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« Škoda Auto » : différence entre les versions

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'''Škoda Auto''', usuellement nommé '''Škoda''' (prononcé {{API|/ˈʃkoda/}} en tchèque), est un [[constructeur automobile]] tchèque créé en 1895, sous le nom de Laurin & Klement et appartenant depuis 1991 au groupe allemand [[Volkswagen (entreprise)|Volkswagen AG]]. Si le groupe industriel Škoda existe depuis 1869, la division automobile n’apparaît que {{unité|50|ans}} plus tard, et il faudra attendre 1926 pour voir le nom de la marque sur une voiture de série.
'''Škoda Auto''', usuellement nommé '''Škoda''' (prononcé {{API|/ˈʃkoda/}} en tchèque), est un [[constructeur automobile]] [[République tchèque|tchèque]] créé en 1895 sous le nom de [[Laurin & Klement]] et appartenant depuis 1991 au groupe allemand [[Volkswagen (entreprise)|Volkswagen AG]]. Si le groupe industriel Škoda existe depuis 1869, la division automobile n’apparaît que {{unité|50|ans}} plus tard. Il faudra attendre 1926 pour voir la première voiture de série avec le nom de la marque.


== Histoire ==
== Histoire ==
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[[Fichier:Emil Skoda.jpg|thumb|Portrait d’Emil Škoda]]
[[Fichier:Emil Skoda.jpg|thumb|Portrait d’Emil Škoda]]


Né en 1839 en [[Bohême]], [[Emil Škoda]] se destine à faire des études d’ingénieur, et sera formé pendant quelques années en [[Confédération germanique|Allemagne]]. À son retour, il trouve un emploi dans une petite usine de machines, située dans sa ville natale de [[Plzeň]]. Il a alors {{unité|26|ans}}.
Né en 1839 en [[Bohême]], [[Emil Škoda]] se destine à faire des études d’ingénieur qu'il effectue dans la [[Confédération germanique]]. À son retour, il trouve un emploi dans une petite usine de machines dans sa ville natale de [[Plzeň]]. Il a alors {{unité|26|ans}}. Trois ans plus tard, l’ambitieux ingénieur décide de racheter l'entreprise et d’élargir considérablement ses secteurs de production (armement, etc.). Il dirige les {{unité|4000|employés}} de l’usine jusqu’à sa mort en {{date-|août 1900}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les 6 marques de voitures les plus anciennes au monde |url=https://gocar.be/fr/actu-auto/marche-auto/les-5-marques-de-voitures-les-plus-anciennes-au-monde |site=Gocar.be |consulté le=2021-01-25}}</ref>. Pendant la [[Première Guerre mondiale]], l’entreprise vit de la production de matériel militaire, puis de machines-outils, de locomotives et de moteurs d’avions.
Trois ans plus tard, l’ambitieux ingénieur décide de racheter l'entreprise, et d’élargir considérablement ses secteurs de production (armement, etc.). Il dirigera personnellement les {{unité|4000|employés}} de l’usine jusqu’à sa mort, en août 1900.
Pendant la [[Première Guerre mondiale]], l’entreprise vivra de la production de matériel militaire, puis de machines-outils, de locomotives et de moteurs d’avions.


=== Les premières automobiles Škoda ===
=== Les premières automobiles Škoda ===


La division automobile voit le jour en 1919. Pendant sept ans, elle survit grâce à la production de camions. Mais à la fin de l’année 1924, l’entreprise rachète au constructeur français [[Hispano-Suiza]] la licence de son [[torpédo]] H6B, sorti en 1919. Quelques dizaines d’exemplaires seront construits entre 1926 et 1930. En 1925, Škoda rachète Laurin & Klement, l’un des trois grands constructeurs locaux de l’époque, fondé en 1895. L’usine de ce dernier, située dans la petite ville de [[Mladá Boleslav]], servira donc de siège social à Škoda Auto. Après un déclin causé par la grande dépression, Škoda présente une nouvelle gamme de voitures dans les années trente qui différait sensiblement de ses réalisations précédentes. Un nouveau dessin de [[châssis central]] avec des [[Suspension Indépendante|suspensions indépendantes]] aux quatre roues est développé sous la supervision de l'ingénieur en chef [[Vladimír Matouš]] et modélisé suivant le premier du genre créé par [[Hans Ledwinka]] pour [[Tatra (company)|Tatra]]. D'abord présenté sur la Škoda 420 Standard en 1933, il aide à résoudre le problème de manque de rigidité à la torsion du châssis traditionnel<ref name="kralik">{{Ouvrage
La division automobile voit le jour en 1919. Pendant sept ans, elle survit grâce à la production de camions. À la fin de l’année 1924, l’entreprise rachète au constructeur français [[Hispano-Suiza]] la licence de son [[torpédo]] H6B, sorti en 1919. Quelques dizaines d’exemplaires seront construits entre 1926 et 1930. En 1925, Škoda rachète Laurin & Klement, l’un des trois grands constructeurs locaux de l’époque, fondé en 1895. L’usine de ce dernier, située dans la petite ville de [[Mladá Boleslav]], servira donc de siège social à Škoda Auto. Après un déclin causé par la grande dépression, Škoda présente une nouvelle gamme de voitures dans les années 1930 qui différait sensiblement de ses réalisations précédentes. Un nouveau dessin de [[châssis central]] avec des [[Suspension Indépendante|suspensions indépendantes]] à quatre roues est développé sous la supervision de l'ingénieur en chef [[Vladimír Matouš]]. Il est modélisé suivant un système créé par [[Hans Ledwinka]] pour [[Tatra (entreprise)|Tatra]]. D'abord présenté sur la Škoda 420 Standard en 1933, il aide à résoudre le problème de manque de rigidité à la torsion du châssis traditionnel<ref name="kralik">{{Ouvrage
| langue = Tchèque
| langue = Tchèque
| auteur1 = Jan Králík
| auteur1 = Jan Králík
| titre = V soukolí okřídleného šípu
| titre = V soukolí okřídleného šípu
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| éditeur = Grada Publishing a.s.
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Grâce à l’expérience de Laurin & Klement, la gamme Škoda se développe vite, et en 1936, le constructeur devance désormais [[Tatra (entreprise)|Tatra]] et Praga sur le marché tchèque.
Grâce à l’expérience de Laurin & Klement, la gamme Škoda se développe vite. En 1936, le constructeur devance désormais [[Tatra (entreprise)|Tatra]] et Praga sur le marché tchèque. Avant la Deuxième guerre mondiale, Škoda compte quatre modèles à son catalogue : la Popular ({{unité|995|et=1089|cm|3}}), la Rapid ({{unité|1564|et=2199|cm|3}}), la Favorit ({{unité|1802|et=2091|cm|3}}) et la limousine Superb ({{unité|2916|cm|3}}, {{unité|3137|cm|3}} et {{unité|3991|cm|3}} pour le modèle à six cylindres).
Avant la guerre, Škoda compte quatre modèles à son catalogue : la Popular ({{unité|995|cm|3}} et {{unité|1089|cm|3}}), la Rapid ({{unité|1564|cm|3}} et {{unité|2199|cm|3}}), la Favorit ({{unité|1802|cm|3}} et {{unité|2091|cm|3}}) et la limousine Superb ({{unité|2916|cm|3}}, {{unité|3137|cm|3}} et {{unité|3991|cm|3}} pour le modèle à six cylindres).


=== L’occupation, la guerre et la nationalisation ===
=== L’occupation, la guerre et la nationalisation ===


En 1939, l’armée allemande envahit la [[Bohême]], et Škoda se voit obligé de fabriquer du matériel militaire pour l’occupant, en plus de quelques voitures (un peu plus de {{unité|5000|unités}} seront assemblées entre 1940 et 1944).<br/>
En 1939, l’armée allemande envahit la [[Bohême]]. Škoda se voit obligé de fabriquer du [[Armement et matériel militaire|matériel militaire]] pour l’occupant, en plus de quelques voitures (un peu plus de {{unité|5000|unités}} sont assemblées entre 1940 et 1944).

{{refnec|Le 9 mai 1945, l’usine est bombardée par la [[Luftwaffe]], causant la perte de la quasi-totalité des archives.}}<br/>
Cinq mois plus tard, alors que les soviétiques occupent le pays, le gouvernement décide de nationaliser les entreprises de plus de {{unité|500|salariés}}, supprimant au passage toute concurrence. Škoda, comme [[Tatra (entreprise)|Tatra]] et Aero, est évidemment concerné. C’est le début de {{unité|45|ans}} de production dictée par l’État.
Le {{date-|9 mai 1945}}, l’usine est bombardée par la [[Luftwaffe]] (ou les alliés selon les sources), causant la perte de la quasi-totalité des archives<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Skoda, l'auto qui venait du froid |url=https://www.leshardis.com/2015/01/skoda-sportive-venait-du-froid/ |site=Les Hardis |date=2015-01-20 |consulté le=2021-01-25}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Damage at Skoda Armaments Factory, Pilsen 1945 · Getting the Message Through: The 56th Signal Battalion in WWII |url=https://snapshotswwii.omeka.net/items/show/100 |site=snapshotswwii.omeka.net |consulté le=2021-01-25}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-GB |titre=Celebrating 60 years of the Škoda Octavia |url=https://fleetworld.co.uk/celebrating-60-years-of-the-skoda-octavia/ |site=Fleet World |date=2019-06-21 |consulté le=2021-01-25}}</ref>.<br />Cinq mois plus tard, alors que les [[Armée rouge|soviétiques]] occupent le pays, le gouvernement décide de [[Nationalisation|nationaliser]] les entreprises de plus de {{unité|500|salariés}}, supprimant au passage toute concurrence. Škoda, comme [[Tatra (entreprise)|Tatra]] et [[Aero Vodochody|Aero]], est évidemment concerné. C’est le début de {{unité|45|ans}} de production dictée par l’État.


=== Les années florissantes (1945-1960) ===
=== Les années florissantes (1945-1960) ===
[[Fichier:Škoda 1102 roadster 3.jpg |thumb|Škoda 1102 Cabriolet]]
[[Fichier:Škoda 1102 roadster 3.jpg |thumb|Škoda 1102 Cabriolet]]


La production reprend à partir de 1946. Škoda ne propose d’abord que les anciennes Popular et Rapid (sans compter les {{unité|162|Superb}} produites jusqu’en 1949, uniquement destinées aux administrations). Mais l’usine réagit, et présente la nouvelle [[Škoda 1101/1102|1101]] à l’été 1946. Si sa face avant est redessinée dans le style de l’époque, cette voiture est en réalité une Popular OHV de 1944, dont le moteur atteint {{unité|32|ch}} (contre 30 auparavant). Des variantes break, ambulance et cabriolet seront également disponibles.
La production reprend à partir de 1946. Škoda ne propose d’abord que les anciennes Popular et Rapid (sans compter les {{unité|162|Superb}} produites jusqu’en 1949, uniquement destinées aux administrations). Mais l’usine réagit et présente la nouvelle [[Škoda 1101/1102|1101]] à l’été 1946. Si sa face avant est redessinée dans le style de l’époque, cette voiture est en réalité une Popular OHV de 1944 dont le moteur atteint {{unité|32|ch}} (contre 30 auparavant). Des variantes [[Type de carrosserie|break, ambulance et cabriolet]] seront également disponibles.


Deux ans plus tard, une [[Škoda 1101/1102|1102]] modernisée est exposée au [[Mondial de l'automobile de Paris|Salon de Paris]]. Sa version cabriolet sera essayée par [[André Costa (journaliste)|André Costa]] en 1950, et s’en tirera avec les honneurs.
Deux ans plus tard, une [[Škoda 1101/1102|1102]] modernisée est exposée au [[Mondial de l'automobile de Paris|Salon de Paris]]. Sa version cabriolet sera essayée par [[André Costa (journaliste)|André Costa]] en 1950, et s’en tirera avec les honneurs.


Entre-temps, les ingénieurs Škoda sont chargés de concevoir une limousine d’apparat, remplaçant la Superb. Cette VOS (initiales de « voiture pour le gouvernement », en tchèque), sera construite à {{unité|107|exemplaires}} par le carrossier Sodomka, entre 1950 et 1952.
Entre-temps, les ingénieurs Škoda sont chargés de concevoir une [[Limousine (voiture)|limousine]] d’apparat, remplaçant la Superb. Cette [[Škoda VOS|VOS]] (initiales de ''{{Langue|cs|vládní osobní speciál}}'', « voiture spéciale pour le gouvernement » en tchèque), sera construite à {{unité|107|exemplaires}} par le carrossier Sodomka, entre 1950 et 1952.


Équipée d’un six cylindres 5.2 de {{unité|120|ch}} issu d’un camion Praga, cette limousine blindée de {{unité|4.5|tonnes}} atteignait {{unité|80|km/h}}.
Équipée d’un six cylindres 5.2 de {{unité|120|ch}} issu d’un camion [[Praga (entreprise)|Praga]], cette [[Limousine (voiture)|limousine]] blindée de {{unité|4.5|tonnes}} atteignait {{unité|80|km/h}}.


De 1951 à 1952 l’usine de [[Mladá Boleslav]] construit près de {{unité|2100|[[Tatra T600]]}}, le constructeur de Koprivnice agrandit son usine pour fabriquer davantage de camions.
De 1951 à 1952, l’usine de [[Mladá Boleslav]] construit près de {{unité|2100|[[Tatra T600]]}}, le constructeur de Koprivnice agrandit son usine pour fabriquer davantage de camions.


En mars 1952, la vieille [[Škoda 1101/1102|1102]] cède sa place à la [[Škoda 1200/1201/1202|1200]], une berline moyenne tout en rondeurs, développant {{unité|36|ch}}. Disponible en version break et fourgonnette, elle sera remplacée fin 1955 par une [[Škoda 1200/1201/1202|1201]] proche esthétiquement, mais forte de {{unité|45|ch}}. La berline disparaîtra du catalogue en 1958, les autres carrosseries lui survivront pendant trois ans.
En {{date-|mars 1952}}, la vieille [[Škoda 1101/1102|1102]] cède sa place à la [[Škoda 1200/1201/1202|1200]], une berline moyenne tout en rondeurs, développant {{unité|36|ch}}. Disponible en version break et fourgonnette, elle sera remplacée fin 1955 par une [[Škoda 1200/1201/1202|1201]] proche esthétiquement, mais d'une puissance de {{unité|45|ch}}. La berline disparaîtra du catalogue en 1958, les autres carrosseries lui survivront pendant trois ans.


L'impact du communisme se fait néanmoins ressentir lorsque, en 1953, les usines Škoda sont rebaptisées Staline jusqu'aux manifestations ouvrières de cette même année. Les ouvriers de Škoda détruisent, dans un mouvement iconoclaste, des portraits de [[Joseph Staline|Staline]] et du président de la République [[Klement Gottwald]]¹.
L'impact du [[communisme]] se fait néanmoins ressentir lorsque, en 1953, les usines Škoda sont rebaptisées Staline jusqu'aux manifestations ouvrières de cette même année. Les ouvriers de Škoda détruisent, dans un mouvement iconoclaste, des portraits de [[Joseph Staline|Staline]] et du président de la République [[Klement Gottwald]]¹.


Afin d’offrir une voiture accessible à une plus large part de la population, Škoda lance en 1955 la [[Škoda 440|440]], qui tire son nom de son moteur quatre cylindres de {{unité|40|ch}}. Claude Vogel, essayeur du journal ''l’Automobile'', mesure une vitesse de pointe de {{unité|122|km/h}}, et une consommation de {{unité|7.5|L}} aux {{unité|100|km}}, lorsqu’il l’essaye en février 1958. Il la qualifie même de « sympathique et enthousiaste ».
Afin d’offrir une voiture accessible à une plus large part de la population, Škoda lance en 1955 la [[Škoda 440|440]] qui tire son nom de son moteur quatre cylindres de {{unité|40|ch}}. Claude Vogel, essayeur du journal ''l’Automobile'', mesure une vitesse de pointe de {{unité|122|km/h}} et une consommation de {{unité|7.5|L}}/{{unité|100|km}} lorsqu’il l’essaye en {{date-|février 1958}}. Il la qualifie même de « sympathique et enthousiaste ».


Sa production limitée, la priorité donnée à l’exportation, et son prix toujours trop élevé ne permet pas à tous les Tchécoslovaques de s’en offrir une.
Sa production limitée, la priorité donnée à l’exportation et son prix toujours trop élevé par rapport au niveau du pouvoir d'achat de la population ne permet pas à tous les Tchécoslovaques de s’en offrir une.


En 1957, la version [[Škoda 440|445]] gagne {{unité|5|ch}}, et on note l’apparition du sympathique cabriolet [[Škoda 440|450]].
En 1957, la version [[Škoda 440|445]] gagne {{unité|5|ch}}. On note l’apparition du sympathique cabriolet [[Škoda 440|450]].


En mars 1959, Škoda dévoile à [[Genève]] la nouvelle [[Škoda Octavia (1959)|Octavia]], qui, une fois déclinée en cabriolet [[Škoda Octavia (1959)|Felicia]], remplace la [[Škoda 440|440]].
En {{date-|mars 1959}}, Škoda dévoile à [[Genève]] la nouvelle [[Škoda Octavia (1959)|Octavia]], qui, une fois déclinée en cabriolet [[Škoda Octavia (1959)|Felicia]], remplace la [[Škoda 440|440]].


=== Une gamme jeune et dynamique (1960-1975) ===
=== Une gamme jeune et dynamique (1960-1975) ===
[[Fichier: Brno, Řečkovice, depozitář TMB, Škoda 100.jpg |thumb|left| Škoda 100]]
[[Fichier: Brno, Řečkovice, depozitář TMB, Škoda 100.jpg |thumb|left| Škoda 100]]


Restylée plusieurs fois, l’[[Škoda Octavia (1959)|Octavia]] remportera un succès à l’exportation, et sera assemblée à [[Anvers]], aux côtés des [[Volvo Amazon]]. La production de la berline cesse en 1964, avec l’arrivée de la nouvelle [[Škoda 1000 MB]], mais le break Kombi perdure jusqu’en 1971. En tout, Škoda aura produit près d’un demi-million de 440 et [[Škoda Octavia (1959)|Octavia]] depuis 1955.
Restylée plusieurs fois, l’[[Škoda Octavia (1959)|Octavia]], assemblée à [[Anvers]], remportera un succès à l’exportation aux côtés de la [[Volvo Amazon]]. La production de la berline cesse en 1964 avec l’arrivée de la nouvelle [[Škoda 1000 MB]], mais le break Kombi perdure jusqu’en 1971. En tout, Škoda aura produit près d’un demi-million de 440 et [[Škoda Octavia (1959)|Octavia]] depuis 1955.

La [[Škoda 1000 MB|1000 MB]] (pour {{unité|1000|cm|3}} et [[Mladá Boleslav]]) sort en septembre 1964, et se distingue de l’[[Škoda Octavia (1959)|Octavia]] par sa technique de fabrication : utilisant des matériaux plus modernes, elle pèse {{unité|200|kg}} de moins que cette dernière. Nouvelle, cette voiture marque un tournant dans l’histoire de Škoda. Développant initialement {{unité|42|ch}}, son moteur arrière en gagnera six en 1968.
La [[Škoda 1000 MB|1000 MB]] (pour {{unité|1000|cm|3}} et [[Mladá Boleslav]]) sort en {{date-|septembre 1964}} et se distingue de l’[[Škoda Octavia (1959)|Octavia]] par sa technique de fabrication : utilisant des matériaux plus modernes, elle pèse {{unité|200|kg}} de moins que cette dernière. Nouvelle, cette voiture marque un tournant dans l’histoire de Škoda. Développant initialement {{unité|42|ch}}, son moteur, positionné à l'arrière' en gagnera six en 1968.


La [[Škoda 1000 MB|1000 MB]] est également la première Škoda à bénéficier de la nouvelle usine, qui a nécessité l’intervention de {{unité|134|fournisseurs}} étrangers (dont [[Renault]], qui a fourni les machines-outils), originaires de plus de {{unité|15|pays}}.
La [[Škoda 1000 MB|1000 MB]] est également la première Škoda à bénéficier de la nouvelle usine qui a nécessité l’intervention de {{unité|134|fournisseurs}} étrangers originaires de plus de {{unité|15|pays}} (dont [[Renault]] qui a fourni les machines-outils).


La gamme [[Škoda 1000 MB|1000 MB]] comptera dans ses rangs la MBX (un petit coupé de {{unité|52|ch}}), la MBG (une berline équipée de ce même moteur), et la MBT, qui se veut plus abordable.
La gamme [[Škoda 1000 MB|1000 MB]] comptera dans ses rangs la MBX (un petit coupé de {{unité|52|ch}}), la MBG (une berline équipée de ce même moteur), et la MBT qui se veut d'un prix plus abordable.


En 1969, le visiteur du Salon de [[Belgrade]] découvrira même une version Rallye de {{unité|65|ch}}.
En 1969, le visiteur du Salon de [[Belgrade]] découvrira même une version Rallye de {{unité|65|ch}}.
Enfin, la [[Škoda 1000 MB|1100 MB]] de 1967 apportera un nouveau moteur {{unité|1100|cm|3}} de {{unité|52|ch}}.
Enfin, la [[Škoda 1000 MB|1100 MB]] de 1967 apportera un nouveau moteur {{unité|1100|cm|3}} de {{unité|52|ch}}. Les nouvelles [[Škoda 100/110|100]] (moteur {{unité|1000|cm|3}} de {{unité|48|ch}}) et [[Škoda 100/110|110]] ({{unité|1100|cm|3}} de 52, puis {{unité|53|ch}}) sont dévoilées à la foire de [[Brno]], en {{date-|septembre 1969}}. Si le dessin change, la base technique n’évolue presque pas, le moteur restant à l’arrière.
Les nouvelles [[Škoda 100/110|100]] (moteur {{unité|1000|cm|3}} de {{unité|48|ch}}) et [[Škoda 100/110|110]] ({{unité|1100|cm|3}} de 52, puis {{unité|53|ch}}) sont dévoilées à la foire de [[Brno]], en septembre 1969. Si le dessin change, la base technique n’évolue presque pas, le moteur restant à l’arrière.


D’ailleurs, l’usine fête la sortie de la {{unité|500000}}{{e}} Škoda équipée d’un moteur arrière le 11 février 1970.
D’ailleurs, l’usine fête la sortie de la {{unité|500000}}{{e}} Škoda équipée d’un moteur arrière le {{date-|11 février 1970}}.


En septembre de la même année, Škoda présente la [[Škoda 100/110|110 R]], un coupé dérivé de la [[Škoda 100/110|110]], qui sera bientôt un succès en Europe de l’Ouest. Surnommé parfois « la [[Porsche]] de l’est », ce coupé [[Coupé 2+2 (automobile)|2+2]] se contentait d’un modeste quatre cylindres de {{unité|62|ch}}, lui permettant d’atteindre les {{unité|100|km/h}} en {{unité|18,5|secondes}}, et de pousser jusqu’à {{unité|145|km/h}}.
En septembre de la même année, Škoda présente la [[Škoda 100/110|110 R]], un coupé dérivé de la [[Škoda 100/110|110]], qui sera bientôt un succès en Europe de l’Ouest. Surnommé parfois « la [[Porsche]] de l’est », ce coupé [[Coupé 2+2 (automobile)|2+2]] se contentait d’un modeste quatre cylindres de {{unité|62|ch}}, lui permettant d’atteindre les {{unité|100|km/h}} en {{unité|18,5|secondes}} et d'atteindre la vitesse de {{unité|145|km/h}}.


La carrière de la [[Škoda 100/110|110]] prend fin en 1976, et celle de la [[Škoda 100/110|100]] en avril 1977. Le coupé [[Škoda 100/110|110 R]], qui n’a pas encore de successeur dans la nouvelle gamme, ne s’éteindra qu’en 1980, après avoir été produit à {{unité|56902|exemplaires}}.
La carrière de la [[Škoda 100/110|110]] prend fin en 1976 et celle de la [[Škoda 100/110|100]] en {{date-|avril 1977}}. Le coupé [[Škoda 100/110|110 R]], qui n’a pas encore de successeur dans la nouvelle gamme, ne s’éteindra qu’en 1980, après avoir été produit à {{unité|56902|exemplaires}}.


=== Des voitures obsolètes (1975-1990)===
=== Des voitures obsolètes (1975-1990) ===
[[Fichier: Skoda120.JPG |thumb| Škoda 120]]
[[Fichier: Skoda120.JPG |thumb| Škoda 120]]


Škoda, conscient que la solution du moteur arrière est dépassée, étudie des modèles à moteur avant depuis la fin des années 1960. Mais le gouvernement tchécoslovaque refuse d’accorder un budget suffisant à l’usine de [[Mladá Boleslav]], et les ingénieurs doivent se contenter de moderniser le procédé actuel.
Škoda, conscient que la solution du moteur arrière est dépassée, étudie des modèles à moteur avant depuis la fin des années 1960. Mais le gouvernement tchécoslovaque refuse d’accorder un budget suffisant à l’usine de [[Mladá Boleslav]] et les ingénieurs doivent se contenter de moderniser le procédé existant.

C’est dans ce contexte qu’est présentée en 1976 la nouvelle [[Škoda 105/120/130|Škoda type 742]], qui existe en version [[Škoda 105/120/130|105]] S et L ({{unité|1046|cm|3}}, {{unité|46|ch}}), et [[Škoda 105/120/130|120]] L et LS ({{unité|1174|cm|3}}, 52 et {{unité|58|ch}}). À l’époque, le chrome des pare-chocs est progressivement remplacé par du plastique, et les [[Škoda 105/120/130|105/120]] n’y échappent pas à partir de 1982.
En 1978, puis en 1981, la gamme accueille les [[Škoda 105/120/130|120]] GLS et [[Škoda 105/120/130|105]] GL, à l’équipement plus complet.
C’est dans ce contexte qu’est présentée en 1976 la nouvelle [[Škoda 105/120/130|Škoda type 742]] qui existe en version [[Škoda 105/120/130|105]] S et L ({{unité|1046|cm|3}}, {{unité|46|ch}}), et [[Škoda 105/120/130|120]] L et LS ({{unité|1174|cm|3}}, 52 et {{unité|58|ch}}). À l’époque, le chrome des pare-chocs est progressivement remplacé par du plastique et les [[Škoda 105/120/130|105/120]] n’y échappent pas à partir de 1982. En 1978, puis en 1981, la gamme accueille les [[Škoda 105/120/130|120]] GLS et [[Škoda 105/120/130|105]] GL, à l’équipement plus complet.

En 1982, le coupé Rapid (appelé Garde sur son marché national) fait son apparition. Il reprend le moteur de la [[Škoda 105/120/130|120]] GLS, soit le 1.2 de {{unité|58|ch}}.
À la rentrée 1983, les berlines voient leur face avant redessinée, mais pas le coupé.
En 1982, le coupé Rapid (appelé Garde sur son marché national) fait son apparition. Il reprend le moteur de la [[Škoda 105/120/130|120]] GLS, soit le 1.2 de {{unité|58|ch}}. À la rentrée 1983, les berlines voient leur face avant redessinée, mais pas le coupé.

Deux ans plus tard, les nouvelles [[Škoda 105/120/130|130]] L et GL arrivent avec un « gros » 1300 de {{unité|61,5|ch}}, qui sera également monté sur le coupé 130 R.
Si ces modèles arrivent en fin de carrière, Škoda continue à les faire évoluer, et propose (uniquement en [[Allemagne de l'Ouest|Allemagne]] et en [[Suisse]]) une version [[Škoda 105/120/130|135]] moins polluante (1987), puis une [[Škoda 105/120/130|136]] de {{unité|64|ch}} (1988), ces deux modèles étant également déclinés en coupé.
En 1984, les nouvelles [[Škoda 105/120/130|130]] L et GL arrivent avec un « gros » 1300 de {{unité|61,5|ch}} qui sera également monté sur le coupé 130 R.
Si ces modèles arrivent en fin de carrière, Škoda continue à les faire évoluer et propose (uniquement en [[Allemagne de l'Ouest|Allemagne]] et en [[Suisse]]) une version [[Škoda 105/120/130|135]] moins polluante (1987), puis une [[Škoda 105/120/130|136]] de {{unité|64|ch}} (1988), ces deux modèles étant également déclinés en coupé.

Condamnées par l’arrivée d’une nouvelle compacte à moteur avant, la [[Škoda Favorit|Favorit]], ces voitures devenues anachroniques s’éteignent tout doucement : les [[Škoda 1005/120/130|105]] et [[Škoda 105/120/130|130]] disparaissent en 1988, la [[Škoda 105/120/130|120]] en 1989, et les autres versions en 1990.
On notera que l’importateur britannique Roger Ludgate a fabriqué des versions cabriolet sur la base de la Rapid. Quelque {{unité|300|exemplaires}} ont vu le jour jusqu’en 1990.
Condamnées par l’arrivée d’une nouvelle compacte à moteur avant, la [[Škoda Favorit|Favorit]], ces voitures devenues anachroniques s’éteignent tout doucement : les [[Škoda 1005/120/130|105]] et [[Škoda 105/120/130|130]] disparaissent en 1988, la [[Škoda 105/120/130|120]] en 1989 et les autres versions en 1990. On notera que l’importateur britannique Roger Ludgate a fabriqué des versions cabriolet sur la base de la Rapid. Quelque {{unité|300|exemplaires}} ont vu le jour jusqu’en 1990.


=== La révolutionnaire Favorit et le rachat par Volkswagen (1990-2000) ===
=== La révolutionnaire Favorit et le rachat par Volkswagen (1990-2000) ===
[[Fichier: Skoda Favorit 136 L front.jpg |thumb| Škoda Favorit 136L]]
[[Fichier: Skoda Favorit 136 L front.jpg |thumb| Škoda Favorit 136L]]


Au début des années 1980, Škoda parvient à avoir l’aval du gouvernement pour la construction d’une « tout-à-l’avant ». C’est la délivrance pour le constructeur tchécoslovaque, qui va pouvoir moderniser sa gamme.
Au début des années 1980, Škoda parvient à avoir l’aval du gouvernement pour la construction d’une « tout-à-l’avant ». C’est la délivrance pour le constructeur tchécoslovaque qui va pouvoir moderniser sa gamme.
En 1983, Škoda fait appel au studio de design [[Carrozzeria Bertone|Bertone]] pour les lignes de la voiture, et au bureau d’études [[Porsche]] (qui avait déjà collaboré avec le soviétique [[Lada-AvtoVAZ|Lada]] pour la mise au point de la traction avant [[Lada Samara|Samara]]) pour la réalisation du prototype.
En 1983, Škoda fait appel au studio de design [[Carrozzeria Bertone|Bertone]] pour les lignes de la voiture et au bureau d’études [[Porsche]] (qui avait déjà collaboré avec le soviétique [[Lada-AvtoVAZ|Lada]] pour la mise au point de la traction avant [[Lada Samara|Samara]]) pour la réalisation du prototype.

La voiture est présentée en septembre 1988, à la Foire de [[Brno]]. Si elle reprend le moteur de la défunte [[Škoda 105/120/130|130]], la voiture est pour le reste totalement nouvelle : moteur et traction avant, carrosserie {{unité|5|portes}}, confort et amélioration du comportement routier. Une révolution que Škoda n’avait pas connue depuis la [[Škoda 1000 MB|1000 MB]] de 1964. Bientôt complétée par un break et un pick-up, la [[Škoda Favorit|Favorit]] va permettre à Škoda d'augmenter sensiblement ses ventes à l’exportation.
La voiture est présentée en {{date-|septembre 1988}}, à la Foire de [[Brno]]. Si elle reprend le moteur de la défunte [[Škoda 105/120/130|130]], la voiture est, pour le reste, totalement nouvelle : moteur et traction avant, carrosserie {{unité|5|portes}}, confort et amélioration du comportement routier. Une révolution que Škoda n’avait pas connue depuis la [[Škoda 1000 MB|1000 MB]] de 1964. Bientôt complétée par un break et un pick-up, la [[Škoda Favorit|Favorit]] va permettre à Škoda d'augmenter sensiblement ses ventes à l’exportation.
Début 1990, alors que la démocratie s’installe dans le pays, les usines sont privatisées. Or, le développement de la [[Škoda Favorit|Favorit]] a vidé les caisses, et la santé de l’entreprise n’est pas bonne.
Au mois d’août, deux repreneurs éventuels restent en lice : [[Renault]] et [[Volkswagen (entreprise)|Volkswagen]]. C’est finalement l’Allemand qui remportera ce bras de fer, faisant de Škoda la quatrième marque de son groupe le 16 avril 1991. Désormais, l’avenir du constructeur tchèque, qui pourra puiser dans la vaste banque d’organes VW, est assuré.
Début 1990, alors que la démocratie s’installe dans le pays, les usines sont privatisées. Or, le développement de la [[Škoda Favorit|Favorit]] a vidé les caisses et la santé de l’entreprise n’est pas bonne. Au mois d’août, deux repreneurs éventuels restent en lice : [[Renault]] et [[Volkswagen (entreprise)|Volkswagen]]. C’est finalement l’Allemand qui remportera ce bras de fer, faisant de Škoda la quatrième marque de son groupe le {{date-|16 avril 1991}}. Désormais, l’avenir du constructeur tchèque, qui pourra puiser dans la vaste banque d’organes VW, est assuré<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Skoda est depuis 30 ans sous la tutelle de Volkswagen |url=https://www.20minutes.fr/economie/auto/2941411-20201229-skoda-depuis-30-ans-sous-tutelle-volkswagen |site=www.20minutes.fr |consulté le=2021-01-25}}</ref>.

En 1994, la [[Škoda Favorit|Favorit]] est remplacée par la [[Škoda Felicia|Felicia]], première Škoda de l’ère [[Volkswagen (entreprise)|Volkswagen]]. Elle reprend le nom du petit roadster de 1959. S’il s’agit avant tout d’un profond restylage de la [[Škoda Favorit|Favorit]], la qualité de fabrication progresse. La [[Škoda Felicia|Felicia]] sera déclinée en version break, pick-up, et fourgonnette.
En 1994, la [[Škoda Favorit|Favorit]] est remplacée par la [[Škoda Felicia|Felicia]], première Škoda de l’ère [[Volkswagen (entreprise)|Volkswagen]]. Elle reprend le nom du petit roadster de 1959. S’il s’agit avant tout d’un profond restylage de la [[Škoda Favorit|Favorit]], la qualité de fabrication progresse. La [[Škoda Felicia|Felicia]] sera déclinée en version break, pick-up, et fourgonnette.

En 1996, l’[[Škoda Octavia#Škoda Octavia (1996-2004)|Octavia]] fait son apparition, c’est une berline de {{unité|4.50|m}}. de long, basée sur une [[Volkswagen Golf III|Golf]]. Son rapport prix/équipement imbattable assure le succès de la [[Škoda Octavia#Škoda Octavia II (2004-2013)|seconde génération]], sortie en 2004 et rajeunie en 2009.
En 1996, l’[[Škoda Octavia#Škoda Octavia (1996-2004)|Octavia]] fait son apparition, c’est une berline de {{unité|4.50|m}}. de long, basée sur une [[Volkswagen Golf III|Golf]]. Son rapport prix/équipement imbattable assure le succès de la [[Škoda Octavia#Škoda Octavia II (2004-2013)|seconde génération]], sortie en 2004 et rajeunie en 2009.


Ligne 150 : Ligne 143 :
[[Fichier: Skoda Superb II 20090611 front.JPG |thumb|left|Škoda Superb 2]]
[[Fichier: Skoda Superb II 20090611 front.JPG |thumb|left|Škoda Superb 2]]


En 1999, la [[Škoda Felicia|Felicia]] cède sa place à la [[Škoda Fabia|Fabia]], qui partage sa plate-forme avec la [[Volkswagen Polo IV|Volkswagen Polo]] et la [[Seat Ibiza]]. Cette année-là, l’importateur français dépasse pour la première fois le cap des {{unité|10000|unités}} écoulées, tandis que son homologue belge franchit les {{unité|4000|immatriculations}}.
En 1999, la [[Škoda Felicia|Felicia]] cède sa place à la [[Škoda Fabia|Fabia]] qui partage sa plate-forme avec la [[Volkswagen Polo IV|Volkswagen Polo]] et la [[Seat Ibiza]]. Cette année-là, l’importateur français dépasse pour la première fois le cap des {{unité|10000|unités}} écoulées tandis que son homologue belge franchit les {{unité|4000|immatriculations}}. Sérieuse, la citadine tchèque est remplacée en {{date-|mai 2007}} par la [[Škoda Fabia|Fabia 2]], au dessin plus expressif.

Sérieuse, la citadine tchèque est remplacée en mai 2007 par la [[Škoda Fabia|Fabia 2]], au dessin plus expressif.
Pour contrer son image sans cesse associée à des voitures bas de gamme, Škoda réplique en 2001 par la grande [[Škoda Superb|Superb]], basée sur une [[Volkswagen Passat#Passat B6 (2005-2010)|Passat]]. Cette routière revendique l’espace intérieur d’une limousine pour le prix d’une familiale. Son statut de « grosse [[Škoda Octavia|Octavia]] » la condamne à sombrer dans l’anonymat jusqu’en 2008, où la [[Škoda Superb II|deuxième génération]] ne passe pas inaperçue grâce à ses nombreux équipements de sécurité, et son coffre à double ouverture"TwinDoor" : comme une simple malle (à l’image d’un modèle à {{unité|4|portes}}), ou avec un hayon. Ce système plus tard racheté par [[Bayerische Motoren Werke|BMW]] en fera la nouvelle coqueluche des taxis français.
Pour contrer son image sans cesse associée à des voitures bas de gamme, Škoda réplique en 2001 par la grande [[Škoda Superb|Superb]], basée sur une [[Volkswagen Passat#Passat B6 (2005-2010)|Passat]]. Cette routière revendique l’espace intérieur d’une limousine pour le prix d’une familiale. Son statut de « grosse [[Škoda Octavia|Octavia]] » la condamne à sombrer dans l’anonymat jusqu’en 2008 où la [[Škoda Superb II|deuxième génération]] ne passe pas inaperçue grâce à ses nombreux équipements de sécurité et son coffre à double ouverture "TwinDoor" : comme une simple malle (à l’image d’un modèle à {{unité|4|portes}}), ou avec un hayon<ref>{{Lien web |langue=en-US |nom=admin |titre=CZECH REPUBLIC: Clever Skoda Twindoor provides boot or hatch options |url=https://www.just-auto.com/news/czech-republic-clever-skoda-twindoor-provides-boot-or-hatch-options/ |site=Just Auto |date=2008-03-07 |consulté le=2023-05-24}}</ref>{{,}}<ref>{{Cite patent|number=CZ2007239A3|title=Split hatchback tailgate for vehicles|gdate=2008-10-15|invent1=Cimrman@Radek|invent2=Topek@Miroslav|url=https://patents.google.com/patent/CZ2007239A3/en}}</ref>. Ce système plus tard racheté{{Référence nécessaire||date=24 mai 2023}}<!-- Rachat ou licence ? --> par [[Bayerische Motoren Werke|BMW]] en fera la nouvelle coqueluche des taxis français. En 2006, Škoda présente le [[Škoda Roomster|Roomster]], une sorte de ludospace, le côté utilitaire en moins.

En 2006, Škoda présente le ludique [[Škoda Roomster]], une sorte de ludospace à la sauce tchèque, le côté utilitaire en moins.
Absent du segment courtisé des [[Sport utility vehicle|SUV]], Škoda se rattrape en octobre 2009, lorsque le [[Škoda Yéti|Yeti]] sort en concession. Ce petit baroudeur, long de {{unité|4.20|m}}, se veut une alternative aux ténors de la catégorie, que sont les [[Volkswagen Tiguan]], [[Ford Kuga]], [[Peugeot 3008 I|Peugeot 3008]] ou [[Renault Koleos]].
Absent du segment courtisé des [[Sport utility vehicle|SUV]], Škoda se rattrape en {{date-|octobre 2009}} lorsque le [[Škoda Yéti|Yeti]] sort en concession. Ce petit baroudeur, long de {{unité|4.20|m}}, se veut une alternative aux ténors de la catégorie que sont les [[Volkswagen Tiguan]], [[Ford Kuga]], [[Peugeot 3008 I|Peugeot 3008]] ou [[Renault Koleos]].

En 2011, Škoda dévoile la citadine Citigo, jumelle des [[Volkswagen up!]] et Seat Mii. Concurrente des [[Renault Twingo II|Renault Twingo]] et autres [[Peugeot 107]], elle sera disponible sur le marché en 2012.
En 2011, Škoda dévoile la citadine Citigo, jumelle des [[Volkswagen up!]] et Seat Mii. Concurrente des [[Renault Twingo II|Renault Twingo]] et autres [[Peugeot 107]], elle sera disponible sur le marché en 2012.


Bien mal en point à la fin des années 1980, Škoda s’est redressée grâce au soutien de [[Volkswagen (entreprise)|Volkswagen]], et l’avenir semble un peu plus radieux pour ce constructeur qui bat chaque année ses records de ventes historiques. En [[2015]], Škoda est une des quatre marques du groupe impliquées dans l'[[affaire Volkswagen]] liée au trucage de tests d’[[Pollution automobile|émissions polluantes]].
Bien mal en point à la fin des années 1980, Škoda s’est redressée grâce au soutien de [[Volkswagen (entreprise)|Volkswagen]] et l’avenir semble un peu plus radieux pour ce constructeur qui bat chaque année ses records de ventes historiques. En [[2015]], Škoda est une des quatre marques du groupe impliquées dans l'[[affaire Volkswagen]] liée au trucage de tests d’[[Pollution automobile|émissions polluantes]].


== Chiffres de vente ==
=== Škoda à l’étranger ===
[[Fichier: Skoda130estelle.JPG |thumb| Škoda Estelle britannique]]
En 2014, le constructeur tchèque passe pour la première fois la barre des {{nombre|1000000}} d'automobiles vendues dans l'année<ref>{{lien web|url=https://www.lepoint.fr/automobile/nouveau-record-de-ventes-du-tcheque-skoda-auto-en-2018--10-01-2019-2284761_646.php| titre=Nouveau record de ventes du tchèque Skoda Auto en 2018| éditeur=''[[Le Point]]''| date=10 janvier 2019| auteur=Jacques Chevalier}}</ref>.

Comme ses compatriotes Praga, [[Tatra (entreprise)|Tatra]] et [[Aero Vodochody|Aero]], Škoda a vendu la majorité de ses voitures d’avant-guerre sur son marché intérieur.
Mais dès 1946, des importateurs arrivent en [[Europe]], notamment en [[France]] (où elles sont importées par [[Jacques Poch]]), et en [[Belgique]].
Vers cette même époque, on commence à voir des Škoda sur les salons étrangers ; [[Mondial de l'automobile de Paris|Paris]], [[Salon de l'automobile de Bruxelles|Bruxelles]], [[Salon international de l'automobile de Genève|Genève]], ou encore Amsterdam.

À partir du début des années 1950, l’usine de [[Mladá Boleslav]] produit des versions à conduite à droite, destinées aux marchés britanniques et australiens.

Entre 1957 et 1961, un garage de [[Los Angeles]] se charge de la distribution des [[Škoda Octavia#Škoda Octavia (1959 - 1971)|Octavia]] et Felicia aux [[États-Unis]], une première pour des voitures « de l’est ».
Conçue pour résister à des climats difficiles, la Škoda 1202 sera appréciée en [[Afrique]] et en [[Amérique du Sud]]. Une usine de montage turque en assure la production entre 1965 et 1972 et commercialise même une version redessinée jusqu’à la fin des années 1970.
L’[[Škoda Octavia#Škoda Octavia (1959 - 1971)|Octavia]], quant à elle, a été importée au [[Pakistan]] par Haroon Industries qui fait appel à l’ingénieur Josef Velebny, travaillant chez Škoda, pour concevoir un utilitaire nommé Skopak, assemblé là-bas à partir de 1970.
En 1966, le même Joseph Velebny réalise à la demande de l’importateur néo-zélandais (où les [[Škoda Octavia#Škoda Octavia (1959 - 1971)|Octavia]] et 1000 MB sont assemblées depuis 1964) un petit 4x4 rappelant un [[Land Rover Defender|Land Rover]] : le Trekka. Ce dernier est également vendu en [[Australie]], en [[Indonésie]], et aux îles [[Fidji]].

Dans les années 1970, quelques buggys seront construits sur une base Škoda, comme le VF du concessionnaire belge François Vernimmen, le Kirby italien et le type 736 conçu en 1972 par le centre d’apprentissage Škoda.

En 1985, l’importateur britannique (qui importe les 105, 120 et 130 sous le nom de Škoda Estelle) fait réaliser une version cabriolet sur la base du coupé Rapid. Le propriétaire de ce dernier peut faire transformer sa voiture pour {{unité|1306|£}}, soit près du tiers du prix d’achat de la Rapid… Quelque 300 voitures seront transformées jusqu’en 1990 dont quelques versions « Lux », proposées à partir de 1989.

Depuis le rachat par [[Volkswagen (entreprise)|Volkswagen]], Škoda connaît un essor sans précédent sur les marchés européens : en [[France]], la marque a battu sept fois son record de ventes sur la période 2000-2010 et l’importateur belge en a fait de même six fois. En [[Allemagne]], Škoda se bat même avec [[Renault]] pour la place de premier importateur. Enfin, en [[République tchèque]], le constructeur national se réserve toujours plus du tiers du marché.

== Production ==
=== Modèles emblématiques ===
==== 1000 MB ====
[[Fichier:13-04-05-Skoda Museum Mladá Boleslav by RalfR-121.jpg|vignette|Škoda 1000 MB.]]
Produite uniquement de 1964 à 1969, la [[Škoda 1000 MB|1000 MB]] (pour {{Unité|'''1000'''|cm|3}} '''''M'''lada '''B'''oleslav'') est issue d'une commande du gouvernement tchécoslovaque d'une voiture populaire. Toutes les solutions sont envisagées {{incise|traction, propulsion, moteur avant ou arrière, deux ou quatre portes, refroidissement par air ou par eau, etc.}} et les autorités approuvent le projet d’une berline à quatre portes équipée d’un moteur arrière refroidi par eau, dont la ligne se devra d'être agréable. Les ambitions sont élevées pour ce nouveau modèle, imposant la construction d’une nouvelle usine, désormais capable de produire 600 unités par an, contre 120 auparavant.
Cette voiture marque un tournant dans l’histoire du constructeur tchécoslovaque dont elle est le premier modèle à moteur arrière et carrosserie autoportante. Nombreux étant les automobilistes qui entretiennent eux-mêmes leur voiture, Škoda a simplifié la technique : le vilebrequin n’est ainsi doté que de trois paliers, et la culasse est facilement démontable.

==== 100 ====
[[Fichier:Škoda 100L during „XXX lat motoryzacji PRL” exhibition at Bonarka City Center in Kraków.JPG|vignette|left|Škoda 100.]]
Remplaçante de la 1000MB, construite de 1969 à 1977, la [[Škoda 100/110|100]] est produite à {{unité|1136913|exemplaires}} entre 1969 et 1980, faisant de la famille 100/110 la première voiture tchécoslovaque à dépasser le million d’unités.

Sur la base de la version coupé {{incise|''110 R''}} sont développés plusieurs modèles pour la compétition automobile, les 180 RS, 200 RS puis 130 RS. Produite à environ {{unité|200|exemplaires}} de 1975 à 1980<ref name=":0">{{Lien web |langue=en |titre=All cars |url=https://heritage.skoda-auto.com/en/timeline/all-cars/ |site=le site Škoda Heritage |consulté le=2022-08-19}}</ref>, cette dernière version sera visible sur de nombreux rallyes européens jusqu’en 1984, remportant de nombreuses victoires et places d’honneur.

==== 742 ====
[[Fichier:13-04-05-Skoda Museum Mladá Boleslav by RalfR-017.jpg|vignette|Škoda type 742.]]
Dernière voiture à moteur arrière proposée par Škoda {{incise|les autorités refusent d’accorder les crédits nécessaires au développement d'une traction à moteur avant}}, la [[Škoda 742|type 742]] est construite de 1976 à 1990. Commercialisée principalement sous les appellations 105, 120 et 130, elle sera produite à près de {{unité|2058529|exemplaires}} et sera la dernière Škoda obsolète.

==== Favorit ====
[[Fichier:2014 Škoda Museum, Škoda Favorit 136 L typ 781 1989 01.JPG|vignette|left|Škoda Favorit.]]
Sortie en 1987, la [[Škoda Favorit|Favorit]] est à bien des égards révolutionnaire : il s'agit en effet de la première voiture traction du constructeur tchécoslovaque, équipée d'un moteur avant. Elle est de surcroit conçue en partenariat avec des entreprises de l’Ouest. Ainsi, [[Carrozzeria Bertone|Bertone]] réalise le design et [[Porsche]] l'ingénierie et la conception des prototypes. Elle sera produite en berline, break et même pick-up et sera la dernière Škoda conçue avant l'ère Volkswagen<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Skoda Favorit : une révolution tchèque ! |url=https://www.carjager.com/blog/article/skoda-favorit-une-revolution-tcheque.html |site=CarJager |consulté le=2022-03-19}}</ref>.

==== Felicia ====
[[Fichier:2014 Škoda Museum, Škoda Felicia GLXi typ 791 1995 01.JPG|vignette|Škoda Felicia.]]
Le 16 avril 1991, Škoda étant devenu officiellement une marque du groupe Volkswagen, la [[Škoda Felicia|Felicia]] est le premier modèle développé sous la direction du constructeur allemand. Cette nouvelle voiture, nommée en référence à un petit roadster produit par la marque au début des années 1960<ref name=":0" />, est présentée en octobre 1994 sur le [[pont Charles]], à Prague.

Importante remise à niveau de la Favorit, la Felicia est produite de 1994 à 2001. Disponible en berline, break, fourgonnette et pick-up, dont une variante de loisirs dite ''Felicia Fun'' : uniquement de couleur jaune, extérieure comme intérieure, la Felicia Fun propose une banquette arrière à 2 places qui pour se déplier fait reculer dans la benne la paroi et la vitre arrière de la cellule. La ''Fun'' fut produite à {{unité|4000|exemplaires}}<ref name=":0" />.

=== Modèles ===
{{Liste déroulante | titre = Modèles d’avant-guerre| contenu =
{{colonnes|nombre=3|
* Škoda 360 (1926 - 1927)
* Škoda 4R (1928 - 1930)
* Škoda 6R (1929 - 1930)
* Škoda 422 (1929 - 1932)
* Škoda 430 (1929 - 1936)
* Škoda 645 (1929 - 1936)
* Škoda 860 (1929 - 1932)
* Škoda 633 (1931 - 1934)
* Škoda 637 (1932 - 1935)
* Škoda Popular 420 (1933 - 1939)
* Škoda Superb (1934 - 1940)
* Škoda Favorit (1936 - 1941)
* Škoda Popular 1100 OHV (1938 - 1946)
* Škoda Popular 995 (1939 - 1946)
* Škoda Popular 1101 (1940 - 1944)
* [[Škoda Rapid (1935)|Škoda Rapid]] (1935 - 1946)
}}}}

{{Liste déroulante | titre = Modèles d’après-guerre| contenu =
{{colonnes|nombre=3|
* [[Škoda Superb]] (1946 - 1949)
* [[Škoda 1101/1102]] (1946 - 1952)
* [[Škoda VOS]] (1950 - 1952)
* [[Škoda 1200/1201/1202]] (1952 - 1971)
* [[Škoda 440]] (1955 - 1959)
* [[Škoda Octavia (1959)|Škoda Octavia]] (1959 - 1971)
* [[Škoda 1000 MB]] (1964 - 1969)
* [[Škoda Trekka]] (1966 - 1972)
* [[Škoda 100/110]] (1969 - 1977)
* [[Škoda 100/110|Škoda 110 R]] (1970 - 1980)
* [[Škoda 105]] (1976 - 1988)
* [[Škoda 742|Škoda type 742]] (1976 - 1990)
* [[Škoda Favorit]] (1988 - 1995)
}}}}

{{Liste déroulante | titre = Modèles de l'ère Volkswagen| contenu =
{{colonnes|nombre=3|
* [[Škoda Felicia]] (1994 - 2001)
* [[Škoda Citigo]] (2011 - 2020)
* [[Škoda Fabia]] (1999 - 2007)
* [[Škoda Fabia II]] (2007 - 2014)
* [[Škoda Fabia#Škoda Fabia III (2014 - 2021)|Škoda Fabia III]] (2014 - 2021)
* [[Škoda Fabia#Škoda Fabia IV (2021-)|Škoda Fabia IV]] (depuis 2021)
* [[Škoda Roomster]] (2006 - 2015)
* [[Škoda Yéti]] (2009 - 2017)
* [[Škoda Kamiq]] (depuis 2019)
* [[Škoda Karoq]] (depuis 2017)
* [[Škoda Kodiaq]] (depuis 2016)
* [[Škoda Enyaq]] (depuis 2020)
* [[Škoda Rapid (2012)|Škoda Rapid]] (2012 - 2020)
* [[Škoda Scala]] (depuis 2019)
* [[Škoda Octavia#1re génération (1996 - 2011)|Škoda Octavia]] (1996 - 2011)
* [[Škoda Octavia#2e génération (2004 - 2013)|Škoda Octavia II]] (2004 - 2013)
* [[Škoda Octavia#3e génération (2013 - 2020)|Škoda Octavia III]] (2013 - 2020)
* [[Škoda Octavia#4e génération (2020 -...)|Škoda Octavia IV]] (depuis 2020)
* [[Škoda Superb]] (2001 - 2008)
* [[Škoda Superb II]] (2008 - 2015)
* [[Škoda Superb#3e génération (2015 - )|Škoda Superb III]] (depuis 2015)
}}}}

{{Liste déroulante | titre = Prototypes et concept-cars| contenu =
{{colonnes|nombre=3|
* Škoda Rapid (1955)
* Škoda 976 (1956)
* Škoda 977 (1956)
* Škoda 978 (1956)
* Škoda 988 (1957)
* Škoda 989 (1957)
* Škoda 990 (1959)
* Škoda 1000 MB Cabriolet (?)
* Škoda 1000 MB Break (?)
* Škoda 720 (1967)
* Škoda 1000 GT UVMV (1971)
* Škoda 740 (1971)
* Škoda Super Sport (1971)
* Škoda 760 (1973)
* Škoda 761 (1976)
* Škoda 763 (1977)
* Škoda 762 P1 (1979)
* Škoda 762 P2 (1980)
* Škoda Favorit Coupé (1987)
* Škoda Felicia Golden Prague (1998)
* Škoda Ahoj (2002)
* Škoda Fabia Paris (2002)
* Škoda Tudor (2002)
* Škoda Roomster (2003)
* Škoda Yeti (2005)
* Škoda Yeti 2 (2006)
* Škoda Joyster (2006)
* Škoda Vision D (2011)
* Škoda Mission L (2011)
* Škoda Vision C (2014)
* [[Škoda Vision E]] (2017)
* [[Škoda Vision X]] (2018)<ref>{{lien web|url=https://www.largus.fr/geneve/skoda-vision-x-premier-avis-sur-le-futur-rival-du-renault-captur-9035392.html| titre=Skoda Vision X : premier avis sur le futur rival du Renault Captur| éditeur=''[[L'Argus]]''| date=05 mars 2018| auteur=Didier Ric}}</ref>
* Škoda Vision RS (2018)<ref>{{lien web|url=https://www.caradisiac.com/mondial-de-paris-2018-skoda-annonce-le-concept-vision-rs-170576.htm| titre=Mondial de Paris 2018 - Skoda annonce le concept Vision RS| éditeur=''[[Caradisiac]]''| date=30 août 2018| auteur=Florent Ferrière}}</ref>
* [[Škoda Enyaq#Concept-car|Škoda Vision iV]] (2019)<ref>{{lien web|url=https://www.caradisiac.com/salon-de-geneve-2019-skoda-annonce-le-vision-iv-un-concept-de-suv-electrique-174319.htm| titre=Salon de Genève 2019 - Skoda annonce le Vision iV, un concept de SUV électrique| éditeur=''[[Caradisiac]]''| date=12 février 2019| auteur=Florent Ferrière}}</ref>
* [[Škoda Vision GT]] (2019)<ref>{{lien web|url=https://www.caradisiac.com/skoda-presente-en-chine-le-vision-gt-176735.htm | titre=Skoda présente en Chine le concept Vision GT | éditeur=''[[Caradisiac]]''| date=3 juin 2019| auteur=Florent Ferrière}}</ref>
* Škoda Vision IN (2020)<ref>{{lien web|url=https://www.caradisiac.com/skoda-vision-in-le-concept-du-suv-pour-l-inde-180462.htm | titre=Skoda Vision IN : le concept du SUV pour l'Inde | périodique=''[[Caradisiac]]''| date=20 décembre 2019| auteur=Audric Doche}}</ref>
* Škoda 1203 Camper Van (2021)<ref>{{lien web|url=https://www.autonews.fr/camping-car/actualite/skoda-1203-camper-van-un-concept-seduisant-53-ans-plus-tard-94520 | titre=Škoda 1203 Camper VanN : Un concept séduisant, 53 ans plus tard ! | périodique=''Auto News''| date=5 février 2021| auteur=Nass Mohamed}}</ref>
* Škoda Vision 7S (2022)<ref>{{lien web|url=https://www.autonews.fr/green/nouveautes-electriques/skoda-vision-7s-2022-le-nouveau-concept-car-electrique-laisse-entrevoir-son-interieur-spacieux-110177 | titre=Škoda Vision 7S (2022) : Le nouveau concept car électrique laisse entrevoir son intérieur spacieux | périodique=''Auto News''| date=15 juillet 2022| auteur=Quentin Guéroult}}</ref>
}}}}

<gallery mode="packed-hover">
Praha, Fakulta dopravní ČVUT v Praze, Český kabriolet a kupé v průběhu století (16).jpg|Škoda 1100 GT.
13-04-05-Skoda Museum Mladá Boleslav by RalfR-191.jpg|Škoda 110 Super Sport ''Ferat''.
Fichier:Škoda Joyster Heck.jpg|Škoda Joyster.
</gallery>

=== Gamme actuelle ===
{{colonnes|nombre=2|
* [[Škoda Fabia#Škoda Fabia IV (2021-)|Škoda Fabia IV]]
* [[Škoda Scala]]
* [[Škoda Slavia]]
* [[Škoda Octavia IV]]
* [[Škoda Superb#4e génération (2023 - )|Škoda Superb IV]]
* [[Škoda Kushaq]]
* [[Škoda Kamiq (Europe)|Škoda Kamiq]]
* [[Škoda Karoq]]
* [[Škoda Kodiaq II]]
* [[Škoda Enyaq]]
* [[Škoda Epiq]]
}}

=== Chiffres de vente ===
En 2014, le constructeur tchèque passe pour la première fois la barre du {{nombre|1000000}} d'automobiles vendues dans l'année<ref>{{lien web|url=https://www.lepoint.fr/automobile/nouveau-record-de-ventes-du-tcheque-skoda-auto-en-2018--10-01-2019-2284761_646.php| titre=Nouveau record de ventes du tchèque Skoda Auto en 2018| éditeur=''[[Le Point]]''| date=10 janvier 2019| auteur=Jacques Chevalier}}</ref>.

En 2017, le constructeur tchèque célèbre le 15 millionième véhicule vendu sous la marque Škoda<ref>{{lien web|url=https://www.autoplus.fr/skoda/actualite/Skoda-Ventes-Record-SUV-Berline-1517585.html| titre=Skoda : 15 millions de véhicules vendus| éditeur=''[[Auto Plus]]''| date=23 juin 2017| auteur=Vincent B.}}</ref>. En dix ans, entre 2008 et 2018, Škoda Auto a doublé sa production de véhicules.


Et en 2017, le constructeur tchèque célèbre le 15 millionième véhicule vendu sous la marque Škoda<ref>{{lien web|url=https://www.autoplus.fr/skoda/actualite/Skoda-Ventes-Record-SUV-Berline-1517585.html| titre=Skoda : 15 millions de véhicules vendus| éditeur=''[[Auto Plus]]''| date=23 juin 2017| auteur=Vincent B.}}</ref>. En dix ans, entre 2008 et 2018, Škoda Auto a doublé sa production de véhicules.
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Ligne 239 : Ligne 401 :
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! 2021<ref name="Tribune2021">{{lien web|url=https://www.latribuneauto.com/reportages/constructeurs/12706-skoda-realise-des-ventes-annuelles-mondiales-de-878-200-vehicules-en-2021 | titre=Skoda réalise des ventes annuelles mondiales de 878 200 véhicules en 2021 | périodique=''La Tribune Auto''| date=12 janvier 2022| auteur=F.I.}}</ref>
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! 2022<ref>{{lien web|url=https://www.latribuneauto.com/reportages/constructeurs/13582-skoda-realise-des-ventes-annuelles-mondiales-de-731-300-vehicules-en-2022 | titre=Skoda réalise des ventes annuelles mondiales de 731 300 véhicules en 2022 | périodique=''La Tribune Auto''| date=13 janvier 2023| auteur=F.I.}}</ref>
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|-
! 2023<ref>{{lien web|url=https://www.latribuneauto.com/reportages/constructeurs/14465-skoda-realise-des-ventes-annuelles-mondiales-de-866-800-vehicules-en-2023 | titre=Skoda réalise des ventes annuelles mondiales de 866 800 véhicules en 2023 | périodique=''La Tribune Auto''| date=12 janvier 2024| auteur=F.I.}}</ref>
| style="background:#408080" colspan="22" bgcolor="cornsilk" align="right" |'''{{formatnum:866800}}'''
| colspan="43" style="background:whitesmoke;" |&nbsp;
|-
|-
|}
|}
</center>


== Image et communication ==
=== Dénomination commerciale ===
L'entreprise est créée en 1895 par Václav Laurin et Václav Klement sous le nom [[Laurin & Klement]], mais les cycles et motocycles produits sont vendus sous l'appellation commerciale ''Slavia''. En 1905, l'arrivée de la première automobile {{incise|la ''voiturette A''}} marque le début de l'utilisation commerciale du nom ''Laurin & Klement''<ref name="logo">{{Lien web |langue=en-US |titre=Logo History |url=https://heritage.skoda-auto.com/en/logo-evolution/logo-history/ |site=Škoda Heritage |consulté le=2022-01-10}}</ref>. Il faut ensuite attendre 1926 pour voir la première voiture utilisant le nom ''Škoda'', après le rachat en 1925 du constructeur par Emil Škoda<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Company History |url=https://heritage.skoda-auto.com/en/logo-evolution/company-history/ |site=Škoda Heritage |consulté le=2022-03-19}}</ref>.


== Identité visuelle ==
=== Identité visuelle ===
[[Fichier:Škoda logo 2011.png|vignette|Logotype utilisé de 2011 à 2022 représentant la « flèche ailée », symbole emblématique du constructeur, associé à un lettrage où le [[Caron (diacritique)|caron]] est bien marqué.]]
<gallery>
Le symbole de la marque est une « flèche ailée » dont l'origine est incertaine<ref name="logo" />. L'explication la plus commune est celle d'une flèche surmontée du visage stylisé d'un [[Autochtones d'Amérique|autochtone d'Amérique]] portant une coiffe à cinq plumes, dont le créateur serait Tomáš Maglič, directeur commercial de l'entreprise durant les années 1920<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Histoire des logos Škoda |url=https://www.skoda.fr/skoda-et-vous/histoire-des-logos |site=skoda.fr |consulté le=2022-01-10}}</ref>.
Fichier:Skoda logo.png|Ancien logo de Škoda Auto de 1999 à 2011
Fichier:Škoda logo 2011.png|Logo actuel de Škoda Auto depuis le {{1er}} mars 2011
</gallery>


Historiquement, le premier logo est celui de Slavia, fabricant de vélos et motos de Mlada Boreslav : une roue entourée de
== Modèles ==
feuilles de tilleul représente les nations slaves ; les noms de Laurin & Klement, fondateurs de la société, sont ajoutés ultérieurement. À partir de 1905, l'entreprise prend le nom de Laurin & Klement et le logo de la nouvelle entreprise est inspiré du style [[Art nouveau]] où les initiales des fondateurs s'entremêlent à une couronne de laurier<ref name="logo" />.


En 1926, après que la marque a été renommée Škoda, le logo change une nouvelle fois mais reste constitué du nom entouré de lauriers tandis que la fameuse « flèche ailée » est arborée par les véhicules de la marque en guise de mascotte de bouchon de radiateur, avant de devenir à partir de 1933 le logotype officiel du constructeur. Il connaitra peu d'évolutions au cours des années<ref name="logo" />.
=== Modèles produits en série ===


À la suite du rachat de l'entreprise par le groupe Volkswagen, le logo est légèrement modifié à l'occasion du lancement de la nouvelle [[Škoda Felicia|Felicia]] à la fin de l'année 1994 : cerclé de noir, il arbore dorénavant une « flèche ailée » verte sous laquelle apparaissent des feuilles de laurier, vertes également. Ces dernières disparaitront dès 1999, remplacées par le mot « Auto » complétant le nom de la marque. Il est modernisé une dernière fois en 2011 : cerclé de gris, il est expurgé des mots « Škoda Auto ». Le logo est modifié à compter de 2023 : il est uniformisé sous la forme d'un [[aplat]] vert foncé, accompagné du nom Škoda dont le [[Caron (diacritique)|caron]] disparait partiellement en étant discrètement intégré au ''S'' initial.
==== Modèles d’avant-guerre ====


<gallery perrow="4">
{{colonnes|nombre=3|
Logo Slavia 1895-1905.svg|Logo de 1895 à 1905 ([[Slavia]]).
* Škoda 360 (1926 - 1927)
Laurin & Klement logo.svg|Logo de 1905 à 1925 ([[Laurin & Klement]]).
* Škoda 4R (1928 - 1930)
Skoda 1926-1933.jpg|Logo de 1926 à 1933.
* Škoda 6R (1929 - 1930)
Skoda 1926-1990.svg|Logo de 1933 à 1995.
* Škoda 422 (1929 - 1932)
Logo Skoda 1995-1999.jpg|Logo de 1995 à 1999.
* Škoda 430 (1929 - 1936)
Logo Skoda 1999-2011.jpg|Logo de 1999 à 2011.
* Škoda 645 (1929 - 1936)
* Škoda 860 (1929 - 1932)
Logo Škoda 2011.jpg|Logo de 2011 à 2022.
</gallery>
* Škoda 633 (1931 - 1934)
* Škoda 637 (1932 - 1935)
* Škoda Popular 420 (1933 - 1939)
* [[Škoda Superb]] (1934 - 1940)
* [[Škoda Favorit]] (1936 - 1941)
* Škoda Popular 1100 OHV (1938 - 1946)
* Škoda Popular 995 (1939 - 1946)
* Škoda Popular 1101 (1940 - 1944)
* [[Škoda Rapid (1935)|Škoda Rapid]] (1935 - 1938)
* [[Škoda Rapid (1935)|Škoda Rapid]] OHV (1938 - 1946)
}}


==== Modèles d’après-guerre ====
=== Slogans ===
{{...}}


=== Compétition ===
{{colonnes|nombre=3|
[[Fichier:Rétromobile 2015 - Škoda 966 Supersport - 1950 - 014.jpg|thumb|Une Škoda 966 Supersport de 1950.]]
* [[Škoda Superb]] (1946 - 1949)
* [[Škoda 1101/1102|Škoda 1101]] (1946 - 1948)
[[Fichier: Škoda 130 RS-white-front.jpg |thumb| Škoda 130 RS.]]
Réticent dans les années 1930, Škoda finit par s’engager en sport automobile à la fin des années 1940, notamment grâce aux 1101 et 1102. Son premier fait d’armes remonte à 1948 lorsque trois 1101 Tudor de série terminent groupées les [[24 Heures de Spa|24 Heures de Francorchamps]] à plus de {{unité|82|km/h}} de moyenne.
* [[Škoda 1101/1102|Škoda 1102]] (1948 - 1952)
* [[Škoda VOS]] (1950 - 1952)
* [[Škoda 1200/1201/1202|Škoda 1200]] (1952 - 1955)
* [[Škoda 1200/1201/1202|Škoda 1201]] (1955 - 1961)
* [[Škoda 1200/1201/1202|Škoda 1202]] (1961 - 1971)
* [[Škoda 440]] (1955 - 1959)
* [[Škoda 440|Škoda 445]] (1957 - 1959)
* [[Škoda 440|Škoda 450]] (1957 - 1959)
* [[Škoda Octavia (1959)|Škoda Octavia]] (1959 - 1971)
* [[Škoda Octavia (1959)|Škoda Felicia]] (1959 - 1964)
* [[Škoda 1000 MB]] (1964 - 1969)
* [[Škoda Trekka]] (1966 - 1972)
* [[Škoda 1000 MB|Škoda 1100 MB]] (1967 - 1969)
* [[Škoda 100/110|Škoda 100]] (1969 - 1977)
* [[Škoda 100/110|Škoda 110]] (1969 - 1976)
* [[Škoda 100/110|Škoda 110 R]] (1970 - 1980)
* [[Škoda 105]] (1976 - 1988)
* [[Škoda 742|Škoda 120]] (1976 - 1989)
* [[Škoda 742|Škoda 120 R]] (1981 - 1984)
* [[Škoda 742|Škoda 125]] (1988 - 1990)
* [[Škoda 742|Škoda 130]] (1984 - 1988)
* [[Škoda 742|Škoda 130 R]] (1984 - 1988)
* [[Škoda 742|Škoda 135]] (1987 - 1990)
* [[Škoda 742|Škoda 135 R]] (1987 - 1990)
* [[Škoda 742|Škoda 136]] (1987 - 1990)
* [[Škoda 742|Škoda 136 R]] (1987 - 1990)
* [[Škoda Favorit]] (1988 - 1995)
}}


Après quelques résultats positifs au Rallye des Tulipes et au [[Rallye automobile Monte-Carlo|Rallye de Monte-Carlo]], Škoda décide de mettre au point une barquette 1102 Sport (rappelant les [[Tatra T600|Tatraplan Sport]] du compatriote [[Tatra (entreprise)|Tatra]]), qui sera notamment engagée aux [[24 Heures du Mans 1950]].
==== Modèles de l’ère Volkswagen ====
{{colonnes|nombre=3|
* [[Škoda Felicia]] (1994 - 2001)
* [[Škoda Citigo]] (2011 - )
* [[Škoda Fabia]] (1999 - 2007)
* [[Škoda Fabia II|Škoda Fabia 2]] (2007 - 2015)
* [[Škoda Fabia#Škoda Fabia III (depuis 2014)|Škoda Fabia 3]] (2015 - )
* [[Škoda Roomster]] (2006 - )
* [[Škoda Yéti]] (2009 - 2017)
* [[Škoda Rapid]] (2012 - )
* [[Škoda Octavia#Škoda Octavia (1996-2004)|Škoda Octavia]] (1996 - 2010)
* [[Škoda Octavia#Škoda Octavia II (2004-2013)|Škoda Octavia 2]] (2004-2013)
* [[Škoda Octavia#Škoda Octavia III (2013-...)|Škoda Octavia 3]] (2013 - )
* [[Škoda Superb]] (2001 - 2008)
* [[Škoda Superb II]] (2008 - 2015)
* [[Škoda Superb III]] (2015 - )
* [[Škoda Kodiaq]] (2017 - )
* [[Škoda Karoq]] (2017 - )
* [[Škoda Kamiq]] (2019 - )
}}


Quelques années plus tard, Škoda récidive avec l’[[Škoda Octavia#Škoda Octavia (1959 - 1971)|Octavia]] qui brille notamment au Rallye [[Wartburg (automobile)|Wartburg]], au Raid Polski et au [[Rallye automobile Monte-Carlo|Rallye de Monte-Carlo]] (en 1961, les finlandais Keinanen et Eklund remportent leur catégorie et le premier récidivera l’année suivante, associé à son compatriote Vainsila).
=== Prototypes ===
[[Fichier: Škoda720coupecelkpred.JPG|thumb| Škoda 720]]


L’âge d’or des Škoda en rallye débute réellement en 1974 avec les coupés 180 RS ({{unité|154|ch}}) et 200 RS ({{unité|163|ch}}), dérivés de la paisible 110 R. Ces deux monstres capables d’atteindre {{unité|210|km/h}} serviront de base à la fabuleuse 130 RS qui sera fabriquée à près de {{unité|200|exemplaires}} entre 1975 et 1980.
{{colonnes|nombre=3|
* Škoda Rapid (1955)
* Škoda 976 (1956)
* Škoda 977 (1956)
* Škoda 978 (1956)
* Škoda 988 (1957)
* Škoda 989 (1957)
* Škoda 990 (1959)
* Škoda 1000 MB Cabriolet (?)
* Škoda 1000 MB Break (?)
* Škoda 720 (1967)
* Škoda 1000 GT UVMV (1971)
* Škoda 740 (1971)
* Škoda Super Sport (1971)
* Škoda 760 (1973)
* Škoda 761 (1976)
* Škoda 763 (1977)
* Škoda 762 P1 (1979)
* Škoda 762 P2 (1980)
* Škoda Favorit Coupé (1987)
}}


Prometteuse dès sa première sortie sur le circuit de [[Brno]], la remplaçante de la 120S remportera nombre de victoires prestigieuses dans une multitude de rallyes internationaux.
=== Gamme actuelle ===


De 1984 à 1988, la présence des Škoda en rallye sera assurée par la 130 LR. S’il remporte quelques victoires intéressantes, ce méchant coupé de {{unité|129|ch}} n’aura jamais le palmarès de son aînée, la 130 RS.
* [[Škoda Citigo]]
* [[Škoda Fabia]]
* [[Škoda Rapid (2012)|Škoda Rapid Spaceback]]
* [[Škoda Octavia]]
* [[Škoda Superb]]
* [[Škoda Karoq]]
* [[Škoda Kodiaq]]


En 1994, [[Škoda Motorsport]] engage deux [[Škoda Favorit|Favorit]] en Championnat du Monde des Rallyes, avec pour meilleurs résultats une {{8e}} et une {{9e|place}}.
=== Concepts-car ===
[[Fichier: Škoda Joyster.jpg |thumb|Škoda Joyster]]


Arrivée en 1995, la [[Škoda Felicia|Felicia Kit Car]] se distinguera notamment l’année suivante, avec une troisième place en catégorie F2 du [[Championnat du monde des rallyes]]. À la lutte avec les [[Seat]] pendant toute la saison, les Škoda ont malheureusement perdu toute chance de victoire dans le dernier rallye. Sur les 48 exemplaires fabriqués, quelques-uns sont encore en activité.
{{colonnes|nombre=3|
* 1998 : Škoda Felicia Golden Prague
* 2002 : Škoda Ahoj
* 2002 : Škoda Fabia Paris
* 2002 : Škoda Tudor
* 2003 : Škoda Roomster
* 2005 : Škoda Yeti
* 2006 : Škoda Yeti 2
* 2006 : Škoda Joyster
* 2011 : Škoda Vision D
* 2011 : Škoda Mission L
* 2014 : Škoda Vision C
* 2017 : [[Škoda Vision E]]
* 2018 : [[Škoda Vision X]]<ref>{{lien web|url=https://www.largus.fr/geneve/skoda-vision-x-premier-avis-sur-le-futur-rival-du-renault-captur-9035392.html| titre=Skoda Vision X : premier avis sur le futur rival du Renault Captur| éditeur=''[[L'Argus]]''| date=05 mars 2018| auteur=Didier Ric}}</ref>
* 2018 : Škoda Vision RS<ref>{{lien web|url=https://www.caradisiac.com/mondial-de-paris-2018-skoda-annonce-le-concept-vision-rs-170576.htm| titre=Mondial de Paris 2018 - Skoda annonce le concept Vision RS| éditeur=''[[Caradisiac]]''| date=30 août 2018| auteur=Florent Ferrière}}</ref>
* 2019 : Škoda Vision iV<ref>{{lien web|url=https://www.caradisiac.com/salon-de-geneve-2019-skoda-annonce-le-vision-iv-un-concept-de-suv-electrique-174319.htm| titre=Salon de Genève 2019 - Skoda annonce le Vision iV, un concept de SUV électrique| éditeur=''[[Caradisiac]]''| date=12 février 2019| auteur=Florent Ferrière}}</ref>
* 2019 : [[Škoda Vision GT]]<ref>{{lien web|url=https://www.caradisiac.com/skoda-presente-en-chine-le-vision-gt-176735.htm | titre=Skoda présente en Chine le concept Vision GT | éditeur=''[[Caradisiac]]''| date=3 juin 2019| auteur=Florent Ferrière}}</ref>
}}


L’[[Škoda Octavia#Škoda Octavia (1996-2004)|Octavia Kit Car]] fait son apparition en 1997, au [[Rallye de Sardaigne]]. Elle enchaînera les places d’honneur jusqu’en 2003, mais sans jamais briller vraiment.
== Orientations au niveau environnemental ==
Les informations fournies par le constructeur quant aux innovations relatives à l'empreinte environnementale des automobiles sont très lacunaires ("système start-stop automatique, pneus à faible résistance au roulement et récupération de l’énergie de freinage")<ref>[http://www.skoda.ch/CHF/Documents/Beratung%20und%20Kauf/12_08_16_SKODA_GreenLeasing_f_web.pdf]</ref>. Concrètement, on peut en déduire les modifications suivantes:


La petite [[Škoda Fabia|Fabia]] arrive à la mi-2003 sur le [[Championnat du monde des rallyes]]. Si les deux premières saisons sont décevantes, les pilotes officiels de l’écurie Red Bull Škoda afficheront des résultats plus satisfaisants par la suite, notamment au [[Rallye de Catalogne]] 2006 et au [[Rallye d'Allemagne]] en 2007.
* '''Système start-stop automatique'''. Ce système consiste à automatiquement couper le moteur lorsque la voiture s'arrête (p.ex. en ville à un feu rouge), puis à le redémarrer lorsque le conducteur appuie sur la pédale d'embrayage<ref> [http://www.supercondensateur.com/article7/supercondensateur-recuperer-energie-freinage-voiture]</ref>. Ce système est fort consommateur d'électricité et la batterie, dont le temps de chargement est relativement long, n'aurait pas le temps d'être rechargée: après trois ou quatre arrêts rapprochés, la batterie serait à plat. C'est pour cette raison que ce système start-stop est combiné avec un système de récupération d’énergie lors du freinage. Lorsque le véhicule freine, l'énergie cinétique est transformée en énergie électrique et stockée dans un super-condensateur, au lieu d'être transformée en chaleur dans les freins. L'énergie stockée dans le super-condensateur va permettre le redémarrage après l'arrêt, ce qui évite de vider la batterie trop vite. Le système start-stop permettrait d'économiser 15 % de carburant en ville. Sur route, on peut supposer que ce système apporte un gain négligeable puisque la voiture ne s'arrête pas. Sur route, une fois le super-condensateur plein, le trop plein d'énergie pourrait servir à charger la batterie dans le meilleur des cas (l'alternateur devrait donc moins tourner d'où un gain de consommation), ou serait perdue dans le pire des cas.
* '''Pneus à faible résistance au roulement'''. La largeur des pneus passe de 165/70/R14 à 175/65/R14, soit une augmentation de la largeur de {{unité|10|mm}} et une diminution du diamètre de {{unité|3.5|mm}} (i.e. 2 * {{unité|165|mm}} * 70 % - 2 * {{unité|175|mm}} * 65 %). Plusieurs sources indiquent que l'augmentation de la largeur des pneus induisent une augmentation de la résistance au roulement<ref> [http://www.iew.be/content/actualites/automobile-parlons-des-tabous]</ref>{{,}}<ref>[http://histomobile.com/dvd_histomobile/fr/tech/67-1.htm]</ref> ainsi qu'une augmentation du Cx<ref name="carpent"> [http://alex.carpent.free.fr/Aerodynamique.htm]</ref>. Il est donc probable que la différence de résistance de roulement soit au niveau de la composition du pneu.
* '''Abaissement de la garde au sol''' de {{unité|15|mm}} (de {{unité|136|mm}} à {{unité|121|mm}})<ref name="spruenglidruck 26"> [http://imagepool.spruenglidruck.ch/pageflip/skoda/kataloge/f/f_kat_citigo/index.html#/26/zoomed]</ref>. Cela améliore l'aérodynamisme (Cx) du véhicule de l'ordre de 2,5 %, si l'on interpole sur des données de Carpent<ref name="carpent" />. Le changement de taille de pneu contribue à {{unité|1.75|mm}} de cette diminution ({{unité|165|mm}} * 70 % - {{unité|175|mm}} * 65 %). Note: le Cx de la [[Škoda Citigo|Citigo]] est de 0.33.


En 2009, Škoda engage une [[Škoda Fabia|Fabia S2000]] en [[Intercontinental Rally Challenge|IRC]], avec pour pilotes le tchèque Jan Kopecký (vainqueur notamment des Rallyes de Barum et des Asturies en 2009 et du Rallye des Canaries en 2010), le finlandais Juho Hänninen (vainqueur du Rallye de Russie en 2009 et des Rallyes d’[[Rallye d'Argentine|Argentine]] et de [[Rallye de Sardaigne|Sardaigne]] en 2010), et le français [[Nicolas Vouilloz]].
Au contraire du système start-stop, les modifications destinées à réduire le Cx du véhicule réduisent essentiellement la consommation sur route, car elle est fonction du carré de la vitesse. L'amélioration du Cx permet également d'augmenter la vitesse de pointe du véhicule de l'ordre de {{unité|1|km/h}}.


=== Partenariats ===
L'ensemble de ces différents dispositifs pèsent environ {{unité|11|kg}}<ref name="spruenglidruck 26" />. L'augmentation de consommation résultante (moins de 1 %<ref> [http://www.caradisiac.com/Etudes-le-poids-d-une-voiture-determine-la-consommation-1134.htm]</ref>) est largement compensée par les autres dispositifs.
==== Cyclisme ====


Škoda Auto est partenaire du [[Tour de France]] cycliste depuis 2004, après un accord passé avec [[Amaury Sport Organisation|ASO]], l’organisateur du Tour<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Fabien |nom=Hardy |titre=Tour de France 2021 : la flotte Skoda repart pour un Tour |url=https://www.automobile-magazine.fr/toute-l-actualite/article/30082-tour-de-france-2021-la-flotte-skoda-repart-pour-un-tour |site=L'Automobile Magazine |date=2021-06-23 |consulté le=2022-01-14}}</ref>. Entre 2004 et 2015, la marque sponsorise le [[Classement du meilleur jeune du Tour de France|maillot blanc du meilleur jeune]]. Depuis 2015, elle sponsorise le [[Classement par points du Tour de France|maillot vert du classement par points]]<ref>{{Lien web |auteur=Barbara Rumpus |titre=Skoda devient sponsor du maillot vert |url=https://www.lequipe.fr/Cyclisme-sur-route/Actualites/Skoda-devient-sponsor-du-maillot-vert/544694 |site=lequipe.fr |date=23 mars 2015 |consulté le=7 mars 2024}}</ref>. En 2023, ce dernier change d'ailleurs de teinte de vert pour correspondre à la nouvelle charte graphique de Škoda. C'est également depuis 2004 la marque officielle des véhicules du ''staff'' du Tour de France.
Enfin, le terme « Green Tec » est utilisé par Škoda pour désigner un ensemble de modifications destinées à diminuer la consommation de carburant des véhicules de la marque. Technologie présente en option sur la [[Škoda Citigo]], les autres modèles de la marque en possédant une similaire : le "Green Line".
[[File:Skoda - Caravane du Tour de France - Passage à Fressain le 6 juillet 2022.ogg|thumb|center|350px|<center>Skoda - Caravane du Tour de France - Passage à Fressain le 6 juillet 2022.</center>]]
Škoda sponsorise également les équipes cyclistes professionnelles [[Équipe cycliste masculine Cofidis|Cofidis]], [[Équipe cycliste Groupama-FDJ|Groupama-FDJ]], [[Équipe cycliste Euskaltel-Euskadi (2008)|Euskaltel-Euskadi]], [[Équipe cycliste masculine Jumbo-Visma|Jumbo-Visma]] et [[Équipe cycliste Lotto Dstny|Lotto Dstny]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Škoda Auto poursuit avec le Tour de France |url=https://www.sportstrategies.com/skoda-auto-poursuit-avec-le-tour-de-france/ |site=Sport Strtatégies |consulté le=2022-01-14}}</ref>. En 2016, elle lance sa propre équipe, la Team Skoda<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Skoda lance son équipe cycliste |url=https://www.autoplus.fr/skoda/skoda-lance-son-equipe-cycliste-414438.html |site=Autoplus |date=2016-03-15 |consulté le=2022-01-14}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Tour de France - «We Love Cycling», le fédérateur et le bien nommé |url=https://www.cyclismactu.net/news-tour-france-we-love-cycling-federateur-et-bien-nomme-102220.html |site=www.cyclismactu.net |consulté le=2022-01-14}}</ref>.


== Škoda à l’étranger ==
== Pour approfondir ==
{{Autres projets| commons = Category:Škoda Auto}}
[[Fichier: Skoda130estelle.JPG |thumb| Škoda Estelle britannique]]
{{catégorie principale|Škoda}}
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|prénom1=Benjamin|nom1=Cuq|titre=Škoda : l'exception tchèque|éditeur=les Éditions de Paris-Max Chaleil|date=2020}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Bernard |nom1=Vermeylen|titre=Voitures des pays de l'Est |éditeur=[[Éditions techniques pour l'automobile et l'industrie|ETAI]]|lieu=Boulogne-Billancourt|année=2008|pages totales=239}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Dave|nom1=Randle|titre=The true story of Skoda|éditeur=Sutton Pub|date=2002}}
* {{Ouvrage|langue=de|prénom1=Johannes|nom1=Jetschgo|titre=Škoda ein Auto macht Geschichte|éditeur=Vitalis|date=2019}}
* {{Article|langue=fr|auteur1=Jonathan Ledgard|titre=Škoda, pleins gaz vers le marché|périodique=L'expansion, Management review|numéro=119|date=2005|lire en ligne=http://www.cairn.info/revue-l-expansion-management-review-2005-4-page-33.htm Skoda, pleins gaz vers le marché|pages=33 à 41}}


=== Articles connexes ===
Comme ses compatriotes Praga, [[Tatra (entreprise)|Tatra]] et Aero, Škoda a vendu la majorité de ses voitures d’avant-guerre sur son marché intérieur.
* [[Volkswagen (entreprise)|Volkswagen AG (groupe automobile)]]
Mais dès 1946, des importateurs ouvrent en [[Europe]], notamment en [[France]] (où elles sont importées par [[Jacques Poch]]), et en [[Belgique]].
* [[Škoda Transportation]]
Vers cette même époque, on commence à voir des Škoda sur les salons étrangers ; [[Mondial de l'automobile de Paris|Paris]], [[Salon de l'automobile de Bruxelles|Bruxelles]], [[Salon international de l'automobile de Genève|Genève]], ou encore Amsterdam.
À partir du début des années 1950, l’usine de [[Mladá Boleslav]] produit des versions à conduite à droite, destinées aux marchés britanniques et australiens.
Entre 1957 et 1961, un garage de [[Los Angeles]] se charge de la distribution des [[Škoda Octavia#Škoda Octavia (1959-1971)|Octavia]] et Felicia aux [[États-Unis]], une première pour des voitures « de l’est ».
Conçue pour résister à des climats difficiles, la Škoda 1202 sera appréciée en [[Afrique]] et en [[Amérique du Sud]]. Une usine de montage turque en assure la production entre 1965 et 1972, et commercialise même une version redessinée jusqu’à la fin des années 1970.
L’[[Škoda Octavia#Škoda Octavia (1959-1971)|Octavia]], quant à elle, a été importée au [[Pakistan]] par Haroon Industries, qui fait appel à l’ingénieur Josef Velebny, travaillant chez Škoda, pour concevoir un utilitaire nommé Skopak, assemblé là-bas à partir de 1970.
En 1966, le même Velebny réalise à la demande de l’importateur néo-zélandais (où les [[Škoda Octavia#Škoda Octavia (1959-1971)|Octavia]] et 1000 MB sont assemblées depuis 1964) un petit 4x4 rappelant un [[Land Rover Defender|Land Rover]] : le Trekka, qui est également vendu en [[Australie]], en [[Indonésie]], et aux îles [[Fidji]].
Dans les années 1970, quelques buggys seront construits sur une base Škoda, comme le VF du concessionnaire belge François Vernimmen, le Kirby italien, et le type 736 conçu en 1972 par le centre d’apprentissage Škoda.
En 1985, l’importateur britannique (qui importe les 105, 120 et 130 sous le nom de Škoda Estelle) fait réaliser une version cabriolet sur la base du coupé Rapid. Le propriétaire de ce dernier peut faire transformer sa voiture pour {{unité|1306|£}}, soit près du tiers du prix d’achat de la Rapid… Quelque 300 voitures seront transformées jusqu’en 1990, dont quelques versions « Lux », proposées à partir de 1989.
Depuis le rachat par [[Volkswagen (entreprise)|Volkswagen]], Škoda connaît un essor sans précédent sur les marchés européens : en [[France]], la marque a battu sept fois son record de ventes sur la période 2000-2010, et l’importateur belge a fait de même six fois. En [[Allemagne]], Škoda se bat même avec [[Renault]] pour la place de premier importateur.
Enfin, en [[République tchèque]], le constructeur national se réserve toujours plus du tiers du marché.

== Škoda et le sport automobile ==
[[Fichier:Rétromobile 2015 - Škoda 966 Supersport - 1950 - 014.jpg|thumb|Une Škoda 966 Supersport de 1950.]]
[[Fichier: Škoda 130 RS-white-front.jpg |thumb| Škoda 130 RS.]]
Réticent dans les années 1930, Škoda finit par s’engager en sport automobile à la fin des années 1940, notamment grâce aux 1101 et 1102. Son premier fait d’armes remonte à 1948, lorsque trois 1101 Tudor de série terminent groupées les [[24 Heures de Spa|24 Heures de Francorchamps]] à plus de {{unité|82|km/h}} de moyenne.
Après quelques résultats positifs au Rallye des Tulipes et au [[Rallye automobile Monte-Carlo|Rallye de Monte-Carlo]], Škoda décide de mettre au point une barquette 1102 Sport (rappelant les [[Tatra T600|Tatraplan Sport]] du compatriote [[Tatra (entreprise)|Tatra]]), qui sera notamment engagée aux [[24 Heures du Mans 1950]].
Quelques années plus tard, Škoda récidive avec l’[[Škoda Octavia#Škoda Octavia (1959-1971)|Octavia]], qui brille notamment au Rallye [[Wartburg (automobile)|Wartburg]], au Raid Polski, et au [[Rallye automobile Monte-Carlo|Rallye de Monte-Carlo]] (en 1961, les finlandais Keinanen et Eklund remportent leur catégorie, et le premier récidivera l’année suivante, associé à son compatriote Vainsila).
L’âge d’or des Škoda en rallye débute réellement en 1974, avec les coupés 180 RS ({{unité|154|ch}}) et 200 RS ({{unité|163|ch}}), dérivés de la paisible 110 R. Ces deux monstres capables d’atteindre {{unité|210|km/h}} serviront de base à la fabuleuse 130 RS, qui sera fabriquée à près de {{unité|200|exemplaires}} entre 1975 et 1980.
Prometteuse dès sa première sortie sur le circuit de [[Brno]], la remplaçante de la 120S remportera nombre de victoires prestigieuses dans une multitude de rallyes internationaux.
De 1984 à 1988, la présence des Škoda en rallye sera assurée par la 130 LR. S’il remporte quelques victoires intéressantes, ce méchant coupé de {{unité|129|ch}} n’aura jamais le palmarès de son aînée, la 130 RS.
En 1994, [[Škoda Motorsport]] engage deux [[Škoda Favorit|Favorit]] en Championnat du Monde des Rallyes, avec pour meilleurs résultats une {{8e}} et une {{9e|place}}.
Arrivée en 1995, la [[Škoda Felicia|Felicia Kit Car]] se distinguera notamment l’année suivante, avec une troisième place en catégorie F2 du [[Championnat du monde des rallyes]]. À la lutte avec les [[Seat]] pendant toute la saison, les Škoda ont malheureusement perdu toute chance de victoire dans le dernier rallye. Sur les 48 exemplaires fabriqués, quelques-uns sont encore en activité.
L’[[Škoda Octavia#Škoda Octavia (1996-2004)|Octavia Kit Car]] fait son apparition en 1997, au [[Rallye de Sardaigne]]. Elle enchaînera les places d’honneur jusqu’en 2003, mais sans jamais briller vraiment.
La petite [[Škoda Fabia|Fabia]] arrive donc à la mi-2003 sur le [[Championnat du monde des rallyes]]. Si les deux premières saisons sont décevantes, les pilotes officiels de l’écurie Red Bull Škoda afficheront des résultats plus satisfaisants par la suite, notamment au [[Rallye de Catalogne]] 2006, et au [[Rallye d'Allemagne]] en 2007.
En 2009, Škoda engage une [[Škoda Fabia|Fabia S2000]] en [[Intercontinental Rally Challenge|IRC]], avec pour pilotes le tchèque Jan Kopecký, vainqueur notamment des Rallyes de Barum et des Asturies en 2009, et du Rallye des Canaries en 2010, ainsi que le finlandais Juho Hänninen, vainqueur du Rallye de Russie en 2009, et des Rallyes d’[[Rallye d'Argentine|Argentine]] et de [[Rallye de Sardaigne|Sardaigne]] en 2010, et le français [[Nicolas Vouilloz]].

== Partenariats ==

Škoda Auto est partenaire du [[Tour de France]] cycliste depuis 2004, d’après un récent accord passé avec [[Amaury Sport Organisation|ASO]], l’organisateur du Tour.
Škoda sponsorise également les équipes cyclistes professionnelles [[Équipe cycliste Cofidis|Cofidis]], [[Équipe cycliste FDJ|La Française des Jeux]], [[Équipe cycliste Euskaltel-Euskadi|Euskaltel – Euskadi]], [[Équipe cycliste Rabobank|Rabobank]], [[Équipe cycliste Team Saxo Bank|Saxo Bank]], et [[Équipe cycliste Lotto-Belisol|Lotto-Belisol]].


== Références ==
== Références ==
{{Références}}
{{Références}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets| commons = Category:Škoda Auto}}

=== Sources ===
* {{Ouvrage|langue=français|prénom1=Bernard |nom1=Vermeylen|lien auteur1=|titre=Voitures des pays de l'Est |sous-titre= |numéro d'édition=|éditeur=ETAI|lien éditeur=|lieu=Boulogne-Billancourt|jour=|mois=|année=2008|volume=|tome=|pages totales=239 |passage=|isbn=978-2-7268-8808-7|oclc=470767381|lire en ligne=}}

=== Bibliographie ===
* Ledgard, J. (2005). ''[http://www.cairn.info/revue-l-expansion-management-review-2005-4-page-33.htm Skoda, pleins gaz vers le marché]'' ; L'expansion, Management review, 2005/4 (N° 119) ; P 98 ; DOI : 10.3917/emr.119.0033 ; Éd : L'Express - Roularta


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Dernière version du 11 mai 2024 à 23:57

Škoda
logo de Škoda Auto
Logo
illustration de Škoda Auto
Siège social (Mlada Boleslav)

Création 1895, sous le nom de Laurin & Klement
Dates clés 1925 : rachat de Laurin & Klement par Škoda
1991 : rachat de Škoda par Volkswagen
Fondateurs Václav Laurin (en), Václav Klement (en) et Emil ŠkodaVoir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique Société par actions de droit tchèque (en)[1],[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Slogan Simply Clever, Simplement évident
Siège social Mladá Boleslav
Drapeau de la Tchéquie Tchéquie
Direction Thomas Schäfer (PDG)
Actionnaires Volkswagen Finance Luxemburg (d) (100 %) (depuis )[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité Fabrication et vente de véhicules
Produits Automobiles
Société mère Drapeau de l'Allemagne Groupe Volkswagen
Effectif 37 825 personnes (32 738 en République tchèque) (2018)
TVA européenne CZ00177041Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.skoda.fr

Fonds propres 94,9 G ()[4]Voir et modifier les données sur Wikidata
Chiffre d'affaires 17,081 milliards d'euros en diminution (2020)[3]
- 13,8 %
Bilan comptable 228 G ()[4]Voir et modifier les données sur Wikidata
Résultat net 756 millions d'euros en diminution (2020)[3]
- 54,5 %

Škoda Auto, usuellement nommé Škoda (prononcé /ˈʃkoda/ en tchèque), est un constructeur automobile tchèque créé en 1895 sous le nom de Laurin & Klement et appartenant depuis 1991 au groupe allemand Volkswagen AG. Si le groupe industriel Škoda existe depuis 1869, la division automobile n’apparaît que 50 ans plus tard. Il faudra attendre 1926 pour voir la première voiture de série avec le nom de la marque.

Histoire[modifier | modifier le code]

L’ambitieux Emil Škoda[modifier | modifier le code]

Portrait d’Emil Škoda

Né en 1839 en Bohême, Emil Škoda se destine à faire des études d’ingénieur qu'il effectue dans la Confédération germanique. À son retour, il trouve un emploi dans une petite usine de machines dans sa ville natale de Plzeň. Il a alors 26 ans. Trois ans plus tard, l’ambitieux ingénieur décide de racheter l'entreprise et d’élargir considérablement ses secteurs de production (armement, etc.). Il dirige les 4 000 employés de l’usine jusqu’à sa mort en [5]. Pendant la Première Guerre mondiale, l’entreprise vit de la production de matériel militaire, puis de machines-outils, de locomotives et de moteurs d’avions.

Les premières automobiles Škoda[modifier | modifier le code]

La division automobile voit le jour en 1919. Pendant sept ans, elle survit grâce à la production de camions. À la fin de l’année 1924, l’entreprise rachète au constructeur français Hispano-Suiza la licence de son torpédo H6B, sorti en 1919. Quelques dizaines d’exemplaires seront construits entre 1926 et 1930. En 1925, Škoda rachète Laurin & Klement, l’un des trois grands constructeurs locaux de l’époque, fondé en 1895. L’usine de ce dernier, située dans la petite ville de Mladá Boleslav, servira donc de siège social à Škoda Auto. Après un déclin causé par la grande dépression, Škoda présente une nouvelle gamme de voitures dans les années 1930 qui différait sensiblement de ses réalisations précédentes. Un nouveau dessin de châssis central avec des suspensions indépendantes à quatre roues est développé sous la supervision de l'ingénieur en chef Vladimír Matouš. Il est modélisé suivant un système créé par Hans Ledwinka pour Tatra. D'abord présenté sur la Škoda 420 Standard en 1933, il aide à résoudre le problème de manque de rigidité à la torsion du châssis traditionnel[6].

Grâce à l’expérience de Laurin & Klement, la gamme Škoda se développe vite. En 1936, le constructeur devance désormais Tatra et Praga sur le marché tchèque. Avant la Deuxième guerre mondiale, Škoda compte quatre modèles à son catalogue : la Popular (995 et 1 089 cm3), la Rapid (1 564 et 2 199 cm3), la Favorit (1 802 et 2 091 cm3) et la limousine Superb (2 916 cm3, 3 137 cm3 et 3 991 cm3 pour le modèle à six cylindres).

L’occupation, la guerre et la nationalisation[modifier | modifier le code]

En 1939, l’armée allemande envahit la Bohême. Škoda se voit obligé de fabriquer du matériel militaire pour l’occupant, en plus de quelques voitures (un peu plus de 5 000 unités sont assemblées entre 1940 et 1944).

Le , l’usine est bombardée par la Luftwaffe (ou les alliés selon les sources), causant la perte de la quasi-totalité des archives[7],[8],[9].
Cinq mois plus tard, alors que les soviétiques occupent le pays, le gouvernement décide de nationaliser les entreprises de plus de 500 salariés, supprimant au passage toute concurrence. Škoda, comme Tatra et Aero, est évidemment concerné. C’est le début de 45 ans de production dictée par l’État.

Les années florissantes (1945-1960)[modifier | modifier le code]

Škoda 1102 Cabriolet

La production reprend à partir de 1946. Škoda ne propose d’abord que les anciennes Popular et Rapid (sans compter les 162 Superb produites jusqu’en 1949, uniquement destinées aux administrations). Mais l’usine réagit et présente la nouvelle 1101 à l’été 1946. Si sa face avant est redessinée dans le style de l’époque, cette voiture est en réalité une Popular OHV de 1944 dont le moteur atteint 32 ch (contre 30 auparavant). Des variantes break, ambulance et cabriolet seront également disponibles.

Deux ans plus tard, une 1102 modernisée est exposée au Salon de Paris. Sa version cabriolet sera essayée par André Costa en 1950, et s’en tirera avec les honneurs.

Entre-temps, les ingénieurs Škoda sont chargés de concevoir une limousine d’apparat, remplaçant la Superb. Cette VOS (initiales de vládní osobní speciál, « voiture spéciale pour le gouvernement » en tchèque), sera construite à 107 exemplaires par le carrossier Sodomka, entre 1950 et 1952.

Équipée d’un six cylindres 5.2 de 120 ch issu d’un camion Praga, cette limousine blindée de 4,5 tonnes atteignait 80 km/h.

De 1951 à 1952, l’usine de Mladá Boleslav construit près de 2 100 Tatra T600, le constructeur de Koprivnice agrandit son usine pour fabriquer davantage de camions.

En , la vieille 1102 cède sa place à la 1200, une berline moyenne tout en rondeurs, développant 36 ch. Disponible en version break et fourgonnette, elle sera remplacée fin 1955 par une 1201 proche esthétiquement, mais d'une puissance de 45 ch. La berline disparaîtra du catalogue en 1958, les autres carrosseries lui survivront pendant trois ans.

L'impact du communisme se fait néanmoins ressentir lorsque, en 1953, les usines Škoda sont rebaptisées Staline jusqu'aux manifestations ouvrières de cette même année. Les ouvriers de Škoda détruisent, dans un mouvement iconoclaste, des portraits de Staline et du président de la République Klement Gottwald¹.

Afin d’offrir une voiture accessible à une plus large part de la population, Škoda lance en 1955 la 440 qui tire son nom de son moteur quatre cylindres de 40 ch. Claude Vogel, essayeur du journal l’Automobile, mesure une vitesse de pointe de 122 km/h et une consommation de 7,5 L/100 km lorsqu’il l’essaye en . Il la qualifie même de « sympathique et enthousiaste ».

Sa production limitée, la priorité donnée à l’exportation et son prix toujours trop élevé par rapport au niveau du pouvoir d'achat de la population ne permet pas à tous les Tchécoslovaques de s’en offrir une.

En 1957, la version 445 gagne 5 ch. On note l’apparition du sympathique cabriolet 450.

En , Škoda dévoile à Genève la nouvelle Octavia, qui, une fois déclinée en cabriolet Felicia, remplace la 440.

Une gamme jeune et dynamique (1960-1975)[modifier | modifier le code]

Škoda 100

Restylée plusieurs fois, l’Octavia, assemblée à Anvers, remportera un succès à l’exportation aux côtés de la Volvo Amazon. La production de la berline cesse en 1964 avec l’arrivée de la nouvelle Škoda 1000 MB, mais le break Kombi perdure jusqu’en 1971. En tout, Škoda aura produit près d’un demi-million de 440 et Octavia depuis 1955.

La 1000 MB (pour 1 000 cm3 et Mladá Boleslav) sort en et se distingue de l’Octavia par sa technique de fabrication : utilisant des matériaux plus modernes, elle pèse 200 kg de moins que cette dernière. Nouvelle, cette voiture marque un tournant dans l’histoire de Škoda. Développant initialement 42 ch, son moteur, positionné à l'arrière' en gagnera six en 1968.

La 1000 MB est également la première Škoda à bénéficier de la nouvelle usine qui a nécessité l’intervention de 134 fournisseurs étrangers originaires de plus de 15 pays (dont Renault qui a fourni les machines-outils).

La gamme 1000 MB comptera dans ses rangs la MBX (un petit coupé de 52 ch), la MBG (une berline équipée de ce même moteur), et la MBT qui se veut d'un prix plus abordable.

En 1969, le visiteur du Salon de Belgrade découvrira même une version Rallye de 65 ch. Enfin, la 1100 MB de 1967 apportera un nouveau moteur 1 100 cm3 de 52 ch. Les nouvelles 100 (moteur 1 000 cm3 de 48 ch) et 110 (1 100 cm3 de 52, puis 53 ch) sont dévoilées à la foire de Brno, en . Si le dessin change, la base technique n’évolue presque pas, le moteur restant à l’arrière.

D’ailleurs, l’usine fête la sortie de la 500 000e Škoda équipée d’un moteur arrière le .

En septembre de la même année, Škoda présente la 110 R, un coupé dérivé de la 110, qui sera bientôt un succès en Europe de l’Ouest. Surnommé parfois « la Porsche de l’est », ce coupé 2+2 se contentait d’un modeste quatre cylindres de 62 ch, lui permettant d’atteindre les 100 km/h en 18,5 secondes et d'atteindre la vitesse de 145 km/h.

La carrière de la 110 prend fin en 1976 et celle de la 100 en . Le coupé 110 R, qui n’a pas encore de successeur dans la nouvelle gamme, ne s’éteindra qu’en 1980, après avoir été produit à 56 902 exemplaires.

Des voitures obsolètes (1975-1990)[modifier | modifier le code]

Škoda 120

Škoda, conscient que la solution du moteur arrière est dépassée, étudie des modèles à moteur avant depuis la fin des années 1960. Mais le gouvernement tchécoslovaque refuse d’accorder un budget suffisant à l’usine de Mladá Boleslav et les ingénieurs doivent se contenter de moderniser le procédé existant.

C’est dans ce contexte qu’est présentée en 1976 la nouvelle Škoda type 742 qui existe en version 105 S et L (1 046 cm3, 46 ch), et 120 L et LS (1 174 cm3, 52 et 58 ch). À l’époque, le chrome des pare-chocs est progressivement remplacé par du plastique et les 105/120 n’y échappent pas à partir de 1982. En 1978, puis en 1981, la gamme accueille les 120 GLS et 105 GL, à l’équipement plus complet.

En 1982, le coupé Rapid (appelé Garde sur son marché national) fait son apparition. Il reprend le moteur de la 120 GLS, soit le 1.2 de 58 ch. À la rentrée 1983, les berlines voient leur face avant redessinée, mais pas le coupé.

En 1984, les nouvelles 130 L et GL arrivent avec un « gros » 1300 de 61,5 ch qui sera également monté sur le coupé 130 R. Si ces modèles arrivent en fin de carrière, Škoda continue à les faire évoluer et propose (uniquement en Allemagne et en Suisse) une version 135 moins polluante (1987), puis une 136 de 64 ch (1988), ces deux modèles étant également déclinés en coupé.

Condamnées par l’arrivée d’une nouvelle compacte à moteur avant, la Favorit, ces voitures devenues anachroniques s’éteignent tout doucement : les 105 et 130 disparaissent en 1988, la 120 en 1989 et les autres versions en 1990. On notera que l’importateur britannique Roger Ludgate a fabriqué des versions cabriolet sur la base de la Rapid. Quelque 300 exemplaires ont vu le jour jusqu’en 1990.

La révolutionnaire Favorit et le rachat par Volkswagen (1990-2000)[modifier | modifier le code]

Škoda Favorit 136L

Au début des années 1980, Škoda parvient à avoir l’aval du gouvernement pour la construction d’une « tout-à-l’avant ». C’est la délivrance pour le constructeur tchécoslovaque qui va pouvoir moderniser sa gamme. En 1983, Škoda fait appel au studio de design Bertone pour les lignes de la voiture et au bureau d’études Porsche (qui avait déjà collaboré avec le soviétique Lada pour la mise au point de la traction avant Samara) pour la réalisation du prototype.

La voiture est présentée en , à la Foire de Brno. Si elle reprend le moteur de la défunte 130, la voiture est, pour le reste, totalement nouvelle : moteur et traction avant, carrosserie 5 portes, confort et amélioration du comportement routier. Une révolution que Škoda n’avait pas connue depuis la 1000 MB de 1964. Bientôt complétée par un break et un pick-up, la Favorit va permettre à Škoda d'augmenter sensiblement ses ventes à l’exportation. Début 1990, alors que la démocratie s’installe dans le pays, les usines sont privatisées. Or, le développement de la Favorit a vidé les caisses et la santé de l’entreprise n’est pas bonne. Au mois d’août, deux repreneurs éventuels restent en lice : Renault et Volkswagen. C’est finalement l’Allemand qui remportera ce bras de fer, faisant de Škoda la quatrième marque de son groupe le . Désormais, l’avenir du constructeur tchèque, qui pourra puiser dans la vaste banque d’organes VW, est assuré[10].

En 1994, la Favorit est remplacée par la Felicia, première Škoda de l’ère Volkswagen. Elle reprend le nom du petit roadster de 1959. S’il s’agit avant tout d’un profond restylage de la Favorit, la qualité de fabrication progresse. La Felicia sera déclinée en version break, pick-up, et fourgonnette.

En 1996, l’Octavia fait son apparition, c’est une berline de 4,50 m. de long, basée sur une Golf. Son rapport prix/équipement imbattable assure le succès de la seconde génération, sortie en 2004 et rajeunie en 2009.

Succès grandissant et créativité retrouvée[modifier | modifier le code]

Škoda Superb 2

En 1999, la Felicia cède sa place à la Fabia qui partage sa plate-forme avec la Volkswagen Polo et la Seat Ibiza. Cette année-là, l’importateur français dépasse pour la première fois le cap des 10 000 unités écoulées tandis que son homologue belge franchit les 4 000 immatriculations. Sérieuse, la citadine tchèque est remplacée en par la Fabia 2, au dessin plus expressif.

Pour contrer son image sans cesse associée à des voitures bas de gamme, Škoda réplique en 2001 par la grande Superb, basée sur une Passat. Cette routière revendique l’espace intérieur d’une limousine pour le prix d’une familiale. Son statut de « grosse Octavia » la condamne à sombrer dans l’anonymat jusqu’en 2008 où la deuxième génération ne passe pas inaperçue grâce à ses nombreux équipements de sécurité et son coffre à double ouverture "TwinDoor" : comme une simple malle (à l’image d’un modèle à 4 portes), ou avec un hayon[11],[12]. Ce système plus tard racheté[réf. nécessaire] par BMW en fera la nouvelle coqueluche des taxis français. En 2006, Škoda présente le Roomster, une sorte de ludospace, le côté utilitaire en moins.

Absent du segment courtisé des SUV, Škoda se rattrape en lorsque le Yeti sort en concession. Ce petit baroudeur, long de 4,20 m, se veut une alternative aux ténors de la catégorie que sont les Volkswagen Tiguan, Ford Kuga, Peugeot 3008 ou Renault Koleos.

En 2011, Škoda dévoile la citadine Citigo, jumelle des Volkswagen up! et Seat Mii. Concurrente des Renault Twingo et autres Peugeot 107, elle sera disponible sur le marché en 2012.

Bien mal en point à la fin des années 1980, Škoda s’est redressée grâce au soutien de Volkswagen et l’avenir semble un peu plus radieux pour ce constructeur qui bat chaque année ses records de ventes historiques. En 2015, Škoda est une des quatre marques du groupe impliquées dans l'affaire Volkswagen liée au trucage de tests d’émissions polluantes.

Škoda à l’étranger[modifier | modifier le code]

Škoda Estelle britannique

Comme ses compatriotes Praga, Tatra et Aero, Škoda a vendu la majorité de ses voitures d’avant-guerre sur son marché intérieur. Mais dès 1946, des importateurs arrivent en Europe, notamment en France (où elles sont importées par Jacques Poch), et en Belgique. Vers cette même époque, on commence à voir des Škoda sur les salons étrangers ; Paris, Bruxelles, Genève, ou encore Amsterdam.

À partir du début des années 1950, l’usine de Mladá Boleslav produit des versions à conduite à droite, destinées aux marchés britanniques et australiens.

Entre 1957 et 1961, un garage de Los Angeles se charge de la distribution des Octavia et Felicia aux États-Unis, une première pour des voitures « de l’est ». Conçue pour résister à des climats difficiles, la Škoda 1202 sera appréciée en Afrique et en Amérique du Sud. Une usine de montage turque en assure la production entre 1965 et 1972 et commercialise même une version redessinée jusqu’à la fin des années 1970. L’Octavia, quant à elle, a été importée au Pakistan par Haroon Industries qui fait appel à l’ingénieur Josef Velebny, travaillant chez Škoda, pour concevoir un utilitaire nommé Skopak, assemblé là-bas à partir de 1970. En 1966, le même Joseph Velebny réalise à la demande de l’importateur néo-zélandais (où les Octavia et 1000 MB sont assemblées depuis 1964) un petit 4x4 rappelant un Land Rover : le Trekka. Ce dernier est également vendu en Australie, en Indonésie, et aux îles Fidji.

Dans les années 1970, quelques buggys seront construits sur une base Škoda, comme le VF du concessionnaire belge François Vernimmen, le Kirby italien et le type 736 conçu en 1972 par le centre d’apprentissage Škoda.

En 1985, l’importateur britannique (qui importe les 105, 120 et 130 sous le nom de Škoda Estelle) fait réaliser une version cabriolet sur la base du coupé Rapid. Le propriétaire de ce dernier peut faire transformer sa voiture pour 1 306 £, soit près du tiers du prix d’achat de la Rapid… Quelque 300 voitures seront transformées jusqu’en 1990 dont quelques versions « Lux », proposées à partir de 1989.

Depuis le rachat par Volkswagen, Škoda connaît un essor sans précédent sur les marchés européens : en France, la marque a battu sept fois son record de ventes sur la période 2000-2010 et l’importateur belge en a fait de même six fois. En Allemagne, Škoda se bat même avec Renault pour la place de premier importateur. Enfin, en République tchèque, le constructeur national se réserve toujours plus du tiers du marché.

Production[modifier | modifier le code]

Modèles emblématiques[modifier | modifier le code]

1000 MB[modifier | modifier le code]

Škoda 1000 MB.

Produite uniquement de 1964 à 1969, la 1000 MB (pour 1 000 cm3 Mlada Boleslav) est issue d'une commande du gouvernement tchécoslovaque d'une voiture populaire. Toutes les solutions sont envisagées — traction, propulsion, moteur avant ou arrière, deux ou quatre portes, refroidissement par air ou par eau, etc. — et les autorités approuvent le projet d’une berline à quatre portes équipée d’un moteur arrière refroidi par eau, dont la ligne se devra d'être agréable. Les ambitions sont élevées pour ce nouveau modèle, imposant la construction d’une nouvelle usine, désormais capable de produire 600 unités par an, contre 120 auparavant. Cette voiture marque un tournant dans l’histoire du constructeur tchécoslovaque dont elle est le premier modèle à moteur arrière et carrosserie autoportante. Nombreux étant les automobilistes qui entretiennent eux-mêmes leur voiture, Škoda a simplifié la technique : le vilebrequin n’est ainsi doté que de trois paliers, et la culasse est facilement démontable.

100[modifier | modifier le code]

Škoda 100.

Remplaçante de la 1000MB, construite de 1969 à 1977, la 100 est produite à 1 136 913 exemplaires entre 1969 et 1980, faisant de la famille 100/110 la première voiture tchécoslovaque à dépasser le million d’unités.

Sur la base de la version coupé — 110 R — sont développés plusieurs modèles pour la compétition automobile, les 180 RS, 200 RS puis 130 RS. Produite à environ 200 exemplaires de 1975 à 1980[13], cette dernière version sera visible sur de nombreux rallyes européens jusqu’en 1984, remportant de nombreuses victoires et places d’honneur.

742[modifier | modifier le code]

Škoda type 742.

Dernière voiture à moteur arrière proposée par Škoda — les autorités refusent d’accorder les crédits nécessaires au développement d'une traction à moteur avant —, la type 742 est construite de 1976 à 1990. Commercialisée principalement sous les appellations 105, 120 et 130, elle sera produite à près de 2 058 529 exemplaires et sera la dernière Škoda obsolète.

Favorit[modifier | modifier le code]

Škoda Favorit.

Sortie en 1987, la Favorit est à bien des égards révolutionnaire : il s'agit en effet de la première voiture traction du constructeur tchécoslovaque, équipée d'un moteur avant. Elle est de surcroit conçue en partenariat avec des entreprises de l’Ouest. Ainsi, Bertone réalise le design et Porsche l'ingénierie et la conception des prototypes. Elle sera produite en berline, break et même pick-up et sera la dernière Škoda conçue avant l'ère Volkswagen[14].

Felicia[modifier | modifier le code]

Škoda Felicia.

Le 16 avril 1991, Škoda étant devenu officiellement une marque du groupe Volkswagen, la Felicia est le premier modèle développé sous la direction du constructeur allemand. Cette nouvelle voiture, nommée en référence à un petit roadster produit par la marque au début des années 1960[13], est présentée en octobre 1994 sur le pont Charles, à Prague.

Importante remise à niveau de la Favorit, la Felicia est produite de 1994 à 2001. Disponible en berline, break, fourgonnette et pick-up, dont une variante de loisirs dite Felicia Fun : uniquement de couleur jaune, extérieure comme intérieure, la Felicia Fun propose une banquette arrière à 2 places qui pour se déplier fait reculer dans la benne la paroi et la vitre arrière de la cellule. La Fun fut produite à 4 000 exemplaires[13].

Modèles[modifier | modifier le code]

Gamme actuelle[modifier | modifier le code]

Chiffres de vente[modifier | modifier le code]

En 2014, le constructeur tchèque passe pour la première fois la barre du 1 000 000 d'automobiles vendues dans l'année[22].

En 2017, le constructeur tchèque célèbre le 15 millionième véhicule vendu sous la marque Škoda[23]. En dix ans, entre 2008 et 2018, Škoda Auto a doublé sa production de véhicules.

Année Production totale
650 000 700 000 800 000 900 000 1 000 000 1 100 000 1 200 000
2009[24] 684 226  
2010[24] 762 600  
2011[25] 879 300  
2012[26] 939 200  
2013[27] 920 800  
2014 1 037 000  
2015 1 055 000  
2016 1 126 500  
2017 1 201 000  
2018 1 253 700  
2019[28] 1 242 800  
2020[28] 1 004 800  
2021[29] 878 200  
2022[30] 731 300  
2023[31] 866 800  

Image et communication[modifier | modifier le code]

Dénomination commerciale[modifier | modifier le code]

L'entreprise est créée en 1895 par Václav Laurin et Václav Klement sous le nom Laurin & Klement, mais les cycles et motocycles produits sont vendus sous l'appellation commerciale Slavia. En 1905, l'arrivée de la première automobile — la voiturette A — marque le début de l'utilisation commerciale du nom Laurin & Klement[32]. Il faut ensuite attendre 1926 pour voir la première voiture utilisant le nom Škoda, après le rachat en 1925 du constructeur par Emil Škoda[33].

Identité visuelle[modifier | modifier le code]

Logotype utilisé de 2011 à 2022 représentant la « flèche ailée », symbole emblématique du constructeur, associé à un lettrage où le caron est bien marqué.

Le symbole de la marque est une « flèche ailée » dont l'origine est incertaine[32]. L'explication la plus commune est celle d'une flèche surmontée du visage stylisé d'un autochtone d'Amérique portant une coiffe à cinq plumes, dont le créateur serait Tomáš Maglič, directeur commercial de l'entreprise durant les années 1920[34].

Historiquement, le premier logo est celui de Slavia, fabricant de vélos et motos de Mlada Boreslav : une roue entourée de feuilles de tilleul représente les nations slaves ; les noms de Laurin & Klement, fondateurs de la société, sont ajoutés ultérieurement. À partir de 1905, l'entreprise prend le nom de Laurin & Klement et le logo de la nouvelle entreprise est inspiré du style Art nouveau où les initiales des fondateurs s'entremêlent à une couronne de laurier[32].

En 1926, après que la marque a été renommée Škoda, le logo change une nouvelle fois mais reste constitué du nom entouré de lauriers tandis que la fameuse « flèche ailée » est arborée par les véhicules de la marque en guise de mascotte de bouchon de radiateur, avant de devenir à partir de 1933 le logotype officiel du constructeur. Il connaitra peu d'évolutions au cours des années[32].

À la suite du rachat de l'entreprise par le groupe Volkswagen, le logo est légèrement modifié à l'occasion du lancement de la nouvelle Felicia à la fin de l'année 1994 : cerclé de noir, il arbore dorénavant une « flèche ailée » verte sous laquelle apparaissent des feuilles de laurier, vertes également. Ces dernières disparaitront dès 1999, remplacées par le mot « Auto » complétant le nom de la marque. Il est modernisé une dernière fois en 2011 : cerclé de gris, il est expurgé des mots « Škoda Auto ». Le logo est modifié à compter de 2023 : il est uniformisé sous la forme d'un aplat vert foncé, accompagné du nom Škoda dont le caron disparait partiellement en étant discrètement intégré au S initial.

Slogans[modifier | modifier le code]

Compétition[modifier | modifier le code]

Une Škoda 966 Supersport de 1950.
Škoda 130 RS.

Réticent dans les années 1930, Škoda finit par s’engager en sport automobile à la fin des années 1940, notamment grâce aux 1101 et 1102. Son premier fait d’armes remonte à 1948 lorsque trois 1101 Tudor de série terminent groupées les 24 Heures de Francorchamps à plus de 82 km/h de moyenne.

Après quelques résultats positifs au Rallye des Tulipes et au Rallye de Monte-Carlo, Škoda décide de mettre au point une barquette 1102 Sport (rappelant les Tatraplan Sport du compatriote Tatra), qui sera notamment engagée aux 24 Heures du Mans 1950.

Quelques années plus tard, Škoda récidive avec l’Octavia qui brille notamment au Rallye Wartburg, au Raid Polski et au Rallye de Monte-Carlo (en 1961, les finlandais Keinanen et Eklund remportent leur catégorie et le premier récidivera l’année suivante, associé à son compatriote Vainsila).

L’âge d’or des Škoda en rallye débute réellement en 1974 avec les coupés 180 RS (154 ch) et 200 RS (163 ch), dérivés de la paisible 110 R. Ces deux monstres capables d’atteindre 210 km/h serviront de base à la fabuleuse 130 RS qui sera fabriquée à près de 200 exemplaires entre 1975 et 1980.

Prometteuse dès sa première sortie sur le circuit de Brno, la remplaçante de la 120S remportera nombre de victoires prestigieuses dans une multitude de rallyes internationaux.

De 1984 à 1988, la présence des Škoda en rallye sera assurée par la 130 LR. S’il remporte quelques victoires intéressantes, ce méchant coupé de 129 ch n’aura jamais le palmarès de son aînée, la 130 RS.

En 1994, Škoda Motorsport engage deux Favorit en Championnat du Monde des Rallyes, avec pour meilleurs résultats une 8e et une 9e place.

Arrivée en 1995, la Felicia Kit Car se distinguera notamment l’année suivante, avec une troisième place en catégorie F2 du Championnat du monde des rallyes. À la lutte avec les Seat pendant toute la saison, les Škoda ont malheureusement perdu toute chance de victoire dans le dernier rallye. Sur les 48 exemplaires fabriqués, quelques-uns sont encore en activité.

L’Octavia Kit Car fait son apparition en 1997, au Rallye de Sardaigne. Elle enchaînera les places d’honneur jusqu’en 2003, mais sans jamais briller vraiment.

La petite Fabia arrive à la mi-2003 sur le Championnat du monde des rallyes. Si les deux premières saisons sont décevantes, les pilotes officiels de l’écurie Red Bull Škoda afficheront des résultats plus satisfaisants par la suite, notamment au Rallye de Catalogne 2006 et au Rallye d'Allemagne en 2007.

En 2009, Škoda engage une Fabia S2000 en IRC, avec pour pilotes le tchèque Jan Kopecký (vainqueur notamment des Rallyes de Barum et des Asturies en 2009 et du Rallye des Canaries en 2010), le finlandais Juho Hänninen (vainqueur du Rallye de Russie en 2009 et des Rallyes d’Argentine et de Sardaigne en 2010), et le français Nicolas Vouilloz.

Partenariats[modifier | modifier le code]

Cyclisme[modifier | modifier le code]

Škoda Auto est partenaire du Tour de France cycliste depuis 2004, après un accord passé avec ASO, l’organisateur du Tour[35]. Entre 2004 et 2015, la marque sponsorise le maillot blanc du meilleur jeune. Depuis 2015, elle sponsorise le maillot vert du classement par points[36]. En 2023, ce dernier change d'ailleurs de teinte de vert pour correspondre à la nouvelle charte graphique de Škoda. C'est également depuis 2004 la marque officielle des véhicules du staff du Tour de France.

Skoda - Caravane du Tour de France - Passage à Fressain le 6 juillet 2022.

Škoda sponsorise également les équipes cyclistes professionnelles Cofidis, Groupama-FDJ, Euskaltel-Euskadi, Jumbo-Visma et Lotto Dstny[37]. En 2016, elle lance sa propre équipe, la Team Skoda[38],[39].

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Škoda.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Benjamin Cuq, Škoda : l'exception tchèque, les Éditions de Paris-Max Chaleil,
  • Bernard Vermeylen, Voitures des pays de l'Est, Boulogne-Billancourt, ETAI, , 239 p.
  • (en) Dave Randle, The true story of Skoda, Sutton Pub,
  • (de) Johannes Jetschgo, Škoda ein Auto macht Geschichte, Vitalis,
  • Jonathan Ledgard, « Škoda, pleins gaz vers le marché », L'expansion, Management review, no 119,‎ , p. 33 à 41 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b ŠKODA Annual Report 2017, (rapport annuel), Škoda, , [lire en ligne]Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. Administrativní registr ekonomických subjektů, (register data)Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. a et b Škoda Auto, « Le groupe ŠKODA AUTO réalise en 2020 un résultat opérationnel nettement positif malgré la pandémie de COVID-19 », (consulté le )
  4. a et b rapport annuelVoir et modifier les données sur Wikidata
  5. « Les 6 marques de voitures les plus anciennes au monde », sur Gocar.be (consulté le )
  6. (cs) Jan Králík, V soukolí okřídleného šípu, Grada Publishing a.s., (lire en ligne), pages 19-22
  7. « Skoda, l'auto qui venait du froid », sur Les Hardis, (consulté le )
  8. « Damage at Skoda Armaments Factory, Pilsen 1945 · Getting the Message Through: The 56th Signal Battalion in WWII », sur snapshotswwii.omeka.net (consulté le )
  9. (en-GB) « Celebrating 60 years of the Škoda Octavia », sur Fleet World, (consulté le )
  10. « Skoda est depuis 30 ans sous la tutelle de Volkswagen », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  11. (en-US) admin, « CZECH REPUBLIC: Clever Skoda Twindoor provides boot or hatch options », sur Just Auto, (consulté le )
  12. CZ2007239A3, Cimrman@Radek & Topek@Miroslav, "Split hatchback tailgate for vehicles", issued 2008-10-15 
  13. a b et c (en) « All cars », sur le site Škoda Heritage (consulté le )
  14. « Skoda Favorit : une révolution tchèque ! », sur CarJager (consulté le )
  15. Didier Ric, « Skoda Vision X : premier avis sur le futur rival du Renault Captur », L'Argus,
  16. Florent Ferrière, « Mondial de Paris 2018 - Skoda annonce le concept Vision RS », Caradisiac,
  17. Florent Ferrière, « Salon de Genève 2019 - Skoda annonce le Vision iV, un concept de SUV électrique », Caradisiac,
  18. Florent Ferrière, « Skoda présente en Chine le concept Vision GT », Caradisiac,
  19. Audric Doche, « Skoda Vision IN : le concept du SUV pour l'Inde », Caradisiac,
  20. Nass Mohamed, « Škoda 1203 Camper VanN : Un concept séduisant, 53 ans plus tard ! », Auto News,
  21. Quentin Guéroult, « Škoda Vision 7S (2022) : Le nouveau concept car électrique laisse entrevoir son intérieur spacieux », Auto News,
  22. Jacques Chevalier, « Nouveau record de ventes du tchèque Skoda Auto en 2018 », Le Point,
  23. Vincent B., « Skoda : 15 millions de véhicules vendus », Auto Plus,
  24. a et b « Toujours plus de Skoda », Auto Plus,
  25. « Le constructeur automobile tchèque Skoda a vendu 879 200 voitures en 2011 », La Tribune,
  26. Alain-Gabriel Verdevoye, « Skoda bat ses records de vente et lance une toute nouvelle familiale Octavia », La Tribune,
  27. Jan Strouhal & Véronique Tison, « Le bénéfice de Skoda a fondu de 25,5% en 2013 », Capital,
  28. a et b F.I., « Skoda réalise des ventes annuelles mondiales de 1 004 800 véhicules en 2020 », La Tribune Auto,
  29. F.I., « Skoda réalise des ventes annuelles mondiales de 878 200 véhicules en 2021 », La Tribune Auto,
  30. F.I., « Skoda réalise des ventes annuelles mondiales de 731 300 véhicules en 2022 », La Tribune Auto,
  31. F.I., « Skoda réalise des ventes annuelles mondiales de 866 800 véhicules en 2023 », La Tribune Auto,
  32. a b c et d (en-US) « Logo History », sur Škoda Heritage (consulté le )
  33. (en-US) « Company History », sur Škoda Heritage (consulté le )
  34. « Histoire des logos Škoda », sur skoda.fr (consulté le )
  35. Fabien Hardy, « Tour de France 2021 : la flotte Skoda repart pour un Tour », sur L'Automobile Magazine, (consulté le )
  36. Barbara Rumpus, « Skoda devient sponsor du maillot vert », sur lequipe.fr, (consulté le )
  37. « Škoda Auto poursuit avec le Tour de France », sur Sport Strtatégies (consulté le )
  38. « Skoda lance son équipe cycliste », sur Autoplus, (consulté le )
  39. « Tour de France - «We Love Cycling», le fédérateur et le bien nommé », sur www.cyclismactu.net (consulté le )