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Elle est l'une des plus importantes ONG environnementalistes de la planète, grâce à plus de cinq millions de soutiens à travers le monde. Elle travaille dans plus de cent pays bénéficiant de 12 000 programmes de protection de la nature depuis sa création.
Elle est l'une des plus importantes ONG environnementalistes de la planète, grâce à plus de cinq millions de soutiens à travers le monde. Elle travaille dans plus de cent pays bénéficiant de 12 000 programmes de protection de la nature depuis sa création.


Le WWF est aussi l'objet de rapports d'investigation de journalistes et de documentaires TV l'accusant de multiples abus, allant des [[Conflit d'intérêts|liens d'intérêt]] opaques avec des multinationales au recours à des groupes [[Paramilitaire|paramilitaires]] suspectés de violences sur les [[Peuple autochtone|peuples autochtones]] dans le cadre de l'exercice de la mission de l'organisation.
Le WWF est aussi l'objet de rapports d'investigation de journalistes et de documentaires TV l'accusant de multiples abus, allant des [[Conflit d'intérêts|liens d'intérêt]] opaques avec des multinationales au recours à des groupes [[Paramilitaire|paramilitaires]] suspectés de violences sur les [[Peuple autochtone|peuples autochtones]] dans le cadre de l'exercice de la mission de l'organisation.{{Référence souhaitée|date=5 décembre 2023}}


== Historique ==
== Historique ==

=== Création ===
=== Création ===
Le {{date-|29|avril|1961}}, un groupe d'hommes d’affaires et de biologistes principalement britanniques, dont [[Julian Huxley]], [[Peter Markham Scott]], [[Guy Mountfort]] et [[Edward Max Nicholson]], crée le WWF<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le WWF et son panda emblématique soufflent leurs 60 bougies |url=https://www.lenouvelliste.ch/suisse/le-wwf-et-son-panda-emblematique-soufflent-leurs-60-bougies-1069394 |site=Le WWF et son panda emblématique soufflent leurs 60 bougies |consulté le=2022-10-14}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Gabriel Gandolfo, Michèle Teboul|titre=L'espécisme: identité humaine et statut de l'animal|périodique=Bulletin
Le {{date-|29|avril|1961}}, un groupe d'hommes d’affaires et de biologistes principalement britanniques, dont [[Julian Huxley]], [[Peter Markham Scott]], [[Guy Mountfort]] et [[Edward Max Nicholson]], crée le WWF<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le WWF et son panda emblématique soufflent leurs 60 bougies |url=https://www.lenouvelliste.ch/suisse/le-wwf-et-son-panda-emblematique-soufflent-leurs-60-bougies-1069394 |site=Le WWF et son panda emblématique soufflent leurs 60 bougies |consulté le=2022-10-14}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Gabriel Gandolfo, Michèle Teboul|titre=L'espécisme: identité humaine et statut de l'animal|périodique=Bulletin
pédagogique trimestriel de l’APBG (association des professeurs de Biologie et de Géologie)|date=2014|lire en ligne=https://hal.univ-cotedazur.fr/hal-01128484/document|pages=pp.153-183}}</ref>.
pédagogique trimestriel de l’APBG (association des professeurs de Biologie et de Géologie)|date=2014|lire en ligne=https://hal.univ-cotedazur.fr/hal-01128484/document|pages=153-183}}</ref>.


L'idée d'une organisation pour collecter des fonds d'aide pour les [[Espèce en danger critique|animaux en voie de disparition]] est initialement proposée par l'homme d'affaires Victor Stolan à [[Julian Huxley]] à la suite de la lecture de trois de ses articles publiés dans le journal britannique ''[[The Observer]]'' sur la chasse et la dégradation de l'environnement en [[Afrique de l'Est]] qui menacent la grande faune<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Paul Kevin Wapner|titre=Environmental Activism and World Civic Politics|éditeur=SUNY Press|année=1996|passage=76|isbn=}}.</ref>. [[Julian Huxley]] met alors en contact Victor Stolan avec l'ornithologue [[Edward Max Nicholson|Max Nicholson]], directeur général du [[The Nature Conservancy|Nature Conservancy]] qui décide au printemps 1961 de rassembler un groupe de scientifiques et d’experts en relations publiques pour créer ce type d'organisation<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Roger Courtney|titre=Strategic Management for Voluntary Nonprofit Organizations|éditeur=Psychology Press|année=2002|passage=235|isbn=}}.</ref>. Parmi ces experts, il fait appel à [[Peter Markham Scott]] qui dessinera le logo emblématique du WWF, et au [[Doctorat (France)|docteur]] en [[biologie]], [[Luc Hoffmann]], héritier des laboratoires [[Roche (entreprise)|Hoffmann-La Roche]] qui sera vice-président de WWF International jusqu’en [[1988]]<ref>{{Lien web |langue=en-GB |prénom=Jake |nom=Keith |titre=Painting by Captain Scott's son fetches double its estimate at auction |url=https://www.thecourier.co.uk/fp/news/dundee/837570/painting-by-captain-scotts-son-fetches-15000-at-auction-double-its-estimate/ |site=The Courier |consulté le=2022-10-25}}</ref>. Président du conseil d'administration du WWF France créé en 1973, Hoffmann est aussi le créateur de la [[réserve naturelle régionale de la Tour du Valat]] en [[Camargue]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Cathy Hartley, Gareth Wyn Jones, Alison Neale|titre=Environment Encyclopedia and Directory|éditeur=[[Routledge]]|année=2009|passage=291|isbn=}}.</ref>.
L'idée d'une organisation pour collecter des fonds d'aide pour les [[Espèce en danger critique|animaux en voie de disparition]] est initialement proposée par l'homme d'affaires Victor Stolan à [[Julian Huxley]] à la suite de la lecture de trois de ses articles publiés dans le journal britannique ''[[The Observer]]'' sur la chasse et la dégradation de l'environnement en [[Afrique de l'Est]] qui menacent la grande faune<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Paul Kevin Wapner|titre=Environmental Activism and World Civic Politics|éditeur=SUNY Press|année=1996|passage=76|isbn=}}.</ref>. [[Julian Huxley]] met alors en contact Victor Stolan avec l'ornithologue [[Edward Max Nicholson|Max Nicholson]], directeur général du [[The Nature Conservancy|Nature Conservancy]] qui décide au printemps 1961 de rassembler un groupe de scientifiques et d’experts en relations publiques pour créer ce type d'organisation<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Roger Courtney|titre=Strategic Management for Voluntary Nonprofit Organizations|éditeur=Psychology Press|année=2002|passage=235|isbn=}}.</ref>. Parmi ces experts, il fait appel à [[Peter Markham Scott]] qui dessinera le logo emblématique du WWF, et au [[Doctorat (France)|docteur]] en [[biologie]], [[Luc Hoffmann]], héritier des laboratoires [[Roche (entreprise)|Hoffmann-La Roche]] qui sera vice-président de WWF International jusqu’en [[1988]]<ref>{{Lien web |langue=en-GB |prénom=Jake |nom=Keith |titre=Painting by Captain Scott's son fetches double its estimate at auction |url=https://www.thecourier.co.uk/fp/news/dundee/837570/painting-by-captain-scotts-son-fetches-15000-at-auction-double-its-estimate/ |site=The Courier |consulté le=2022-10-25}}</ref>. Président du conseil d'administration du WWF France créé en 1973, Hoffmann est aussi le créateur de la [[réserve naturelle régionale de la Tour du Valat]] en [[Camargue]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Cathy Hartley, Gareth Wyn Jones, Alison Neale|titre=Environment Encyclopedia and Directory|éditeur=[[Routledge]]|année=2009|passage=291|isbn=}}.</ref>.


Le WWF est conçu pour agir comme une organisation internationale de collecte de fonds pour soutenir le travail des groupes de conservation de la nature existants, comme l'UICN (l'[[Union internationale pour la conservation de la nature]])<ref name=":11">{{Article|langue=fr|auteur1=Pierre-Francois Besson|titre=Un fondateur du WWF souffle les 50 bougies de l’ONG|périodique=swissinfo.ch|date=01/03/2011|lire en ligne=https://www.swissinfo.ch/fre/un-fondateur-du-wwf-souffle-les-50-bougies-de-l-ong/29569152}}</ref>. Sa création est marquée par la signature du Manifeste de Morges, le document fondateur qui énonce notamment l'engagement du fonds à aider les organisations qui luttent pour sauver la faune mondiale : « Ils ont besoin avant tout d'argent, pour mener à bien des missions de miséricorde et répondre aux urgences de conservation en achetant des terres où les trésors fauniques sont menacés, et de bien d'autres manières. De l'argent, par exemple, pour payer les gardiens des refuges fauniques (...). De l'argent pour l'éducation et la propagande parmi ceux qui s'en soucieraient et aideraient si seulement ils comprenaient. De l'argent pour envoyer des experts sur les points dangereux et pour former davantage de gardiens et d'assistants locaux en Afrique et ailleurs. De l'argent pour maintenir une sorte de « salle de guerre » au siège international de la conservation, indiquant où se trouvent les points dangereux et permettant de s'assurer que leurs besoins sont satisfaits avant qu'il ne soit trop tard »<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Morges manifesto |url=https://wwfeu.awsassets.panda.org/downloads/morgesmanifesto.pdf |format=pdf}}</ref>.
Le WWF est conçu pour agir comme une organisation internationale de collecte de fonds pour soutenir le travail des groupes de conservation de la nature existants, comme l'UICN (l'[[Union internationale pour la conservation de la nature]])<ref name=":11">{{Article|langue=fr|auteur1=Pierre-Francois Besson|titre=Un fondateur du WWF souffle les 50 bougies de l’ONG|périodique=swissinfo.ch|date=01/03/2011|lire en ligne=https://www.swissinfo.ch/fre/un-fondateur-du-wwf-souffle-les-50-bougies-de-l-ong/29569152}}</ref>. Sa création est marquée par la signature du Manifeste de Morges, le document fondateur qui énonce notamment l'engagement du fonds à aider les organisations qui luttent pour sauver la faune mondiale : « Ils ont besoin avant tout d'argent, pour mener à bien des missions de miséricorde et répondre aux urgences de conservation en achetant des terres où les trésors fauniques sont menacés, et de bien d'autres manières. De l'argent, par exemple, pour payer les gardiens des refuges fauniques (). De l'argent pour l'éducation et la propagande parmi ceux qui s'en soucieraient et aideraient si seulement ils comprenaient. De l'argent pour envoyer des experts sur les points dangereux et pour former davantage de gardiens et d'assistants locaux en Afrique et ailleurs. De l'argent pour maintenir une sorte de « salle de guerre » au siège international de la conservation, indiquant où se trouvent les points dangereux et permettant de s'assurer que leurs besoins sont satisfaits avant qu'il ne soit trop tard »<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Morges manifesto |url=https://wwfeu.awsassets.panda.org/downloads/morgesmanifesto.pdf |format=pdf}}</ref>.


=== Les années 1970 ===
=== Les années 1970 ===
À partir des années 1970, le WWF ne se concentre plus seulement sur les projets de conservation liés aux espèces, mais aussi sur la protection des habitats. Par exemple, en 1975, il participe à la création du [[Parc national Corcovado (Costa Rica)|parc national de Corcovado]] au [[Costa Rica]], qui contient une dizaine de grands types d'habitats au cœur d'une forêt tropicale désormais protégée<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Rodrigo Gámez Lobo|titre=Costa Rican Ecosystems|date=2016|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=My-7CwAAQBAJ&pg=PA367&lpg=PA367&dq=1975+WWF+in+1975+helps+create+Corcovado+National+Park,+l&source=bl&ots=i-o8NynstI&sig=ACfU3U2C_UaScXIjlyVmt9ZaLuntLUH3Mw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiSnPHg_-b6AhUX44UKHfwaA_A4ChDoAXoECBcQAw#v=onepage&q=1975%20WWF%20in%201975%20helps%20create%20Corcovado%20National%20Park%2C%20l&f=false}}</ref>. En 1976, le WWF lance une ambitieuse campagne marine, intitulée ''The Seas Must Live'', c'est-à-dire « La mer doit vivre ». La protection des aires marines existe déjà mais le but est d'agir plus efficacement sur la conservation marine sur l'ensemble de la planète, de créer des sanctuaires pour les dauphins, les phoques, les tortues et les baleines et de protéger les sites de nidification des tortues marines<ref name=":4">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Peter Dauvergne|titre=Historical Dictionary of Environmentalism|date=2009|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=fmmUcTiJymcC&pg=PR53&lpg=PR53&dq=WWF+%22the+seas+must+live%22&source=bl&ots=A196NywMgK&sig=ACfU3U1k0qRYTPMFSnOsoVZGcgURp6ACog&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjQkaSh8-b6AhUFrxoKHXbgCGAQ6AF6BAgcEAM#v=onepage&q=WWF%20%22the%20seas%20must%20live%22&f=false}}</ref>.
À partir des années 1970, le WWF ne se concentre plus seulement sur les projets de conservation liés aux espèces, mais aussi sur la protection des habitats. Par exemple, en 1975, il participe à la création du [[Parc national Corcovado (Costa Rica)|parc national de Corcovado]] au [[Costa Rica]], qui contient une dizaine de grands types d'habitats au cœur d'une forêt tropicale désormais protégée<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Rodrigo Gámez Lobo|titre=Costa Rican Ecosystems|date=2016|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=My-7CwAAQBAJ&pg=PA367&lpg=PA367&dq=1975+WWF+in+1975+helps+create+Corcovado+National+Park,+l&source=bl&ots=i-o8NynstI&sig=ACfU3U2C_UaScXIjlyVmt9ZaLuntLUH3Mw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiSnPHg_-b6AhUX44UKHfwaA_A4ChDoAXoECBcQAw#v=onepage&q=1975%20WWF%20in%201975%20helps%20create%20Corcovado%20National%20Park%2C%20l&f=false}}</ref>. En 1976, le WWF lance une ambitieuse campagne marine, intitulée ''The Seas Must Live'', c'est-à-dire « La mer doit vivre ». La protection des aires marines existe déjà mais le but est d'agir plus efficacement sur la conservation marine sur l'ensemble de la planète, de créer des sanctuaires pour les dauphins, les phoques, les tortues et les baleines et de protéger les sites de nidification des tortues marines<ref name=":4">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Peter Dauvergne|titre=Historical Dictionary of Environmentalism|date=2009|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=fmmUcTiJymcC&pg=PR53&lpg=PR53&dq=WWF+%22the+seas+must+live%22&source=bl&ots=A196NywMgK&sig=ACfU3U1k0qRYTPMFSnOsoVZGcgURp6ACog&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjQkaSh8-b6AhUFrxoKHXbgCGAQ6AF6BAgcEAM#v=onepage&q=WWF%20%22the%20seas%20must%20live%22&f=false}}</ref>.


En outre, en 1974, il commence à décerner le Prix Getty, créé par l’homme d’affaires milliardaire américain [[J. Paul Getty]]. D'un montant annuel de 50 000 dollars, il récompense les contributions exceptionnelles à la conservation de la vie sauvage. Il passe à 100 000 dollars en 1999, puis à 200 000 dollars dans les années 2000, et se concentre sur l'éducation des futurs défenseurs de la nature. Les lauréats du Prix Getty incluent des scientifiques de renommée mondiale comme le docteur [[Jane Goodall]], [[Peter Markham Scott]] ou encore Pan Wenshi<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Olivier |nom=Languepin |titre=Le ministre de l'Environnement thaïlandais remporte le Prix Getty de protection des espèces » thailande-fr |url=https://www.thailande-fr.com/societe/environnement/4541-le-ministre-de-lenvironnement-thailandais-remporte-le-prix-getty-de-protection-des-especes |date=2010-03-30 |consulté le=2022-10-17}}</ref>.
En outre, en 1974, il commence à décerner le Prix Getty, créé par l’homme d’affaires milliardaire américain [[J. Paul Getty]]. D'un montant annuel de 50 000 dollars, il récompense les contributions exceptionnelles à la conservation de la vie sauvage. Il passe à 100 000 dollars en 1999, puis à 200 000 dollars dans les années 2000, et se concentre sur l'éducation des futurs défenseurs de la nature. Les lauréats du Prix Getty incluent des scientifiques de renommée mondiale comme le docteur [[Jane Goodall]], [[Peter Markham Scott]] ou encore Pan Wenshi<ref>{{Lien web |langue=fr|prénom=Olivier |nom=Languepin |titre=Le ministre de l'Environnement thaïlandais remporte le Prix Getty de protection des espèces » thailande-fr |url=https://www.thailande-fr.com/societe/environnement/4541-le-ministre-de-lenvironnement-thailandais-remporte-le-prix-getty-de-protection-des-especes |date=2010-03-30 |consulté le=2022-10-17}}</ref>.


Le WWF se concentre également davantage sur le suivi et le renforcement des contrôles du commerce des animaux et des plantes (y compris l'ivoire et la corne de rhinocéros). En 1976, un an après l'adoption de la [[Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction]] (CITES), il crée en effet [[Traffic (organisation)|TRAFFIC]] en partenariat avec l'[[Union internationale pour la conservation de la nature|UICN]]. [[Traffic (organisation)|TRAFFIC]] (Trade Records Analysis of Flora and Fauna in Commerce) est un réseau de surveillance du commerce des espèces sauvages qui veille à ce que le commerce des plantes et des animaux sauvages ne constitue pas une menace pour la conservation de la nature. A la fin de la décennie, le WWF collecte plus d'un million de dollars dans le cadre d'une campagne visant à sauver le rhinocéros des braconniers<ref name=":4" />.
Le WWF se concentre également davantage sur le suivi et le renforcement des contrôles du commerce des animaux et des plantes (y compris l'ivoire et la corne de rhinocéros). En 1976, un an après l'adoption de la [[Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction]] (CITES), il crée en effet [[Traffic (organisation)|TRAFFIC]] en partenariat avec l'[[Union internationale pour la conservation de la nature|UICN]]. [[Traffic (organisation)|TRAFFIC]] (Trade Records Analysis of Flora and Fauna in Commerce) est un réseau de surveillance du commerce des espèces sauvages qui veille à ce que le commerce des plantes et des animaux sauvages ne constitue pas une menace pour la conservation de la nature. A la fin de la décennie, le WWF collecte plus d'un million de dollars dans le cadre d'une campagne visant à sauver le rhinocéros des braconniers<ref name=":4" />.
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S'appuyant sur la ''Stratégie mondiale de la conservation'', le WWF lance en 1985 le programme ''Wildlands & Human Needs'', qui démontre que les conditions économiques des populations rurales qui partagent leurs terres avec des animaux sauvages peuvent s'améliorer sans dégrader les habitats naturels. L'avenir de la diversité biologique de la Terre est extrêmement lié à l'amélioration de la qualité et de la sécurité de vie des populations rurales : pour que les gens ne soient pas obligés d'épuiser leurs ressources pour survivre ; pour créer les conditions nécessaires pour que les populations commencent à se stabiliser ; et pour qu'il soit logique et prudent pour elles d'investir dans des stratégies d'exploitation durable à plus long terme<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Thomas O.|nom1=McShane|titre=Wildlands and human needs: Resource use in an African protected area|périodique=Landscape and Urban Planning|série=Interaction Between Local Populations and Protected Landscapes|volume=19|numéro=2|date=1990-05-01|issn=0169-2046|doi=10.1016/0169-2046(90)90050-C|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/016920469090050C|consulté le=2022-10-18|pages=145–158}}</ref>. C’est dans cet objectif qu’est créé en 1986 le [[parc national de Korup]], au [[Cameroun]], l'un des premiers à inclure la population locale dans le processus de planification afin d’aider la nature et les communautés à prospérer<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Korup National Park – The Displacement of the Indigenous People: Voluntary or by Force? – Ideas for Peace |url=https://www.ideasforpeace.org/content/korup-national-park-the-displacement-of-the-indigenous-people-voluntary-or-by-force/ |consulté le=2022-10-18}}</ref>.
S'appuyant sur la ''Stratégie mondiale de la conservation'', le WWF lance en 1985 le programme ''Wildlands & Human Needs'', qui démontre que les conditions économiques des populations rurales qui partagent leurs terres avec des animaux sauvages peuvent s'améliorer sans dégrader les habitats naturels. L'avenir de la diversité biologique de la Terre est extrêmement lié à l'amélioration de la qualité et de la sécurité de vie des populations rurales : pour que les gens ne soient pas obligés d'épuiser leurs ressources pour survivre ; pour créer les conditions nécessaires pour que les populations commencent à se stabiliser ; et pour qu'il soit logique et prudent pour elles d'investir dans des stratégies d'exploitation durable à plus long terme<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Thomas O.|nom1=McShane|titre=Wildlands and human needs: Resource use in an African protected area|périodique=Landscape and Urban Planning|série=Interaction Between Local Populations and Protected Landscapes|volume=19|numéro=2|date=1990-05-01|issn=0169-2046|doi=10.1016/0169-2046(90)90050-C|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/016920469090050C|consulté le=2022-10-18|pages=145–158}}</ref>. C’est dans cet objectif qu’est créé en 1986 le [[parc national de Korup]], au [[Cameroun]], l'un des premiers à inclure la population locale dans le processus de planification afin d’aider la nature et les communautés à prospérer<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Korup National Park – The Displacement of the Indigenous People: Voluntary or by Force? – Ideas for Peace |url=https://www.ideasforpeace.org/content/korup-national-park-the-displacement-of-the-indigenous-people-voluntary-or-by-force/ |consulté le=2022-10-18}}</ref>.


Dans un éditorial du [[The New York Times|New York Times]] de 1984, le vice-président du WWF, le Dr [[Thomas Lovejoy|Thomas E. Lovejoy]], expose le concept consistant à utiliser la réduction de la dette du [[tiers monde]] pour protéger l'environnement : ''the debt-for-nature''. Grâce à ces échanges de « dettes contre nature », le WWF convertira des parties de dettes nationales en Fonds pour la conservation. Ce mécanisme évite que les [[pays en développement]] ne soient obligés de réduire leurs budgets de conservation pour rembourser leurs dettes. « (Ces échanges) seraient bien plus qu'une aumône désintéressée aux mendiants : si l'on n'y touche pas, les problèmes environnementaux du tiers monde vont inévitablement toucher nos vies en générant des troubles sociaux et politiques » écrit le Dr [[Thomas Lovejoy|Thomas E. Lovejoy]] dans son éditorial<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=Richard|nom1=Sandomir|titre=Thomas Lovejoy, Wide-Ranging Ecologist and Amazon Rescuer, Dies at 80|périodique=The New York Times|date=2021-12-28|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2021/12/28/climate/thomas-lovejoy-dead.html|consulté le=2022-10-18}}</ref>. A la fin des années 1980, le concept est lancé au [[Costa Rica]], en [[Équateur (pays)|Équateur]] et aux [[Philippines]]<ref>{{Article|prénom1=Timothy B.|nom1=Hamlin|titre=Debt-for-Nature Swaps: A New Strategy for Protecting Environmental Interests in Developing Nations|périodique=Ecology Law Quarterly|volume=16|numéro=4|date=1989|issn=0046-1121|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/24113024|consulté le=2022-10-18|pages=1065–1088}}</ref>.
Dans un éditorial du [[The New York Times|New York Times]] de 1984, le vice-président du WWF, le Dr [[Thomas Lovejoy|Thomas E. Lovejoy]], expose le concept consistant à utiliser la réduction de la dette du [[tiers monde]] pour protéger l'environnement : ''the debt-for-nature''. Grâce à ces échanges de « dettes contre nature », le WWF convertira des parties de dettes nationales en Fonds pour la conservation. Ce mécanisme évite que les [[pays en développement]] ne soient obligés de réduire leurs budgets de conservation pour rembourser leurs dettes. « (Ces échanges) seraient bien plus qu'une aumône désintéressée aux mendiants : si l'on n'y touche pas, les problèmes environnementaux du tiers monde vont inévitablement toucher nos vies en générant des troubles sociaux et politiques » écrit le Dr [[Thomas Lovejoy|Thomas E. Lovejoy]] dans son éditorial<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=Richard|nom1=Sandomir|titre=Thomas Lovejoy, Wide-Ranging Ecologist and Amazon Rescuer, Dies at 80|périodique=The New York Times|date=2021-12-28|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2021/12/28/climate/thomas-lovejoy-dead.html|consulté le=2022-10-18}}</ref>. A la fin des années 1980, le concept est lancé au [[Costa Rica]], en [[Équateur (pays)|Équateur]] et aux [[Philippines]]<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Timothy B.|nom1=Hamlin|titre=Debt-for-Nature Swaps: A New Strategy for Protecting Environmental Interests in Developing Nations|périodique=Ecology Law Quarterly|volume=16|numéro=4|date=1989|issn=0046-1121|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/24113024|consulté le=2022-10-18|pages=1065–1088}}</ref>.


Le WWF entreprend de travailler en partenariat avec les institutions religieuses, tout en conservant sa culture laïque. En 1986, en marge des [[Rencontres d'Assise]], le WWF invite ainsi les représentants de cinq grandes religions pour un colloque [[dialogue interreligieux|interreligieux]] sur le thème de l'environnement afin de permettre aux religions de s'intégrer davantage dans le mouvement écologique et d'éveiller les consciences des fidèles des grandes religions et spiritualités<ref name=":14">Elisabeth Bourginat et Jean-Pierre Ribaut, "Des animaux pour quoi faire ?: approches interculturelles, interreligieuses, interdisciplinaires", éd. Charles Léopold Mayer, 2003, {{p.|127}}.</ref>.
Le WWF entreprend de travailler en partenariat avec les institutions religieuses, tout en conservant sa culture laïque. En 1986, en marge des [[Rencontres d'Assise]], le WWF invite ainsi les représentants de cinq grandes religions pour un colloque [[dialogue interreligieux|interreligieux]] sur le thème de l'environnement afin de permettre aux religions de s'intégrer davantage dans le mouvement écologique et d'éveiller les consciences des fidèles des grandes religions et spiritualités<ref name=":14">Elisabeth Bourginat et Jean-Pierre Ribaut, "Des animaux pour quoi faire ?: approches interculturelles, interreligieuses, interdisciplinaires", éd. Charles Léopold Mayer, 2003, {{p.|127}}.</ref>.
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=== Les années 1990 ===
=== Les années 1990 ===
Les années 1990 illustrent l'implication croissante du WWF sur les problématiques liées à l'impact de l'homme sur le réchauffement climatique et la destruction de la [[biodiversité]]. La décennie marque ainsi l'adoption, en 1997, du [[protocole de Kyoto]] par les ministres des [[Pays développé|pays industrialisés]], réclamée depuis de nombreuses années par le WWF et d'autres organisations comme [[Greenpeace]]<ref>{{Article|langue=fr-FR|prénom1=Cathy|nom1=Lafon|titre=Vidéos. Environnement : il y a 50 ans démarrait l’aventure Greenpeace|périodique=SudOuest|date=2021-09-15|issn=1760-6454|lire en ligne=https://www.sudouest.fr/environnement/videos-environnement-il-y-a-50-ans-demarrait-l-aventure-greenpeace-5880348.php|consulté le=2022-10-18}}</ref>. Le [[protocole de Kyoto]] fixe des objectifs juridiquement contraignants de réduction des [[gaz à effet de serre]], afin de protéger le climat<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les engagements pris à Kyoto ont-ils été respectés ? |url=https://www.nouvelobs.com/planete/le-sommet-de-copenhague/20091113.OBS7733/les-engagements-pris-a-kyoto-ont-ils-ete-respectes.html |site=L'Obs |date=2009-12-04 |consulté le=2022-10-18}}</ref>. Le WWF publie également en 1998 le premier rapport ''Planète Vivante'', dont la publication biannuelle se poursuit encore aujourd'hui en partenariat avec la [[Société zoologique de Londres|Zoological Society of London]]<ref name=":12">{{Lien web |langue=fr |titre=Les deux-tiers des vertébrés ont disparu en près de 50 ans, alerte le WWF |url=https://www.20minutes.fr/planete/2857655-20200910-biodiversite-poissons-oiseaux-mammiferes-populations-animaux-vertebres-continuent-decliner-alerte-wwf |site=20minutes.fr |date=2019-05-06 |consulté le=2022-10-18}}</ref>. Il fournit une analyse de pointe sur la santé de la [[biodiversité]] et la pression de l'humanité sur la nature, à travers notamment un indicateur principal, [[Indice planète vivante|l’Indice planète vivante (IPV)]]<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Moïse tsayem|nom1=Demaze|titre=Le protocole de Kyoto, le clivage Nord-Sud et le défi du développement durable|périodique=LEspace geographique|volume=38|numéro=2|date=2009-06-05|issn=0046-2497|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2009-2-page-139.htm|consulté le=2022-10-18|pages=139–156}}</ref>. En 1999, le WWF crée ''Climate Savers'', en partenariat avec des entreprises de premier plan, dans le but de les aider à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre<ref>{{Lien web |auteur=United Nations Climate Change |titre=WWF Climate Savers - Reconnaître le leadership des entreprises en matière de solutions pour le climat |url=https://unfccc.int/fr/news/wwf-climate-savers-reconnaitre-le-leadership-des-entreprises-en-matiere-de-solutions-pour-le-climat |site=unfccc.int |date=7 décembre 2015 |consulté le=2022-10-18}}</ref>.
Les années 1990 illustrent l'implication croissante du WWF sur les problématiques liées à l'impact de l'homme sur le réchauffement climatique et la destruction de la [[biodiversité]]. La décennie marque ainsi l'adoption, en 1997, du [[protocole de Kyoto]] par les ministres des [[Pays développé|pays industrialisés]], réclamée depuis de nombreuses années par le WWF et d'autres organisations comme [[Greenpeace]]<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Cathy|nom1=Lafon|titre=Vidéos. Environnement : il y a 50 ans démarrait l’aventure Greenpeace|périodique=SudOuest|date=2021-09-15|issn=1760-6454|lire en ligne=https://www.sudouest.fr/environnement/videos-environnement-il-y-a-50-ans-demarrait-l-aventure-greenpeace-5880348.php|consulté le=2022-10-18}}</ref>. Le [[protocole de Kyoto]] fixe des objectifs juridiquement contraignants de réduction des [[gaz à effet de serre]], afin de protéger le climat<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les engagements pris à Kyoto ont-ils été respectés ? |url=https://www.nouvelobs.com/planete/le-sommet-de-copenhague/20091113.OBS7733/les-engagements-pris-a-kyoto-ont-ils-ete-respectes.html |site=L'Obs |date=2009-12-04 |consulté le=2022-10-18}}</ref>. Le WWF publie également en 1998 le premier rapport ''Planète Vivante'', dont la publication biannuelle se poursuit encore aujourd'hui en partenariat avec la [[Société zoologique de Londres|Zoological Society of London]]<ref name=":12">{{Lien web |langue=fr |titre=Les deux-tiers des vertébrés ont disparu en près de 50 ans, alerte le WWF |url=https://www.20minutes.fr/planete/2857655-20200910-biodiversite-poissons-oiseaux-mammiferes-populations-animaux-vertebres-continuent-decliner-alerte-wwf |site=20minutes.fr |date=2019-05-06 |consulté le=2022-10-18}}</ref>. Il fournit une analyse de pointe sur la santé de la [[biodiversité]] et la pression de l'humanité sur la nature, à travers notamment un indicateur principal, [[Indice planète vivante|l’Indice planète vivante (IPV)]]<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Moïse tsayem|nom1=Demaze|titre=Le protocole de Kyoto, le clivage Nord-Sud et le défi du développement durable|périodique=LEspace geographique|volume=38|numéro=2|date=2009-06-05|issn=0046-2497|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2009-2-page-139.htm|consulté le=2022-10-18|pages=139–156}}</ref>. En 1999, le WWF crée ''Climate Savers'', en partenariat avec des entreprises de premier plan, dans le but de les aider à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre<ref>{{Lien web |auteur=United Nations Climate Change |titre=WWF Climate Savers - Reconnaître le leadership des entreprises en matière de solutions pour le climat |url=https://unfccc.int/fr/news/wwf-climate-savers-reconnaitre-le-leadership-des-entreprises-en-matiere-de-solutions-pour-le-climat |site=unfccc.int |date=7 décembre 2015 |consulté le=2022-10-18}}</ref>.


Le WWF continue également son action sur la conservation. En 1992, il commence ainsi à créer des « fonds fiduciaires pour la conservation » pour un certain nombre de zones de conservation hautement prioritaires. Ces [[Fiducie|fiducies]] agissent comme des fondations, fournissant un financement stable et à long terme qui peut couvrir les coûts environnementaux récurrents d'un pays<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=CONSERVATION FINANCE ALLIANCE |titre=Rapid Review of Conservation Trust Funds |url=https://www.cbd.int/financial/trustfunds/g-rapidassess.pdf |date=2008}}</ref>. En 1998, la [[Namibie]] établit le programme de conservation des zones communales, désignant quatre réserves naturelles gérées par la communauté couvrant 1,7 millions d'hectares d'habitat faunique essentiel. Ces nouvelles réserves sont la première étape de la création d'un réseau plus large de réserves dans le cadre d'une initiative de conservation lancée par le WWF, par le biais d'un accord avec l'Agence américaine pour le développement international ([[Agence des États-Unis pour le développement international|USAID]]), appelée LIFE (Living in a Finite Environment)<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=USAID |titre=Living in a Finite Environment |url=https://pdf.usaid.gov/pdf_docs/pdact571.pdf |date=2011}}</ref>.
Le WWF continue également son action sur la conservation. En 1992, il commence ainsi à créer des « fonds fiduciaires pour la conservation » pour un certain nombre de zones de conservation hautement prioritaires. Ces [[Fiducie|fiducies]] agissent comme des fondations, fournissant un financement stable et à long terme qui peut couvrir les coûts environnementaux récurrents d'un pays<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=CONSERVATION FINANCE ALLIANCE |titre=Rapid Review of Conservation Trust Funds |url=https://www.cbd.int/financial/trustfunds/g-rapidassess.pdf |date=2008}}</ref>. En 1998, la [[Namibie]] établit le programme de conservation des zones communales, désignant quatre réserves naturelles gérées par la communauté couvrant 1,7 million d'hectares d'habitat faunique essentiel. Ces nouvelles réserves sont la première étape de la création d'un réseau plus large de réserves dans le cadre d'une initiative de conservation lancée par le WWF, par le biais d'un accord avec l'Agence américaine pour le développement international ([[Agence des États-Unis pour le développement international|USAID]]), appelée LIFE (Living in a Finite Environment)<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=USAID |titre=Living in a Finite Environment |url=https://pdf.usaid.gov/pdf_docs/pdact571.pdf |date=2011}}</ref>.


Dans les années 1990, WWF joue également un rôle clé dans le lancement du [[Forest Stewardship Council]] (FSC), un système de certification pionnier pour les produits forestiers durables afin de favoriser une gestion responsable des forêts du monde. Le lancement par le WWF et [[Unilever]] du programme [[Marine Stewardship Council]] (MSC) afin d'assurer la durabilité à long terme des stocks mondiaux de poissons et l'intégrité des écosystèmes marins suit trois ans plus tard, en 1997<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Xavier Pons Rafols|auteur2=Luke Brander|titre=THE STEWARDSHIP COUNCIL MODEL:
Dans les années 1990, WWF joue également un rôle clé dans le lancement du [[Forest Stewardship Council]] (FSC), un système de certification pionnier pour les produits forestiers durables afin de favoriser une gestion responsable des forêts du monde. Le lancement par le WWF et [[Unilever]] du programme [[Marine Stewardship Council]] (MSC) afin d'assurer la durabilité à long terme des stocks mondiaux de poissons et l'intégrité des écosystèmes marins suit trois ans plus tard, en 1997<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Xavier Pons Rafols|auteur2=Luke Brander|titre=THE STEWARDSHIP COUNCIL MODEL:
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Le WWF continue de travailler avec les institutions religieuses. Le processus engagé à travers différentes rencontres culmine en 2000 à [[Katmandou]] avec la déclaration d'engagements en faveur de la protection de l'environnement des représentants [[Bahaïsme|bahaïstes]], [[Bouddhisme|bouddhistes]], [[Chrétien|chrétiens]], [[Hindouisme|hindous]], [[Jaïnisme|jaïns]], [[juifs]], [[Musulman|musulmans]], [[Shintoïsme|shintos]], [[Sikhisme|sikhs]], [[Taoïsme|taoïstes]] et [[Zoroastrisme|zoroastriens]]<ref name=":14" />.
Le WWF continue de travailler avec les institutions religieuses. Le processus engagé à travers différentes rencontres culmine en 2000 à [[Katmandou]] avec la déclaration d'engagements en faveur de la protection de l'environnement des représentants [[Bahaïsme|bahaïstes]], [[Bouddhisme|bouddhistes]], [[Chrétien|chrétiens]], [[Hindouisme|hindous]], [[Jaïnisme|jaïns]], [[juifs]], [[Musulman|musulmans]], [[Shintoïsme|shintos]], [[Sikhisme|sikhs]], [[Taoïsme|taoïstes]] et [[Zoroastrisme|zoroastriens]]<ref name=":14" />.


En 2001, le WWF a exhorté les professionnels du tourisme réunis à Londres à développer dans les pays de la Méditerranée un tourisme qui respecte et protège l'environnement et ainsi dénomme "responsable". "Tous les ans 11 millions de Britanniques prennent leurs vacances là-bas", avait à cette occasion souligné Justin Woolford, responsable de la branche tourisme au sein du WWF<ref name=AFPTD/>. Ce dernier avait alors souligné qu'en 20 ans, un groupe de pays comme le Maroc, la Tunisie, la Grèce, la Turquie et la Croatie subiront une montée massive et continue du tourisme étranger, totalisant environ 350 millions de visiteurs par an, et appelé l'industrie du tourisme à adopter et encourager des pratiques plus responsables. D'après lui, elle était capable renverser la vapeur en défendant des programmes de développement écologiques et en sensibilisant leur clientèle au respect de l'environnement<ref name=AFPTD>"Le Fonds mondial pour la Nature prône un tourisme "responsable"", AFP Royaume-Uni le 20 mars 2001</ref>.
En 2001, le WWF a exhorté les professionnels du tourisme réunis à Londres à développer dans les pays de la Méditerranée un tourisme qui respecte et protège l'environnement et ainsi dénomme "responsable". "Tous les ans 11 millions de Britanniques prennent leurs vacances là-bas", avait à cette occasion souligné Justin Woolford, responsable de la branche tourisme au sein du WWF<ref name=AFPTD/>. Ce dernier avait alors souligné qu'en 20 ans, un groupe de pays comme le Maroc, la Tunisie, la [[Grèce]], la Turquie et la Croatie subiront une montée massive et continue du tourisme étranger, totalisant environ 350 millions de visiteurs par an, et appelé l'industrie du tourisme à adopter et encourager des pratiques plus responsables. D'après lui, elle était capable renverser la vapeur en défendant des programmes de développement écologiques et en sensibilisant leur clientèle au respect de l'environnement<ref name=AFPTD>"Le Fonds mondial pour la Nature prône un tourisme "responsable"", AFP Royaume-Uni le 20 mars 2001</ref>.


En 2002, le WFF travaille avec le gouvernement brésilien afin de mettre en place le programme des aires protégées de la région amazonienne (ARPA), soutenant à terme plus de 60 millions d'hectares de zones protégées<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Soixante millions d'hectares de forêts tropicales préservés en Amazonie |url=https://www.swissinfo.ch/fre/toute-l-actu-en-bref/soixante-millions-d-hectares-de-for%C3%AAts-tropicales-pr%C3%A9serv%C3%A9s-en-amazonie/43720420 |site=SWI swissinfo.ch |consulté le=2022-10-18}}</ref>.
En 2002, le WFF travaille avec le gouvernement brésilien afin de mettre en place le programme des aires protégées de la région amazonienne (ARPA), soutenant à terme plus de 60 millions d'hectares de zones protégées<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Soixante millions d'hectares de forêts tropicales préservés en Amazonie |url=https://www.swissinfo.ch/fre/toute-l-actu-en-bref/soixante-millions-d-hectares-de-for%C3%AAts-tropicales-pr%C3%A9serv%C3%A9s-en-amazonie/43720420 |site=SWI swissinfo.ch |consulté le=2022-10-18}}</ref>.


En 2005, en partenariat avec des chefs d'entreprise, des scientifiques et des pêcheurs, le WWF lance le concours international Smart Gear, encourageant la conception d'engins de pêche innovants pour réduire les décès accidentels de mammifères marins, d'oiseaux et de tortues marines, et augmenter la sélectivité des espèces de poissons cibles<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Smart Gear Competition WWF : concours d'innovation des prises de pêche |url=https://www.actu-environnement.com/ae/news/smart_gear_competition_wwf_concours_innovation_captures_peche_3114.php4 |site=Actu-Environnement |consulté le=2022-10-20}}</ref>.
En 2005, en partenariat avec des chefs d'entreprise, des scientifiques et des pêcheurs, le WWF lance le concours international Smart Gear, encourageant la conception d'engins de pêche innovants pour réduire les décès accidentels de [[Mammifère marin|mammifères marins]], d'oiseaux et de tortues marines, et augmenter la sélectivité des espèces de poissons cibles<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Smart Gear Competition WWF : concours d'innovation des prises de pêche |url=https://www.actu-environnement.com/ae/news/smart_gear_competition_wwf_concours_innovation_captures_peche_3114.php4 |site=Actu-Environnement |consulté le=2022-10-20}}</ref>.


En 2007 a lieu la première édition de [[Earth Hour]] à [[Sydney]], en [[Australie]], qui est depuis devenue l'un des principaux mouvements environnementaux sur la planète. Chaque dernier samedi de mars, tous les habitants aux quatre coins du globe sont invités à éteindre leurs lumières pendant une heure. Des millions de personnes, présentes dans 192 pays et territoires, y participent en 2021, appelant à l'action contre le dérèglement climatique<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Daily |nom=Guardian |titre=WWF urges all Filipinos to join Earth Hour 2022 |url=https://www.dailyguardian.com.ph/wwf-urges-all-filipinos-to-join-earth-hour-2022/ |site=Daily Guardian |date=2022-03-15 |consulté le=2022-10-18}}</ref>.
En 2007 a lieu la première édition de [[Earth Hour]] à [[Sydney]], en [[Australie]], qui est depuis devenue l'un des principaux mouvements environnementaux sur la planète. Chaque dernier samedi de mars, tous les habitants aux quatre coins du globe sont invités à éteindre leurs lumières pendant une heure. Des millions de personnes, présentes dans 192 pays et territoires, y participent en 2021, appelant à l'action contre le dérèglement climatique<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Daily |nom=Guardian |titre=WWF urges all Filipinos to join Earth Hour 2022 |url=https://www.dailyguardian.com.ph/wwf-urges-all-filipinos-to-join-earth-hour-2022/ |site=Daily Guardian |date=2022-03-15 |consulté le=2022-10-18}}</ref>.
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En 2007 encore, le WWF lance la [[Climate Savers Computing Initiative]] avec [[Google]], [[IBM]], [[Dell]], [[Intel]] et d'autres entreprises du secteur informatique, établissant de nouvelles normes d'efficacité pour les ordinateurs dans le but de réduire les [[Gaz à effet de serre|émissions de gaz à effet de serre]] de 54 millions de tonnes par an<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Greg |nom=Sterling |titre=Google, Yahoo, Microsoft, Intel & Others Join Greener Computing Effort |url=https://searchengineland.com/google-yahoo-microsoft-intel-others-join-greener-computing-effort-11452 |site=Search Engine Land |date=2007-06-12 |consulté le=2022-10-20}}</ref>. Le WWF continue également ses partenariats avec des grandes entreprises comme avec [[The Coca-Cola Company]] : en 2007 un partenariat pluriannuel de 20 millions de dollars est acté et est axé sur la conservation de sept des plus importants bassins fluviaux d'eau douce du monde, sur une gestion plus efficace de l'eau dans le cadre des activités de l'entreprise et de sa chaîne d'approvisionnement mondiale, et sur la réduction de l'empreinte carbone de la société<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=E. Richard Brownlee II |auteur2=Allison Elias |titre=Coca-Cola, World Wildlife Fund team up for water conservation |url=https://www.washingtonpost.com/business/coca-cola-world-wildlife-fund-team-up-for-water-conservation/2014/10/16/144c7046-5305-11e4-892e-602188e70e9c_story.html |site=The Washington Post |date=17 octobre 2014}}</ref>.
En 2007 encore, le WWF lance la [[Climate Savers Computing Initiative]] avec [[Google]], [[IBM]], [[Dell]], [[Intel]] et d'autres entreprises du secteur informatique, établissant de nouvelles normes d'efficacité pour les ordinateurs dans le but de réduire les [[Gaz à effet de serre|émissions de gaz à effet de serre]] de 54 millions de tonnes par an<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Greg |nom=Sterling |titre=Google, Yahoo, Microsoft, Intel & Others Join Greener Computing Effort |url=https://searchengineland.com/google-yahoo-microsoft-intel-others-join-greener-computing-effort-11452 |site=Search Engine Land |date=2007-06-12 |consulté le=2022-10-20}}</ref>. Le WWF continue également ses partenariats avec des grandes entreprises comme avec [[The Coca-Cola Company]] : en 2007 un partenariat pluriannuel de 20 millions de dollars est acté et est axé sur la conservation de sept des plus importants bassins fluviaux d'eau douce du monde, sur une gestion plus efficace de l'eau dans le cadre des activités de l'entreprise et de sa chaîne d'approvisionnement mondiale, et sur la réduction de l'empreinte carbone de la société<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=E. Richard Brownlee II |auteur2=Allison Elias |titre=Coca-Cola, World Wildlife Fund team up for water conservation |url=https://www.washingtonpost.com/business/coca-cola-world-wildlife-fund-team-up-for-water-conservation/2014/10/16/144c7046-5305-11e4-892e-602188e70e9c_story.html |site=The Washington Post |date=17 octobre 2014}}</ref>.


En 2008, un système mondial de certification pour l'[[huile de palme]] durable lancé par la [[Table ronde sur l'huile de palme durable]], est établi, afin de lutter contre la [[déforestation]] pour la conversion en plantations de [[Palmier à huile|palmiers à huile]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=adminligne25 |nom2=adminligne25 |titre=L'huile de palme durable progresse |url=https://observatoire-des-aliments.fr/environnement/invite-environnement/darrel-webber-secretaire-general-de-table-ronde-sur-lhuile-de-palme-durable |site=Observatoire des aliments |date=2013-01-09 |consulté le=2022-10-20}}</ref>. Cette certification récompense les diverses actions réalisées par le WWF pour préserver les forêts tropicales, comme par exemple l'étude ''Heart of Borneo''. Le WWF lutte en effet contre la plantation de [[Palmier à huile|palmiers à huile]] menaçant de détruire les dernières forêts intactes de l'île de [[Bornéo]]<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=ABC|nom1=News|titre=52 New Species Found in Borneo|périodique=ABC News|date=18 décembre 2006|lire en ligne=https://abcnews.go.com/Technology/story?id=2735614&page=1|consulté le=2022-10-20}}</ref>.
En 2008, un système mondial de certification pour l'[[huile de palme]] durable lancé par la [[Table ronde sur l'huile de palme durable]], est établi, afin de lutter contre la [[déforestation]] pour la conversion en plantations de [[Palmier à huile|palmiers à huile]]<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=L'huile de palme durable progresse |url=https://observatoire-des-aliments.fr/environnement/invite-environnement/darrel-webber-secretaire-general-de-table-ronde-sur-lhuile-de-palme-durable |site=Observatoire des aliments |date=2013-01-09 |consulté le=2022-10-20}}</ref>. Cette certification récompense les diverses actions réalisées par le WWF pour préserver les forêts tropicales, comme l'étude ''Heart of Borneo''. Le WWF lutte en effet contre la plantation de [[Palmier à huile|palmiers à huile]] menaçant de détruire les dernières forêts intactes de l'île de [[Bornéo]]<ref>{{Article|langue=en-US|titre=52 New Species Found in Borneo|périodique=ABC News|date=18 décembre 2006|lire en ligne=https://abcnews.go.com/Technology/story?id=2735614&page=1|consulté le=2022-10-20}}</ref>.


=== Les années 2010 ===
=== Les années 2010 ===
Dans les années 2010, le WWF concentre à nouveau ses actions sur la préservation des espèces. Il lance notamment en 2010 la campagne TX2, la première campagne mondiale du WWF spécifique à une espèce depuis plus de 20 ans. Son but de doubler d'ici 2022 le nombre de tigres, menacés d'extinction sur l'ensemble de la planète<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Présenté par Marketing |nom=Globally |titre=Augmentation constante de la population de tigres sauvages |url=https://www.lunion.fr/id394204/article/2022-07-26/augmentation-constante-de-la-population-de-tigres-sauvages |site=lunion.fr |date=2022-07-26 |consulté le=2022-10-21}}</ref>. En 2017, quatre ans après la [[Thaïlande]], la [[Chine]] interdit son commerce intérieur d'ivoire, le plus grand marché du monde<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Thailand's prime minister pledges to outlaw domestic ivory trade |url=http://www.theguardian.com/environment/2013/mar/03/thailand-outlaw-ivory-trade |site=the Guardian |date=2013-03-03 |consulté le=2022-10-21}}</ref>. Cette interdiction récompense les actions historiques du WWF pour mettre fin à la crise du braconnage des éléphants en Afrique : campagnes de sensibilisation des consommateurs et mesures anti-braconnages dans les habitats africains des éléphants<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Le Point |nom=magazine |titre=La Chine interdit le commerce et la transformation de l'ivoire |url=https://www.lepoint.fr/environnement/la-chine-interdit-tout-commerce-et-transformation-de-l-ivoire-31-12-2016-2093830_1927.php |site=Le Point |date=2016-12-31 |consulté le=2022-10-21}}</ref>.
Dans les années 2010, le WWF concentre à nouveau ses actions sur la préservation des espèces. Il lance notamment en 2010 la campagne TX2, la première campagne mondiale du WWF spécifique à une espèce depuis plus de 20 ans. Son but de doubler d'ici 2022 le nombre de tigres, menacés d'extinction sur l'ensemble de la planète<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Présenté par Marketing |nom=Globally |titre=Augmentation constante de la population de tigres sauvages |url=https://www.lunion.fr/id394204/article/2022-07-26/augmentation-constante-de-la-population-de-tigres-sauvages |site=lunion.fr |date=2022-07-26 |consulté le=2022-10-21}}</ref>. En 2017, quatre ans après la [[Thaïlande]], la [[Chine]] interdit son commerce intérieur d'ivoire, le plus grand marché du monde<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Thailand's prime minister pledges to outlaw domestic ivory trade |url=http://www.theguardian.com/environment/2013/mar/03/thailand-outlaw-ivory-trade |site=the Guardian |date=2013-03-03 |consulté le=2022-10-21}}</ref>. Cette interdiction récompense les actions historiques du WWF pour mettre fin à la crise du braconnage des éléphants en Afrique : campagnes de sensibilisation des consommateurs et mesures anti-braconnages dans les habitats africains des éléphants<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=La Chine interdit le commerce et la transformation de l'ivoire |url=https://www.lepoint.fr/environnement/la-chine-interdit-tout-commerce-et-transformation-de-l-ivoire-31-12-2016-2093830_1927.php |site=Le Point |date=2016-12-31 |consulté le=2022-10-21}}</ref>.


Le WWF continue également ses partenariats avec les entreprises. En 2016, la campagne ''Apps for Earth'', issue de la collaboration du WWF avec [[Apple]], est menée durant dix jours<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Apple et Leonardo DiCaprio s'associent à WWF pour secourir la planète |url=https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2016/04/15/32001-20160415ARTFIG00012-apple-et-leonardo-dicaprio-s-associent-a-wwf-pour-secourir-la-planete.php |site=LEFIGARO |date=2016-04-15 |consulté le=2022-10-21}}</ref>. 100 % des recettes des applications participantes et des achats intégrés sont destinés à soutenir le travail de conservation du WWF. D'après le groupe [[Apple]], l'application aurait généré plus de 8 millions de dollars de revenus et la sensibilisation de centaines de millions de personnes<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Global Apps for Earth campaign with WWF raises more than $8M |url=https://www.apple.com/newsroom/2016/06/global-apps-for-earth-campaign-with-wwf-raises-more-than--8m/ |site=Apple Newsroom |consulté le=2022-10-21}}</ref>. En 2017, [[Walmart]] lance son projet Gigaton en partenariat avec le WWF. L'objectif est de réduire la pollution par le carbone et limiter certains impacts du changement climatique afin de protéger les personnes et la faune en danger<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Accelerating Climate Action: Project Gigaton™ Marks Key Milestone |url=https://finance.yahoo.com/news/accelerating-climate-action-project-gigaton-195605756.html |site=finance.yahoo.com |consulté le=2022-10-21}}</ref>.
Le WWF continue également ses partenariats avec les entreprises. En 2016, la campagne ''Apps for Earth'', issue de la collaboration du WWF avec [[Apple]], est menée durant dix jours<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Apple et Leonardo DiCaprio s'associent à WWF pour secourir la planète |url=https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2016/04/15/32001-20160415ARTFIG00012-apple-et-leonardo-dicaprio-s-associent-a-wwf-pour-secourir-la-planete.php |site=lefigaro.fr|date=2016-04-15 |consulté le=2022-10-21}}</ref>. 100 % des recettes des applications participantes et des achats intégrés sont destinés à soutenir le travail de conservation du WWF. D'après le groupe [[Apple]], l'application aurait généré plus de 8 millions de dollars de revenus et la sensibilisation de centaines de millions de personnes<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Global Apps for Earth campaign with WWF raises more than $8M |url=https://www.apple.com/newsroom/2016/06/global-apps-for-earth-campaign-with-wwf-raises-more-than--8m/ |site=Apple Newsroom |consulté le=2022-10-21}}</ref>. En 2017, [[Walmart]] lance son projet Gigaton en partenariat avec le WWF. L'objectif est de réduire la pollution par le carbone et limiter certains impacts du changement climatique afin de protéger les personnes et la faune en danger<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Accelerating Climate Action: Project Gigaton™ Marks Key Milestone |url=https://finance.yahoo.com/news/accelerating-climate-action-project-gigaton-195605756.html |site=finance.yahoo.com |consulté le=2022-10-21}}</ref>.


En outre, le WWF participe, au moyen du label « Quartier Durable WWF », au développement d'une urbanisation respectueuse de l'environnement {{incise|concept de [[ville durable]]}} et de la [[biodiversité]]. En 2010, plusieurs quartiers de grandes villes ont reçu ce label, au [[Portugal]], aux [[Émirats arabes unis]] et au [[Royaume-Uni]]. En [[France]], le premier quartier à recevoir ce label est le quartier de [[la Confluence]], à [[Lyon]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=David Naulin |titre=Lyon confluence, premier quartier durable WWF en France |url=http://cdurable.info/Lyon-confluence-premier-quartier-durable-WWF-France-qualite-vie-reduction-empreinte-ecologique,2942.html |site=cdurable.info |date=17 octobre 2010 |consulté le=21 février 2014}}.</ref>.
En outre, le WWF participe, au moyen du label « Quartier Durable WWF », au développement d'une urbanisation respectueuse de l'environnement {{incise|concept de [[ville durable]]}} et de la [[biodiversité]]. En 2010, plusieurs quartiers de grandes villes ont reçu ce label, au [[Portugal]], aux [[Émirats arabes unis]] et au [[Royaume-Uni]]. En [[France]], le premier quartier à recevoir ce label est le quartier de [[la Confluence]], à [[Lyon]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=David Naulin |titre=Lyon confluence, premier quartier durable WWF en France |url=http://cdurable.info/Lyon-confluence-premier-quartier-durable-WWF-France-qualite-vie-reduction-empreinte-ecologique,2942.html |site=cdurable.info |date=17 octobre 2010 |consulté le=21 février 2014}}.</ref>.
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En 2013, [[Greenpeace]], [[Oxfam International|Oxfam]] et le WWF annoncent qu'elles quittent la [[Conférence de Varsovie de 2013 sur les changements climatiques]] au motif qu'elle ne {{cita|débouche sur rien}}<ref>{{article|titre=Climat : les grandes ONG quittent la conférence de Varsovie|périodique=Les Échos|date=21 novembre 2021|url=https://www.lesechos.fr/2013/11/climat-les-grandes-ong-quittent-la-conference-de-varsovie-346726|consulté le=27 novembre 2021}}</ref>. En 2018, le WWF lance ''The New Deal for nature and people'', un nouvel accord mondial pour la nature et les hommes, visant à protéger et à restaurer la nature dans l'intérêt de l'homme et de la planète. Le rapport ''Planète Vivante'' 2018 publié par le WWF révèle en effet que les populations mondiales d'animaux sauvages ont chuté de 60 % depuis 1970, selon [[Indice planète vivante|l'Indice Planète Vivante (LPI)]], principalement à cause de l'activité humaine. Le New Deal propose donc de ne plus perdre d'espaces naturels ni de provoquer d'extinctions et de réduire de moitié les impacts écologiques négatifs de la production et de la consommation. Cela permettrait de fournir suffisamment de nourriture et d'eau à une population mondiale qui atteindra neuf milliards de personnes dans les prochaines décennies, de soutenir les efforts visant à créer un climat stable et d'empêcher une extinction massive de la faune et de la flore<ref name=":13">{{Lien web |langue=en-US |prénom=Siobhán |nom=Dunphy |titre=WWF report calls for 'new global deal for nature and people' to halt the steep decline in global wildlife populations |url=https://www.europeanscientist.com/en/environment/wwf-report-calls-for-new-global-deal-for-nature-and-people-to-halt-the-steep-decline-in-global-wildlife-populations/ |site=European Scientist |date=2018-10-30 |consulté le=2022-10-21}}</ref>.
En 2013, [[Greenpeace]], [[Oxfam International|Oxfam]] et le WWF annoncent qu'elles quittent la [[Conférence de Varsovie de 2013 sur les changements climatiques]] au motif qu'elle ne {{cita|débouche sur rien}}<ref>{{article|titre=Climat : les grandes ONG quittent la conférence de Varsovie|périodique=Les Échos|date=21 novembre 2021|url=https://www.lesechos.fr/2013/11/climat-les-grandes-ong-quittent-la-conference-de-varsovie-346726|consulté le=27 novembre 2021}}</ref>. En 2018, le WWF lance ''The New Deal for nature and people'', un nouvel accord mondial pour la nature et les hommes, visant à protéger et à restaurer la nature dans l'intérêt de l'homme et de la planète. Le rapport ''Planète Vivante'' 2018 publié par le WWF révèle en effet que les populations mondiales d'animaux sauvages ont chuté de 60 % depuis 1970, selon [[Indice planète vivante|l'Indice Planète Vivante (LPI)]], principalement à cause de l'activité humaine. Le New Deal propose donc de ne plus perdre d'espaces naturels ni de provoquer d'extinctions et de réduire de moitié les impacts écologiques négatifs de la production et de la consommation. Cela permettrait de fournir suffisamment de nourriture et d'eau à une population mondiale qui atteindra neuf milliards de personnes dans les prochaines décennies, de soutenir les efforts visant à créer un climat stable et d'empêcher une extinction massive de la faune et de la flore<ref name=":13">{{Lien web |langue=en-US |prénom=Siobhán |nom=Dunphy |titre=WWF report calls for 'new global deal for nature and people' to halt the steep decline in global wildlife populations |url=https://www.europeanscientist.com/en/environment/wwf-report-calls-for-new-global-deal-for-nature-and-people-to-halt-the-steep-decline-in-global-wildlife-populations/ |site=European Scientist |date=2018-10-30 |consulté le=2022-10-21}}</ref>.


En 2016, le WWF salue l’[[encyclique]] du [[François (pape)|Pape François]], «[[Laudato si'|Laudato si’]]», consacrée à l'écologie et critiquant le consumérisme<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le WWF chez le pape François, auteur de «Laudato si’», l’encyclique «verte» |url=https://www.cath.ch/newsf/le-wwf-chez-le-pape-francois-auteur-de-laudato-si-lencyclique-verte/ |date=11/02/2016}}</ref>.
En 2016, le WWF salue l’[[encyclique]] du [[François (pape)|Pape François]], « [[Laudato si'|Laudato si’]] », consacrée à l'écologie et critiquant le consumérisme<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le WWF chez le pape François, auteur de «Laudato si’», l’encyclique «verte» |url=https://www.cath.ch/newsf/le-wwf-chez-le-pape-francois-auteur-de-laudato-si-lencyclique-verte/ |date=11/02/2016}}</ref>.


En 2019, le WWF lance une pétition mondiale pour demander aux gouvernements d’adopter un accord universel contraignant dans le but de mettre fin à la pollution plastique dans les océans : la campagne ''Stop Plastic Pollution''. 11 millions de tonnes de plastique y sont déversés chaque année, le quadruple étant prévu d’ici à 2050. Le plastique est ingéré par les animaux, causant leur mort. Les microparticules de plastique polluent l'air et l'eau, contaminant la chaîne alimentaire de l'homme<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=La |nom=rédaction |titre="Il va falloir dépasser les mesurettes": la Métropole s'engage auprès de WWF dans la contre la pollution plastique |url=https://www.nicematin.com/environnement/il-va-falloir-depasser-les-mesurettes-la-metropole-sengage-aupres-de-wwf-dans-la-contre-la-pollution-plastique-405334 |site=Nice-Matin |date=2019-08-15 |consulté le=2022-10-21}}</ref>.
En 2019, le WWF lance une pétition mondiale pour demander aux gouvernements d’adopter un accord universel contraignant dans le but de mettre fin à la pollution plastique dans les océans : la campagne ''Stop Plastic Pollution''. 11 millions de tonnes de plastique y sont déversés chaque année, le quadruple étant prévu d’ici à 2050. Le plastique est ingéré par les animaux, causant leur mort. Les microparticules de plastique polluent l'air et l'eau, contaminant la chaîne alimentaire de l'homme<ref>{{Lien web |langue=fr|titre="Il va falloir dépasser les mesurettes": la Métropole s'engage auprès de WWF dans la contre la pollution plastique |url=https://www.nicematin.com/environnement/il-va-falloir-depasser-les-mesurettes-la-metropole-sengage-aupres-de-wwf-dans-la-contre-la-pollution-plastique-405334 |site=Nice-Matin |date=2019-08-15 |consulté le=2022-10-21}}</ref>.


=== Les années 2020 ===
=== Les années 2020 ===
En 2020, en réponse au New Deal lancé par le WWF en 2018, plus de 60 chefs d'État et gouvernements signent un « Engagement des dirigeants pour la nature » qui les enjoint de mettre un terme à la perte de la [[biodiversité]] pour 2030<ref>{{Article|langue=fr|titre=Une soixantaine de leaders mondiaux s’engagent à mettre fin à la perte de biodiversité d’ici à 2030|périodique=Le Monde.fr|date=2020-09-29|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/29/une-soixantaine-de-leaders-mondiaux-s-engagent-a-mettre-fin-a-la-perte-de-biodiversite-d-ici-a-2030_6053984_3244.html|consulté le=2022-10-21}}.</ref>.
En 2020, en réponse au New Deal lancé par le WWF en 2018, plus de 60 chefs d'État et gouvernements signent un « Engagement des dirigeants pour la nature » qui leur enjoint de mettre un terme à la perte de la [[biodiversité]] pour 2030<ref>{{Article|langue=fr|titre=Une soixantaine de leaders mondiaux s’engagent à mettre fin à la perte de biodiversité d’ici à 2030|périodique=Le Monde.fr|date=2020-09-29|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/29/une-soixantaine-de-leaders-mondiaux-s-engagent-a-mettre-fin-a-la-perte-de-biodiversite-d-ici-a-2030_6053984_3244.html|consulté le=2022-10-21}}.</ref>.


En 2021, le géant de l'informatique [[HP Inc.|HP]] annonce une extension de 80 millions de dollars de son partenariat de conservation des forêts avec le WWF pour aider à restaurer, protéger et améliorer la gestion de près d'un million d'hectares de forêts dans le monde d'ici 2030. HP devient ainsi le plus grand partenaire commercial américain du WWF<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Patrick |nom=Moorhead |titre=HP Inc. Expands Forest Conservation Partnership With World Wildlife Fund |url=https://www.forbes.com/sites/patrickmoorhead/2021/11/03/hp-inc-expands-forest-conservation-partnership-with-world-wildlife-fund/ |site=Forbes |consulté le=2022-10-21}}.</ref>.
En 2021, le géant de l'informatique [[HP Inc.|HP]] annonce une extension de 80 millions de dollars de son partenariat de conservation des forêts avec le WWF pour aider à restaurer, protéger et améliorer la gestion de près d'un million d'hectares de forêts dans le monde d'ici 2030. HP devient ainsi le plus grand partenaire commercial américain du WWF<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Patrick |nom=Moorhead |titre=HP Inc. Expands Forest Conservation Partnership With World Wildlife Fund |url=https://www.forbes.com/sites/patrickmoorhead/2021/11/03/hp-inc-expands-forest-conservation-partnership-with-world-wildlife-fund/ |site=Forbes |consulté le=2022-10-21}}.</ref>.
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En 2022, en réponse à la campagne {{lang|en|Stop Plastic Pollution}} lancée par le WWF en 2019, les États membres des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] conviennent d'un mandat pour négocier un instrument mondial juridiquement contraignant visant à mettre fin à la pollution plastique dans les océans. Cette décision historique va être négociée au cours d'une série de réunions à travers le monde, pourrait établir des règles pour la production, l'utilisation et l'élimination des plastiques, et devrait être mise en place d'ici la fin 2024<ref>{{Article|langue=en-GB|titre=Plastic pollution: Green light for 'historic' treaty|périodique=BBC News|date=2022-03-02|lire en ligne=https://www.bbc.com/news/science-environment-60590515|consulté le=2022-10-21}}.</ref>.
En 2022, en réponse à la campagne {{lang|en|Stop Plastic Pollution}} lancée par le WWF en 2019, les États membres des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] conviennent d'un mandat pour négocier un instrument mondial juridiquement contraignant visant à mettre fin à la pollution plastique dans les océans. Cette décision historique va être négociée au cours d'une série de réunions à travers le monde, pourrait établir des règles pour la production, l'utilisation et l'élimination des plastiques, et devrait être mise en place d'ici la fin 2024<ref>{{Article|langue=en-GB|titre=Plastic pollution: Green light for 'historic' treaty|périodique=BBC News|date=2022-03-02|lire en ligne=https://www.bbc.com/news/science-environment-60590515|consulté le=2022-10-21}}.</ref>.


Le WWF mène également depuis de nombreuses années divers projets en faveur de la protection et l'observation des [[cétacés]] : Cap cétacés, Life Linda, [[Aire marine protégée|Aires marines protégées]] (AMP), Cap Ligures, etc. Par exemple, en 2022, les scientifiques du WWF tentent d'empêcher les collisions entre les bateaux et les [[Cetacea|cétacés]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Prévenir les collisions entre les cétacés et les navires dans le sanctuaire Pélagos en Méditerranée |url=https://www.goodplanet.info/vdj/prevenir-les-collisions-entre-les-cetaces-et-les-navires-dans-le-sanctuaire-pelagos-en-mediterranee/ |site=GoodPlanet mag' |consulté le=2022-11-07}}.</ref>. Le WWF tente également d'en limiter la pêche car son rôle dans la [[Séquestration du dioxyde de carbone|captation du carbone]] au niveau mondial est majeur, contribuant ainsi à lutter contre le réchauffement climatique<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Stéphane Gallois|titre=Antarctique : quinze jours pour mieux protéger les zones froides du globe|périodique=Ouest France|date=24/10/2022|lire en ligne=https://www.ouest-france.fr/mer/antarctique-quinze-jours-pour-mieux-proteger-les-zones-froides-du-globe-f8665554-53aa-11ed-a9d9-dcaf5efb85ba}}.</ref>.
Le WWF mène également depuis de nombreuses années divers projets en faveur de la protection et l'observation des [[cétacés]] : Cap cétacés, Life Linda, [[Aire marine protégée|Aires marines protégées]] (AMP), Cap Ligures, etc. Par exemple, en 2022, les scientifiques du WWF tentent d'empêcher les collisions entre les bateaux et les [[Cetacea|cétacés]]<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Prévenir les collisions entre les cétacés et les navires dans le sanctuaire Pélagos en Méditerranée |url=https://www.goodplanet.info/vdj/prevenir-les-collisions-entre-les-cetaces-et-les-navires-dans-le-sanctuaire-pelagos-en-mediterranee/ |site=GoodPlanet mag' |consulté le=2022-11-07}}.</ref>. Le WWF tente également d'en limiter la pêche car son rôle dans la [[Séquestration du dioxyde de carbone|captation du carbone]] au niveau mondial est majeur, contribuant ainsi à lutter contre le réchauffement climatique<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Stéphane Gallois|titre=Antarctique : quinze jours pour mieux protéger les zones froides du globe|périodique=Ouest France|date=24/10/2022|lire en ligne=https://www.ouest-france.fr/mer/antarctique-quinze-jours-pour-mieux-proteger-les-zones-froides-du-globe-f8665554-53aa-11ed-a9d9-dcaf5efb85ba}}.</ref>.


== Domaine d'activités ==
== Domaine d'activités ==
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Les actions du WWF sont centrées autour de la protection des espèces, la restauration de zones d'habitats naturels dégradées, la réduction de la consommation et de la production, la protection des forêts et des océans, ou encore la durabilité des systèmes alimentaires<ref name=":10" />.
Les actions du WWF sont centrées autour de la protection des espèces, la restauration de zones d'habitats naturels dégradées, la réduction de la consommation et de la production, la protection des forêts et des océans, ou encore la durabilité des systèmes alimentaires<ref name=":10" />.


Les activités du WWF sont multiples :
Les activités du WWF sont multiples :
* surveillance de l'application de la réglementation internationale et nationale, lobbying auprès des pouvoirs publics et institutions financières, partenariat avec des entreprises ;
* surveillance de l'application de la réglementation internationale et nationale, lobbying auprès des pouvoirs publics et institutions financières, partenariat avec des entreprises ;
* étude scientifique sur le terrain pour fournir diagnostics et propositions quant à la restauration d'espaces naturels dégradés et la protection des [[Espèce menacée|espèces menacées]] ;
* étude scientifique sur le terrain pour fournir diagnostics et propositions quant à la restauration d'espaces naturels dégradés et la protection des [[Espèce menacée|espèces menacées]] ;
* formation, éducation et sensibilisation de tout public de tout âge à l'environnement ([[biodiversité]], [[réchauffement climatique]], [[espèce menacée]], [[pollution]], exploitation industrielle de la faune et de la flore au-delà du raisonnable : [[développement durable]], attitude écocitoyenne, bois et forêt, mer et océan, eau douce, empreinte écologique, etc.)<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=La |nom=rédaction |titre=Le WWF, qu'est-ce que c'est ? |url=https://www.geo.fr/histoire/wwf-fonds-mondial-pour-la-nature-definition-et-mission-122432 |site=Geo.fr |date=2014-04-22 |consulté le=2022-11-07}}</ref>.
* formation, éducation et sensibilisation de tout public de tout âge à l'environnement ([[biodiversité]], [[réchauffement climatique]], [[espèce menacée]], [[pollution]], exploitation industrielle de la faune et de la flore au-delà du raisonnable : [[développement durable]], attitude écocitoyenne, bois et forêt, mer et océan, eau douce, [[empreinte écologique]], etc.)<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=La |nom=rédaction |titre=Le WWF, qu'est-ce que c'est ? |url=https://www.geo.fr/histoire/wwf-fonds-mondial-pour-la-nature-definition-et-mission-122432 |site=Geo.fr |date=2014-04-22 |consulté le=2022-11-07}}</ref>.
A sa création, WWF est centré sur la protection des [[Espèce menacée|espèces menacées]]. Son but est de récolter des fonds pour financer les actions des associations de protection de la nature déjà existantes. Puis peu à peu, via l'élaboration de la ''Stratégie mondiale de la conservation'' en 1980, elle lutte pour la préservation de l'espèce humaine à travers son combat contre le [[réchauffement climatique]] et la destruction de la [[biodiversité]] et des [[Ressource naturelle|ressources naturelles]]<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Daniel Richard, Dominique Dupard, Thanh Nghiem|titre=WWF, entre action militante, partenariat et action institutionnelle|périodique=Le journal de l'école de paris du management|date=2004|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-le-journal-de-l-ecole-de-paris-du-management-2004-3-page-7.htm|pages=pages 7 à 14}}</ref>. En outre, à sa création, WWF achète des terres afin que celles-ci soient protégées. A l'aide d'actions de [[lobbying]], WWF finit par réussir à peser lors de discussions sur des projets impactant des zones naturelles jusqu'à pousser les gouvernements à créer eux-mêmes leurs sites protégés. « Ce n’est donc plus par l’achat de terres que le WWF pense avoir le plus d’influence mais surtout par l’incitation à agir à l'intention des gouvernements.» explique en 2011 l'un de ses fondateurs, [[Lukas Hoffmann|Luc Hoffmann]]<ref name=":11" />.
A sa création, WWF est centré sur la protection des [[Espèce menacée|espèces menacées]]. Son but est de récolter des fonds pour financer les actions des associations de protection de la nature déjà existantes. Puis peu à peu, via l'élaboration de la ''Stratégie mondiale de la conservation'' en 1980, elle lutte pour la préservation de l'espèce humaine à travers son combat contre le [[réchauffement climatique]] et la destruction de la [[biodiversité]] et des [[Ressource naturelle|ressources naturelles]]<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Daniel Richard, Dominique Dupard, Thanh Nghiem|titre=WWF, entre action militante, partenariat et action institutionnelle|périodique=Le journal de l'école de paris du management|date=2004|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-le-journal-de-l-ecole-de-paris-du-management-2004-3-page-7.htm|pages=pages 7 à 14}}</ref>. En outre, à sa création, WWF achète des terres afin que celles-ci soient protégées. A l'aide d'actions de [[lobbying]], WWF finit par réussir à peser lors de discussions sur des projets impactant des zones naturelles jusqu'à pousser les gouvernements à créer eux-mêmes leurs sites protégés. « Ce n’est donc plus par l’achat de terres que le WWF pense avoir le plus d’influence mais surtout par l’incitation à agir à l'intention des gouvernements.» explique en 2011 l'un de ses fondateurs, [[Lukas Hoffmann|Luc Hoffmann]]<ref name=":11" />.


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=== Logo et dénomination ===
=== Logo et dénomination ===
Son [[logotype|logo]] est depuis l'origine un [[panda géant]]. Pour réaliser ce logo, le co-fondateur du WWF [[Peter Markham Scott]] s'inspire à l'époque de l'histoire de Chi-Chi, un [[panda géant]] placé au [[zoo de Londres]] trois ans avant la création du WWF, en 1958. Au commencement, l'objectif de l'organisation est de récolter des fonds pour les espèces menacées. Le choix se porte donc sur le panda, animal apprécié de tous et en voie de disparition. Les couleurs noir et blanc du panda permettent également de minimiser les coûts d'impression des tracts et affiches. « Nous voulions un bel animal, en danger, et aimé par des personnes du monde entier. Nous voulions aussi un animal reconnaissable en noir et blanc afin de faire des économies sur le coût d’impression. » explique [[Peter Markham Scott]] dont les propos sont rapportés sur le site du WWF<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=L'histoire du WWF |url=https://www.wwf.fr/qui-sommes-nous/histoire |site=WWF France |consulté le=2022-11-08}}</ref>. Le logo choisi donne aussi son nom en 1980 à un [[magazine]] [[trimestriel]] réalisé par le WWF, dont le but est de sensibiliser les lecteurs à la protection de la nature : ''Panda Magazine''. Diffusé en France, il cesse de paraître en 2011<ref>Notice BNF [https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34367442d].</ref>.
Son [[logotype|logo]] est depuis l'origine un [[panda géant]]. Pour réaliser ce logo, le cofondateur du WWF [[Peter Markham Scott]] s'inspire à l'époque de l'histoire de Chi-Chi, un [[panda géant]] placé au [[zoo de Londres]] trois ans avant la création du WWF, en 1958<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=WWF logo : histoire, signification et évolution, symbole |url=https://www.1min30.com/logo/wwf-logo-52 |date=2017-03-29 |consulté le=2023-02-27}}</ref>. Au commencement, l'objectif de l'organisation est de récolter des fonds pour les espèces menacées. Le choix se porte donc sur le panda, animal apprécié de tous et en voie de disparition. Les couleurs noir et blanc du panda permettent également de minimiser les coûts d'impression des tracts et affiches. ''« Nous voulions un bel animal, en danger, et aimé par des personnes du monde entier. Nous voulions aussi un animal reconnaissable en noir et blanc afin de faire des économies sur le coût d’impression. »'' explique [[Peter Markham Scott]] dont les propos sont rapportés sur le site du WWF<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=L'histoire du WWF |url=https://www.wwf.fr/qui-sommes-nous/histoire |site=WWF France |consulté le=2022-11-08}}</ref>. Le logo choisi donne aussi son nom en 1980 à un [[magazine]] [[trimestriel]] réalisé par le WWF, dont le but est de sensibiliser les lecteurs à la protection de la nature : ''Panda Magazine''. Diffusé en France, il cesse de paraître en 2011<ref>Notice BNF [https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34367442d].</ref>.


WWF est le sigle de la dénomination anglaise « ''{{lang|en|World Wildlife Fund}}'' » (en {{Lang-fr|« Fonds mondial pour la vie sauvage »}}) lors de la création de l'organisation en 1961. En 1986, elle est rebaptisée ''{{lang|en|World Wide Fund for Nature}}'' {{incise|en {{Lang-fr|« Fonds mondial pour la nature »}}}} (excepté aux États-Unis et au Canada) afin de refléter davantage ses missions de conservation qui dépassent désormais la protection des espèces et des habitats. En 2001, pour éviter les confusions entre les différents noms et faciliter les traductions, l’organisation utilise uniquement le sigle « WWF » dans sa communication<ref>{{Lien web |titre=The Brief History Of WWF Australia - WWF |url=https://www.wwf.org.au/about-us/history/history |site=WWF Australia |consulté le=2023-02-02 |extrait=Due to confusion and translation discrepancies across more than 15 languages, the acronym WWF was adopted as our name globally.}}</ref>{{,}}<ref>{{Chapitre|langue=en|prénom1=C. Max|nom1=Finlayson|titre chapitre=World Wide Fund for Nature (WWF)|titre ouvrage=The Wetland Book: I: Structure and Function, Management, and Methods|éditeur=Springer Netherlands|date=2018|isbn=978-90-481-9659-3|doi=10.1007/978-90-481-9659-3_139 |passage=727-731 |citation=The World Wide Fund for Nature (WWF) is an international nongovernmental organization that was founded in 1961 and is based in Gland, Switzerland. It was formerly called the World Wildlife Fund, which remains the official name in Canada and the United States, and was changed in 1986 to better reflect the scope of its activities. In 2001 the original acronym of WWF became its one, global name. Its logo is the highly recognizable black-and-white panda that has since come to be seen as a symbol for the conservation movement as a whole.}}</ref>. En 2002, le WWF gagne un procès contre la [[World Wrestling Entertainment|World Wrestling Federation]]. La Fédération mondiale de lutte se voit alors obligée de changer de nom afin d'éviter toute confusion avec l'organisation caritative, et opte pour {{Citation étrangère|langue=en|[[World Wrestling Entertainment]]}}<ref>{{article|langue=anglais|titre=Wrestling body submits to name change|périodique=BBC|date=8 mai 2002|url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/1974600.stm|consulté le=27 novembre 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=David |nom=Bixenspan |titre=Correcting The Record On Why The WWF Changed Its Name To WWE |url=https://www.forbes.com/sites/davidbixenspan/2020/02/17/wwe-wwf-name-change-true-story-ruthless-aggression-wwe-network-documentary/ |site=[[Forbes]] |date=17/02/2020 |consulté le=2023-02-02}}.</ref>.
WWF est le sigle de la dénomination anglaise « ''{{lang|en|World Wildlife Fund}}'' » (en {{Lang-fr|« Fonds mondial pour la nature »}}) lors de la création de l'organisation en 1961. En 1986, elle est rebaptisée ''{{lang|en|World Wide Fund for Nature}}'' {{incise|en {{Lang-fr|« Fonds mondial pour la nature »}}}} (excepté aux États-Unis et au Canada) afin de refléter davantage ses missions de conservation qui dépassent désormais la protection des espèces et des habitats. En 2001, pour éviter les confusions entre les différents noms et faciliter les traductions, l’organisation utilise uniquement le sigle « WWF » dans sa communication<ref>{{Lien web|langue=en|titre=The Brief History Of WWF Australia - WWF |url=https://www.wwf.org.au/about-us/history/history |site=WWF Australia |consulté le=2023-02-02 |extrait=Due to confusion and translation discrepancies across more than 15 languages, the acronym WWF was adopted as our name globally.}}</ref>{{,}}<ref>{{Chapitre|langue=en|prénom1=C. Max|nom1=Finlayson|titre chapitre=World Wide Fund for Nature (WWF)|titre ouvrage=The Wetland Book: I: Structure and Function, Management, and Methods|éditeur=Springer Netherlands|date=2018|isbn=978-90-481-9659-3|doi=10.1007/978-90-481-9659-3_139 |passage=727-731 |citation=The World Wide Fund for Nature (WWF) is an international nongovernmental organization that was founded in 1961 and is based in Gland, Switzerland. It was formerly called the World Wildlife Fund, which remains the official name in Canada and the United States, and was changed in 1986 to better reflect the scope of its activities. In 2001 the original acronym of WWF became its one, global name. Its logo is the highly recognizable black-and-white panda that has since come to be seen as a symbol for the conservation movement as a whole.}}</ref>. En 2002, le WWF gagne un procès contre la [[World Wrestling Entertainment|World Wrestling Federation]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La WWF change de nom |url=http://www.rds.ca/la-wwf-change-de-nom-1.488786 |site=RDS.ca |date=2002-05-07 |consulté le=2023-02-27}}</ref>. La Fédération mondiale de lutte se voit alors obligée de changer de nom afin d'éviter toute confusion avec l'organisation caritative, et opte pour {{Citation étrangère|langue=en|[[World Wrestling Entertainment]]}}<ref>{{article|langue=en|titre=Wrestling body submits to name change|périodique=BBC|date=8 mai 2002|url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/1974600.stm|consulté le=27 novembre 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=David |nom=Bixenspan |titre=Correcting The Record On Why The WWF Changed Its Name To WWE |url=https://www.forbes.com/sites/davidbixenspan/2020/02/17/wwe-wwf-name-change-true-story-ruthless-aggression-wwe-network-documentary/ |site=[[Forbes (magazine)|Forbes]] |date=17/02/2020 |consulté le=2023-02-02}}.</ref>.


Le slogan de WWF est à l'origine « pour une planète vivante » (''{{lang|en|For a living planet}}'' en anglais), terme réutilisé dans le rapport ''Planète Vivante'' publié tous les deux ans par l'organisation depuis 1998 et l'[[Indice planète vivante]] (IPV) développé par WWF pour calculer l'état de la [[biodiversité]] sur la planète<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Biodiversité : chute des populations de vertébrés, rôle croissant du réchauffement climatique… Ce qu'il faut retenir du rapport "Planète vivante" du WWF |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/biodiversite-chute-des-populations-de-vertebres-role-croissant-du-rechauffement-climatique-ce-qu-il-faut-retenir-du-rapport-planete-vivante-du-wwf_5409232.html |site=Franceinfo |date=2022-10-13 |consulté le=2022-11-08}}</ref>.
Le slogan de WWF est à l'origine « pour une planète vivante » (''{{lang|en|For a living planet}}'' en anglais), terme réutilisé dans le rapport ''Planète Vivante'' publié tous les deux ans par l'organisation depuis 1998 et l'[[Indice planète vivante]] (IPV) développé par WWF pour calculer l'état de la [[biodiversité]] sur la planète<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Biodiversité : chute des populations de vertébrés, rôle croissant du réchauffement climatique… Ce qu'il faut retenir du rapport "Planète vivante" du WWF |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/biodiversite-chute-des-populations-de-vertebres-role-croissant-du-rechauffement-climatique-ce-qu-il-faut-retenir-du-rapport-planete-vivante-du-wwf_5409232.html |site=Franceinfo |date=2022-10-13 |consulté le=2022-11-08}}</ref>.


== Organisation internationale ==
== Organisation à l’internationale ==

=== Instances dirigeantes ===
=== Instances dirigeantes ===
WWF International est le secrétariat de l'organisation mondiale du WWF. Il est dirigé par Marco Lambertini depuis 2014<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=[NOMINATION] Marco Lambertini est nommé Directeur général du WWF International |url=https://www.actu-environnement.com/ae/news/marco-lambertini-directeur-general-wwf-international-21386.php4 |site=Actu-Environnement |consulté le=2022-10-24}}</ref>. Le 1er janvier 2023, ce dernier quittera ses fonctions et sera remplacé par l'actuelle dirigeante du WWF Pays-Bas, Kirsten Schuijt<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Kirsten Schuijt |url=https://www.genevaenvironmentnetwork.org/environment-geneva/experts/kirsten-schuijt/ |site=genevaenvironmentnetwork.org |consulté le=2022-10-24}}.</ref>.
WWF International est le secrétariat de l'organisation mondiale du WWF. Depuis le 1er janvier 2023, il est dirigé par l'ancienne dirigeante du WWF Pays-Bas, Kirsten Schuijt<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Kirsten Schuijt |url=https://www.genevaenvironmentnetwork.org/environment-geneva/experts/kirsten-schuijt/ |site=genevaenvironmentnetwork.org |consulté le=2022-10-24}}.</ref>.


Le centre principal et le siège du directeur général se trouvent à [[Gland (Vaud)|Gland]], en [[Suisse]]. Le rôle du secrétariat est de diriger et de coordonner le réseau de bureaux du WWF à travers le monde, en élaborant des politiques et des priorités, en favorisant des partenariats mondiaux, en coordonnant des campagnes internationales et en fournissant des mesures de soutien afin d'aider à faire fonctionner l'opération mondiale<ref name=":5">{{Lien web |langue=fr |titre=Délocalisation – Le WWF délocalise 58,8% de ses effectifs de Gland |url=https://www.tdg.ch/le-wwf-delocalise-58-8-de-ses-effectifs-de-gland-367102463629 |site=[[Tribune de Genève]] |consulté le=2022-10-24}}.</ref>.
Le centre principal et le siège du directeur général se trouvent à [[Gland (Vaud)|Gland]], en [[Suisse]]. Le rôle du secrétariat est de diriger et de coordonner le réseau de bureaux du WWF à travers le monde, en élaborant des politiques et des priorités, en favorisant des partenariats mondiaux, en coordonnant des campagnes internationales et en fournissant des mesures de soutien afin d'aider à faire fonctionner l'opération mondiale<ref name=":5">{{Lien web |langue=fr |titre=Délocalisation – Le WWF délocalise 58,8% de ses effectifs de Gland |url=https://www.tdg.ch/le-wwf-delocalise-58-8-de-ses-effectifs-de-gland-367102463629 |site=[[Tribune de Genève]] |consulté le=2022-10-24}}.</ref>.


Les différents bureaux du WWF dans le monde se répartissent en deux catégories : ceux qui collectent des fonds et travaillent de manière autonome (appelés Organisations nationales ou NOs), et ceux qui travaillent sous la direction d'un des bureaux indépendants du WWF en étant financés par WWF International (connus sous le nom de Project Offices). Dans tous les cas, les bureaux du WWF effectuent les mêmes missions de conservation et de sensibilisation aux problèmes environnementaux<ref name=":6">{{Article |langue=fr |auteur=Nathalie Berny |titre=Le lobbying des ONG internationales d'environnement à Bruxelles |sosu-titre= Les ressources de réseau et d'information, conditions et facteurs de changement de l'action collective |url=https://www.cairn.info/revue-francaise-de-science-politique-2008-1-page-97.htm |site=cairn.info |périodique=Revue française de science politique |numéro=2008/1 |volume=58 |date=2008 |page=97 à 121}}.</ref>.
Les différents bureaux du WWF dans le monde se répartissent en deux catégories : ceux qui collectent des fonds et travaillent de manière autonome (appelés Organisations nationales ou NOs), et ceux qui travaillent sous la direction d'un des bureaux indépendants du WWF en étant financés par WWF International (connus sous le nom de Project Offices). Dans tous les cas, les bureaux du WWF effectuent les mêmes missions de conservation et de sensibilisation aux problèmes environnementaux<ref name=":6">{{Article |langue=fr |auteur=Nathalie Berny |titre=Le lobbying des ONG internationales d'environnement à Bruxelles |sous-titre= Les ressources de réseau et d'information, conditions et facteurs de changement de l'action collective |url=https://www.cairn.info/revue-francaise-de-science-politique-2008-1-page-97.htm |site=cairn.info |périodique=Revue française de science politique |numéro=2008/1 |volume=58 |date=2008 |page=97-121}}.</ref>.


Un bureau spécialisé du WWF à [[Bruxelles]] travaille pour influencer les politiques et les activités de l'[[Union européenne]]<ref>{{Lien web |titre=LIFE 3.0 - LIFE Project Public Page |url=https://webgate.ec.europa.eu/life/publicWebsite/project/details/4784 |site=webgate.ec.europa.eu |consulté le=2022-10-24}}</ref>. Un deuxième bureau du WWF à [[Washington (district de Columbia)|Washington DC]] travaille pour influencer les institutions mondiales impliquées dans les questions économiques internationales, telles que la [[Banque mondiale]]<ref name=":6" />.
Un bureau spécialisé du WWF à [[Bruxelles]] travaille pour influencer les politiques et les activités de l'[[Union européenne]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=LIFE 3.0 - LIFE Project Public Page |url=https://webgate.ec.europa.eu/life/publicWebsite/project/details/4784 |site=webgate.ec.europa.eu |consulté le=2022-10-24}}</ref>. Un deuxième bureau du WWF à [[Washington (district de Columbia)|Washington DC]] travaille pour influencer les institutions mondiales impliquées dans les questions économiques internationales, telles que la [[Banque mondiale]]<ref name=":6" />.


=== Présidents ===
=== Présidents ===
Le Conseil international est l'organe de gouvernance le plus élevé du réseau mondial du WWF. Il est directement responsable de la supervision de WWF International, le secrétariat de coordination de l'organisation. Le Conseil d'administration définit la mission, assure une gestion rigoureuse de la marque, approuve la création des organisations nationales, approuve les objectifs du réseau WWF, et s'assure que le WWF a des normes de performance élevées pour son personnel, ses opérations et ses finances. Le Conseil international est composé de 12 membres, avec le président international, en tant que 13ème membre et président<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Oxford HR |titre=WWF international board trustees |url=https://oxfordhr.co.uk/wp-content/uploads/2020/03/WWF-Trustees.pdf |site=https://oxfordhr.co.uk/ |date=2020}}</ref>.
Le Conseil international est l'organe de gouvernance le plus élevé du réseau mondial du WWF. Il est directement responsable de la supervision de WWF International, le secrétariat de coordination de l'organisation. Le Conseil d'administration définit la mission, assure une gestion rigoureuse de la marque, approuve la création des organisations nationales, approuve les objectifs du réseau WWF, et s'assure que le WWF a des normes de performance élevées pour son personnel, ses opérations et ses finances. Le Conseil international est composé de 12 membres, avec le président international, en tant que {{13e}} membre et président<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Oxford HR |titre=WWF international board trustees |url=https://oxfordhr.co.uk/wp-content/uploads/2020/03/WWF-Trustees.pdf |site=oxfordhr.co.uk|date=2020}}</ref>.

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|1961-1976
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|[[Bernhard de Lippe-Biesterfeld]]<ref>{{Lien web |titre=Europe {{!}} Obituary: Prince Bernhard of the Netherlands |url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/749465.stm |site=[[BBC News]] |consulté le=2022-10-24}}.</ref>
|[[Bernhard de Lippe-Biesterfeld]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Europe {{!}} Obituary: Prince Bernhard of the Netherlands |url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/749465.stm |site=[[BBC News]] |consulté le=2022-10-24}}.</ref>
|Pays-Bas
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|1976-1981
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|[[John H. Loudon]]<ref name=":17">{{Lien web |langue=fr |nom=A&E |titre=LE WWF, une multinationale verte de notables |url=https://www.agriculture-environnement.fr/2007/07/23/le-wwf-une-multinationale-verte-de-notables |site=Agriculture et Environnement |date=2007-07-23 |consulté le=2022-10-24}}.</ref>
|[[John H. Loudon]]<ref name=":17">{{Lien web |langue=fr|titre=LE WWF, une multinationale verte de notables |url=https://www.agriculture-environnement.fr/2007/07/23/le-wwf-une-multinationale-verte-de-notables |site=Agriculture et Environnement |date=2007-07-23 |consulté le=2022-10-24}}.</ref>
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|2002-2009
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|[[Emeka Anyaoku]]<ref name=":21">{{Lien web |titre=WWF Gift to the Earth to Namibia awarded by Chief Emeka Anyaoku |url=https://www.nacso.org.na/news/2013/10/wwf-gift-to-the-earth-to-namibia-awarded-by-chief-emeka-anyaoku |site=NACSO |date=2013-10-01 |consulté le=2022-10-24}}.</ref>
|[[Emeka Anyaoku]]<ref name=":21">{{Lien web|langue=en|titre=WWF Gift to the Earth to Namibia awarded by Chief Emeka Anyaoku |url=https://www.nacso.org.na/news/2013/10/wwf-gift-to-the-earth-to-namibia-awarded-by-chief-emeka-anyaoku |site=NACSO |date=2013-10-01 |consulté le=2022-10-24}}.</ref>
|Nigeria
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=== Adhérents et employés ===
=== Adhérents et employés ===
[[Fichier:2016 militante WWF.jpg|vignette|Une militante du WWF en 2016.]]
[[Fichier:2016 militante WWF.jpg|vignette|Une militante du WWF en 2016.]]
Son réseau international est très important : le WWF est présent dans 100 pays bénéficiant de {{Unité|12000|programmes}} de protection de la nature depuis sa création et peut compter sur le soutien de plus de cinq millions de membres<ref name=":8">{{Lien web |langue=en |nom=Eco-Business |titre=WWF International's Marco Lambertini calls for a fundamental transformation of our productive sectors |url=https://www.eco-business.com/news/wwf-internationals-marco-lambertini-calls-for-a-fundamental-transformation-of-our-productive-sectors/ |site=Eco-Business |consulté le=2022-10-25}}.</ref>. En 2018, le WWF France compte 3000 bénévoles et 220 000 donateurs<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Thomas |nom=Baritaud |titre=A quoi sert vraiment l'argent que vous donnez à WWF France ? |url=https://www.challenges.fr/economie/a-quoi-sert-vraiment-l-argent-que-vous-donnez-a-wwf-france_582688 |site=Challenges |date=2018-04-23 |consulté le=2022-10-25}}</ref>. En 2021, le WWF emploie près de 6000 personnes dans le monde<ref name=":23">{{Lien web |langue=fr |titre=Soixante ans d'ambiguïté entre le WWF et les multinationales |url=https://www.rts.ch/info/economie/12155919-soixante-ans-dambiguite-entre-le-wwf-et-les-multinationales.html |site=rts.ch |date=2021-04-28 |consulté le=2022-11-15}}.</ref>. En [[Suisse]], il emploie 250 personnes et est soutenu par 6000 bénévoles<ref name=":7">{{Article|langue=fr|titre=Le WWF va fêter discrètement ses 60 ans|périodique=Le Temps|date=2021-04-25|issn=1423-3967|lire en ligne=https://www.letemps.ch/societe/wwf-va-feter-discretement-60-ans|consulté le=2022-10-25}}.</ref>.
Son réseau international est très important : le WWF est présent dans 100 pays bénéficiant de {{Unité|12000|programmes}} de protection de la nature depuis sa création et peut compter sur le soutien de plus de cinq millions de membres<ref name=":8">{{Lien web |langue=en|titre=WWF International's Marco Lambertini calls for a fundamental transformation of our productive sectors |url=https://www.eco-business.com/news/wwf-internationals-marco-lambertini-calls-for-a-fundamental-transformation-of-our-productive-sectors/ |site=Eco-Business |consulté le=2022-10-25}}.</ref>. En 2018, le WWF France compte 3000 bénévoles et 220 000 donateurs<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Thomas |nom=Baritaud |titre=A quoi sert vraiment l'argent que vous donnez à WWF France ? |url=https://www.challenges.fr/economie/a-quoi-sert-vraiment-l-argent-que-vous-donnez-a-wwf-france_582688 |site=Challenges |date=2018-04-23 |consulté le=2022-10-25}}</ref>. En 2021, le WWF emploie près de 6000 personnes dans le monde<ref name=":23">{{Lien web |langue=fr |titre=Soixante ans d'ambiguïté entre le WWF et les multinationales |url=https://www.rts.ch/info/economie/12155919-soixante-ans-dambiguite-entre-le-wwf-et-les-multinationales.html |site=rts.ch |date=2021-04-28 |consulté le=2022-11-15}}.</ref>. En [[Suisse]], il emploie 250 personnes et est soutenu par 6000 bénévoles<ref name=":7">{{Article|langue=fr|titre=Le WWF va fêter discrètement ses 60 ans|périodique=Le Temps|date=2021-04-25|issn=1423-3967|lire en ligne=https://www.letemps.ch/societe/wwf-va-feter-discretement-60-ans|consulté le=2022-10-25}}.</ref>.


=== Financement ===
=== Financement ===
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=== Lobbying ===
=== Lobbying ===

==== Aux États-Unis ====
==== Aux États-Unis ====
Selon le {{lang|en|[[Center for Responsive Politics]]}}, les dépenses de [[Lobby|lobbying]] du WWF aux [[États-Unis]] s'élèvent à 550 000 dollars en 2021 contre 622 000 en 2020 et 580 000 en 2019<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Opensecrets.org |url=https://www.opensecrets.org/orgs/summary?id=D000058724 |site=le site du Center for Responsive Politics |consulté le=3/6/2020}}</ref>.
Selon le {{lang|en|[[Center for Responsive Politics]]}}, les dépenses de [[Lobby|lobbying]] du WWF aux [[États-Unis]] s'élèvent à 550 000 dollars en 2021 contre 622 000 en 2020 et 580 000 en 2019<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Opensecrets.org |url=https://www.opensecrets.org/orgs/summary?id=D000058724 |site=le site du Center for Responsive Politics |consulté le=3/6/2020}}</ref>.
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Les organisations locales du WWF sont également inscrites au registre de transparence des [[Lobby|représentants d'intérêts]] auprès de la [[Commission européenne]], du [[Parlement européen]] et du [[Conseil de l'Union européenne]]<ref>{{Lien web |titre=Registre des représentants d'intérêts - Rechercher dans le registre |url=https://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/searchControllerPager.do?declaration=wwf&search=search |site=[[Commission européenne]] |consulté le=2020-06-03}}.</ref>. Par exemple :
Les organisations locales du WWF sont également inscrites au registre de transparence des [[Lobby|représentants d'intérêts]] auprès de la [[Commission européenne]], du [[Parlement européen]] et du [[Conseil de l'Union européenne]]<ref>{{Lien web |titre=Registre des représentants d'intérêts - Rechercher dans le registre |url=https://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/searchControllerPager.do?declaration=wwf&search=search |site=[[Commission européenne]] |consulté le=2020-06-03}}.</ref>. Par exemple :
* pour l'exercice de l'année 2021, la branche suédoise du WWF déclare un budget total de 47 905 792 euros dont 189 739 euros de subventions de l'Union européenne<ref>{{Lien web |titre=Registre des représentants d'intérêts - Rechercher dans le registre |url=https://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/displaylobbyist.do?id=299330237015-12 |site=[[Commission européenne]] |consulté le=2020-06-03}}.</ref> ;

* pour l'exercice de l'année 2021, la branche suédoise du WWF déclare un budget total de 47 905 792 euros dont 189 739 euros de subventions de l'Union européenne<ref>{{Lien web |titre=Registre des représentants d'intérêts - Rechercher dans le registre |url=https://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/displaylobbyist.do?id=299330237015-12 |site=[[Commission européenne]] |consulté le=2020-06-03}}.</ref>;
* pour l'exercice de juillet 2020 à juin 2021, la branche d'[[Pays d'Europe centrale et orientale|Europe centrale et orientale]] déclare un budget total de 1 914 003 euros dont 190 400 euros de subventions de l'Union européenne<ref>{{Lien web |titre=Registre des représentants d'intérêts - Rechercher dans le registre |url=https://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/displaylobbyist.do?id=02019258940-59 |site=[[Commission européenne]] |consulté le=2020-06-03}}.</ref>;
* pour l'exercice de juillet 2020 à juin 2021, la branche d'[[Pays d'Europe centrale et orientale|Europe centrale et orientale]] déclare un budget total de 1 914 003 euros dont 190 400 euros de subventions de l'Union européenne<ref>{{Lien web |titre=Registre des représentants d'intérêts - Rechercher dans le registre |url=https://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/displaylobbyist.do?id=02019258940-59 |site=[[Commission européenne]] |consulté le=2020-06-03}}.</ref>;
* pour l'exercice de l'année 2021, la branche italienne déclare un budget total de 15 503 697 euros<ref>{{Lien web |titre=Registre des représentants d'intérêts - Rechercher dans le registre |url=https://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/displaylobbyist.do?id=568599137638-73 |site=[[Commission européenne]] |consulté le=2020-06-03}}.</ref>;
* pour l'exercice de l'année 2021, la branche italienne déclare un budget total de 15 503 697 euros<ref>{{Lien web |titre=Registre des représentants d'intérêts - Rechercher dans le registre |url=https://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/displaylobbyist.do?id=568599137638-73 |site=[[Commission européenne]] |consulté le=2020-06-03}}.</ref> ;
* de son côté, WWF Adria, dont le siège est situé en Croatie, déclare un budget de 3 324 886 euros<ref>{{Lien web |titre=Registre des représentants d'intérêts - Rechercher dans le registre |url=https://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/displaylobbyist.do?id=733153119242-95 |site=[[Commission européenne]] |consulté le=2020-06-03}}.</ref>;
* de son côté, WWF Adria, dont le siège est situé en Croatie, déclare un budget de 3 324 886 euros<ref>{{Lien web |titre=Registre des représentants d'intérêts - Rechercher dans le registre |url=https://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/displaylobbyist.do?id=733153119242-95 |site=[[Commission européenne]] |consulté le=2020-06-03}}.</ref> ;
* pour l'exercice de juillet 2020 à juin 2021, la branche allemande déclare un budget total de 113 039 030 euros dont 850 679 euros provenant de fonds européens<ref>{{Lien web |titre=Registre des représentants d'intérêts - Rechercher dans le registre |url=https://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/displaylobbyist.do?id=031571311716-04 |site=[[Commission européenne]] |consulté le=2020-06-03}}.</ref> ;
* pour l'exercice de juillet 2020 à juin 2021, la branche allemande déclare un budget total de 113 039 030 euros dont 850 679 euros provenant de fonds européens<ref>{{Lien web |titre=Registre des représentants d'intérêts - Rechercher dans le registre |url=https://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/displaylobbyist.do?id=031571311716-04 |site=[[Commission européenne]] |consulté le=2020-06-03}}.</ref> ;
* enfin, pour l'exercice de juillet 2020 à juin 2021, la branche française déclare un budget total de 29 379 992 euros dont 35 722 euros de subventions de l'Union européenne<ref name=":16">{{Lien web |titre=Registre des représentants d'intérêts |url=https://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/displaylobbyist.do?id=693087033565-34 |site=ec.europa.eu |consulté le=2022-11-07}}.</ref>.
* enfin, pour l'exercice de juillet 2020 à juin 2021, la branche française déclare un budget total de 29 379 992 euros dont 35 722 euros de subventions de l'Union européenne<ref name=":16">{{Lien web |titre=Registre des représentants d'intérêts |url=https://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/displaylobbyist.do?id=693087033565-34 |site=ec.europa.eu |consulté le=2022-11-07}}.</ref>.


==== En France ====
==== En France ====
Le WWF déclare à la [[Haute Autorité pour la transparence de la vie publique]] exercer des activités de [[lobby]]ing en [[France]] pour un montant compris entre {{unité|500000 et 600000 euros}} chaque année depuis 2019. Il déclare aussi employer neuf personnes dans le cadre de son activité de représentation d'intérêts de juillet 2021 à juin 2022<ref>{{Lien web |titre=Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique |url=https://www.hatvp.fr/fiche-organisation/?organisation=302518667 |site=hatvp.fr |consulté le=3/6/2020}}.</ref>.
Le WWF déclare à la [[Haute Autorité pour la transparence de la vie publique]] exercer des activités de [[lobby]]ing en [[France]] pour un montant compris entre {{unité|500000 et 600000 euros}} chaque année depuis 2019. Il déclare aussi employer neuf personnes dans le cadre de son activité de représentation d'intérêts de juillet 2021 à juin 2022<ref>{{Lien web |titre=Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique |url=https://www.hatvp.fr/fiche-organisation/?organisation=302518667 |site=hatvp.fr |consulté le=3/6/2020}}.</ref>.


== Organisations locales ==
== Organisations locales ==
=== WWF France ===
=== WWF France ===
{{Article détaillé|Fonds mondial pour la nature - France}}
{{Article détaillé|Fonds mondial pour la nature - France}}La section française du WWF est fondée en 1973 par le scientifique écologiste suisse [[Lukas Hoffmann|Luc Hoffmann]]<ref name=":15">{{Lien web |titre=WWF France, un panda au Pré Saint-Gervais |url=https://lemag.seinesaintdenis.fr/WWF-France-un-panda-au-Pre-Saint-Gervais |site=Seine-Saint-Denis - Le magazine |consulté le=2022-11-08}}</ref>. D'abord établie sous la forme d'une association, elle devient en 2004 une fondation reconnue d'utilité publique<ref>{{Ouvrage|auteur1=La cour des comptes|titre=Rapport "Le fonds mondial pour la nature WWF France"|date=avril 2018|lire en ligne=https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/184000250.pdf}}</ref>. [[Fichier:Pascal Canfin et les bénévoles du WWF France 2015.jpg|vignette|334x334px|Pascal Canfin, futur directeur général de WWF France, et des bénévoles (2015)]]Longtemps située au [[bois de Boulogne]], dans le [[domaine de Longchamp]], jusqu'à la résiliation de la concession par la ville de [[Paris]], la fondation WWF France occupe désormais une ancienne usine du [[Le Pré-Saint-Gervais|Pré-Saint-Gervais]]. Le nouveau siège est inauguré en 2017 et compte alors plus de quatre-vingts collaborateurs<ref name=":15" />.
La section française du WWF est fondée en 1973 par le scientifique écologiste suisse [[Lukas Hoffmann|Luc Hoffmann]]<ref name=":15">{{Lien web |titre=WWF France, un panda au Pré Saint-Gervais |url=https://lemag.seinesaintdenis.fr/WWF-France-un-panda-au-Pre-Saint-Gervais |site=Seine-Saint-Denis - Le magazine |consulté le=2022-11-08}}</ref>. D'abord établie sous la forme d'une association, elle devient en 2004 une fondation reconnue d'utilité publique<ref>{{Ouvrage|auteur1=La cour des comptes|titre=Rapport "Le fonds mondial pour la nature WWF France"|date=avril 2018|lire en ligne=https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/184000250.pdf}}</ref>. [[Fichier:Pascal Canfin et les bénévoles du WWF France 2015.jpg|vignette|334x334px|Pascal Canfin, futur directeur général de WWF France, et des bénévoles (2015)]]Longtemps située au [[bois de Boulogne]], dans le [[domaine de Longchamp]], jusqu'à la résiliation de la concession par la ville de [[Paris]], la fondation WWF France occupe désormais une ancienne usine du [[Le Pré-Saint-Gervais|Pré-Saint-Gervais]]. Le nouveau siège est inauguré en 2017 et compte alors plus de quatre-vingts collaborateurs<ref name=":15" />.


Dans son rapport d'activité pour la période 2020-2021, le WWF France indique que {{Unité|180000|donateurs}} et 1500 bénévoles soutiennent les activités de la fondation. En outre, son budget est de plus de 29 millions d'euros pour cette même période<ref name=":16" />.
Dans son rapport d'activité pour la période 2020-2021, le WWF France indique que {{Unité|180000|donateurs}} et 1500 bénévoles soutiennent les activités de la fondation. En outre, son budget est de plus de 29 millions d'euros pour cette même période<ref name=":16" />.
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Le {{date-|21 décembre 2009}}, [[Isabelle Autissier]], navigatrice et ingénieur agronome spécialisée dans le domaine [[Pêche (halieutique)|halieutique]], est élue présidente du WWF France<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Isabelle Autissier présidente du WWF France |url=https://www.liberation.fr/terre/2009/12/22/isabelle-autissier-presidente-du-wwf-france_600639/ |site=Libération |consulté le=2022-11-08}}</ref>. Elle prend alors la place de Claude Dumont<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La navigatrice Isabelle Autissier élue présidente du WWF-France |url=https://www.ladepeche.fr/article/2009/12/22/742224-la-navigatrice-isabelle-autissier-elue-presidente-du-wwf-france.html |site=ladepeche.fr |consulté le=2022-11-08}}</ref>. Aujourd'hui présidente d'honneur, elle est remplacée dans ses fonctions en 2021 par [[Monique Barbut]]<ref>{{Lien web |titre=Le WWF nomme Monique Barbut à sa tête |url=https://www.environnement-magazine.fr/biodiversite/article/2021/01/19/131985/wwf-nomme-monique-barbut-tete |site=environnement-magazine.fr |consulté le=2022-11-08}}.</ref>.
Le {{date-|21 décembre 2009}}, [[Isabelle Autissier]], navigatrice et ingénieur agronome spécialisée dans le domaine [[Pêche (halieutique)|halieutique]], est élue présidente du WWF France<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Isabelle Autissier présidente du WWF France |url=https://www.liberation.fr/terre/2009/12/22/isabelle-autissier-presidente-du-wwf-france_600639/ |site=Libération |consulté le=2022-11-08}}</ref>. Elle prend alors la place de Claude Dumont<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La navigatrice Isabelle Autissier élue présidente du WWF-France |url=https://www.ladepeche.fr/article/2009/12/22/742224-la-navigatrice-isabelle-autissier-elue-presidente-du-wwf-france.html |site=ladepeche.fr |consulté le=2022-11-08}}</ref>. Aujourd'hui présidente d'honneur, elle est remplacée dans ses fonctions en 2021 par [[Monique Barbut]]<ref>{{Lien web |titre=Le WWF nomme Monique Barbut à sa tête |url=https://www.environnement-magazine.fr/biodiversite/article/2021/01/19/131985/wwf-nomme-monique-barbut-tete |site=environnement-magazine.fr |consulté le=2022-11-08}}.</ref>.


À la suite d'un conflit entre le directeur général [[Serge Orru]] et les salariés qui lui reprochent notamment sa manière de gérer la fondation et ses ambitions politiques, ce dernier quitte ses fonctions en {{date-|septembre 2012}}<ref>{{Lien web|titre = Les salariés du WWF demandent la tête de leur patron Serge Orru|url = http://rue89.nouvelobs.com/planete89/2011/06/24/les-salaries-du-wwf-demandent-la-tete-de-leur-patron-210658|site = rue89.nouvelobs.com|date = 24 juin 2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre = Serge Orru quitte la présidence de WWF-France|url = http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/serge-orru-quitte-la-presidence-de-wwf-france_1439299.html|site = lexpansion.lexpress.fr|date = 5 juillet 2012}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre = Serge Orru quitte WWF|url = http://tempsreel.nouvelobs.com/planete/20120705.OBS6302/info-obs-serge-orru-quitte-wwf.html|site = tempsreel.nouvelobs.com|date = 5 juillet 2012}}.</ref>. Philippe Germa, docteur en économie et ancien conseiller auprès du ministre de l’Environnement [[Brice Lalonde]], lui succède en {{date-|février 2013}}. En 2012 et 2013, le bilan économique de WWF France affiche un déficit d'1,3 million d'euros<ref name=":0">{{Lien web|titre = WWF : coup de bambou sur le panda|url = https://www.marianne.net/WWF-Coup-de-bambou-sur-le-panda_a238667.html|site = marianne.net|date = 24 mai 2014}}.</ref>. En 2014, le bilan social dressé par les salariés est mauvais avec de nombreux départs et arrêts maladie, ainsi qu'une dizaine de procédures en cours devant les [[Conseil de prud'hommes (France)|prud'hommes]], la cour d'appel ou le tribunal administratif de Paris<ref name=":0" />. Cependant, Philippe Germa décède en {{date-|août 2015}} lors d'une plongée en Polynésie française<ref>{{Lien web|langue = en|titre = Le directeur général du WWF France, Philippe Germa, disparaît lors d’une plongée en Polynésie|url = https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/08/11/le-directeur-general-du-wwf-france-philippe-germa-meurt-lors-d-une-plongee-en-polynesie_4720992_3382.html|site = lemonde.fr|date = 11 août 2015}}.</ref>. [[Pascal Canfin]], ancien ministre et député européen [[Europe Écologie Les Verts|EELV]], lui succède début {{date-|janvier 2016}}<ref>{{Lien web|date = 20 novembre 2015|titre = Pascal Canfin nommé directeur du WWF France|url = https://www.lemonde.fr/planete/article/2015/11/20/planete_4814365_3244.html|site = lemonde.fr}}.</ref>. Ayant rejoint la liste [[La République en marche]] dans le cadre des [[Élections européennes de 2019 en France|élections européennes]] du {{date-|26 mai 2019}}, il quitte ses fonctions de directeur général le {{date-|25 mars 2019}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Par Le Parisien avec AFP Le 25 mars 2019 |nom=à 17h04 |prénom2=Modifié Le 25 Mars 2019 |nom2=À 19h20 |titre=Européennes : Pascal Canfin quitte WWF pour la liste LREM |url=https://www.leparisien.fr/politique/europeennes-pascal-canfin-pressenti-pour-rejoindre-la-liste-lrem-quitte-wwf-25-03-2019-8039394.php |site=leparisien.fr |date=2019-03-25 |consulté le=2022-11-10}}</ref>. A la suite de son départ, Véronique Andrieux, ancienne responsable d'[[Oxfam France|Oxfam]] et d'[[Action contre la faim]], prend finalement la direction de WWF France en juin 2019<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Véronique Andrieux nouvelle directrice du WWF France |url=https://www.lefigaro.fr/flash-eco/veronique-andrieux-nouvelle-directrice-du-wwf-france-20190627 |site=LEFIGARO |date=2019-06-27 |consulté le=2022-11-10}}</ref>.
À la suite d'un conflit entre le directeur général [[Serge Orru]] et les salariés qui lui reprochent notamment sa manière de gérer la fondation et ses ambitions politiques, ce dernier quitte ses fonctions en {{date-|septembre 2012}}<ref>{{Lien web|titre = Les salariés du WWF demandent la tête de leur patron Serge Orru|url = http://rue89.nouvelobs.com/planete89/2011/06/24/les-salaries-du-wwf-demandent-la-tete-de-leur-patron-210658|site = rue89.nouvelobs.com|date = 24 juin 2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre = Serge Orru quitte la présidence de WWF-France|url = http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/serge-orru-quitte-la-presidence-de-wwf-france_1439299.html|site = lexpansion.lexpress.fr|date = 5 juillet 2012}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre = Serge Orru quitte WWF|url = http://tempsreel.nouvelobs.com/planete/20120705.OBS6302/info-obs-serge-orru-quitte-wwf.html|site = tempsreel.nouvelobs.com|date = 5 juillet 2012}}.</ref>. Philippe Germa, docteur en économie et ancien conseiller auprès du ministre de l’Environnement [[Brice Lalonde]], lui succède en {{date-|février 2013}}. En 2012 et 2013, le bilan économique de WWF France affiche un déficit d'1,3 million d'euros<ref name=":0">{{Lien web|titre = WWF : coup de bambou sur le panda|url = https://www.marianne.net/WWF-Coup-de-bambou-sur-le-panda_a238667.html|site = marianne.net|date = 24 mai 2014}}.</ref>. En 2014, le bilan social dressé par les salariés est mauvais avec de nombreux départs et arrêts maladie, ainsi qu'une dizaine de procédures en cours devant les [[Conseil de prud'hommes (France)|prud'hommes]], la cour d'appel ou le tribunal administratif de Paris<ref name=":0" />. Cependant, Philippe Germa décède en {{date-|août 2015}} lors d'une plongée en Polynésie française<ref>{{Lien web|langue = en|titre = Le directeur général du WWF France, Philippe Germa, disparaît lors d’une plongée en Polynésie|url = https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/08/11/le-directeur-general-du-wwf-france-philippe-germa-meurt-lors-d-une-plongee-en-polynesie_4720992_3382.html|site = lemonde.fr|date = 11 août 2015}}.</ref>. [[Pascal Canfin]], ancien ministre et député européen [[Europe Écologie Les Verts|EELV]], lui succède début {{date-|janvier 2016}}<ref>{{Lien web|date = 20 novembre 2015|titre = Pascal Canfin nommé directeur du WWF France|url = https://www.lemonde.fr/planete/article/2015/11/20/planete_4814365_3244.html|site = lemonde.fr}}.</ref>. Ayant rejoint la liste [[La République en marche]] dans le cadre des [[Élections européennes de 2019 en France|élections européennes]] du {{date-|26 mai 2019}}, il quitte ses fonctions de directeur général le {{date-|25 mars 2019}}<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Européennes : Pascal Canfin quitte WWF pour la liste LREM |url=https://www.leparisien.fr/politique/europeennes-pascal-canfin-pressenti-pour-rejoindre-la-liste-lrem-quitte-wwf-25-03-2019-8039394.php |site=leparisien.fr |date=2019-03-25 |consulté le=2022-11-10}}</ref>. A la suite de son départ, Véronique Andrieux, ancienne responsable d'[[Oxfam France|Oxfam]] et d'[[Action contre la faim]], prend finalement la direction de WWF France en juin 2019<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Véronique Andrieux nouvelle directrice du WWF France |url=https://www.lefigaro.fr/flash-eco/veronique-andrieux-nouvelle-directrice-du-wwf-france-20190627 |site=lefigaro.fr|date=2019-06-27 |consulté le=2022-11-10}}</ref>.


Les archives de l'antenne française de l'association sont conservées aux [[Archives nationales (France)|Archives nationales]] sous la cote 148 AS<ref>{{Lien web |titre=FRAN_POG_05 - Salle des inventaires virtuelle |url=https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/pog/consultationPogN3.action?pogId=FRAN_POG_05&nopId=p-17g0wlwla--15q6bdnxqtmnm&search=WWF |site=siv.archives-nationales.culture.gouv.fr |consulté le=2022-11-10}}.</ref>.
Les archives de l'antenne française de l'association sont conservées aux [[Archives nationales (France)|Archives nationales]] sous la cote 148 AS<ref>{{Lien web |titre=FRAN_POG_05 - Salle des inventaires virtuelle |url=https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/pog/consultationPogN3.action?pogId=FRAN_POG_05&nopId=p-17g0wlwla--15q6bdnxqtmnm&search=WWF |site=siv.archives-nationales.culture.gouv.fr |consulté le=2022-11-10}}.</ref>.
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== Controverses ==
== Controverses ==

=== Présidents ===
=== Présidents ===

==== Lien avec la politique et le monde des affaires ====
==== Lien avec la politique et le monde des affaires ====
La majorité des hommes et des femmes qui se sont succédé à la tête du WWF font partie du monde politique ou bien du domaine des affaires. Ainsi, parmi les premiers présidents du WWF se trouve [[John H. Loudon]], qui préside l'organisation de 1976 à 1981<ref name=":17" />. Ce dernier est à la tête de la [[compagnie pétrolière]] [[Shell (entreprise)|Shell]] de 1951 à 1965<ref>{{Lien web |langue=en-US |nom=Facebook |nom2=Twitter |titre=John H. Loudon; Chief of Oil Firm |url=https://www.latimes.com/archives/la-xpm-1996-02-12-mn-35144-story.html |site=Los Angeles Times |date=1996-02-12 |consulté le=2022-11-10}}</ref>. Par la suite, c'est [[Philip Mountbatten]], duc d'Edimbourg et mari d’[[Élisabeth II]], reine du [[Royaume-Uni]] et des autres [[Royaume du Commonwealth|royaumes du Commonwealth]] de 1952 à 2022, qui préside l'organisation de 1981 à 1996<ref name=":18" />. La liste des anciens présidents comprend également [[Ruud Lubbers]], ancien Premier ministre hollandais, [[Emeka Anyaoku]], ancien Secrétaire général du [[Commonwealth]], ou encore le pakistanais Syed Babar Ali, ancien directeur d'une entreprise de packaging<ref name=":20" />{{,}}<ref name=":21" />{{,}}<ref name=":19" />.
La majorité des hommes et des femmes qui se sont succédé à la tête du WWF font partie du monde politique ou bien du domaine des affaires. Ainsi, parmi les premiers présidents du WWF se trouve [[John H. Loudon]], qui préside l'organisation de 1976 à 1981<ref name=":17" />. Ce dernier est à la tête de la [[compagnie pétrolière]] [[Shell (entreprise)|Shell]] de 1951 à 1965<ref>{{Lien web |langue=en-US |nom=Facebook |nom2=Twitter |titre=John H. Loudon; Chief of Oil Firm |url=https://www.latimes.com/archives/la-xpm-1996-02-12-mn-35144-story.html |site=Los Angeles Times |date=1996-02-12 |consulté le=2022-11-10}}</ref>. Par la suite, c'est [[Philip Mountbatten]], duc d'Edimbourg et mari d’[[Élisabeth II]], reine du [[Royaume-Uni]] et des autres [[Royaume du Commonwealth|royaumes du Commonwealth]] de 1952 à 2022, qui préside l'organisation de 1981 à 1996<ref name=":18" />. La liste des anciens présidents comprend également [[Ruud Lubbers]], ancien Premier ministre hollandais, [[Emeka Anyaoku]], ancien Secrétaire général du [[Commonwealth]], ou encore le pakistanais Syed Babar Ali, ancien directeur d'une entreprise de packaging<ref name=":20" />{{,}}<ref name=":21" />{{,}}<ref name=":19" />.


==== Lien avec la chasse ====
==== Lien avec la chasse ====
Le roi d'Espagne [[Juan Carlos Ier d'Espagne|Juan Carlos I<sup>er</sup>]], passionné de chasse, est nommé président d'honneur du WWF-Espagne en 1975, après avoir occupé le poste de président lors de la création de cette branche en 1968<ref>{{Lien web |titre=WWF-Adena fulmina al rey como su presidente de honor |url=https://www.publico.es/espana/wwf-adena-fulmina-al-rey.html |site=publico.es |consulté le=2022-11-14}}.</ref>. Pourtant, dès 1962, il est invité par le baron allemand Werner von Alvensleben dans la réserve de chasse Safariland, au [[Mozambique]], pour y chasser le [[Buffle d'Afrique|buffle]], l'[[Hippotrague noir|antilope noire]], le [[grand koudou]] ou encore l'[[éléphant]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Brian Marsh|auteur2=Werner von Alvensleben|titre=Baron in Africa : The Remarkable Adventures of Werner Von Alvensleben|éditeur=Safari Press, Incorporated|année=1997|pages totales=290|isbn=1-57157-067-5}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Cazador blanco, sangre azul |url=https://www.publico.es/actualidad/cazador-blanco-sangre-azul.html |site=publico.es |consulté le=2022-11-14}}.</ref>. Au cours de son mandat au WWF, certaines de ses parties de chasse font ainsi scandale. En {{date-|mars 2004}} par exemple, le gouvernement polonais lui permet de tuer un [[bison d'Europe]] dans la forêt de Borecka, bien que cet animal appartienne encore à l'époque à une espèce classée comme étant en voie de disparition par l'[[UICN]]<ref>{{Lien web|langue = en|titre = King's bison shoot stirs anger of conservation groups|url = https://www.theguardian.com/environment/2004/mar/24/conservationandendangeredspecies.internationalnews|site = [[The Guardian]]|date = 24/03/2004}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Par Emilie Torgemen Le 9 janvier 2021 |nom=à 07h20 |titre=Biodiversité : comment le bison d’Europe a été sauvé de l’extinction |url=https://www.leparisien.fr/environnement/biodiversite-comment-le-bison-d-europe-a-ete-sauve-de-l-extinction-09-01-2021-8418081.php |site=leparisien.fr |date=2021-01-09 |consulté le=2022-11-14}}.</ref>. En {{date-|octobre 2004}}, il participe à une chasse dans les [[Carpates]], en [[Roumanie]], au cours de laquelle il tue, légalement, un [[Loup gris commun|loup]] et neuf [[ours brun]]s, dont une femelle pleine<ref>{{Lien web|langue = es|titre = «Disparos» contra el Rey de Rumanía|url = http://www.elmundo.es/cronica/2004/470/1098112944.html|site = [[El Mundo (Espagne)|El Mundo]]|date = 2004|auteur = Alexandru PETRESCU}}.</ref>. Cette partie de chasse est critiquée par une porte-parole du WWF-Roumanie<ref>{{Lien web|langue = en|titre = Romania: Elite Hunting Spree Sparks Calls For Better Animal Protection|url = http://www.rferl.org/content/article/1057122.html|site = [[Radio Free Europe]]|date = 27/01/2005}}.</ref>. En 2006, il est également accusé par un fonctionnaire régional russe d'avoir chassé un [[ours brun]] élevé en captivité et préalablement rendu ivre, suscitant une controverse dans plusieurs pays<ref>{{Lien web|langue = es|titre = 'El Rey no sabía que el oso estaba borracho', asegura el guarda ruso que denunció la cacería|url = http://www.elmundo.es/elmundo/2006/10/24/espana/1161650818.html|site = [[El Mundo (Espagne)|El Mundo]]|date = 24/10/2006}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue = en|titre = Royal row over Russian bear fate|url = http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/6070656.stm|site = [[BBC]]|date = 20/10/2006}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue = en|titre = Bear 'hunted' by King of Spain was drunk on vodka|url = https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/1531951/Bear-hunted-by-King-of-Spain-was-drunk-on-vodka.html|site = [[The Telegraph]]|date = 20/10/2006}}.</ref>. Une dernière affaire éclate en {{date-|avril 2012}}, lorsque la participation du roi à une chasse à l'[[Éléphant d'Afrique|éléphant]] au [[Botswana]] est découverte à la suite d'une fracture et de son rapatriement d'urgence en [[Espagne]]<ref>{{Lien web|titre = Malaise en Espagne après l'accident de chasse du roi au Botswana|url = https://www.lemonde.fr/europe/article/2012/04/16/malaise-en-espagne-apres-l-accident-de-chasse-du-roi-au-botswana_1685890_3214.html|site = [[Le Monde]]|date = 16/04/2012}}.</ref>. En réponse à cet événement, de nombreux citoyens ainsi que des groupes écologistes et des partis politiques critiquent le passe-temps du monarque<ref>{{Lien web|langue = es|titre = Pétition : Que el Rey Juan Carlos I deje de ser el Presidente de Honor de WWF España|url = https://www.change.org/p/que-el-rey-juan-carlos-i-deje-de-ser-el-presidente-de-honor-de-wwf-espa%C3%B1a|site = [[Change.org]]|date = |sous-titre = 93 699 signatures}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre = Espagne : La monarchie sous le feu des critiques pour une chasse|url = http://archive.francesoir.fr/actualite/international/espagne-la-monarchie-sous-le-feu-des-critiques-211279.html|site = [[France-Soir]]|date = 16/04/2012}}.</ref>. Face à l'importante médiatisation internationale de ce scandale, le WWF-Espagne supprime en {{date-|juillet 2012}} le poste de président d'honneur, destituant de fait le roi de son poste après 44 ans de service, dans une assemblée approuvant la décision avec 94 % des voix<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le chemin de croix du roi d'Espagne, de revers en affronts|périodique=Le Monde.fr|date=2012-07-23|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/europe/article/2012/07/23/le-chemin-de-croix-du-roi-d-espagne-de-revers-en-affronts_1737117_3214.html|consulté le=2022-11-14}}</ref>.
Le roi d'Espagne [[Juan Carlos Ier d'Espagne|Juan Carlos I<sup>er</sup>]], passionné de chasse, est nommé président d'honneur du WWF-Espagne en 1975, après avoir occupé le poste de président lors de la création de cette branche en 1968<ref>{{Lien web|langue=es|titre=WWF-Adena fulmina al rey como su presidente de honor |url=https://www.publico.es/espana/wwf-adena-fulmina-al-rey.html |site=publico.es |consulté le=2022-11-14}}.</ref>. Pourtant, dès 1962, il est invité par le baron allemand Werner von Alvensleben dans la réserve de chasse Safariland, au [[Mozambique]], pour y chasser le [[Buffle d'Afrique|buffle]], l'[[Hippotrague noir|antilope noire]], le [[grand koudou]] ou encore l'[[éléphant]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Brian Marsh|auteur2=Werner von Alvensleben|titre=Baron in Africa : The Remarkable Adventures of Werner Von Alvensleben|éditeur=Safari Press, Incorporated|année=1997|pages totales=290|isbn=1-57157-067-5}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=es|titre=Cazador blanco, sangre azul |url=https://www.publico.es/actualidad/cazador-blanco-sangre-azul.html |site=publico.es |consulté le=2022-11-14}}.</ref>. Au cours de son mandat au WWF, certaines de ses parties de chasse font ainsi scandale. En {{date-|mars 2004}} par exemple, le gouvernement polonais lui permet de tuer un [[bison d'Europe]] dans la forêt de Borecka, bien que cet animal appartienne encore à l'époque à une espèce classée comme étant en voie de disparition par l'[[UICN]]<ref>{{Lien web|langue = en|titre = King's bison shoot stirs anger of conservation groups|url = https://www.theguardian.com/environment/2004/mar/24/conservationandendangeredspecies.internationalnews|site = [[The Guardian]]|date = 24/03/2004}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr|prénom=Emilie|nom=Torgemen|titre=Biodiversité : comment le bison d’Europe a été sauvé de l’extinction |url=https://www.leparisien.fr/environnement/biodiversite-comment-le-bison-d-europe-a-ete-sauve-de-l-extinction-09-01-2021-8418081.php |site=leparisien.fr |date=2021-01-09 |consulté le=2022-11-14}}.</ref>. En {{date-|octobre 2004}}, il participe à une chasse dans les [[Carpates]], en [[Roumanie]], au cours de laquelle il tue, légalement, un [[Loup gris commun|loup]] et neuf [[ours brun]]s, dont une femelle pleine<ref>{{Lien web|langue = es|titre = «Disparos» contra el Rey de Rumanía|url = http://www.elmundo.es/cronica/2004/470/1098112944.html|site = [[El Mundo (Espagne)|El Mundo]]|date = 2004|auteur = Alexandru PETRESCU}}.</ref>. Cette partie de chasse est critiquée par une porte-parole du WWF-Roumanie<ref>{{Lien web|langue = en|titre = Romania: Elite Hunting Spree Sparks Calls For Better Animal Protection|url = http://www.rferl.org/content/article/1057122.html|site = [[Radio Free Europe]]|date = 27/01/2005}}.</ref>. En 2006, il est également accusé par un fonctionnaire régional russe d'avoir chassé un [[ours brun]] élevé en captivité et préalablement rendu ivre, suscitant une controverse dans plusieurs pays<ref>{{Lien web|langue = es|titre = 'El Rey no sabía que el oso estaba borracho', asegura el guarda ruso que denunció la cacería|url = http://www.elmundo.es/elmundo/2006/10/24/espana/1161650818.html|site = [[El Mundo (Espagne)|El Mundo]]|date = 24/10/2006}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue = en|titre = Royal row over Russian bear fate|url = http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/6070656.stm|site = [[BBC]]|date = 20/10/2006}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue = en|titre = Bear 'hunted' by King of Spain was drunk on vodka|url = https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/1531951/Bear-hunted-by-King-of-Spain-was-drunk-on-vodka.html|site = [[The Telegraph]]|date = 20/10/2006}}.</ref>. Une dernière affaire éclate en {{date-|avril 2012}}, lorsque la participation du roi à une chasse à l'[[Éléphant d'Afrique|éléphant]] au [[Botswana]] est découverte à la suite d'une fracture et de son rapatriement d'urgence en [[Espagne]]<ref>{{Lien web|titre = Malaise en Espagne après l'accident de chasse du roi au Botswana|url = https://www.lemonde.fr/europe/article/2012/04/16/malaise-en-espagne-apres-l-accident-de-chasse-du-roi-au-botswana_1685890_3214.html|site = [[Le Monde]]|date = 16/04/2012}}.</ref>. En réponse à cet événement, de nombreux citoyens ainsi que des groupes écologistes et des partis politiques critiquent le passe-temps du monarque<ref>{{Lien web|langue = es|titre = Pétition : Que el Rey Juan Carlos I deje de ser el Presidente de Honor de WWF España|url = https://www.change.org/p/que-el-rey-juan-carlos-i-deje-de-ser-el-presidente-de-honor-de-wwf-espa%C3%B1a|site = [[Change.org]]|date = |sous-titre = 93 699 signatures}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre = Espagne : La monarchie sous le feu des critiques pour une chasse|url = http://archive.francesoir.fr/actualite/international/espagne-la-monarchie-sous-le-feu-des-critiques-211279.html|site = [[France-Soir]]|date = 16/04/2012}}.</ref>. Face à l'importante médiatisation internationale de ce scandale, le WWF-Espagne supprime en {{date-|juillet 2012}} le poste de président d'honneur, destituant de fait le roi de son poste après 44 ans de service, dans une assemblée approuvant la décision avec 94 % des voix<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le chemin de croix du roi d'Espagne, de revers en affronts|périodique=Le Monde.fr|date=2012-07-23|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/europe/article/2012/07/23/le-chemin-de-croix-du-roi-d-espagne-de-revers-en-affronts_1737117_3214.html|consulté le=2022-11-14}}</ref>.


De son côté, le [[Philip Mountbatten|prince Philip]], quelque temps avant de devenir le premier président du WWF-Royaume-Uni, abat un [[tigre]] dans le [[parc national de Ranthambore]] en [[Inde]]. Il aurait par la suite déclaré : « Je n'ai jamais chassé de gros gibier. Non, jamais, sauf cette fois en [[Inde]]. La seule façon d'être sûr d'obtenir une population d'animaux sauvages raisonnable est de s'assurer qu'ils sont équilibrés. Vous ne pouvez pas simplement laisser faire la nature.»<ref name=":22">{{Lien web|langue = en|titre = WWF International accused of 'selling its soul' to corporations|url = https://www.theguardian.com/environment/2014/oct/04/wwf-international-selling-its-soul-corporations|site = [[The Guardian]]|date = 04/10/2014}}.</ref>
De son côté, le [[Philip Mountbatten|prince Philip]], quelque temps avant de devenir le premier président du WWF-Royaume-Uni, abat un [[tigre]] dans le [[parc national de Ranthambore]] en [[Inde]]. Il aurait par la suite déclaré : « Je n'ai jamais chassé de gros gibier. Non, jamais, sauf cette fois en [[Inde]]. La seule façon d'être sûr d'obtenir une population d'animaux sauvages raisonnable est de s'assurer qu'ils sont équilibrés. Vous ne pouvez pas simplement laisser faire la nature »<ref name=":22">{{Lien web|langue = en|titre = WWF International accused of 'selling its soul' to corporations|url = https://www.theguardian.com/environment/2014/oct/04/wwf-international-selling-its-soul-corporations|site = [[The Guardian]]|date = 04/10/2014}}.</ref>


Son fils, [[Charles III (roi du Royaume-Uni)|Charles III]], président du WWF-Royaume-Uni depuis 2011, est aussi un passionné de chasse<ref>{{Article|titre=The green king: Britain's new King Charles III is a committed environmentalist|périodique=The Economic Times|date=12/09/2022|lire en ligne=https://economictimes.indiatimes.com/magazines/panache/the-green-king-britains-new-king-charles-iii-is-a-committed-environmentalist/articleshow/94155709.cms?from=mdr|consulté le=2022-11-14}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue = en|titre = Prince Charles still enjoy thrill of the chase while still legal despite mother's advice|url = https://www.theguardian.com/uk/2004/nov/06/monarchy.hunting|site = [[The Guardian]]|date = 06/11/2004}}.</ref>. Il est connu pour aimer la chasse traditionnelle britannique, mais s'oppose à la chasse d'espèces menacées<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les princes Charles et William sonnent la charge pour la défense des éléphants |url=https://www.20minutes.fr/societe/1293698-20140209-princes-charles-william-sonnent-charge-defense-elephants |site=20minutes.fr |date=2014-02-09 |consulté le=2022-11-14}}.</ref>.
Son fils, [[Charles III (roi du Royaume-Uni)|Charles III]], président du WWF-Royaume-Uni depuis 2011, est aussi un passionné de chasse<ref>{{Article|titre=The green king: Britain's new King Charles III is a committed environmentalist|périodique=The Economic Times|date=12/09/2022|lire en ligne=https://economictimes.indiatimes.com/magazines/panache/the-green-king-britains-new-king-charles-iii-is-a-committed-environmentalist/articleshow/94155709.cms?from=mdr|consulté le=2022-11-14}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue = en|titre = Prince Charles still enjoy thrill of the chase while still legal despite mother's advice|url = https://www.theguardian.com/uk/2004/nov/06/monarchy.hunting|site = [[The Guardian]]|date = 06/11/2004}}.</ref>. Il est connu pour aimer la chasse traditionnelle britannique, mais s'oppose à la chasse d'espèces menacées<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les princes Charles et William sonnent la charge pour la défense des éléphants |url=https://www.20minutes.fr/societe/1293698-20140209-princes-charles-william-sonnent-charge-defense-elephants |site=20minutes.fr |date=2014-02-09 |consulté le=2022-11-14}}.</ref>.


En 2008, lors d'une chasse aux [[Alces|élans]], le roi de [[Suède]] [[Charles XVI Gustave]], président du WWF-Suède depuis 1988, déclare à un groupe de journalistes qu'il n'est pas opposé à l'autorisation de la chasse aux loups en [[Suède]], invoquant des craintes de voir le nombre de loups augmenter trop massivement<ref>{{Lien web|titre = Le roi de Suède fait scandale en appelant à la chasse au loup|url = http://www.rtl.be/people/potins/le-roi-de-suede-fait-scandale-en-appelant-a-la-chasse-au-loup-600613.aspx|site = [[RTL]]|date = 17/10/2008}}.</ref>. La section suédoise du WWF prendra ses distances avec les propos de son président honoraire<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=King sparks controversy with wolf hunt comments |url=https://www.thelocal.se/20081017/15034/ |site=The Local Sweden |date=2008-10-17 |consulté le=2022-11-14}}</ref>.<gallery>
En 2008, lors d'une chasse aux [[Alces|élans]], le roi de [[Suède]] [[Charles XVI Gustave]], président du WWF-Suède depuis 1988, déclare à un groupe de journalistes qu'il n'est pas opposé à l'autorisation de la chasse aux loups en [[Suède]], invoquant des craintes de voir le nombre de loups augmenter trop massivement<ref>{{Lien web|titre = Le roi de Suède fait scandale en appelant à la chasse au loup|url = http://www.rtl.be/people/potins/le-roi-de-suede-fait-scandale-en-appelant-a-la-chasse-au-loup-600613.aspx|site = [[RTL]]|date = 17/10/2008}}.</ref>. La section suédoise du WWF prendra ses distances avec les propos de son président honoraire<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=King sparks controversy with wolf hunt comments |url=https://www.thelocal.se/20081017/15034/ |site=The Local Sweden |date=2008-10-17 |consulté le=2022-11-14}}</ref>.
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Fichier:Juan Carlos I Rey de España 2009 2.jpg|Le roi [[Juan Carlos Ier d'Espagne|Juan Carlos I<sup>er</sup>]], président de WWF-Espagne de 1968 à 1975 puis président d'honneur jusqu'en 2012.
Fichier:Juan Carlos I Rey de España 2009 2.jpg|Le roi [[Juan Carlos Ier d'Espagne|Juan Carlos I<sup>er</sup>]], président de WWF-Espagne de 1968 à 1975 puis président d'honneur jusqu'en 2012.
Fichier:Duke of Edinburgh 38 Allan Warren.jpg|Le [[Philip Mountbatten|prince Philip]], président et fondateur du WWF-Royaume-Uni de 1961 à 1982, président du WWF-International de 1981 à 1996 et ancien président émérite du WWF<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Le prince Philip, défenseur de l’environnement avant l’heure ?|périodique=La Croix|date=2021-04-11|issn=0242-6056|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Monde/Le-prince-Philip-defenseur-lenvironnement-lheure-2021-04-11-1201150349|consulté le=2022-11-14}}</ref>.
Fichier:Duke of Edinburgh 38 Allan Warren.jpg|Le [[Philip Mountbatten|prince Philip]], président et fondateur du WWF-Royaume-Uni de 1961 à 1982, président du WWF-International de 1981 à 1996 et ancien président émérite du WWF<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Le prince Philip, défenseur de l’environnement avant l’heure ?|périodique=La Croix|date=2021-04-11|issn=0242-6056|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Monde/Le-prince-Philip-defenseur-lenvironnement-lheure-2021-04-11-1201150349|consulté le=2022-11-14}}</ref>.
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=== Écoblanchiment et conflits d'intérêt ===
=== Écoblanchiment et conflits d'intérêts ===

==== WWF International ====
==== WWF International ====
'''Lien avec les multinationales'''
'''Lien avec les multinationales'''


De nombreux observateurs dénoncent la connivence entre le WWF et les multinationales. Certains critiquent l'opacité du financement de l'organisation qui refuserait de fournir une liste détaillée des entreprises donatrices<ref>[[Fabrice Nicolino]], ''Qui a tué l’écologie ?'', Éditions Les liens qui libèrent, 2011, {{p.|84-85}}. {{ISBN|978-2-918597-25-4}}.</ref>. Le monde associatif, à l'image de [[Greenpeace]], regrette que les grands groupes ne respectent finalement pas leur accord décidé avec le WWF<ref name=":23" />. Pour sa part, Wilfried Huismann, auteur de ''Pandaleaks,'' un best-seller allemand publié en 2012, affirme que le WWF International aurait reçu des millions de dollars de ses liens avec les gouvernements et les entreprises. De grands groupes internationaux comme [[Coca-Cola]], [[Shell (entreprise)|Shell]], [[Monsanto]], [[HSBC]], [[Cargill]], [[BP (entreprise)|BP]], [[Alcoa]] et [[MOWI|Marine Harvest]] utiliseraient la marque WWF pour [[Écoblanchiment|verdir leurs opérations polluantes]]. Selon Wilfried Huismann, parce qu'il traite de problèmes directement liés aux matières premières stratégiques telles que l'huile de palme, le bois, le sucre, le soja, les biocarburants ou le cacao, le WWF est devenu une puissance politique [[Conflit d'intérêts|trop proche de l'industrie]]. De plus, il risque de devenir dépendant de l'argent de ces entreprises<ref name=":22" />.
De nombreux observateurs dénoncent la connivence entre le WWF et les multinationales. Certains critiquent l'opacité du financement de l'organisation qui refuserait de fournir une liste détaillée des entreprises donatrices<ref>[[Fabrice Nicolino]], ''Qui a tué l’écologie ?'', Éditions Les liens qui libèrent, 2011, {{p.|84-85}}. {{ISBN|978-2-918597-25-4}}.</ref>. Le monde associatif, à l'image de [[Greenpeace]], regrette que les grands groupes ne respectent finalement pas leur accord décidé avec le WWF<ref name=":23" />. Pour sa part, Wilfried Huismann, auteur de ''Pandaleaks'', un best-seller allemand publié en 2012, affirme que le WWF International aurait reçu des millions de dollars de ses liens avec les gouvernements et les entreprises. De grands groupes internationaux comme [[Coca-Cola]], [[Shell (entreprise)|Shell]], [[Monsanto]], [[HSBC]], [[Cargill]], [[BP (entreprise)|BP]], [[Alcoa]] et [[MOWI|Marine Harvest]] utiliseraient la marque WWF pour [[Écoblanchiment|verdir leurs opérations polluantes]]. Selon Wilfried Huismann, parce qu'il traite de problèmes directement liés aux matières premières stratégiques telles que l'huile de palme, le bois, le sucre, le soja, les biocarburants ou le cacao, le WWF est devenu une puissance politique [[Conflit d'intérêts|trop proche de l'industrie]]. De plus, il risque de devenir dépendant de l'argent de ces entreprises<ref name=":22" />.


'''SeaWorld'''
'''SeaWorld'''


À la suite de la sortie en 2013 du documentaire américain ''[[Blackfish (film)|Blackfish]]'', dénonçant la souffrance des [[orques]] en captivité, les liens du WWF avec {{lang|en|[[SeaWorld Parks & Entertainment]]}} sont dénoncés : critiquée pour les conditions de capture et de vie de ses [[orque]]s, SeaWorld est l'une des principales entreprises gestionnaires de parcs aquatiques<ref>{{lien web |titre=WWF : End your partnership with SeaWorld and start respecting wildlife! |url=https://secure.avaaz.org/nl/petition/WWF_End_your_partnership_with_SeaWorld_and_start_respecting_wildlife/?sxKyFib |site=Avaaz |consulté le=27-07-2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=WWF Has Changed Its SeaWorld Statement - And It Doesn't Look Good |url=https://www.thedodo.com/wwf-uk-has-changed-its-seaworld-statement-1596057206.html |site=The Dodo |consulté le=2022-11-15}}.</ref>.
À la suite de la sortie en 2013 du documentaire américain ''[[Blackfish (film)|Blackfish]]'', dénonçant la souffrance des [[orques]] en captivité, les liens du WWF avec {{lang|en|[[SeaWorld Parks & Entertainment]]}} sont dénoncés : critiquée pour les conditions de capture et de vie de ses [[orque]]s, SeaWorld est l'une des principales entreprises gestionnaires de parcs aquatiques<ref>{{lien web|langue=en|titre=WWF : End your partnership with SeaWorld and start respecting wildlife! |url=https://secure.avaaz.org/nl/petition/WWF_End_your_partnership_with_SeaWorld_and_start_respecting_wildlife/?sxKyFib |site=Avaaz |consulté le=27-07-2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=WWF Has Changed Its SeaWorld Statement - And It Doesn't Look Good |url=https://www.thedodo.com/wwf-uk-has-changed-its-seaworld-statement-1596057206.html |site=The Dodo |consulté le=2022-11-15}}.</ref>.


==== WWF France ====
==== WWF France ====
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WWF France est partenaire du [[groupe Carrefour]] depuis 1998. Dans le cadre de ce partenariat, l'ONG accompagne l'enseigne sur le développement de pratiques durables, notamment sur la question de l'[[huile de palme]] ou du [[Thunnus thynnus|thon rouge]], mais elle participe également à des actions de communication sur la [[consommation responsable]]. En conséquence de ce partenariat, l'enseigne a cessé de vendre du thon rouge, a retiré l'[[huile de palme]] d’une partie de ses produits et a changé sa politique concernant le bois non certifié utilisé pour son mobilier de jardin<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Simon |nom=Gouin |titre=L'écolabel du WWF |url=https://multinationales.org/fr/actualites/l-ecolabel-du-wwf |site=Observatoire des multinationales |consulté le=2022-11-17}}.</ref>. Néanmoins, le WWF est de plus en plus critiqué pour ses partenariats avec les grands groupes comme [[Carrefour (enseigne)|Carrefour]], qui profitent de son expertise en matière environnementale mais surtout de sa notoriété et de son image à la fois écologique et sympathique. Le montant exact de ce partenariat n'est pas connu, mais il pourrait se situer autour de {{unité|400000 euros}} par an<ref>{{lien web |titre=WWF et les entreprises, les liaisons dangereuses |url=http://www.lexpress.fr/actualite/wwf-et-les-entreprises-les-liaisons-dangereuses_1001238.html |périodique=[[L'Express]] |jour=10 |mois=juin |année=2011}}.</ref>.
WWF France est partenaire du [[groupe Carrefour]] depuis 1998. Dans le cadre de ce partenariat, l'ONG accompagne l'enseigne sur le développement de pratiques durables, notamment sur la question de l'[[huile de palme]] ou du [[Thunnus thynnus|thon rouge]], mais elle participe également à des actions de communication sur la [[consommation responsable]]. En conséquence de ce partenariat, l'enseigne a cessé de vendre du thon rouge, a retiré l'[[huile de palme]] d’une partie de ses produits et a changé sa politique concernant le bois non certifié utilisé pour son mobilier de jardin<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Simon |nom=Gouin |titre=L'écolabel du WWF |url=https://multinationales.org/fr/actualites/l-ecolabel-du-wwf |site=Observatoire des multinationales |consulté le=2022-11-17}}.</ref>. Néanmoins, le WWF est de plus en plus critiqué pour ses partenariats avec les grands groupes comme [[Carrefour (enseigne)|Carrefour]], qui profitent de son expertise en matière environnementale mais surtout de sa notoriété et de son image à la fois écologique et sympathique. Le montant exact de ce partenariat n'est pas connu, mais il pourrait se situer autour de {{unité|400000 euros}} par an<ref>{{lien web |titre=WWF et les entreprises, les liaisons dangereuses |url=http://www.lexpress.fr/actualite/wwf-et-les-entreprises-les-liaisons-dangereuses_1001238.html |périodique=[[L'Express]] |jour=10 |mois=juin |année=2011}}.</ref>.


En 2016, WWF France publie un rapport qui épingle de grandes entreprises françaises, dont Carrefour, [[Auchan]], [[Groupe Casino|Casino]], [[E.Leclerc]], [[Les Mousquetaires]], [[Système U]], [[Sodexo]], [[Elior Group|Elior]], [[Danone]], [[Lactalis]], [[Sodiaal]], [[Savencia Fromage & Dairy|Savencia]], [[Tereos]] et [[Cooperl Arc Atlantique|Cooperl]] pour leur consommation de ressources agricoles<ref>{{lien web |titre=Carrefour, Auchan, Bouygues...Ces entreprises françaises qui ont un impact sur la planète |url=http://www.lefigaro.fr/societes/2016/04/25/20005-20160425ARTFIG00156-carrefour-auchan-bouyguesqui-sont-les-entreprises-francaises-les-plus-polluantes.php |site=[[Le Figaro]] |jour=26 |mois=avril |année=2016}}.</ref>.
En 2016, WWF France publie un rapport qui épingle de grandes entreprises françaises, dont Carrefour, [[Auchan]], [[Groupe Casino|Casino]], [[E.Leclerc]], [[Les Mousquetaires]], [[Système U]], [[Sodexo]], [[Elior Group|Elior]], [[Danone]], [[Lactalis]], [[Sodiaal]], [[Savencia Fromage & Dairy|Savencia]], [[Tereos]] et [[Cooperl Arc Atlantique|Cooperl]] pour leur consommation de ressources agricoles<ref>{{lien web |titre=Carrefour, Auchan, Bouygues… Ces entreprises françaises qui ont un impact sur la planète |url=http://www.lefigaro.fr/societes/2016/04/25/20005-20160425ARTFIG00156-carrefour-auchan-bouyguesqui-sont-les-entreprises-francaises-les-plus-polluantes.php |site=[[Le Figaro]] |jour=26 |mois=avril |année=2016}}.</ref>.


'''Lafarge'''
'''Lafarge'''


Le cimentier français [[Lafarge (entreprise)|Lafarge]] et le WWF International signent leur premier contrat de partenariat en 2000, pour une durée de cinq ans<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Lafarge s'engage pour cinq ans auprès du WWF |url=https://www.lesechos.fr/2000/03/lafarge-sengage-pour-cinq-ans-aupres-du-wwf-740348 |site=Les Echos |date=2000-03-22 |consulté le=2022-11-17}}.</ref>. Il est renouvelé en 2005 puis en 2009. Lafarge devient ainsi le premier ''{{lang|en|Conservation Partner}}'' de l’ONG. L'entreprise de construction s’engage tout d’abord auprès de WWF sur les questions du [[réchauffement climatique]] et de la [[biodiversité]]. En 2005 et 2009, l’accord s’étend pour inclure les questions des [[polluant]]s, de l’eau, de la construction durable ainsi que du développement des initiatives locales<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Lafarge and WWF's partnership |url=https://www.youtube.com/watch?v=Ff59za2JSKk |site=[[YouTube]] |consulté le=2022-11-17}}.</ref>. En 2010, [[Fonds mondial pour la nature - France|WWF France]] signe à son tour un accord avec Lafarge, mais de tels partenariats sont souvent décriés<ref>{{lien web |titre=WWF et les entreprises, les liaisons dangereuses |url=http://www.lexpress.fr/actualite/wwf-et-les-entreprises-les-liaisons-dangereuses_1001238.html |site=L'Express |jour=11 |mois=juin |année=2011}}.</ref>. Lafarge affirme avoir réduit ses émissions de {{CO2}} depuis la signature de son accord en 2000<ref>{{lien web |titre=Lafarge : objectif de réduction d'émission de CO2 dans le monde dépassé |url=http://www.actu-environnement.com/ae/news/lafarge_emission_9921.php4 |site=actu-environnement.com |jour=30 |mois=mars |année=2010 |consulté le=25/07/2016}}.</ref>. Néanmoins, dans le même temps, le groupe industriel aurait financé des sénateurs américains [[climato-sceptique]]s, selon un rapport du [[Réseau Action Climat]] d'Europe<ref>{{lien web |titre=En coulisse, les industriels français manœuvrent contre le climat |url=http://www.rac-f.org/en-coulisse-les-industriels.html |site=[[Réseau Action Climat]] d'Europe |jour=25 |mois=octobre |année=2010}}.</ref>. En l'absence de résultats probants, le WWF cesse son partenariat avec Lafarge en 2013<ref name=":24">{{Lien web |langue=fr |titre=Suez et WWF, La Banque Postale et Crésus, EDF et LPO... quand grands groupes et ONG se disent "oui" |url=https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/quand-grands-groupes-et-ong-se-disent-oui-ca-peut-parfois-faire-bouger-les-choses-145853.html |site=novethic.fr |consulté le=2022-11-17}}.</ref>.
Le cimentier français [[Lafarge (entreprise)|Lafarge]] et le WWF International signent leur premier contrat de partenariat en 2000, pour une durée de cinq ans<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Lafarge s'engage pour cinq ans auprès du WWF |url=https://www.lesechos.fr/2000/03/lafarge-sengage-pour-cinq-ans-aupres-du-wwf-740348 |site=Les Échos |date=2000-03-22 |consulté le=2022-11-17}}.</ref>. Il est renouvelé en 2005 puis en 2009. Lafarge devient ainsi le premier ''{{lang|en|Conservation Partner}}'' de l’ONG. L'entreprise de construction s’engage tout d’abord auprès de WWF sur les questions du [[réchauffement climatique]] et de la [[biodiversité]]. En 2005 et 2009, l’accord s’étend pour inclure les questions des [[polluant]]s, de l’eau, de la construction durable ainsi que du développement des initiatives locales<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Lafarge and WWF's partnership |url=https://www.youtube.com/watch?v=Ff59za2JSKk |site=[[YouTube]] |consulté le=2022-11-17}}.</ref>. En 2010, [[Fonds mondial pour la nature - France|WWF France]] signe à son tour un accord avec Lafarge, mais de tels partenariats sont souvent décriés<ref>{{lien web |titre=WWF et les entreprises, les liaisons dangereuses |url=http://www.lexpress.fr/actualite/wwf-et-les-entreprises-les-liaisons-dangereuses_1001238.html |site=L'Express |jour=11 |mois=juin |année=2011}}.</ref>. Lafarge affirme avoir réduit ses émissions de {{CO2}} depuis la signature de son accord en 2000<ref>{{lien web |titre=Lafarge : objectif de réduction d'émission de CO2 dans le monde dépassé |url=http://www.actu-environnement.com/ae/news/lafarge_emission_9921.php4 |site=actu-environnement.com |jour=30 |mois=mars |année=2010 |consulté le=25/07/2016}}.</ref>. Néanmoins, dans le même temps, le groupe industriel aurait financé des sénateurs américains [[climato-sceptique]]s, selon un rapport du [[Réseau Action Climat]] d'Europe<ref>{{lien web |titre=En coulisse, les industriels français manœuvrent contre le climat |url=http://www.rac-f.org/en-coulisse-les-industriels.html |site=[[Réseau Action Climat]] d'Europe |jour=25 |mois=octobre |année=2010}}.</ref>. En l'absence de résultats probants, le WWF cesse son partenariat avec Lafarge en 2013<ref name=":24">{{Lien web |langue=fr |titre=Suez et WWF, La Banque Postale et Crésus, EDF et LPO... quand grands groupes et ONG se disent "oui" |url=https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/quand-grands-groupes-et-ong-se-disent-oui-ca-peut-parfois-faire-bouger-les-choses-145853.html |site=novethic.fr |consulté le=2022-11-17}}.</ref>.


'''Crédit agricole'''
'''Crédit agricole'''
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En 2011, pendant la construction de son premier [[gazoduc]], [[Nord Stream|NordStream 1]], qui relie la [[Russie]] à l'[[Allemagne]], la compagnie gazière russe [[Gazprom]] investit dix millions d'euros dans la fondation, pour la protection de l'environnement de la mer Baltique. Pourtant, la fondation comprend au sein de son conseil d'administration des membres d'organisations environnementales farouchement opposées au projet telles que le WWF Allemagne<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Financement des écologistes allemands par Nord Stream |url=https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/E-7-2011-004021_FR.html |site=[[Parlement Européen]] |date=29 avril 2011}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=NordStream : l'embarrassant cadeau de Gazprom à une fondation pour le climat allemande |url=https://www.lopinion.fr/international/nordstream-lembarrassant-cadeau-de-gazprom-a-une-fondation-pour-le-climat-allemande |site=L'Opinion |date=2022-08-19 |consulté le=2022-11-15}}.</ref>.
En 2011, pendant la construction de son premier [[gazoduc]], [[Nord Stream|NordStream 1]], qui relie la [[Russie]] à l'[[Allemagne]], la compagnie gazière russe [[Gazprom]] investit dix millions d'euros dans la fondation, pour la protection de l'environnement de la mer Baltique. Pourtant, la fondation comprend au sein de son conseil d'administration des membres d'organisations environnementales farouchement opposées au projet telles que le WWF Allemagne<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Financement des écologistes allemands par Nord Stream |url=https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/E-7-2011-004021_FR.html |site=[[Parlement Européen]] |date=29 avril 2011}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=NordStream : l'embarrassant cadeau de Gazprom à une fondation pour le climat allemande |url=https://www.lopinion.fr/international/nordstream-lembarrassant-cadeau-de-gazprom-a-une-fondation-pour-le-climat-allemande |site=L'Opinion |date=2022-08-19 |consulté le=2022-11-15}}.</ref>.

'''Registre des lobby'''

En 2023 WWF se retire du registre des lobbys<ref>{{Lien web |titre=Lobbyregister Deutschland – Lobbypedia |url=https://lobbypedia.de/wiki/Lobbyregister_Deutschland |site=lobbypedia.de |consulté le=2023-04-04}}</ref> et refuse dorénavant de donner la liste de ses grands donnateurs (plus de 50 000€)<ref>{{Lien web |langue=de |nom=deutschlandfunk.de |titre=Medienbericht - Naturschutzverbände Nabu und WWF wollen Großspender nicht öffentlich machen |url=https://www.deutschlandfunk.de/naturschutzverbaende-nabu-und-wwf-wollen-grossspender-nicht-oeffentlich-machen-102.html |site=Die Nachrichten |consulté le=2023-04-04}}</ref>.


==== WWF Royaume Uni ====
==== WWF Royaume Uni ====
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=== Violations des droits humains ===
=== Violations des droits humains ===

{{Voir aussi|Écologie coloniale}}
{{Voir aussi|Écologie coloniale}}


==== Historique ====
==== Historique ====
En 2017 puis en 2019, le WWF est accusé de « violation des droits de l’homme » dans au moins six pays d’[[Asie]] et d’[[Afrique]], notamment l’[[Inde]], le [[Népal]], le [[Cameroun]] et la [[République centrafricaine]]<ref name=Cameroun>{{Lien web|titre=Le WWF accusé de « violation des droits de l’homme » au Cameroun|url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/01/06/cameroun-une-enquete-lancee-contre-wwf-pour-violation-des-droits-de-l-homme_5058831_3212.html|site=lemonde.fr|date=06 janvier 2017|consulté le=2019-09-11}}.</ref>{{,}}<ref name=Nepal>{{Lien web|titre=Le WWF accusé de financer des factions paramilitaires violentes en Asie et en Afrique|url=https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/05/le-wwf-accuse-de-financer-des-factions-paramilitaires-violentes_5431837_3210.html|site=lemonde.fr|date=05 mars 2019 à 19h54|consulté le=2019-09-11}}.</ref>. Cette accusation repose sur sa participation au financement de milices paramilitaires, censées lutter contre le [[braconnage]] mais soupçonnées d'exactions contre les populations locales<ref name=":3">{{Lien web|langue=Anglais|titre=WWF Funds Guards Who Have Tortured And Killed People|url=https://www.buzzfeednews.com/article/tomwarren/wwf-world-wide-fund-nature-parks-torture-death|site=buzzfeednews.com|date=04 mars 2019|consulté le=2019-09-11}}.</ref>. Par ailleurs, le WWF est également soupçonné d'avoir fait pression sur les autorités népalaises pour étouffer les affaires qui concernent ce pays<ref name="Nepal" />.
En 2017 puis en 2019, le WWF est accusé de « violation des droits de l’homme » dans au moins six pays d’[[Asie]] et d’[[Afrique]], notamment l’[[Inde]], le [[Népal]], le [[Cameroun]] et la [[République centrafricaine]]<ref name=Cameroun>{{Lien web|titre=Le WWF accusé de « violation des droits de l’homme » au Cameroun|url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/01/06/cameroun-une-enquete-lancee-contre-wwf-pour-violation-des-droits-de-l-homme_5058831_3212.html|site=lemonde.fr|date=06 janvier 2017|consulté le=2019-09-11}}.</ref>{{,}}<ref name=Nepal>{{Lien web|titre=Le WWF accusé de financer des factions paramilitaires violentes en Asie et en Afrique|url=https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/05/le-wwf-accuse-de-financer-des-factions-paramilitaires-violentes_5431837_3210.html|site=lemonde.fr|date=05 mars 2019 à 19h54|consulté le=2019-09-11}}.</ref>. Cette accusation repose sur sa participation au financement de milices paramilitaires, censées lutter contre le [[braconnage]] mais soupçonnées d'exactions contre les populations locales<ref name=":3">{{Lien web|langue=en|titre=WWF Funds Guards Who Have Tortured And Killed People|url=https://www.buzzfeednews.com/article/tomwarren/wwf-world-wide-fund-nature-parks-torture-death|site=buzzfeednews.com|date=04 mars 2019|consulté le=2019-09-11}}.</ref>. Par ailleurs, le WWF est également soupçonné d'avoir fait pression sur les autorités népalaises pour étouffer les affaires qui concernent ce pays<ref name="Nepal" />.


Certaines des conclusions les plus importantes de l'enquête, réalisée par [[BuzzFeed|BuzzFeed News]], concernent le [[parc national de la Salonga]], en [[République démocratique du Congo]], notamment au sujet d'allégations d'[[Viol|abus sexuels]] et physiques commis par des rangers, soulevées auprès de la direction en 2016. Une enquête ultérieure menée en 2019, après une attention médiatique significative, « a mis en avant des allégations généralisées d'abus extrêmement graves par des [[Garde nature|écogardes]] et personnel militaire, y compris des allégations de [[Meurtre|meurtres]] multiples, de [[Viol|viols]], de [[torture]] et de passages à tabac<ref name=":1">{{Lien web |langue=en |titre=Independent report on WWF-linked human rights abuses shows conservation sector needs root and branch change |url=https://www.forestpeoples.org/en/report-WWF-human-rights-abuses-conservation-needs-to-change |site=Forest People Programme |date=25 novembre 2020}}.</ref> ».
Certaines des conclusions les plus importantes de l'enquête, réalisée par [[BuzzFeed|BuzzFeed News]], concernent le [[parc national de la Salonga]], en [[République démocratique du Congo]], notamment au sujet d'allégations d'[[Viol|abus sexuels]] et physiques commis par des rangers, soulevées auprès de la direction en 2016. Une enquête ultérieure menée en 2019, après une attention médiatique significative, « a mis en avant des allégations généralisées d'abus extrêmement graves par des [[Garde nature|écogardes]] et personnel militaire, y compris des allégations de [[Meurtre|meurtres]] multiples, de [[Viol|viols]], de [[torture]] et de passages à tabac »<ref name=":1">{{Lien web |langue=en |titre=Independent report on WWF-linked human rights abuses shows conservation sector needs root and branch change |url=https://www.forestpeoples.org/en/report-WWF-human-rights-abuses-conservation-needs-to-change |site=Forest People Programme |date=25 novembre 2020}}.</ref>.


Après les révélations de [[BuzzFeed|BuzzFeed News]], le gouvernement allemand décide de geler une partie de sa participation au [[parc national de la Salonga]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Survival |nom=International |prénom2=Survival |nom2=International |titre=L'Allemagne bloque le financement du WWF suite à des violations des droits humains en République démocratique du Congo (RDC) |url=https://www.survivalinternational.fr/actu/12181 |site=survivalinternational.fr |consulté le=2022-11-17}}.</ref>. Les autorités des [[États-Unis]] suspendent à leur tour le financement du WWF et de la [[Wildlife Conservation Society]] (WCS)<ref>{{Lien web|langue=en|titre=The US Government Spent Millions Funding WWF-Backed Forces Accused Of Torture and Murder|url=https://www.buzzfeednews.com/article/katiejmbaker/united-states-government-millions-wwf-guards-abuses|site=buzzfeednews.com|date=24 Septembre 2019|consulté le=2019-09-25}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Survival |nom=International |titre=Conservation de la nature : des atrocités conduisent les États-Unis à suspendre le financement du WWF et de la WCS, portant un coup majeur à cette industrie |url=https://www.survivalinternational.fr/actu/12477 |site=survivalinternational.fr |consulté le=2020-11-09}}.</ref>. De son côté, en {{date-|mai 2020}}, l'[[Union européenne]] limite son soutien au WWF, à qui elle reproche de bafouer les droits des [[Baka (peuple du Cameroun et du Gabon)|Pygmées Baka]] au [[République du Congo|Congo]], particulièrement dans le cadre de la création du parc naturel de Messok Dja, un projet de parc naturel de WWF dans la forêt de Messok Dja<ref>{{Article |auteur1=Laurence Caramel |titre=L’Union européenne réduit son soutien au WWF, accusé de bafouer les droits des Pygmées au Congo |périodique=Le Monde.fr |date=2020-06-02 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/06/02/l-union-europeenne-reduit-son-soutien-au-wwf-accuse-de-bafouer-les-droits-des-pygmees-au-congo_6041555_3212.html |consulté le=2020-06-03 }}.</ref>.
Après les révélations de [[BuzzFeed|BuzzFeed News]], le gouvernement allemand décide de geler une partie de sa participation au [[parc national de la Salonga]]<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=L'Allemagne bloque le financement du WWF suite à des violations des droits humains en République démocratique du Congo (RDC) |url=https://www.survivalinternational.fr/actu/12181 |site=survivalinternational.fr |consulté le=2022-11-17}}.</ref>. Les autorités des [[États-Unis]] suspendent à leur tour le financement du WWF et de la [[Wildlife Conservation Society]] (WCS)<ref>{{Lien web|langue=en|titre=The US Government Spent Millions Funding WWF-Backed Forces Accused Of Torture and Murder|url=https://www.buzzfeednews.com/article/katiejmbaker/united-states-government-millions-wwf-guards-abuses|site=buzzfeednews.com|date=24 Septembre 2019|consulté le=2019-09-25}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Conservation de la nature : des atrocités conduisent les États-Unis à suspendre le financement du WWF et de la WCS, portant un coup majeur à cette industrie |url=https://www.survivalinternational.fr/actu/12477 |site=survivalinternational.fr |consulté le=2020-11-09}}.</ref>. De son côté, en {{date-|mai 2020}}, l'[[Union européenne]] limite son soutien au WWF, à qui elle reproche de bafouer les droits des [[Baka (peuple du Cameroun et du Gabon)|Pygmées Baka]] au [[République du Congo|Congo]], particulièrement dans le cadre de la création du parc naturel de Messok Dja, un projet de parc naturel de WWF dans la forêt de Messok Dja<ref>{{Article |auteur1=Laurence Caramel |titre=L’Union européenne réduit son soutien au WWF, accusé de bafouer les droits des Pygmées au Congo |périodique=Le Monde.fr |date=2020-06-02 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/06/02/l-union-europeenne-reduit-son-soutien-au-wwf-accuse-de-bafouer-les-droits-des-pygmees-au-congo_6041555_3212.html |consulté le=2020-06-03 }}.</ref>.


En réaction à ces accusations qualifiées de « graves », le WWF annonce la mise en place d’une cellule de crise internationale et l’ouverture d’une enquête externe, menée par l’ancienne [[Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme|haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme]] : [[Navanethem Pillay|Navi Pillay]]<ref name="Nepal" />. Les conclusions de l'enquête, dans un premier temps annoncées pour début 2020, sont reportées à plusieurs reprises<ref>{{Article |langue=fr |titre=Les Etats-Unis réduisent leur aide au WWF |périodique=Le Temps |date=2020-10-07 |issn=1423-3967 |lire en ligne=https://www.letemps.ch/economie/etatsunis-reduisent-aide-wwf |consulté le=2020-11-09 }}</ref>. Finalement dévoilés en novembre 2020, les résultats de l'enquête infirment l'implication directe du WWF dans des actes de violation des droits humains. En revanche, le rapport pointe le manque de cohérence quant au respect de ses propres règles : l'ONG doit tenir les engagements qu'elle prône en matière de [[droits de l'homme]]. A la suite de la publication de ce rapport, le WWF annonce qu'il prendra toutes les mesures nécessaires afin de respecter les recommandations citées<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Mis en cause, le WWF promet de renforcer le respect des droits humains |url=https://afrique.lalibre.be/56014/mis-en-cause-le-wwf-promet-de-renforcer-le-respect-des-droits-humains/ |site=La Libre Afrique |date=2020-11-26 |consulté le=2022-11-17}}</ref>.
En réaction à ces accusations qualifiées de « graves », le WWF annonce la mise en place d’une cellule de crise internationale et l’ouverture d’une enquête externe, menée par l’ancienne [[Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme|haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme]] : [[Navanethem Pillay|Navi Pillay]]<ref name="Nepal" />. Les conclusions de l'enquête, dans un premier temps annoncées pour début 2020, sont reportées à plusieurs reprises<ref>{{Article |langue=fr |titre=Les Etats-Unis réduisent leur aide au WWF |périodique=Le Temps |date=2020-10-07 |issn=1423-3967 |lire en ligne=https://www.letemps.ch/economie/etatsunis-reduisent-aide-wwf |consulté le=2020-11-09 }}</ref>. Finalement dévoilés en novembre 2020, les résultats de l'enquête infirment l'implication directe du WWF dans des actes de violation des droits humains. En revanche, le rapport pointe le manque de cohérence quant au respect de ses propres règles : l'ONG doit tenir les engagements qu'elle prône en matière de [[droits de l'homme]]. À la suite de la publication de ce rapport, le WWF annonce qu'il prendra toutes les mesures nécessaires afin de respecter les recommandations citées<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Mis en cause, le WWF promet de renforcer le respect des droits humains |url=https://afrique.lalibre.be/56014/mis-en-cause-le-wwf-promet-de-renforcer-le-respect-des-droits-humains/ |site=La Libre Afrique |date=2020-11-26 |consulté le=2022-11-17}}</ref>.


Le {{date-|18 février 2021}}, un reportage de [[Complément d'enquête]], auquel participe l'association [[Survival International]], qui dénonce le WWF de longue date, est diffusé sur [[France 2]], montrant le [[Écologie coloniale|colonialisme vert]] attribué à l'ONG dans le [[bassin du Congo]] et en [[Inde]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=VIDEO. WWF : quand une ONG de protection de la nature est accusée de violer les droits de l'homme en Afrique centrale |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/video-wwf-quand-une-ong-de-protection-de-la-nature-est-accusee-de-violer-les-droits-de-l-homme-en-afrique-centrale_4299031.html |site=Franceinfo |date=2021-02-18 |consulté le=2022-11-22}}</ref>. [[Survival International]] accuse le WWF de continuer coûte que coûte son objectif de transformer 30 % de la Terre en aires protégées, sans tenir compte des drames humains<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr |prénom=Survival |nom=International |prénom2=Survival |nom2=International |titre=WWF : la face cachée du panda dévoilée pour la première fois dans un documentaire sur France 2 |url=https://www.survivalinternational.fr/actu/12540 |site=survivalinternational.fr |consulté le=2021-06-30}}.</ref>.
Le {{date-|18 février 2021}}, un reportage de [[Complément d'enquête]], auquel participe l'association [[Survival International]], qui dénonce le WWF de longue date, est diffusé sur [[France 2]], montrant le [[Écologie coloniale|colonialisme vert]] attribué à l'ONG dans le [[bassin du Congo]] et en [[Inde]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=VIDEO. WWF : quand une ONG de protection de la nature est accusée de violer les droits de l'homme en Afrique centrale |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/video-wwf-quand-une-ong-de-protection-de-la-nature-est-accusee-de-violer-les-droits-de-l-homme-en-afrique-centrale_4299031.html |site=Franceinfo |date=2021-02-18 |consulté le=2022-11-22}}</ref>. [[Survival International]] accuse le WWF de continuer coûte que coûte son objectif de transformer 30 % de la Terre en aires protégées, sans tenir compte des drames humains<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr|titre=WWF : la face cachée du panda dévoilée pour la première fois dans un documentaire sur France 2 |url=https://www.survivalinternational.fr/actu/12540 |site=survivalinternational.fr |consulté le=2021-06-30}}.</ref>.


Des reportages similaires avaient déjà été diffusés en [[Allemagne]] en 2011 puis aux [[Pays-Bas]] et au [[Royaume-Uni]] en 2019<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Reporterre |titre=Le WWF mis en cause par un documentaire accablant |url=https://reporterre.net/Le-WWF-mis-en-cause-par-un |site=Reporterre, le quotidien de l'écologie |consulté le=2021-06-30}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=nl |titre=Slachtoffer van het Wereld Natuur Fonds - Zembla - BNNVARA |url=https://www.bnnvara.nl/zembla/artikelen/slachtoffer-van-het-wereld-natuur-fonds |site=Zembla |consulté le=2022-11-22}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Survival |nom=International |prénom2=Survival |nom2=International |titre=Le WWF frappé par une troisième grande enquête sur les abus commis par des gardes forestiers |url=https://www.survivalinternational.fr/actu/12147 |site=survivalinternational.fr |consulté le=2021-06-30}}.</ref>.
Des reportages similaires avaient déjà été diffusés en [[Allemagne]] en 2011 puis aux [[Pays-Bas]] et au [[Royaume-Uni]] en 2019<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Le WWF mis en cause par un documentaire accablant |url=https://reporterre.net/Le-WWF-mis-en-cause-par-un |site=Reporterre|consulté le=2021-06-30}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=nl |titre=Slachtoffer van het Wereld Natuur Fonds|url=https://www.bnnvara.nl/zembla/artikelen/slachtoffer-van-het-wereld-natuur-fonds |site=Zembla |consulté le=2022-11-22}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Le WWF frappé par une troisième grande enquête sur les abus commis par des gardes forestiers |url=https://www.survivalinternational.fr/actu/12147 |site=survivalinternational.fr |consulté le=2021-06-30}}.</ref>.


==== Accusations et débat ====
==== Accusations et débat ====
Selon des investigations menées en partenariat par [[BuzzFeed|Buzzfeed News]] et le [[Katmandu Post]], l'organisation mènerait une « guerre secrète » contre les populations indigènes<ref name=":3" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=English |titre=Nepali park officials tortured a man to death. Then, the government and the World Wide Fund for Nature rewarded them. |url=https://kathmandupost.com/investigations/2019/03/03/nepals-park-officials-who-beat-and-tortured-a-man-were-rewarded-by-the-government-and-the-world-wide-fund-for-nature |site=kathmandupost.com |consulté le=2021-07-08}}</ref>.
Selon des investigations menées en partenariat par [[BuzzFeed|Buzzfeed News]] et le [[Katmandu Post]], l'organisation mènerait une « guerre secrète » contre les populations indigènes<ref name=":3" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Nepali park officials tortured a man to death. Then, the government and the World Wide Fund for Nature rewarded them. |url=https://kathmandupost.com/investigations/2019/03/03/nepals-park-officials-who-beat-and-tortured-a-man-were-rewarded-by-the-government-and-the-world-wide-fund-for-nature |site=kathmandupost.com |consulté le=2021-07-08}}</ref>.


Les accusations sont les suivantes :
Les accusations sont les suivantes :
* Selon des rapports et des documents obtenus par les journalistes d'investigation, des villageois ont été fouettés avec des ceintures, attaqués à la [[machette]], battus jusqu'à perdre connaissance avec des bâtons de bambou, agressés sexuellement, abattus et assassinés par des unités anti-braconnage soutenues par le WWF<ref name=":3" />.

* Selon des rapports et des documents obtenus par les journalistes d'investigation, des villageois ont été fouettés avec des ceintures, attaqués à la machette, battus jusqu'à perdre connaissance avec des bâtons de bambou, agressés sexuellement, abattus et assassinés par des unités anti-braconnage soutenues par le WWF<ref name=":3" />.
* Le personnel de terrain de l'organisation en Asie et en Afrique a organisé des missions anti-braconnage avec des troupes de choc notoirement maltraitantes, et a approuvé une proposition de tuer les intrus rédigée par un directeur de parc qui a présidé au meurtre de dizaines de personnes<ref name=":3" />.
* Le personnel de terrain de l'organisation en Asie et en Afrique a organisé des missions anti-braconnage avec des troupes de choc notoirement maltraitantes, et a approuvé une proposition de tuer les intrus rédigée par un directeur de parc qui a présidé au meurtre de dizaines de personnes<ref name=":3" />.
* Le WWF a fourni aux forces paramilitaires des salaires, des formations et des outils - notamment des couteaux, des jumelles de vision nocturne, des équipements anti-émeute et des matraques - et a financé des raids sur des villages. Dans un pays africain, il s'est impliqué dans une forme de [[trafic d'armes]] pour acheter des fusils d'assaut à une armée qui a paradé dans les rues avec les têtes coupées de prétendus « criminels »<ref name=":3" />.
* Le WWF a fourni aux forces paramilitaires des salaires, des formations et des outils - notamment des couteaux, des jumelles de vision nocturne, des équipements anti-émeute et des matraques - et a financé des raids sur des villages. Dans un pays africain, il s'est impliqué dans une forme de [[trafic d'armes]] pour acheter des fusils d'assaut à une armée qui a paradé dans les rues avec les têtes coupées de prétendus « criminels »<ref name=":3" />.
* L'organisation a organisé, financé et dirigé des réseaux dangereux et secrets d'informateurs motivés par la « peur » et la « vengeance », y compris au sein de communautés indigènes, afin de fournir des renseignements aux responsables du parc - tout en niant publiquement avoir travaillé avec des informateurs<ref name=":3" />.
* L'organisation a organisé, financé et dirigé des réseaux dangereux et secrets d'informateurs motivés par la « peur » et la « vengeance », y compris au sein de communautés indigènes, afin de fournir des renseignements aux responsables du parc - tout en niant publiquement avoir travaillé avec des informateurs<ref name=":3" />.


La cause sous-jacente de ces abus, selon l'ONG de défense des [[Droit des peuples autochtones|droits des peuples autochtones]] [[Forest People Programme]], est l'exclusion des peuples autochtones et des autres communautés ayant des [[Coutume|droits coutumiers]] collectifs sur leurs territoires ancestraux. La fréquence et la gravité des abus ont été exacerbées par la militarisation croissante - avec peu ou pas de surveillance - des zones protégées, en particulier dans des contextes où les violations des [[droits de l'homme]] par les forces de sécurité sont répandues<ref name=":1" />.
La cause sous-jacente de ces abus, selon l'ONG de défense des [[Droit des peuples autochtones|droits des peuples autochtones]] [[Forest Peoples Programme]], est l'exclusion des peuples autochtones et des autres communautés ayant des [[Coutume|droits coutumiers]] collectifs sur leurs territoires ancestraux. La fréquence et la gravité des abus ont été exacerbées par la militarisation croissante - avec peu ou pas de surveillance - des zones protégées, en particulier dans des contextes où les violations des [[droits de l'homme]] par les forces de sécurité sont répandues<ref name=":1" />.


Selon Fiore Longo, directrice de [[Survival International]] en France, « d’un côté, le WWF s’allie à de grandes entreprises qui détruisent les forêts du monde. De l’autre, il soutient des expulsions forcées et d’autres violations des droits des peuples autochtones, les meilleurs gardiens de la nature. Ce modèle ne bénéficie ni à la nature ni aux populations locales, mais aux industries, au tourisme et à la chasse aux trophées<ref name=":2" />. »
Selon [[Fiore Longo]], directrice de [[Survival International]] en France, « d’un côté, le WWF s’allie à de grandes entreprises qui détruisent les forêts du monde. De l’autre, il soutient des expulsions forcées et d’autres violations des droits des peuples autochtones, les meilleurs gardiens de la nature. Ce modèle ne bénéficie ni à la nature ni aux populations locales, mais aux industries, au tourisme et à la chasse aux trophées »<ref name=":2" />.


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Version du 13 avril 2024 à 14:06

Fonds mondial pour la nature
Histoire
Fondation
(World Wildlife Fund)Voir et modifier les données sur Wikidata
Cadre
Zone d'activité
International (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique
Domaines d'activité
Siège
Pays
Organisation
Volontaires
16 000 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Effectif
6 000 employés ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateurs
Président
Adil Najam (en) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Directrice
Kirsten Schuijt (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Récompenses
Peabody Awards ()
Prix Princesse des Asturies de la concorde ()
Reklame for Alvor ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
(en) wwf.orgVoir et modifier les données sur Wikidata
Identifiants
data.gouv.fr

Le WWF (anglais : World Wide Fund for Nature, auparavant World Wildlife Fund jusqu’en 1986) ou Fonds mondial pour la nature est une organisation non gouvernementale internationale (ONGI) créée en 1961, vouée à la protection de l'environnement et au développement durable.

Elle est l'une des plus importantes ONG environnementalistes de la planète, grâce à plus de cinq millions de soutiens à travers le monde. Elle travaille dans plus de cent pays bénéficiant de 12 000 programmes de protection de la nature depuis sa création.

Le WWF est aussi l'objet de rapports d'investigation de journalistes et de documentaires TV l'accusant de multiples abus, allant des liens d'intérêt opaques avec des multinationales au recours à des groupes paramilitaires suspectés de violences sur les peuples autochtones dans le cadre de l'exercice de la mission de l'organisation.[réf. souhaitée]

Historique

Création

Le , un groupe d'hommes d’affaires et de biologistes principalement britanniques, dont Julian Huxley, Peter Markham Scott, Guy Mountfort et Edward Max Nicholson, crée le WWF[1],[2].

L'idée d'une organisation pour collecter des fonds d'aide pour les animaux en voie de disparition est initialement proposée par l'homme d'affaires Victor Stolan à Julian Huxley à la suite de la lecture de trois de ses articles publiés dans le journal britannique The Observer sur la chasse et la dégradation de l'environnement en Afrique de l'Est qui menacent la grande faune[3]. Julian Huxley met alors en contact Victor Stolan avec l'ornithologue Max Nicholson, directeur général du Nature Conservancy qui décide au printemps 1961 de rassembler un groupe de scientifiques et d’experts en relations publiques pour créer ce type d'organisation[4]. Parmi ces experts, il fait appel à Peter Markham Scott qui dessinera le logo emblématique du WWF, et au docteur en biologie, Luc Hoffmann, héritier des laboratoires Hoffmann-La Roche qui sera vice-président de WWF International jusqu’en 1988[5]. Président du conseil d'administration du WWF France créé en 1973, Hoffmann est aussi le créateur de la réserve naturelle régionale de la Tour du Valat en Camargue[6].

Le WWF est conçu pour agir comme une organisation internationale de collecte de fonds pour soutenir le travail des groupes de conservation de la nature existants, comme l'UICN (l'Union internationale pour la conservation de la nature)[7]. Sa création est marquée par la signature du Manifeste de Morges, le document fondateur qui énonce notamment l'engagement du fonds à aider les organisations qui luttent pour sauver la faune mondiale : « Ils ont besoin avant tout d'argent, pour mener à bien des missions de miséricorde et répondre aux urgences de conservation en achetant des terres où les trésors fauniques sont menacés, et de bien d'autres manières. De l'argent, par exemple, pour payer les gardiens des refuges fauniques (…). De l'argent pour l'éducation et la propagande parmi ceux qui s'en soucieraient et aideraient si seulement ils comprenaient. De l'argent pour envoyer des experts sur les points dangereux et pour former davantage de gardiens et d'assistants locaux en Afrique et ailleurs. De l'argent pour maintenir une sorte de « salle de guerre » au siège international de la conservation, indiquant où se trouvent les points dangereux et permettant de s'assurer que leurs besoins sont satisfaits avant qu'il ne soit trop tard »[8].

Les années 1970

À partir des années 1970, le WWF ne se concentre plus seulement sur les projets de conservation liés aux espèces, mais aussi sur la protection des habitats. Par exemple, en 1975, il participe à la création du parc national de Corcovado au Costa Rica, qui contient une dizaine de grands types d'habitats au cœur d'une forêt tropicale désormais protégée[9]. En 1976, le WWF lance une ambitieuse campagne marine, intitulée The Seas Must Live, c'est-à-dire « La mer doit vivre ». La protection des aires marines existe déjà mais le but est d'agir plus efficacement sur la conservation marine sur l'ensemble de la planète, de créer des sanctuaires pour les dauphins, les phoques, les tortues et les baleines et de protéger les sites de nidification des tortues marines[10].

En outre, en 1974, il commence à décerner le Prix Getty, créé par l’homme d’affaires milliardaire américain J. Paul Getty. D'un montant annuel de 50 000 dollars, il récompense les contributions exceptionnelles à la conservation de la vie sauvage. Il passe à 100 000 dollars en 1999, puis à 200 000 dollars dans les années 2000, et se concentre sur l'éducation des futurs défenseurs de la nature. Les lauréats du Prix Getty incluent des scientifiques de renommée mondiale comme le docteur Jane Goodall, Peter Markham Scott ou encore Pan Wenshi[11].

Le WWF se concentre également davantage sur le suivi et le renforcement des contrôles du commerce des animaux et des plantes (y compris l'ivoire et la corne de rhinocéros). En 1976, un an après l'adoption de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), il crée en effet TRAFFIC en partenariat avec l'UICN. TRAFFIC (Trade Records Analysis of Flora and Fauna in Commerce) est un réseau de surveillance du commerce des espèces sauvages qui veille à ce que le commerce des plantes et des animaux sauvages ne constitue pas une menace pour la conservation de la nature. A la fin de la décennie, le WWF collecte plus d'un million de dollars dans le cadre d'une campagne visant à sauver le rhinocéros des braconniers[10].

Les années 1980

Dans les années 1980, les actions du WWF dépassent la protection des espèces et des habitats. Ainsi, en 1980, avec le PNUE, elle assiste l'UICN dans le cadre de l'élaboration de la Stratégie mondiale de la conservation, qui pose les bases du concept du développement durable. En effet, il y est affirmé que l'humanité fait partie de la nature et qu'elle n'a pas d'avenir si la nature et les ressources naturelles ne sont pas conservées[12].

S'appuyant sur la Stratégie mondiale de la conservation, le WWF lance en 1985 le programme Wildlands & Human Needs, qui démontre que les conditions économiques des populations rurales qui partagent leurs terres avec des animaux sauvages peuvent s'améliorer sans dégrader les habitats naturels. L'avenir de la diversité biologique de la Terre est extrêmement lié à l'amélioration de la qualité et de la sécurité de vie des populations rurales : pour que les gens ne soient pas obligés d'épuiser leurs ressources pour survivre ; pour créer les conditions nécessaires pour que les populations commencent à se stabiliser ; et pour qu'il soit logique et prudent pour elles d'investir dans des stratégies d'exploitation durable à plus long terme[13]. C’est dans cet objectif qu’est créé en 1986 le parc national de Korup, au Cameroun, l'un des premiers à inclure la population locale dans le processus de planification afin d’aider la nature et les communautés à prospérer[14].

Dans un éditorial du New York Times de 1984, le vice-président du WWF, le Dr Thomas E. Lovejoy, expose le concept consistant à utiliser la réduction de la dette du tiers monde pour protéger l'environnement : the debt-for-nature. Grâce à ces échanges de « dettes contre nature », le WWF convertira des parties de dettes nationales en Fonds pour la conservation. Ce mécanisme évite que les pays en développement ne soient obligés de réduire leurs budgets de conservation pour rembourser leurs dettes. « (Ces échanges) seraient bien plus qu'une aumône désintéressée aux mendiants : si l'on n'y touche pas, les problèmes environnementaux du tiers monde vont inévitablement toucher nos vies en générant des troubles sociaux et politiques » écrit le Dr Thomas E. Lovejoy dans son éditorial[15]. A la fin des années 1980, le concept est lancé au Costa Rica, en Équateur et aux Philippines[16].

Le WWF entreprend de travailler en partenariat avec les institutions religieuses, tout en conservant sa culture laïque. En 1986, en marge des Rencontres d'Assise, le WWF invite ainsi les représentants de cinq grandes religions pour un colloque interreligieux sur le thème de l'environnement afin de permettre aux religions de s'intégrer davantage dans le mouvement écologique et d'éveiller les consciences des fidèles des grandes religions et spiritualités[17].

La campagne du WWF menée à la fin de la décennie pour sauver l'éléphant d'Afrique joue un rôle important dans la décision de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) d'interdire, en 1989, le commerce de l'ivoire[18].

Les années 1990

Les années 1990 illustrent l'implication croissante du WWF sur les problématiques liées à l'impact de l'homme sur le réchauffement climatique et la destruction de la biodiversité. La décennie marque ainsi l'adoption, en 1997, du protocole de Kyoto par les ministres des pays industrialisés, réclamée depuis de nombreuses années par le WWF et d'autres organisations comme Greenpeace[19]. Le protocole de Kyoto fixe des objectifs juridiquement contraignants de réduction des gaz à effet de serre, afin de protéger le climat[20]. Le WWF publie également en 1998 le premier rapport Planète Vivante, dont la publication biannuelle se poursuit encore aujourd'hui en partenariat avec la Zoological Society of London[21]. Il fournit une analyse de pointe sur la santé de la biodiversité et la pression de l'humanité sur la nature, à travers notamment un indicateur principal, l’Indice planète vivante (IPV)[22]. En 1999, le WWF crée Climate Savers, en partenariat avec des entreprises de premier plan, dans le but de les aider à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre[23].

Le WWF continue également son action sur la conservation. En 1992, il commence ainsi à créer des « fonds fiduciaires pour la conservation » pour un certain nombre de zones de conservation hautement prioritaires. Ces fiducies agissent comme des fondations, fournissant un financement stable et à long terme qui peut couvrir les coûts environnementaux récurrents d'un pays[24]. En 1998, la Namibie établit le programme de conservation des zones communales, désignant quatre réserves naturelles gérées par la communauté couvrant 1,7 million d'hectares d'habitat faunique essentiel. Ces nouvelles réserves sont la première étape de la création d'un réseau plus large de réserves dans le cadre d'une initiative de conservation lancée par le WWF, par le biais d'un accord avec l'Agence américaine pour le développement international (USAID), appelée LIFE (Living in a Finite Environment)[25].

Dans les années 1990, WWF joue également un rôle clé dans le lancement du Forest Stewardship Council (FSC), un système de certification pionnier pour les produits forestiers durables afin de favoriser une gestion responsable des forêts du monde. Le lancement par le WWF et Unilever du programme Marine Stewardship Council (MSC) afin d'assurer la durabilité à long terme des stocks mondiaux de poissons et l'intégrité des écosystèmes marins suit trois ans plus tard, en 1997[26].

En 1991, en réponse à la diminution de la population de gorilles de montagne en Afrique, le Programme international de conservation des gorilles (PICG), une initiative conjointe de l'African Wildlife Foundation (AWF), de Fauna and Flora International (FFI) et du WWF, est créé. Depuis, le programme a étendu ses activités et le nombre de gorilles a considérablement augmenté[27],[28].

Les années 2000

Dans les années 2000, le WWF renforce ses missions commencées lors des précédentes décennies et met en place de nouvelles actions. Le conseil d'administration du WWF annonce notamment en 2005 avoir adopté un objectif sur 10 ans : conserver de manière mesurable 15 à 20 des écorégions les plus importantes du monde et, ce faisant, transformer les marchés, les politiques et les institutions afin de réduire les menaces pesant sur ces lieux et la diversité de la vie sur Terre[29].

Le WWF continue de travailler avec les institutions religieuses. Le processus engagé à travers différentes rencontres culmine en 2000 à Katmandou avec la déclaration d'engagements en faveur de la protection de l'environnement des représentants bahaïstes, bouddhistes, chrétiens, hindous, jaïns, juifs, musulmans, shintos, sikhs, taoïstes et zoroastriens[17].

En 2001, le WWF a exhorté les professionnels du tourisme réunis à Londres à développer dans les pays de la Méditerranée un tourisme qui respecte et protège l'environnement et ainsi dénomme "responsable". "Tous les ans 11 millions de Britanniques prennent leurs vacances là-bas", avait à cette occasion souligné Justin Woolford, responsable de la branche tourisme au sein du WWF[30]. Ce dernier avait alors souligné qu'en 20 ans, un groupe de pays comme le Maroc, la Tunisie, la Grèce, la Turquie et la Croatie subiront une montée massive et continue du tourisme étranger, totalisant environ 350 millions de visiteurs par an, et appelé l'industrie du tourisme à adopter et encourager des pratiques plus responsables. D'après lui, elle était capable renverser la vapeur en défendant des programmes de développement écologiques et en sensibilisant leur clientèle au respect de l'environnement[30].

En 2002, le WFF travaille avec le gouvernement brésilien afin de mettre en place le programme des aires protégées de la région amazonienne (ARPA), soutenant à terme plus de 60 millions d'hectares de zones protégées[31].

En 2005, en partenariat avec des chefs d'entreprise, des scientifiques et des pêcheurs, le WWF lance le concours international Smart Gear, encourageant la conception d'engins de pêche innovants pour réduire les décès accidentels de mammifères marins, d'oiseaux et de tortues marines, et augmenter la sélectivité des espèces de poissons cibles[32].

En 2007 a lieu la première édition de Earth Hour à Sydney, en Australie, qui est depuis devenue l'un des principaux mouvements environnementaux sur la planète. Chaque dernier samedi de mars, tous les habitants aux quatre coins du globe sont invités à éteindre leurs lumières pendant une heure. Des millions de personnes, présentes dans 192 pays et territoires, y participent en 2021, appelant à l'action contre le dérèglement climatique[33].

En 2007 encore, le WWF lance la Climate Savers Computing Initiative avec Google, IBM, Dell, Intel et d'autres entreprises du secteur informatique, établissant de nouvelles normes d'efficacité pour les ordinateurs dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 54 millions de tonnes par an[34]. Le WWF continue également ses partenariats avec des grandes entreprises comme avec The Coca-Cola Company : en 2007 un partenariat pluriannuel de 20 millions de dollars est acté et est axé sur la conservation de sept des plus importants bassins fluviaux d'eau douce du monde, sur une gestion plus efficace de l'eau dans le cadre des activités de l'entreprise et de sa chaîne d'approvisionnement mondiale, et sur la réduction de l'empreinte carbone de la société[35].

En 2008, un système mondial de certification pour l'huile de palme durable lancé par la Table ronde sur l'huile de palme durable, est établi, afin de lutter contre la déforestation pour la conversion en plantations de palmiers à huile[36]. Cette certification récompense les diverses actions réalisées par le WWF pour préserver les forêts tropicales, comme l'étude Heart of Borneo. Le WWF lutte en effet contre la plantation de palmiers à huile menaçant de détruire les dernières forêts intactes de l'île de Bornéo[37].

Les années 2010

Dans les années 2010, le WWF concentre à nouveau ses actions sur la préservation des espèces. Il lance notamment en 2010 la campagne TX2, la première campagne mondiale du WWF spécifique à une espèce depuis plus de 20 ans. Son but de doubler d'ici 2022 le nombre de tigres, menacés d'extinction sur l'ensemble de la planète[38]. En 2017, quatre ans après la Thaïlande, la Chine interdit son commerce intérieur d'ivoire, le plus grand marché du monde[39]. Cette interdiction récompense les actions historiques du WWF pour mettre fin à la crise du braconnage des éléphants en Afrique : campagnes de sensibilisation des consommateurs et mesures anti-braconnages dans les habitats africains des éléphants[40].

Le WWF continue également ses partenariats avec les entreprises. En 2016, la campagne Apps for Earth, issue de la collaboration du WWF avec Apple, est menée durant dix jours[41]. 100 % des recettes des applications participantes et des achats intégrés sont destinés à soutenir le travail de conservation du WWF. D'après le groupe Apple, l'application aurait généré plus de 8 millions de dollars de revenus et la sensibilisation de centaines de millions de personnes[42]. En 2017, Walmart lance son projet Gigaton en partenariat avec le WWF. L'objectif est de réduire la pollution par le carbone et limiter certains impacts du changement climatique afin de protéger les personnes et la faune en danger[43].

En outre, le WWF participe, au moyen du label « Quartier Durable WWF », au développement d'une urbanisation respectueuse de l'environnement — concept de ville durable — et de la biodiversité. En 2010, plusieurs quartiers de grandes villes ont reçu ce label, au Portugal, aux Émirats arabes unis et au Royaume-Uni. En France, le premier quartier à recevoir ce label est le quartier de la Confluence, à Lyon[44].

En 2013, Greenpeace, Oxfam et le WWF annoncent qu'elles quittent la Conférence de Varsovie de 2013 sur les changements climatiques au motif qu'elle ne « débouche sur rien »[45]. En 2018, le WWF lance The New Deal for nature and people, un nouvel accord mondial pour la nature et les hommes, visant à protéger et à restaurer la nature dans l'intérêt de l'homme et de la planète. Le rapport Planète Vivante 2018 publié par le WWF révèle en effet que les populations mondiales d'animaux sauvages ont chuté de 60 % depuis 1970, selon l'Indice Planète Vivante (LPI), principalement à cause de l'activité humaine. Le New Deal propose donc de ne plus perdre d'espaces naturels ni de provoquer d'extinctions et de réduire de moitié les impacts écologiques négatifs de la production et de la consommation. Cela permettrait de fournir suffisamment de nourriture et d'eau à une population mondiale qui atteindra neuf milliards de personnes dans les prochaines décennies, de soutenir les efforts visant à créer un climat stable et d'empêcher une extinction massive de la faune et de la flore[46].

En 2016, le WWF salue l’encyclique du Pape François, « Laudato si’ », consacrée à l'écologie et critiquant le consumérisme[47].

En 2019, le WWF lance une pétition mondiale pour demander aux gouvernements d’adopter un accord universel contraignant dans le but de mettre fin à la pollution plastique dans les océans : la campagne Stop Plastic Pollution. 11 millions de tonnes de plastique y sont déversés chaque année, le quadruple étant prévu d’ici à 2050. Le plastique est ingéré par les animaux, causant leur mort. Les microparticules de plastique polluent l'air et l'eau, contaminant la chaîne alimentaire de l'homme[48].

Les années 2020

En 2020, en réponse au New Deal lancé par le WWF en 2018, plus de 60 chefs d'État et gouvernements signent un « Engagement des dirigeants pour la nature » qui leur enjoint de mettre un terme à la perte de la biodiversité pour 2030[49].

En 2021, le géant de l'informatique HP annonce une extension de 80 millions de dollars de son partenariat de conservation des forêts avec le WWF pour aider à restaurer, protéger et améliorer la gestion de près d'un million d'hectares de forêts dans le monde d'ici 2030. HP devient ainsi le plus grand partenaire commercial américain du WWF[50].

En 2022, en réponse à la campagne Stop Plastic Pollution lancée par le WWF en 2019, les États membres des Nations unies conviennent d'un mandat pour négocier un instrument mondial juridiquement contraignant visant à mettre fin à la pollution plastique dans les océans. Cette décision historique va être négociée au cours d'une série de réunions à travers le monde, pourrait établir des règles pour la production, l'utilisation et l'élimination des plastiques, et devrait être mise en place d'ici la fin 2024[51].

Le WWF mène également depuis de nombreuses années divers projets en faveur de la protection et l'observation des cétacés : Cap cétacés, Life Linda, Aires marines protégées (AMP), Cap Ligures, etc. Par exemple, en 2022, les scientifiques du WWF tentent d'empêcher les collisions entre les bateaux et les cétacés[52]. Le WWF tente également d'en limiter la pêche car son rôle dans la captation du carbone au niveau mondial est majeur, contribuant ainsi à lutter contre le réchauffement climatique[53].

Domaine d'activités

Missions

Cette fondation privée a pour but la protection de la faune, de ses habitats et de la nature en général.

Sa mission est de mettre un terme à la dégradation de l'environnement naturel de la terre et de construire un avenir dans lequel les humains vivent en harmonie avec la nature. WWF œuvre pour conserver la diversité biologique mondiale, veille à ce que l'utilisation des ressources naturelles renouvelables soit durable et promeut la réduction de la pollution et du gaspillage de consommation[54].

Les actions du WWF sont centrées autour de la protection des espèces, la restauration de zones d'habitats naturels dégradées, la réduction de la consommation et de la production, la protection des forêts et des océans, ou encore la durabilité des systèmes alimentaires[54].

Les activités du WWF sont multiples :

  • surveillance de l'application de la réglementation internationale et nationale, lobbying auprès des pouvoirs publics et institutions financières, partenariat avec des entreprises ;
  • étude scientifique sur le terrain pour fournir diagnostics et propositions quant à la restauration d'espaces naturels dégradés et la protection des espèces menacées ;
  • formation, éducation et sensibilisation de tout public de tout âge à l'environnement (biodiversité, réchauffement climatique, espèce menacée, pollution, exploitation industrielle de la faune et de la flore au-delà du raisonnable : développement durable, attitude écocitoyenne, bois et forêt, mer et océan, eau douce, empreinte écologique, etc.)[55].

A sa création, WWF est centré sur la protection des espèces menacées. Son but est de récolter des fonds pour financer les actions des associations de protection de la nature déjà existantes. Puis peu à peu, via l'élaboration de la Stratégie mondiale de la conservation en 1980, elle lutte pour la préservation de l'espèce humaine à travers son combat contre le réchauffement climatique et la destruction de la biodiversité et des ressources naturelles[56]. En outre, à sa création, WWF achète des terres afin que celles-ci soient protégées. A l'aide d'actions de lobbying, WWF finit par réussir à peser lors de discussions sur des projets impactant des zones naturelles jusqu'à pousser les gouvernements à créer eux-mêmes leurs sites protégés. « Ce n’est donc plus par l’achat de terres que le WWF pense avoir le plus d’influence mais surtout par l’incitation à agir à l'intention des gouvernements.» explique en 2011 l'un de ses fondateurs, Luc Hoffmann[7].

Depuis 1998, le WWF publie tous les deux ans (les années paires) un rapport Planète Vivante qui a pour objectif d'alerter sur la pression qu'exerce l'homme sur les écosystèmes, menaçant 70 % des espèces sauvages, et rappelle les solutions pour y remédier. Ce rapport s'appuie sur l'Indice planète vivante (IPV), qui mesure la biodiversité en collectant les données recueillies sur les populations de différentes espèces de vertébrés et en calculant la variation moyenne de l'abondance au fil du temps. L'IPV a été développé initialement par le WWF, en collaboration avec les services et bases de données de l'UNEP-WCMC[21].

Enfin, en 2018, WWF lance The New Deal for nature and people, un nouvel accord mondial pour la nature et les hommes. L'organisation appelle ainsi les dirigeants mondiaux à soutenir l'action mondiale contre le changement climatique et le développement durable, afin de protéger et restaurer la nature dans l'intérêt de l'homme et de la planète[46].

Principales actions

Voir la section « Historique ».

Logo et dénomination

Son logo est depuis l'origine un panda géant. Pour réaliser ce logo, le cofondateur du WWF Peter Markham Scott s'inspire à l'époque de l'histoire de Chi-Chi, un panda géant placé au zoo de Londres trois ans avant la création du WWF, en 1958[57]. Au commencement, l'objectif de l'organisation est de récolter des fonds pour les espèces menacées. Le choix se porte donc sur le panda, animal apprécié de tous et en voie de disparition. Les couleurs noir et blanc du panda permettent également de minimiser les coûts d'impression des tracts et affiches. « Nous voulions un bel animal, en danger, et aimé par des personnes du monde entier. Nous voulions aussi un animal reconnaissable en noir et blanc afin de faire des économies sur le coût d’impression. » explique Peter Markham Scott dont les propos sont rapportés sur le site du WWF[58]. Le logo choisi donne aussi son nom en 1980 à un magazine trimestriel réalisé par le WWF, dont le but est de sensibiliser les lecteurs à la protection de la nature : Panda Magazine. Diffusé en France, il cesse de paraître en 2011[59].

WWF est le sigle de la dénomination anglaise « World Wildlife Fund » (en français : « Fonds mondial pour la nature ») lors de la création de l'organisation en 1961. En 1986, elle est rebaptisée World Wide Fund for Nature — en français : « Fonds mondial pour la nature » — (excepté aux États-Unis et au Canada) afin de refléter davantage ses missions de conservation qui dépassent désormais la protection des espèces et des habitats. En 2001, pour éviter les confusions entre les différents noms et faciliter les traductions, l’organisation utilise uniquement le sigle « WWF » dans sa communication[60],[61]. En 2002, le WWF gagne un procès contre la World Wrestling Federation[62]. La Fédération mondiale de lutte se voit alors obligée de changer de nom afin d'éviter toute confusion avec l'organisation caritative, et opte pour « World Wrestling Entertainment »[63],[64].

Le slogan de WWF est à l'origine « pour une planète vivante » (For a living planet en anglais), terme réutilisé dans le rapport Planète Vivante publié tous les deux ans par l'organisation depuis 1998 et l'Indice planète vivante (IPV) développé par WWF pour calculer l'état de la biodiversité sur la planète[65].

Organisation à l’internationale

Instances dirigeantes

WWF International est le secrétariat de l'organisation mondiale du WWF. Depuis le 1er janvier 2023, il est dirigé par l'ancienne dirigeante du WWF Pays-Bas, Kirsten Schuijt[66].

Le centre principal et le siège du directeur général se trouvent à Gland, en Suisse. Le rôle du secrétariat est de diriger et de coordonner le réseau de bureaux du WWF à travers le monde, en élaborant des politiques et des priorités, en favorisant des partenariats mondiaux, en coordonnant des campagnes internationales et en fournissant des mesures de soutien afin d'aider à faire fonctionner l'opération mondiale[67].

Les différents bureaux du WWF dans le monde se répartissent en deux catégories : ceux qui collectent des fonds et travaillent de manière autonome (appelés Organisations nationales ou NOs), et ceux qui travaillent sous la direction d'un des bureaux indépendants du WWF en étant financés par WWF International (connus sous le nom de Project Offices). Dans tous les cas, les bureaux du WWF effectuent les mêmes missions de conservation et de sensibilisation aux problèmes environnementaux[68].

Un bureau spécialisé du WWF à Bruxelles travaille pour influencer les politiques et les activités de l'Union européenne[69]. Un deuxième bureau du WWF à Washington DC travaille pour influencer les institutions mondiales impliquées dans les questions économiques internationales, telles que la Banque mondiale[68].

Présidents

Le Conseil international est l'organe de gouvernance le plus élevé du réseau mondial du WWF. Il est directement responsable de la supervision de WWF International, le secrétariat de coordination de l'organisation. Le Conseil d'administration définit la mission, assure une gestion rigoureuse de la marque, approuve la création des organisations nationales, approuve les objectifs du réseau WWF, et s'assure que le WWF a des normes de performance élevées pour son personnel, ses opérations et ses finances. Le Conseil international est composé de 12 membres, avec le président international, en tant que 13e membre et président[70].

Période Nom Pays
1961-1976 Bernhard de Lippe-Biesterfeld[71] Pays-Bas
1976-1981 John H. Loudon[72] Pays-Bas
1981-1996 Philip Mountbatten[73] Royaume-Uni
1996-1999 Syed Babar Ali (en)[74] Pakistan
1999-2000 Ruud Lubbers[75] Pays-Bas
2001 Sara Morrison (intérim) Royaume-Uni
2002-2009 Emeka Anyaoku[76] Nigeria
2010-2017 Yolanda Kakabadse[77] Équateur
2018-2021 Pavan Sukhdev[78] Inde
Depuis 2022 Neville Isdell (intérim) Irlande

Adhérents et employés

Une militante du WWF en 2016.

Son réseau international est très important : le WWF est présent dans 100 pays bénéficiant de 12 000 programmes de protection de la nature depuis sa création et peut compter sur le soutien de plus de cinq millions de membres[79]. En 2018, le WWF France compte 3000 bénévoles et 220 000 donateurs[80]. En 2021, le WWF emploie près de 6000 personnes dans le monde[81]. En Suisse, il emploie 250 personnes et est soutenu par 6000 bénévoles[82].

Financement

Le WWF tient l'une des premières places mondiales de par le nombre de ses membres, sa présence internationale mais également par le montant de ses engagements financiers dans les études scientifiques de diagnostic et les réalisations d'opérations de protection de la nature. En effet, avec un budget de fonctionnement annuel de 800 millions de dollars à l'échelle mondiale en 2021, qui a doublé en près de 15 ans, le WWF est en capacité d'influencer la politique environnementale à différents niveaux, des gouvernements nationaux aux conseils d'administration des entreprises en passant par les institutions de développement international[79].

Ses ressources financières proviennent pour l'essentiel de ses adhérents, d'activités commerciales de promotion, de subventions gouvernementales et de partenariats avec des entreprises. Ainsi, en 2021, dans son rapport annuel pour l'année 2020, le WWF annonce avoir reçu des financements de la part des particuliers (56 %), du secteur public (17 %), des trusts et fondations (9 %), des entreprises (8 %) et de ses propres revenus (4 %)[83]. De son côté, en 2021, WWF Suisse estime avoir reçu pour l'année 2020 8,6 millions d'euros de la part de fondations, institutions publiques, donateurs et exécuteurs testamentaires[82]. La France dégage pour sa part plus de 60 % de ses ressources grâce à la générosité publique[84].

En 2021, le WWF annonce également avoir dépensé 738 millions de dollars en 2020 : la moitié pour la réalisation de son programme (49 %), 21 % pour récolter des fonds, 14 % pour promouvoir ses actions (sensibilisation et éducation), 12 % pour le fonctionnement administratif et enfin 5 % pour sa politique de conservation[83].

Lobbying

Aux États-Unis

Selon le Center for Responsive Politics, les dépenses de lobbying du WWF aux États-Unis s'élèvent à 550 000 dollars en 2021 contre 622 000 en 2020 et 580 000 en 2019[85].

Auprès des institutions de l'Union européenne

Après Tony Long, de 1990 à 2015, puis Geneviève Pons, de 2015 à 2017, le bureau des politiques européennes du WWF est actuellement dirigé par Ester Asin[86],[87]. Son but est de tenir informé le siège international des évolutions de la législation européenne ayant un impact sur la conservation de la nature. Il permet ainsi au WWF d'influencer les décisions réglementaires et politiques à Bruxelles. Les membres du personnel sont fréquemment invités à participer aux groupes de travail de la Commission européenne. Ses objectifs sont centrés sur la réalisation d'une transition vers des pratiques à faible émission carbone et résilientes au climat, des systèmes alimentaires et de pêche durables, ainsi que sur la sauvegarde des espèces emblématiques et menacées, des écosystèmes d'eau douce et des forêts[88].

Le bureau des politiques européennes du WWF, WWF European Policy Programme, est inscrit depuis 2008 au registre de transparence des représentants d'intérêts de l'Union européenne. Il déclare pour l'exercice de juillet 2020 à juin 2021 un budget total de 4 974 830 euros. Les principaux contributeurs sont WWF Network (2 817 796 euros), European Climate Foundation (925 627 euros) et l'Union européenne (797 689 euros)[89].

Les organisations locales du WWF sont également inscrites au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne, du Parlement européen et du Conseil de l'Union européenne[90]. Par exemple :

  • pour l'exercice de l'année 2021, la branche suédoise du WWF déclare un budget total de 47 905 792 euros dont 189 739 euros de subventions de l'Union européenne[91] ;
  • pour l'exercice de juillet 2020 à juin 2021, la branche d'Europe centrale et orientale déclare un budget total de 1 914 003 euros dont 190 400 euros de subventions de l'Union européenne[92];
  • pour l'exercice de l'année 2021, la branche italienne déclare un budget total de 15 503 697 euros[93] ;
  • de son côté, WWF Adria, dont le siège est situé en Croatie, déclare un budget de 3 324 886 euros[94] ;
  • pour l'exercice de juillet 2020 à juin 2021, la branche allemande déclare un budget total de 113 039 030 euros dont 850 679 euros provenant de fonds européens[95] ;
  • enfin, pour l'exercice de juillet 2020 à juin 2021, la branche française déclare un budget total de 29 379 992 euros dont 35 722 euros de subventions de l'Union européenne[96].

En France

Le WWF déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant compris entre 500 000 et 600 000 euros chaque année depuis 2019. Il déclare aussi employer neuf personnes dans le cadre de son activité de représentation d'intérêts de juillet 2021 à juin 2022[97].

Organisations locales

WWF France

La section française du WWF est fondée en 1973 par le scientifique écologiste suisse Luc Hoffmann[98]. D'abord établie sous la forme d'une association, elle devient en 2004 une fondation reconnue d'utilité publique[99].

Pascal Canfin, futur directeur général de WWF France, et des bénévoles (2015)

Longtemps située au bois de Boulogne, dans le domaine de Longchamp, jusqu'à la résiliation de la concession par la ville de Paris, la fondation WWF France occupe désormais une ancienne usine du Pré-Saint-Gervais. Le nouveau siège est inauguré en 2017 et compte alors plus de quatre-vingts collaborateurs[98].

Dans son rapport d'activité pour la période 2020-2021, le WWF France indique que 180 000 donateurs et 1500 bénévoles soutiennent les activités de la fondation. En outre, son budget est de plus de 29 millions d'euros pour cette même période[96].

Le , Isabelle Autissier, navigatrice et ingénieur agronome spécialisée dans le domaine halieutique, est élue présidente du WWF France[100]. Elle prend alors la place de Claude Dumont[101]. Aujourd'hui présidente d'honneur, elle est remplacée dans ses fonctions en 2021 par Monique Barbut[102].

À la suite d'un conflit entre le directeur général Serge Orru et les salariés qui lui reprochent notamment sa manière de gérer la fondation et ses ambitions politiques, ce dernier quitte ses fonctions en [103],[104],[105]. Philippe Germa, docteur en économie et ancien conseiller auprès du ministre de l’Environnement Brice Lalonde, lui succède en . En 2012 et 2013, le bilan économique de WWF France affiche un déficit d'1,3 million d'euros[106]. En 2014, le bilan social dressé par les salariés est mauvais avec de nombreux départs et arrêts maladie, ainsi qu'une dizaine de procédures en cours devant les prud'hommes, la cour d'appel ou le tribunal administratif de Paris[106]. Cependant, Philippe Germa décède en lors d'une plongée en Polynésie française[107]. Pascal Canfin, ancien ministre et député européen EELV, lui succède début [108]. Ayant rejoint la liste La République en marche dans le cadre des élections européennes du , il quitte ses fonctions de directeur général le [109]. A la suite de son départ, Véronique Andrieux, ancienne responsable d'Oxfam et d'Action contre la faim, prend finalement la direction de WWF France en juin 2019[110].

Les archives de l'antenne française de l'association sont conservées aux Archives nationales sous la cote 148 AS[111].

WWF Suisse

WWF Canada

Controverses

Présidents

Lien avec la politique et le monde des affaires

La majorité des hommes et des femmes qui se sont succédé à la tête du WWF font partie du monde politique ou bien du domaine des affaires. Ainsi, parmi les premiers présidents du WWF se trouve John H. Loudon, qui préside l'organisation de 1976 à 1981[72]. Ce dernier est à la tête de la compagnie pétrolière Shell de 1951 à 1965[112]. Par la suite, c'est Philip Mountbatten, duc d'Edimbourg et mari d’Élisabeth II, reine du Royaume-Uni et des autres royaumes du Commonwealth de 1952 à 2022, qui préside l'organisation de 1981 à 1996[73]. La liste des anciens présidents comprend également Ruud Lubbers, ancien Premier ministre hollandais, Emeka Anyaoku, ancien Secrétaire général du Commonwealth, ou encore le pakistanais Syed Babar Ali, ancien directeur d'une entreprise de packaging[75],[76],[74].

Lien avec la chasse

Le roi d'Espagne Juan Carlos Ier, passionné de chasse, est nommé président d'honneur du WWF-Espagne en 1975, après avoir occupé le poste de président lors de la création de cette branche en 1968[113]. Pourtant, dès 1962, il est invité par le baron allemand Werner von Alvensleben dans la réserve de chasse Safariland, au Mozambique, pour y chasser le buffle, l'antilope noire, le grand koudou ou encore l'éléphant[114],[115]. Au cours de son mandat au WWF, certaines de ses parties de chasse font ainsi scandale. En par exemple, le gouvernement polonais lui permet de tuer un bison d'Europe dans la forêt de Borecka, bien que cet animal appartienne encore à l'époque à une espèce classée comme étant en voie de disparition par l'UICN[116],[117]. En , il participe à une chasse dans les Carpates, en Roumanie, au cours de laquelle il tue, légalement, un loup et neuf ours bruns, dont une femelle pleine[118]. Cette partie de chasse est critiquée par une porte-parole du WWF-Roumanie[119]. En 2006, il est également accusé par un fonctionnaire régional russe d'avoir chassé un ours brun élevé en captivité et préalablement rendu ivre, suscitant une controverse dans plusieurs pays[120],[121],[122]. Une dernière affaire éclate en , lorsque la participation du roi à une chasse à l'éléphant au Botswana est découverte à la suite d'une fracture et de son rapatriement d'urgence en Espagne[123]. En réponse à cet événement, de nombreux citoyens ainsi que des groupes écologistes et des partis politiques critiquent le passe-temps du monarque[124],[125]. Face à l'importante médiatisation internationale de ce scandale, le WWF-Espagne supprime en le poste de président d'honneur, destituant de fait le roi de son poste après 44 ans de service, dans une assemblée approuvant la décision avec 94 % des voix[126].

De son côté, le prince Philip, quelque temps avant de devenir le premier président du WWF-Royaume-Uni, abat un tigre dans le parc national de Ranthambore en Inde. Il aurait par la suite déclaré : « Je n'ai jamais chassé de gros gibier. Non, jamais, sauf cette fois en Inde. La seule façon d'être sûr d'obtenir une population d'animaux sauvages raisonnable est de s'assurer qu'ils sont équilibrés. Vous ne pouvez pas simplement laisser faire la nature »[127]

Son fils, Charles III, président du WWF-Royaume-Uni depuis 2011, est aussi un passionné de chasse[128],[129]. Il est connu pour aimer la chasse traditionnelle britannique, mais s'oppose à la chasse d'espèces menacées[130].

En 2008, lors d'une chasse aux élans, le roi de Suède Charles XVI Gustave, président du WWF-Suède depuis 1988, déclare à un groupe de journalistes qu'il n'est pas opposé à l'autorisation de la chasse aux loups en Suède, invoquant des craintes de voir le nombre de loups augmenter trop massivement[131]. La section suédoise du WWF prendra ses distances avec les propos de son président honoraire[132].

Écoblanchiment et conflits d'intérêts

WWF International

Lien avec les multinationales

De nombreux observateurs dénoncent la connivence entre le WWF et les multinationales. Certains critiquent l'opacité du financement de l'organisation qui refuserait de fournir une liste détaillée des entreprises donatrices[135]. Le monde associatif, à l'image de Greenpeace, regrette que les grands groupes ne respectent finalement pas leur accord décidé avec le WWF[81]. Pour sa part, Wilfried Huismann, auteur de Pandaleaks, un best-seller allemand publié en 2012, affirme que le WWF International aurait reçu des millions de dollars de ses liens avec les gouvernements et les entreprises. De grands groupes internationaux comme Coca-Cola, Shell, Monsanto, HSBC, Cargill, BP, Alcoa et Marine Harvest utiliseraient la marque WWF pour verdir leurs opérations polluantes. Selon Wilfried Huismann, parce qu'il traite de problèmes directement liés aux matières premières stratégiques telles que l'huile de palme, le bois, le sucre, le soja, les biocarburants ou le cacao, le WWF est devenu une puissance politique trop proche de l'industrie. De plus, il risque de devenir dépendant de l'argent de ces entreprises[127].

SeaWorld

À la suite de la sortie en 2013 du documentaire américain Blackfish, dénonçant la souffrance des orques en captivité, les liens du WWF avec SeaWorld Parks & Entertainment sont dénoncés : critiquée pour les conditions de capture et de vie de ses orques, SeaWorld est l'une des principales entreprises gestionnaires de parcs aquatiques[136],[137].

WWF France

Industrie agroalimentaire

WWF France est partenaire du groupe Carrefour depuis 1998. Dans le cadre de ce partenariat, l'ONG accompagne l'enseigne sur le développement de pratiques durables, notamment sur la question de l'huile de palme ou du thon rouge, mais elle participe également à des actions de communication sur la consommation responsable. En conséquence de ce partenariat, l'enseigne a cessé de vendre du thon rouge, a retiré l'huile de palme d’une partie de ses produits et a changé sa politique concernant le bois non certifié utilisé pour son mobilier de jardin[138]. Néanmoins, le WWF est de plus en plus critiqué pour ses partenariats avec les grands groupes comme Carrefour, qui profitent de son expertise en matière environnementale mais surtout de sa notoriété et de son image à la fois écologique et sympathique. Le montant exact de ce partenariat n'est pas connu, mais il pourrait se situer autour de 400 000 euros par an[139].

En 2016, WWF France publie un rapport qui épingle de grandes entreprises françaises, dont Carrefour, Auchan, Casino, E.Leclerc, Les Mousquetaires, Système U, Sodexo, Elior, Danone, Lactalis, Sodiaal, Savencia, Tereos et Cooperl pour leur consommation de ressources agricoles[140].

Lafarge

Le cimentier français Lafarge et le WWF International signent leur premier contrat de partenariat en 2000, pour une durée de cinq ans[141]. Il est renouvelé en 2005 puis en 2009. Lafarge devient ainsi le premier Conservation Partner de l’ONG. L'entreprise de construction s’engage tout d’abord auprès de WWF sur les questions du réchauffement climatique et de la biodiversité. En 2005 et 2009, l’accord s’étend pour inclure les questions des polluants, de l’eau, de la construction durable ainsi que du développement des initiatives locales[142]. En 2010, WWF France signe à son tour un accord avec Lafarge, mais de tels partenariats sont souvent décriés[143]. Lafarge affirme avoir réduit ses émissions de CO2 depuis la signature de son accord en 2000[144]. Néanmoins, dans le même temps, le groupe industriel aurait financé des sénateurs américains climato-sceptiques, selon un rapport du Réseau Action Climat d'Europe[145]. En l'absence de résultats probants, le WWF cesse son partenariat avec Lafarge en 2013[146].

Crédit agricole

En , l'émission Cash Investigation révèle que le Crédit agricole, pourtant qualifiée de « banque verte », investit massivement dans les secteurs du forage pétrolier ainsi que dans l'exploitation des sables bitumineux et du charbon. Les journalistes reprochent ainsi au WWF son partenariat ambigu avec la banque, qui lui rapporte 400 000 euros par an[106]. À la suite de cette affaire, le WWF met fin à ce partenariat[146].

Appel aux dons

En 2018, la Cour des comptes rend un rapport accusant la section française du WWF de manquer de transparence. L'institution demande à WWF France d'informer plus clairement ses donateurs. En effet, les appels aux dons sont centrés sur la protection d'espèces menacées alors que les dons servent également ses programmes de sensibilisation et de protection de l'environnement[147]. De plus, la Cour des comptes explique que « le WWF France a en effet considéré, au cours de la période contrôlée, qu’une part majoritaire (64 %) des dépenses de marketing engagées pour les appels à dons (essentiellement les publipostages et les campagnes de street marketing) était à rattacher à la mission sociale de sensibilisation ». Or, selon l'institution, ces dépenses sont davantage liées aux frais de collecte qu'aux frais de sensibilisation. Enfin, la Cour des comptes demande au WWF de mettre en concurrence les prestataires à qui il fait appel pour traiter les dons[148].

Pascal Canfin

Pascal Canfin, ancien élu Europe Écologie Les Verts et directeur du WWF France de 2016 à 2019, est critiqué pour sa décision de quitter son poste au sein de l'organisation afin de rejoindre, dans le cadre des élections européennes de 2019, une liste La République en Marche. Dans cette liste figure en effet Jérémy Decerle, ancien président des Jeunes agriculteurs, un syndicat agricole dont les idées sur l'alimentation biologique et l'agriculture industrielle diffèrent de celles des ONG environnementales[149],[150].

WWF Allemagne

Gazprom

En 2011, pendant la construction de son premier gazoduc, NordStream 1, qui relie la Russie à l'Allemagne, la compagnie gazière russe Gazprom investit dix millions d'euros dans la fondation, pour la protection de l'environnement de la mer Baltique. Pourtant, la fondation comprend au sein de son conseil d'administration des membres d'organisations environnementales farouchement opposées au projet telles que le WWF Allemagne[151],[152].

Registre des lobby

En 2023 WWF se retire du registre des lobbys[153] et refuse dorénavant de donner la liste de ses grands donnateurs (plus de 50 000€)[154].

WWF Royaume Uni

NFT

En février 2022, le WWF UK annonce qu'il prévoit de lever des fonds en vendant des NFT (jetons non fongibles) sous la forme d'œuvres d'art numériques uniques, d'excursions et d'objets de collection. Cette décision est critiquée, la plupart des transactions NFT reposant sur une cryptomonnaie appelée Eth, prise en charge par la blockchain Ethereum, maintenue par un vaste réseau informatique énergivore. Selon eux, les transactions de NFT ont donc un impact environnemental important, en contradiction avec les objectifs du WWF dans la lutte contre le réchauffement climatique[155].

Violations des droits humains

Historique

En 2017 puis en 2019, le WWF est accusé de « violation des droits de l’homme » dans au moins six pays d’Asie et d’Afrique, notamment l’Inde, le Népal, le Cameroun et la République centrafricaine[156],[157]. Cette accusation repose sur sa participation au financement de milices paramilitaires, censées lutter contre le braconnage mais soupçonnées d'exactions contre les populations locales[158]. Par ailleurs, le WWF est également soupçonné d'avoir fait pression sur les autorités népalaises pour étouffer les affaires qui concernent ce pays[157].

Certaines des conclusions les plus importantes de l'enquête, réalisée par BuzzFeed News, concernent le parc national de la Salonga, en République démocratique du Congo, notamment au sujet d'allégations d'abus sexuels et physiques commis par des rangers, soulevées auprès de la direction en 2016. Une enquête ultérieure menée en 2019, après une attention médiatique significative, « a mis en avant des allégations généralisées d'abus extrêmement graves par des écogardes et personnel militaire, y compris des allégations de meurtres multiples, de viols, de torture et de passages à tabac »[159].

Après les révélations de BuzzFeed News, le gouvernement allemand décide de geler une partie de sa participation au parc national de la Salonga[160]. Les autorités des États-Unis suspendent à leur tour le financement du WWF et de la Wildlife Conservation Society (WCS)[161],[162]. De son côté, en , l'Union européenne limite son soutien au WWF, à qui elle reproche de bafouer les droits des Pygmées Baka au Congo, particulièrement dans le cadre de la création du parc naturel de Messok Dja, un projet de parc naturel de WWF dans la forêt de Messok Dja[163].

En réaction à ces accusations qualifiées de « graves », le WWF annonce la mise en place d’une cellule de crise internationale et l’ouverture d’une enquête externe, menée par l’ancienne haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme : Navi Pillay[157]. Les conclusions de l'enquête, dans un premier temps annoncées pour début 2020, sont reportées à plusieurs reprises[164]. Finalement dévoilés en novembre 2020, les résultats de l'enquête infirment l'implication directe du WWF dans des actes de violation des droits humains. En revanche, le rapport pointe le manque de cohérence quant au respect de ses propres règles : l'ONG doit tenir les engagements qu'elle prône en matière de droits de l'homme. À la suite de la publication de ce rapport, le WWF annonce qu'il prendra toutes les mesures nécessaires afin de respecter les recommandations citées[165].

Le , un reportage de Complément d'enquête, auquel participe l'association Survival International, qui dénonce le WWF de longue date, est diffusé sur France 2, montrant le colonialisme vert attribué à l'ONG dans le bassin du Congo et en Inde[166]. Survival International accuse le WWF de continuer coûte que coûte son objectif de transformer 30 % de la Terre en aires protégées, sans tenir compte des drames humains[167].

Des reportages similaires avaient déjà été diffusés en Allemagne en 2011 puis aux Pays-Bas et au Royaume-Uni en 2019[168],[169],[170].

Accusations et débat

Selon des investigations menées en partenariat par Buzzfeed News et le Katmandu Post, l'organisation mènerait une « guerre secrète » contre les populations indigènes[158],[171].

Les accusations sont les suivantes :

  • Selon des rapports et des documents obtenus par les journalistes d'investigation, des villageois ont été fouettés avec des ceintures, attaqués à la machette, battus jusqu'à perdre connaissance avec des bâtons de bambou, agressés sexuellement, abattus et assassinés par des unités anti-braconnage soutenues par le WWF[158].
  • Le personnel de terrain de l'organisation en Asie et en Afrique a organisé des missions anti-braconnage avec des troupes de choc notoirement maltraitantes, et a approuvé une proposition de tuer les intrus rédigée par un directeur de parc qui a présidé au meurtre de dizaines de personnes[158].
  • Le WWF a fourni aux forces paramilitaires des salaires, des formations et des outils - notamment des couteaux, des jumelles de vision nocturne, des équipements anti-émeute et des matraques - et a financé des raids sur des villages. Dans un pays africain, il s'est impliqué dans une forme de trafic d'armes pour acheter des fusils d'assaut à une armée qui a paradé dans les rues avec les têtes coupées de prétendus « criminels »[158].
  • L'organisation a organisé, financé et dirigé des réseaux dangereux et secrets d'informateurs motivés par la « peur » et la « vengeance », y compris au sein de communautés indigènes, afin de fournir des renseignements aux responsables du parc - tout en niant publiquement avoir travaillé avec des informateurs[158].

La cause sous-jacente de ces abus, selon l'ONG de défense des droits des peuples autochtones Forest Peoples Programme, est l'exclusion des peuples autochtones et des autres communautés ayant des droits coutumiers collectifs sur leurs territoires ancestraux. La fréquence et la gravité des abus ont été exacerbées par la militarisation croissante - avec peu ou pas de surveillance - des zones protégées, en particulier dans des contextes où les violations des droits de l'homme par les forces de sécurité sont répandues[159].

Selon Fiore Longo, directrice de Survival International en France, « d’un côté, le WWF s’allie à de grandes entreprises qui détruisent les forêts du monde. De l’autre, il soutient des expulsions forcées et d’autres violations des droits des peuples autochtones, les meilleurs gardiens de la nature. Ce modèle ne bénéficie ni à la nature ni aux populations locales, mais aux industries, au tourisme et à la chasse aux trophées »[167].

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Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes