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Il y avait une confusion entre Métazoaire et Eumétazoaire. J'ai aussi mitigé le point multicellulaire car les spongiaires ne s'organisent pas en tissus mais seulement par cellules différenciées.
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Le concept de métazoaire est apparu par opposition aux [[protozoaire]]s, qui sont généralement [[unicellulaire]]s, à une époque où ces derniers étaient parfois inclus dans le règne animal. La compréhension actuelle de la [[phylogénie]] a conduit à limiter la notion d'[[animal]] (nom de [[taxon]] : ''[[Animalia]]'') aux seuls métazoaires.
Le concept de métazoaire est apparu par opposition aux [[protozoaire]]s, qui sont généralement [[unicellulaire]]s, à une époque où ces derniers étaient parfois inclus dans le règne animal. La compréhension actuelle de la [[phylogénie]] a conduit à limiter la notion d'[[animal]] (nom de [[taxon]] : ''[[Animalia]]'') aux seuls métazoaires.


Le clade des métazoaire inclue les [[Parazoaires]] et les [[Eumétazoaires]] qui se sont séparés il y a 940 millions d'années<ref>{{Article|langue=en|auteur=Nikoh N, Iwabe N, Kuma K, et al.|titre=An estimate of divergence time of Parazoa and Eumetazoa and that of Cephalochordata and Vertebrata by aldolase and triose phosphate isomerase clocks|périodique=Journal of Molecular Evolution|date=juillet 1997|volume=45|numéro=1|pages=97–106|doi=10.1007/PL00006208}}</ref>. Les métazoaires regroupent plus d'un million d'[[espèce]]s décrites mondialement réparties dans tous les milieux, y compris les plus extrêmes. Leurs vrais [[Tissu biologique|tissus]] se forment lorsque de multiples cellules [[Différenciation cellulaire|se spécialisent]], ce qui entraîne une plus grande efficacité énergétique.
Le clade des métazoaires inclu les [[Parazoaires]] et les [[Eumétazoaires]] qui se sont séparés il y a 940 millions d'années<ref>{{Article|langue=en|auteur=Nikoh N, Iwabe N, Kuma K, et al.|titre=An estimate of divergence time of Parazoa and Eumetazoa and that of Cephalochordata and Vertebrata by aldolase and triose phosphate isomerase clocks|périodique=Journal of Molecular Evolution|date=juillet 1997|volume=45|numéro=1|pages=97–106|doi=10.1007/PL00006208}}</ref>. Les métazoaires regroupent plus d'un million d'[[espèce]]s décrites mondialement réparties dans tous les milieux, y compris les plus extrêmes. Leurs vrais [[Tissu biologique|tissus]] se forment lorsque de multiples cellules [[Différenciation cellulaire|se spécialisent]], ce qui entraîne une plus grande efficacité énergétique.


== Taxonomie ==
== Taxonomie ==
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Le taxon Metazoa (identique à l'actuelle version du taxon Animalia) se révèle phylogénétiquement plus proche d'un groupe renfermant la majorité des champignons ([[Fungi]]) que de la plupart des formes unicellulaires qui lui avaient été rattachées dans une ancienne version du règne Animalia (plus ou moins équivalent au regroupement des Metazoa et [[Protozoa]] actuelles).
Le taxon Metazoa (identique à l'actuelle version du taxon Animalia) se révèle phylogénétiquement plus proche d'un groupe renfermant la majorité des champignons ([[Fungi]]) que de la plupart des formes unicellulaires qui lui avaient été rattachées dans une ancienne version du règne Animalia (plus ou moins équivalent au regroupement des Metazoa et [[Protozoa]] actuelles).


La [[monophylie]] des métazoaires semble bien établi. En termes plus simples, tous les animaux multicellulaires ont un ancêtre commun dont les descendants sont tous des animaux multicellulaires (à condition d'inclure avec ce qualificatif les [[myxozoaires]]). Plusieurs théories sont proposées pour expliquer l'origine des métazoaires. La théorie symbiotique présume que des cellules indépendantes ont développé une relation symbiotique si étroite qu'elles ont perdu leur autonomie et ont dû s'associer. La théorie coloniale suggère que les métazoaires dérivent de colonies de [[Choanoflagellés]]<ref>Cette hypothèse s'appuie sur deux arguments : présence d'un ou de plusieurs flagelles sur les [[spermatozoïde]]s ; larve [[planula]] qui apparaît dans le cycle de vie de divers métazoaires inférieurs.</ref>. La théorie [[Syncytium|syncytiale]] ou plasmodiale fait dériver les métazoaires d'un protozoaire multinucléé qui devient pluricellulaire, en compartimentant sa masse par des cloisons formant autant de cellules qu'il y a de noyaux<ref>{{Article|langue=en|auteur=Philippe H, Derelle R, Lopez P, et al|titre=Phylogenomics revives traditional views on deep animal relationships|périodique=Curr. Biol|date=avril 2009|volume=19|numéro=8|pages=706–712|doi=10.1016/j.cub.2009.02.052}}</ref>.
La [[monophylie]] des métazoaires semble bien établie. En termes plus simples, tous les animaux multicellulaires ont un ancêtre commun dont les descendants sont tous des animaux multicellulaires (à condition d'inclure avec ce qualificatif les [[myxozoaires]]). Plusieurs théories sont proposées pour expliquer l'origine des métazoaires. La théorie symbiotique présume que des cellules indépendantes ont développé une relation symbiotique si étroite qu'elles ont perdu leur autonomie et ont dû s'associer. La théorie coloniale suggère que les métazoaires dérivent de colonies de [[Choanoflagellés]]<ref>Cette hypothèse s'appuie sur deux arguments : présence d'un ou de plusieurs flagelles sur les [[spermatozoïde]]s ; larve [[planula]] qui apparaît dans le cycle de vie de divers métazoaires inférieurs.</ref>. La théorie [[Syncytium|syncytiale]] ou plasmodiale fait dériver les métazoaires d'un protozoaire multinucléé qui devient pluricellulaire, en compartimentant sa masse par des cloisons formant autant de cellules qu'il y a de noyaux<ref>{{Article|langue=en|auteur=Philippe H, Derelle R, Lopez P, et al|titre=Phylogenomics revives traditional views on deep animal relationships|périodique=Curr. Biol|date=avril 2009|volume=19|numéro=8|pages=706–712|doi=10.1016/j.cub.2009.02.052}}</ref>.


== Caractéristiques propres ==
== Caractéristiques propres ==

Version du 5 mars 2020 à 16:59

Métazoaire (nom de taxon : Metazoa, du grec meta 'après' et zōon 'animal', par opposition aux protozoaires) est un nom de clade désignant les animaux. Les organismes ainsi qualifiés sont :

De plus, leurs cellules forment des tissus ; et leur alimentation ne se fait pas par absorption, contrairement aux champignons[1].

Le concept de métazoaire est apparu par opposition aux protozoaires, qui sont généralement unicellulaires, à une époque où ces derniers étaient parfois inclus dans le règne animal. La compréhension actuelle de la phylogénie a conduit à limiter la notion d'animal (nom de taxon : Animalia) aux seuls métazoaires.

Le clade des métazoaires inclu les Parazoaires et les Eumétazoaires qui se sont séparés il y a 940 millions d'années[2]. Les métazoaires regroupent plus d'un million d'espèces décrites mondialement réparties dans tous les milieux, y compris les plus extrêmes. Leurs vrais tissus se forment lorsque de multiples cellules se spécialisent, ce qui entraîne une plus grande efficacité énergétique.

Taxonomie

La phylogénie des métazoaires se précise à l'aide de nouveaux outils d'analyse.

Le taxon Metazoa (identique à l'actuelle version du taxon Animalia) se révèle phylogénétiquement plus proche d'un groupe renfermant la majorité des champignons (Fungi) que de la plupart des formes unicellulaires qui lui avaient été rattachées dans une ancienne version du règne Animalia (plus ou moins équivalent au regroupement des Metazoa et Protozoa actuelles).

La monophylie des métazoaires semble bien établie. En termes plus simples, tous les animaux multicellulaires ont un ancêtre commun dont les descendants sont tous des animaux multicellulaires (à condition d'inclure avec ce qualificatif les myxozoaires). Plusieurs théories sont proposées pour expliquer l'origine des métazoaires. La théorie symbiotique présume que des cellules indépendantes ont développé une relation symbiotique si étroite qu'elles ont perdu leur autonomie et ont dû s'associer. La théorie coloniale suggère que les métazoaires dérivent de colonies de Choanoflagellés[3]. La théorie syncytiale ou plasmodiale fait dériver les métazoaires d'un protozoaire multinucléé qui devient pluricellulaire, en compartimentant sa masse par des cloisons formant autant de cellules qu'il y a de noyaux[4].

Caractéristiques propres

Les principales caractéristiques propres aux métazoaires (synapomorphies) sont :

Bibliographie

Notes et références

  1. Jane Reece, Campbell Biologie, Laval, Erpi, , 1458 p. [détail de l’édition], p. 770
  2. (en) Nikoh N, Iwabe N, Kuma K, et al., « An estimate of divergence time of Parazoa and Eumetazoa and that of Cephalochordata and Vertebrata by aldolase and triose phosphate isomerase clocks », Journal of Molecular Evolution, vol. 45, no 1,‎ , p. 97–106 (DOI 10.1007/PL00006208)
  3. Cette hypothèse s'appuie sur deux arguments : présence d'un ou de plusieurs flagelles sur les spermatozoïdes ; larve planula qui apparaît dans le cycle de vie de divers métazoaires inférieurs.
  4. (en) Philippe H, Derelle R, Lopez P, et al, « Phylogenomics revives traditional views on deep animal relationships », Curr. Biol, vol. 19, no 8,‎ , p. 706–712 (DOI 10.1016/j.cub.2009.02.052)
  5. a b et c Guillaume Lecointre et Hervé Le Guyader, Classification phylogénétique du vivant, t. 1, 4e édition, Belin, , p. 187 à 189

Voir aussi

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Articles connexes

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