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Dilberjin Tepe

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Dilberjin Tepe
Image illustrative de l’article Dilberjin Tepe
Localisation
Pays Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan
Coordonnées 37° 01′ 21″ nord, 66° 31′ 35″ est
Géolocalisation sur la carte : Afghanistan
(Voir situation sur carte : Afghanistan)
Dilberjin Tepe
Dilberjin Tepe

Le site de Dilberjin Tepe ou Delbardjen Tapa est un site archéologique afghan localisé au nord-ouest du pays.

Signalé à la fin du XIXe siècle puis au début des années 1920, le site a fait l'objet de fouilles dans les années 1970 par une équipe soviéto-afghane.

Localisation et géologie du site[modifier | modifier le code]

Le site est situé au nord-est d'Aqchah, sur la route de Balkh au bac situé sur l'Amou-Daria[A 1]. Le site est localisé à 40 km au nord-ouest de l'antique ville de Bactres[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Histoire ancienne[modifier | modifier le code]

Le nom du site signifie « colline de la fée ravissante »[A 1].

Le site est occupé dès l'époque achéménide (VI-IVe s. av. J.-C.), puis sous les Kouchans (Ier-IIIe s. ap. J.-C.) et les Kouchano-Sassanides (Ve siècle ap. J.-C.)[A 1].

Histoire contemporaine et redécouverte[modifier | modifier le code]

Les ruines sont découvertes dans les années 1880 et signalées par Alfred Foucher en 1922[A 1].

Irina Kuglikova, Victor Sarianidi et S. Mustamandi l'explorent de 1970 à 1977[A 1].

Les fouilles permettent de dégager un marbre et des « fresques d'influence sassanide » qui sont transportées au Musée national afghan de Kaboul à la fin des années 1990[A 1].

Description et interprétation[modifier | modifier le code]

Plan de la cité de Dilberjin.

Le site urbain possédait une enceinte et une fortification[A 2]. La ville carrée mesurait 383 m de côté et un temple était situé sur sa partie haute[1].

Les fresques retrouvées lors des fouilles archéologiques comportent des personnages portant des vêtements « de type cenre-asiatique »[A 3]. Une des fresques a été interprétée comme représentant les Dioscures et la fouilleuse interprète le site comme « un temple d'époque gréco-bactrienne » ; cette interprétation est démentie par la suite par les découvertes numismatiques et céramologiques[2].

Les plans publiés ont varié et selon Gérard Fussman, qui évoque une « fouille mal conduite » on est face à « une volonté de trouver à Dilberjin un édifice gréco-bactrien pour faire pièce aux trouvailles d'Aï Khanum et Takht-I-Sangin »[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Afghanistan. Monuments millénaires
  1. a b c d e et f Dupaigne 2007, p. 275.
  2. Dupaigne 2007, p. 275-276.
  3. Dupaigne 2007, p. 276.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Pierre Cambon, Afghanistan, une histoire millénaire, Paris, Musée Guimet,
  • Svetlana Gorshenina et Claude Rapin, De Kaboul à Samarcande, les archéologues en Asie centrale, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Archéologie » (no 411), (ISBN 9782070761661)
  • Bernard Dupaigne, Afghanistan. Monuments millénaires, Paris, Imprimerie nationale,
  • Les fouilles de la mission archéologique soviéto-afghane sur le site gréco-kushan de Dilberdjin en Bactriane, Kruglikova, Irina, Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1977, 121-2, pp. 407-427 (Lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]