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Enfin, bien qu'ils bénéficient d'un régime de faveur, les hébergeurs, à partir du moment où ils ont connaissance de l'illégalité des traductions, sont susceptibles d'engager leur responsabilité s'ils restent passifs.
Enfin, bien qu'ils bénéficient d'un régime de faveur, les hébergeurs, à partir du moment où ils ont connaissance de l'illégalité des traductions, sont susceptibles d'engager leur responsabilité s'ils restent passifs.


Depuis le rachat de Kaze par Shueisha & Shogakukan, Kaze envoie de temps en temps des mails préventifs demandant aux équipes de scanlation de retirer immédiatement les séries appartenant à Shueisha et Shogakukan sous peine de poursuite judiciaire si refut de cooperer. Plus d'une centaine de ces lettres ont déjà été envoyées.


==Communauté==
==Communauté==

Version du 9 mai 2013 à 14:50

Un scanlation, parfois aussi nommé scanslation, scantrad ou mangascan, fait référence à un manga qui a été numérisé (scanné) et traduit par des fans depuis sa langue originale (habituellement le japonais ou le coréen) vers une autre (généralement l'anglais, le français, l'espagnol, l'allemand ou l'arabe).

Les scanlations sont généralement distribués gratuitement en téléchargement sur Internet de diverses manières, par exemple en peer-to-peer ou par IRC.

Histoire

Au départ, la raison d'être des scanlations était que les mangas n'étaient disponibles que dans le pays d'origine, et difficiles à importer. Ainsi, des Japonais numérisaient les mangas et les envoyaient à des amis aux États-Unis ou en Europe. Le phénomène s'est ensuite grandement amplifié.

Aujourd'hui, il y a des centaines de groupes de traduction, la plupart pour traduire les mangas vers l'anglais. Un mouvement parallèle, le fansub qui consiste à sous-titrer les animes, s'est développé de façon tout à fait similaire.

Légalité

Les scanlations sont illégaux du fait de l'absence d'accord des auteurs et de leurs ayants droit, et ce, dans tous les pays connaissant une législation protectrice des droits des créateurs (soit la quasi totalité des États de droit). Peu importe qu'aucun bénéfice commercial ne soit recherché par ceux qui les réalisent.

Ainsi, en France, ceux qui réalisent la traduction (qui constitue, en droit, une adaptation) et qui la mettent à disposition des internautes via leur blog ou tout autre moyen de diffusion sur le net sans l'autorisation des ayants droit sont des contrefacteurs passibles de sanctions tant civiles (dommages-intérêts) que pénales (amendes, voire, dans les cas les plus graves, peines d'emprisonnement ; ce dernier type de sanction est, bien sûr, peu probable dans le cas des scanlations réalisés par des fans). Par ailleurs, en droit français, l'adaptation d'une œuvre met en jeu le droit moral des créateurs. Par conséquent, les "traducteurs" s'exposent également à des poursuites à ce titre.

Les auteurs de scanlation qui ont recours à la connexion d'un tiers pour les diffuser, notamment celle de leurs parents, peuvent, sous certaines conditions, engager la responsabilité de ce dernier.

Enfin, bien qu'ils bénéficient d'un régime de faveur, les hébergeurs, à partir du moment où ils ont connaissance de l'illégalité des traductions, sont susceptibles d'engager leur responsabilité s'ils restent passifs.


Communauté

La France aussi a bon nombre de teams (équipes) de scanlation dont la plupart traduit de l'anglais en français. Certains sont cependant aidés par des traducteurs japonais, leur permettant de travailler depuis la langue d'origine. Le scanlation américain reste le plus développé avec plusieurs centaines de teams, qui traduisent soit du japonais (à 25 %), soit du chinois (à 45 %), soit du coréen (à 15 %), soit des autres langues européennes (français et italien principalement) (à 10 %) voire du cambodgien (à 5 %). Il faut donc être prudent et faire attention aux traductions de traductions lorsque l'on traduit de l'anglais en français.

Variante : le scangine

Le scangine est une variante du scanlation, qui consiste à inventer un dialogue plutôt que traduire celui de l'original. Généralement fait par un fan qui ne connaît pas la langue de la BD qu'il veut avoir dans sa propre langue, pour s'amuser seul ou pour la partager avec des amis ou bien sur un forum.

Il peut changer le ton de l'œuvre et éventuellement faire une parodie avec des dialogues décalés par rapport aux dessins. C'est une sorte de fan art, mais beaucoup sont contre ces pratiques clandestines qui dénaturent l'œuvre originale et induisent en erreur, car souvent rien n'est indiqué sur l'origine de la BD.


Voir aussi

Articles connexes

Lien externe