ; …

En politique

Dans le monde anglo-saxon, souvent politiquement bi ou tri-partisan, au moins depuis les élections de 1872 des mots valises (dits « mots-portemanteaux ») ont fusionné avec une intention péjorative ou humoristique les noms de partis politiques. Dans les années 2000, ces mots sont souvent utilisés par des partis populistes et anti-élites et/ou anti-establishment, avec par exemple

  • aux États-Unis : Republicrat, Demopublican, Repubocrat, Demican, Democan et Republocrat[10],[11],[12]
  • Au Royaume-Uni : Lib-Lab-Con or LibLabCon utilisé pour émettre l'idée que les partis politiques (Liberal Democrats, Labour Party, et Conservative Party) seraient peu ou prou semblables.
Plaque de 1930 du gouvernement soviétique portant le mot-valise Sovnarkom.

En URSS dans les années 1920 et 1930 ainsi que dans les pays satellites dans les années 1950, monde politiquement mono-partisan, un foisonnement de mots-valises est venu remplacer d'anciennes dénominations politiques, administratives ou géographiques jugées obsolètes et porteuses de sens hérités d'un passé d'« exploitation de l'Homme par l'Homme » dont il fallait, conformément aux paroles de L'Internationale, faire « table rase »[13].

C'est ainsi qu'apparurent Donbass pour « bassin du Don » (auparavant appelé Méotide, du peuple antique des Méotes), Sokhoud pour « union des artistes soviétiques » (russe : союз советских художников translittéré Soyouz sovietsikh khoudojnikov)[14], Soreal pour « réalisme socialiste »[15], Politruk pour « commissaire politique » (russe : политический руководитель soit Polititcheskii roukovoditel)[16], Glavk pour « comité principal » ou « exécutif » (russe : главный комитет)[17], Sovnarkom pour « Conseil des commissaires du peuple » (le gouvernement)[18], Goulag pour le réseau des environ six cent camps de travail forcé[19] ou Roskomnadzor pour la censure (russe : Федеральная служба по надзору в сфере связи, информационных технологий и массовых коммуникаций soit « Service fédéral de surveillance des communications, technologies de l'information et des médias ») ; ces mots-valises n'avaient pas d'intention péjorative ou humoristique en eux-mêmes, bien au contraire, mais ont été intégrés par la population dans de nombreuses blagues politiques [20].

Dénomination de produit ou de marque

Ce procédé littéraire, comme de nombreux autres, est souvent utilisé pour nommer des produits ou des marques. Ceci sert à évoquer deux idées dans l'esprit du consommateur, et à améliorer l'image du produit par cette association d'images. Exemple : « Craquotte » (Craquante + biscotte) ou « Pom'pote » (Pomme + compote).

Dans les univers imaginaires

Dans les jeux vidéo, bandes dessinées, livres fantastiques et autres œuvres se passant dans un monde imaginaire fantastique, des mots-valises sont régulièrement utilisés dans la nomenclature du bestiaire et pour certains objets :

  • le septième album de la série Jeremiah d'Hermann s'intitule Afromerica, où il y a mélange des syllabes des noms Africa et America (ce mot-valise a probablement été inventé par les Français Boris Bergman, Jean-Pierre Lang et François Berhneim, auteurs d'un disque sorti en 1978 chez Barclay qui s'intitulait Continent Number 6 Afromerica).

L'exemple le plus frappant est celui de Pokémon (nom lui-même mot composé de pocket et de monster, pour « monstre de poche »), où la plus grande partie du bestiaire est désignée de la sorte, de manière plus ou moins reconnaissable, d'après le physique ou le caractère :

Les keypers sont des jouets renfermant une cachette fermée à clé : le terme est un composé des mots anglais key (clé) et keeper (gardien).

Notes et références

Notes

  1. Informations lexicographiques et étymologiques de « mot-valise » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales : « Création verbale formée par le télescopage de deux (ou trois) mots existant dans la langue ».
  2. « mot-valise », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ) : « Terme simple composé de deux éléments lexicaux réduits, ne conservant que la partie initiale du premier et la partie finale du dernier ».
  3. A traveling case or bag; esp. a stiff leather suitcase that opens like a book into two compartments, voir Webster's New World Dictionary of American English, third college edition, Simon & Schuster, Inc., 1988, p. 1952.
  4. On ne confondra pas avec un homographe :une forme conjuguée (3e personne du pluriel du présent de l'indicatif ou du subjonctif) du verbe « lézarder ».

Références

  1. (en) Lewis Carroll, Through the Looking Glass (And What Alice Found There), dans Wikisource.
  2. a b c et d Arnaud Léturgie, « À propos de l’amalgamation lexicale en français », Langages, vol. 2011/3, no 183,‎ , p. 75-88 (DOI 10.3917/lang.183.0075, lire en ligne, consulté le ).
  3. Ces noms sont en réalité des acronymes, formés des syllabes initiales de deux ou plusieurs mots. De même modem, de modulateur et démodulateur, et le parti politique français « MoDem », abréviation de Mouvement démocrate. De même aussi bobo, issu de bourgeois et bohème, ou le nom codec, de codeur et décodeur.
  4. Sylvain Chazot, « Après la "démocrature", Alexis Corbière dégaine la "dictamolle" pour dénoncer la politique sécuritaire du gouvernement », sur lelab.europe1.fr, Europe 1, (consulté le ).
  5. (en) The World's First Motel Rests Upon Its Memories - Kristin Jackson, The Seattle Times, 25 avril 1993.
  6. « clavardage », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
  7. « e-mail », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
  8. Journal officiel du 20 mai 2003.
  9. Fabienne Jacob, « Livres hebdo, 17 juin 2011, par Fabienne Jacob », éditions Verdier, (consulté le ).
  10. (en) Paul McFedries, The art and science of politics, in Paul McFedries (ed.), Word spy: the word lover's guide to modern culture, 2004, Broadway Books, New York, (ISBN 9780767914666), p. 362.
  11. « The Oxford dictionary of American political slang », New York : Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-530447-3, consulté le ), p. 91 et 224.
  12. Louise Pound, « Blends - Their Relation To English Word Formation. », Read Books Ltd, (ISBN 1-4733-5055-7, consulté le ).
  13. S. Courtois, J. Gauck, A. Iakovlev, M. Malia, M. Laar, D. Charlanov, L. Ogniakov, P. Tzvetkov, R. Rusan, E. Neubert, I. Yannakakis, P. Baillet, Du passé faisons table rase, histoire et mémoire du communisme en Europe, Robert Laffont 2002, (ISBN 2221095006)
  14. Tatiana Karpova et Galina Dolentchouk (dirs.), Magie du paysage russe Chefs-d'œuvre de la Galerie nationale Tretiakov, Musée cantonal des beaux-arts Lausanne et Cinq Continents p. 135 (ISBN 9-788874-396825)
  15. Michel Aucouturier, Le Réalisme socialiste, Paris, PUF, « Que sais-je », 1998.
  16. Heinz Hoffmann : Mannheim, Madrid, Moskau, éd. Militaires de la RDA, Berlin 1981, p. 344.
  17. Paul R. Gregory, The political economy of Stalinism, Cambridge University Press 2003, (ISBN 9780521826280)
  18. Sovnarkom (Совнарком formé de russe : Совет народных комиссаров Советского Союза translittéré Soviet Narodnykh Kommissarov Soviétskovo Soïoúza soit « Conseil des commissaires du peuple de l'Union soviétique »
  19. Goulag (ГуЛаг formé de russe : Главное управление лагерей translittéré Glavnoïé oupravlénié laguéreï soit « Administration principale des camps » - Anne Applebaum, trad. P.-E. Dauzat, Goulag, une histoire, coll. « Folio histoire », Gallimard 2003, (ISBN 978-2-07-034872-5).
  20. Cécile Pichon-Bonin, « Peindre et vivre en URSS dans les années 1920-1930 », OpenEditions.org,‎ (lire en ligne Accès libre).
  21. Camille Gévaudan, « Pokémon, traduisez-les tous », Libération, (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes