Voir la source de Hentai

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{{Japonais|'''''Hentai'''''|変態||{{API|ˈhɛntaɪ̯}}}} est une abréviation du mot [[japon]]ais {{Japonais|''hentai seiyoku''|変態性欲||{{litt.}} « perversion sexuelle »}}, qui signifie « transformation », « [[métamorphose (biologie)|métamorphose]] », « [[perversion]] », mais qui est utilisée en Occident pour désigner des [[manga]]s et des ''[[anime]]'' à caractère [[pornographie|pornographique]]. En plus des anime et des mangas, le terme « ''hentai'' » est également utilisé pour des [[artwork]]s ou des [[jeux vidéo]] — appelés ''[[eroge]]''.

Familièrement, ce mot est utilisé pour dire « pervers » ou « bizarroïde ». Les termes comme {{japonais|''18-kin''|18禁||« interdit aux moins de 18 ans »}}, et {{japonais|''seijin manga''|成人漫画||« bande dessinée pour adulte »}} avertissent du caractère pornographique du support.

Le développement du ''hentai'' est lié à la culture japonaise et à l'attitude historique des Japonais à l'égard de la sexualité. Les œuvres ''hentai'', souvent auto-publiées, forment une part importante du marché du ''[[dōjin]]''. De nombreux sous-genres existent, associés à différents actes sexuels et différentes formes de relation ou [[Fétichisme sexuel|fétichismes]].

== Terminologie ==
[[Fichier:The kanji for Hentai.svg|vignette|upright=0.5|Le mot ''hentai'' écrit en [[kanji]]]]

''Hentai'' est un [[kanji]] composé de {{graphie|変|lang=ja}} (''{{lang|ja-Latn|hen}}'' : « changement » ou « étrange ») et {{graphie|態|lang=ja}} (''{{lang|ja-Latn|tai}}'' : « apparence » ou « condition »), et signifie « métamorphose » ou « transformation ». Dans un contexte sexuel, il s'y ajoute une connotation de « [[perversion]] » ou « anormalité », en particulier lorsqu'il est utilisé comme adjectif{{Sfn|Livia|Kira|5=1997|p=99}}. Dans ces usages, il s'agit d'une abréviation de {{japonais||変態性欲|hentai seiyoku}} qui signifie « perversion sexuelle »<ref name="Short History">{{Article |langue=en|url=http://wwwsshe.murdoch.edu.au/intersections/issue12/mclelland.html |titre=A Short History of ''Hentai'' |prénom=Mark |nom=McLelland |périodique=Intersections: Gender, History and Culture in the Asian Context |numéro=12 |date=janvier 2006 |consulté le=14-07-2014 |hdl=1885/8673 |archive-url=https://web.archive.org/web/20170622163120/http://intersections.anu.edu.au/issue12/mclelland.html |archive-date=22-06-2017 }}</ref>. Le caractère ''{{lang|ja-Latn|hen}}'' est un fourre-tout pour l'« étrangeté » en tant que particularité. Il n'a aucun caractère sexuel{{Sfn|Livia|Kira|5=1997|p=99}}. Bien que l'usage du terme se soit étendu à de nombreuses catégories d'œuvres dont celles à caractère [[homosexuel]]{{Sfn|Livia|Kira|5=1997|p=107}}, il ne concerne à l'origine que l'[[hétérosexuel]], et l'inclusion du sens homosexuel est entrée au Japon en tant que [[Wasei-eigo]]{{Sfn|Livia|Kira|5=1997|p=100}}{{,}}<ref name="Short History" />. Les œuvres [[Pornographie au Japon|pornographiques japonaises]] sont souvent simplement marquées comme {{japonais|18-kin|18禁|4=« interdit aux moins de 18 ans »}}, et {{japonais|''seijin manga''|成人漫画||« bande dessinée pour adulte »}}<ref name="Short History" />. Le terme ''hentai'' ne définit pas un genre au Japon.

== Étymologie ==
L'histoire du mot ''hentai'' tient son origine dans les sciences et la psychologie<ref name="Short History" />. Au milieu de l'[[ère Meiji]], le terme apparaît dans des publications pour décrire des traits inhabituels ou anormaux, incluant des capacités paranormales et des troubles psychologiques<ref name="Short History" />. Une traduction du texte ''[[Psychopathia sexualis]]'' du [[sexologue]] allemand [[Richard von Krafft-Ebing]] est à l'origine de la conception de ''hentai seiyoku'' comme un « désir sexuel pervers ou anormal »<ref name="Short History" />, bien qu'il ait été popularisé hors de la psychologie, par exemple dans le roman de [[1909 en littérature|1909]] ''[[Vita Sexualis]]'' par [[Mori Ōgai]]<ref name="Short History" />. L'intérêt pour le ''hentai seiyoku'' mène à son emploi dans de nombreuses publications de conseils sexuels, qui popularisent le mot ''hentai'' comme « pervers »<ref name="Short History" />. Tout acte pervers ou anormal peut être qualifié de ''hentai'', par exemple le ''[[shinjū]]'' (« suicide amoureux »)<ref name="Short History" />. La démocratisation du terme au Japon commence avec le journal publié par Nakamura Kokyō ''Psychologie anormale'', entraînant l'apparition d'autres journaux populaires, comme ''Sexualité et nature humaine'', ''Recherche sexuelle'' ou encore ''Sexe''<ref name="Driscoll" />. Après avoir écrit de articles pour ''Psychologie anormale'', c'est avec son propre journal ''Sexualité moderne'' que Tanaka Kogai crée l'une des sources d'information sur l'érotisme et les expressions neurotiques les plus populaires<ref name=Driscoll />. ''Sexualité moderne'' est créé pour promouvoir le [[Fétichisme sexuel|fétichisme]], le [[sadomasochisme]], et la [[nécrophilie]] comme des facettes de la vie moderne<ref name="Driscoll">{{Article | langue=en | titre=Absolute Erotic, Absolute Grotesque: The Living, Dead, and Undead in Japan's Imperialism, 1895–1945 | périodique=[[Duke University Press]] | date=13-07-2010 | auteur=Mark Driscoll| pages=140–160}}</ref>. Le mouvement [[ero-guro]] et les représentations de nuances perverses, anormales et souvent érotiques sont des réponses à l'intérêt dans le ''hentai seiyoku''<ref name="Short History" />.

À la suite de la [[seconde Guerre mondiale]], le Japon acquiert un intérêt nouveau pour la sexualisation et la sexualité publique<ref name="Short History" />. Le terme ''[[ecchi]]'', transcription de la prononciation japonaise du « H » de ''hentai'', apparaît pour désigner une pornographie tempérée au même titre que du contenu [[érotique]]<ref name="Short History" />. À partir des années 1950, les publications ''hentai seiyoku'' deviennent leur propre genre, qui inclut fétichismes et homosexualité<ref name="Short History" />. Dans les années 1960, le contenu homosexuel est délaissé, au profit de thèmes comme le sadomasochisme<ref name="Short History" />. La fin des années 1960 s'accompagne d'une libération sexuelle qui renforce la banalisation de l'identité du terme au Japon, qui existe encore aujourd'hui dans des publications telles que la série ''Hentai-san ga iku'' par Bessatsu Takarajima<ref name="Short History" />.

== Histoire ==
Les représentations à caractère sexuel existent depuis des temps immémoriaux, bien avant l'apparition du terme ''hentai''. Des traces du terme japonais ''[[shunga (gravure)|shunga]]'', signifiant « art érotique », apparaissaient déjà à l'[[époque de Heian]]. Du {{s mini-|XVI}} au {{s-|XIX}}, les œuvres ''shunga'' étaient détruites par le ''[[shōgun]]''<ref name="Bowman">{{Lien web|langue=en | url=https://www.questia.com/library/99910501/columbia-chronologies-of-asian-history-and-culture | titre=Columbia Chronologies of Asian History and Culture | périodique=[[Columbia University Press]] | année=2000 | consulté le=26-04-2013 | nom=Bowman | prénom=John | archive-url=https://web.archive.org/web/20130716085313/http://www.questia.com/library/99910501/columbia-chronologies-of-asian-history-and-culture | archive-date=16-07-2013 }}</ref>.

[[Fichier:Dream of the fishermans wife hokusai.jpg|vignette|''[[Le Rêve de la femme du pêcheur]]'' (1814) par [[Katsushika Hokusai|Hokusai]] (exemple de [[tentacule érotique]]).]]

Un exemple célèbre d'ouvrage du genre est ''[[Le Rêve de la femme du pêcheur]]'', représentant une femme stimulée par deux poulpes. Les productions ''shunga'' disparaissent à la fin du {{s-|XIX}} avec l'introduction des photographies pornographiques.

Avec l'usage du terme ''hentai'' pour toute représentation érotique, l'histoire de ces représentations diffère selon les médias. Les mangas et artworks japonais sont les premiers médias à accueillir du contenu du genre, avec la publication par [[Hideo Azuma]] du [[dōjinshi]] ''{{Lien|langue=ja|trad=シベール (同人誌)|fr=Cybele (doujinshi)|texte=Cybele}}'' en 1979<ref name="Bloomsbury">{{Ouvrage|langue=en|url=https://books.google.com/books?id=pFQmCAAAQBAJ&q=cybele+hideo+azuma&pg=PT81|titre=Debating Otaku in Contemporary Japan: Historical Perspectives and New Horizons|nom1=Galbraith|prénom1=Patrick W.|nom2=Kam|prénom2=Thiam Huat|nom3=Kamm|prénom3=Björn-Ole|date=2015-05-21|éditeur=[[Bloomsbury Publishing]]|isbn=9781472594983}}</ref>. L'animation japonaise voit apparaître le ''hentai'', dans les deux sens du terme, avec la sortie en 1984 de ''[[Lolita Anime]]'' par Wonderkid<ref>{{Ouvrage|langue=en|url=https://books.google.com/books?id=FM9Y5EKSOakC&q=loloita+anime+1984&pg=PA49|titre=Mechademia 3: Limits of the Human|nom=Lunning|prénom=Frenchy|date=2014-11-01|éditeur=U of Minnesota Press|isbn=9781452914176|pages=49}}</ref>, dépassant les représentations érotiques du film d'animation ''[[Les Mille et Une Nuits (film, 1969)|Les Mille et Une Nuits]]'' sorti en 1969 et la poitrine dénudée de Cléopâtre dans ''[[Kureopatora]]'' en 1970. Le premier jeu vidéo érotique, contenant des représentations de l'acte sexuel, ''{{Lien|langue=en|Tenshitachi no Gogo}}'', paraît en [[1985 en jeu vidéo|1985]]. Dans chacun des médias, la variété des définitions et usages du terme ''hentai'' en complexifie l'analyse historique<ref name="Bloomsbury" />.

=== Le manga ''hentai'' ===
[[Fichier:Lolicon Sample.png|vignette|Le ''[[lolicon]]'' met en scène des personnages aux allures d'enfant et au physique immature.]]
Les manga contenant des thèmes adultes existent depuis les années 1940, avec des représentations parfois plus réalistes que celles épurées et mignonnes habituelles au média popularisé par [[Osamu Tezuka]], auteur d{{'}}''Astro, le petit robot''<ref name="Galbraith">{{Article | langue=en | url=http://www.imageandnarrative.be/index.php/imagenarrative/article/viewFile/127/98 | titre=Lolicon: The Reality of 'Virtual Child Pornography' in Japan | périodique=Image & Narrative | volume=12 | numéro=1 | éditeur=The University of Tokyo | année=2011 | consulté le=26-04-2013 | nom=Galbraith | prénom=Patrick | archive-url=https://web.archive.org/web/20170806212344/http://www.imageandnarrative.be/index.php/imagenarrative/article/viewFile/127/98 | archive-date=06-08-2017 }}</ref>. Des précurseurs de l{{'}}''[[Éros (philosophie)|ero]]-[[gekiga]]'' magazine notables sont ''Ero Mangatropa'' (1973), ''Erogenica'' (1975), et ''Alice'' (1977)<ref>{{Ouvrage |langue=en| nom=Gravett | prénom=Paul | année=2004 | titre=Manga: Sixty Years of Japanese Comics |lieu=New York |éditeur=Laurence King Publishing and Harper Design International |page=135 |isbn=9781856693912 |oclc=935609782}}</ref>. La transition de style des mangas ''hentai'' est accréditée à [[Hideo Azuma]], « le père du ''[[lolicon]]'' »<ref name="Galbraith" />. En 1979, il dessine ''Cybele'', qui propose les première représentations d'actes sexuels qui ne soient plus réalistes, mais dans un style entre le mignon et celui introduit par Tezuka. C'est le début d'un [[Mouvement culturel|mouvement]] du manga pornographique<ref name="Galbraith" />. L'explosion du ''lolicon'' dans les années 1980 s'accompagne de l'apparition de [[Magazine de prépublication de manga|magazines]] tels que ''{{Lien|langue=en|Lemon People}}'' et ''{{Lien|langue=en|Petit Apple Pie}}''. Alors que le ''lolicon'' perd de sa popularité au milieu des années 1980, la représentation des personnages féminins dominante devient celle de femmes au visage enfantin et à grosse poitrine<ref name=nagayama>{{Ouvrage|langue=en|nom=Nagayama|prénom=Kaoru|titre=Erotic Comics in Japan: An Introduction to Eromanga|date=2020|éditeur=[[Amsterdam University Press]]|isbn=978-94-6372-712-9|lieu=Amsterdam|pages=27, 137-139, 223-224|oclc=1160012499|lire en ligne=https://assets.ctfassets.net/4wrp2um278k7/6jQ7IoEGhDnuMstGoiV0UY/16b9d794267d366e5382408e97919100/9789463727129_ToC_Intro.pdf|traducteur=Patrick W. Galbraith et Jessica Bauwens-Sugimoto}}.</ref>.

=== L'anime ''hentai'' ===
Parce qu'il y a moins de productions d'animation érotiques que des autres genres, la plupart des œuvres est classée rétrospectivement comme ''hentai''. Un [[anime]] ''hentai'' se caractérise par une nudité excessive et des rapports sexuels visibles, qu'il y ait ou non un caractère pervers. Le terme ''[[ecchi]]'' désigne une forme de [[fanservice]] ne présentant pas de relation sexuelle.

La série d'animation ''[[Lolita Anime]]'', réalisée en 1984 par Wonder Kids, est considérée comme le premier [[anime]] ''hentai''. Constituée de six épisodes, la série présente des rapports sexuels et des viols entre mineurs. L'un des épisodes contient même du [[bondage]]<ref name="AE">{{Ouvrage |langue=en |nom1=Clements |prénom1=Jonathan | lien auteur1=Jonathan Clements |nom2=McCarthy |prénom2=Helen |lien auteur2=Helen McCarthy | titre=The Anime Encyclopedia: A Guide to Japanese Animation Since 1917 |édition=Revised and Expanded | éditeur=[[Stone Bridge Press]] | année=2006|page=376}}</ref>. De nombreuses sous-séries sont réalisées par la suite, dont une seconde série ''Lolita Anime'' produite par [[Nikkatsu]]<ref name=AE />. En dehors de sa diffusion originale, l'œuvre n'a pas été officiellement licencée ni distribuée.

De nombreux anime de la franchise ''[[Cream Lemon]]'' paraissent entre 1984 et 2005, dont une grande proportion franchit les frontières du Japon. Il s'agit du premier anime ''hentai'' doté d'une véritable histoire<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Ask John: How Much Cream Lemon is There? |site=animenation.net |url=https://web.archive.org/web/20090505172501/http://www.animenation.net/blog/2003/07/22/ask-john-how-much-cream-lemon-is-there/ }}</ref>. La série ''Les Frères Grimm'' produite par Excalibur Films contient des œuvres ''Cream Lemon'' dès 1986<ref name="Anime Porn Market">{{Lien web |langue=en| url=http://www.awn.com/mag/issue3.4/3.4pages/3.4patten.html |titre=The Anime 'Porn' Market |site=awn.com |consulté le=06-07-2010 |archive-url=https://web.archive.org/web/20170428102208/http://www.awn.com/mag/issue3.4/3.4pages/3.4patten.html |archive-date=28-04-2017 }}</ref>. Toutefois, elle n'est pas présentée comme anime et est introduite à la même période où les distributions souterraines d'œuvres érotiques apparaissent<ref name="john2">{{Lien web|langue=en| url=http://www.animenation.net/blog/2008/03/26/ask-john-how-did-hentai-become-popular-in-america/ |titre=Ask John: How Did Hentai Become Popular in America? |site=AnimeNation |consulté le=26-04-2013 |archive-url=https://web.archive.org/web/20130925211808/http://www.animenation.net/blog/2008/03/26/ask-john-how-did-hentai-become-popular-in-america/ |archive-date=25-09-2013 }}</ref>.

Diffusé à l'international en 1993, ''[[Urotsukidoji]]'' est le premier film véritablement hentai à s'exporter hors du Japon<ref name="john2" />. Souvent cité comme créateur du sous-genre du [[Tentacule érotique]] en anime, il contient des représentations extrêmes de violence et de sexe avec des monstres<ref>{{Lien web | langue=en | titre=Not Fit to Fap To: Urotsukidoji: Birth of the Overfiend (NSFW) |site=metanorn.net| url=https://web.archive.org/web/20160823032050/http://metanorn.net/2011/08/not-fit-to-fap-to-urotsukidoji-birth-of-the-overfiend-nsfw }}</ref>.

=== Les jeux vidéo érotiques ===
{{Article détaillé|Eroge{{!}}''eroge''}}
Le terme ''[[eroge]]'' ({{Langue|en|''erotic game''}} {{litt.}} « jeu érotique ») peut désigner tout jeu érotique, mais est principalement associé à des jeux vidéo au style graphique proche de celui des anime et manga. Le nom ''eroge'' apparait au début des années 1980s, alors que l'industrie informatique au Japon peine à voir s'imposer un standard d'ordinateur, avec des fabricants comme [[NEC]], [[Sharp (entreprise)|Sharp]], et [[Fujitsu]] s'affrontant les uns avec les autres<ref name="eroge1">{{Lien web |langue=en |titre=A History of Eroge |consulté le=28-04-2013 |nom=Todome |prénom=Satoshi |url=https://archive.today/20121205102947/http://www.shii.org/geekstories/eroge.html|site=shii.org}}.</ref>. En dépit d'un manque de puissance de calcul et de graphismes limités, la série des [[PC-98]], s'impose sur le marché, la popularité des jeux ''eroge'' contribuant à son succès<ref name=eroge1 />{{,}}<ref name=hcg />.

À cause de l'imprécision de la définition de ce qui constitue un « jeu érotique », il existe différents candidats au titre de premier ''eroge''. Si la définition s'applique aux thèmes adultes, le premier jeu est ''[[Softporn Adventure]]''. Publié aux États-Unis en 1981 pour l'[[Apple II]], il s'agit d'un jeu humoristique textuel par [[On-Line Systems]]. Si ''eroge'' correspond aux premières représentations graphiques de thèmes adultes japonaises, alors le jeu ''Night Life'' produit par [[Koei]] en 1982, est le premier du genre<ref name="hcg">{{Lien web | langue=en | url=http://www.hardcoregaming101.net/JPNcomputers/Japanesecomputers3.htm | titre=Hardcore gaming 101: Japanese computers|site=hardcoregaming101.net | consulté le=28-04-2013 | archive-url=https://web.archive.org/web/20170930174030/http://hardcoregaming101.net/JPNcomputers/Japanesecomputers3.htm | archive-date=30-09-2017 }}.</ref>{{,}}<ref name=Jones>{{Article|langue=en|nom1=Jones|prénom1=Matthew T.|date=décembre 2005|titre=The Impact of Telepresence on Cultural Transmission through Bishoujo Games|périodique=PsychNology Journal|volume=3|numéro=3|pages=292–311|issn=1720-7525|consulté le=16-07-2013|url=https://web.archive.org/web/20120620120235/http://www.psychnology.org/File/PNJ3%283%29/PSYCHNOLOGY_JOURNAL_3_3_JONES.pdf}}.</ref>. Les relations sexuelles sont représentées graphiquement par de simples contours. En particulier, ''Night Life'' ne prétend pas être spécifiquement érotique, se présentant en tant que guide « pour supporter la vie marié ». Plusieurs jeux de « déshabillage » apparaissent en 1983, comme « Strip Mahjong ». Le premier jeu érotique dans un style d'[[anime]] est ''{{Lien|langue=en|Tenshitachi no Gogo}}'', produit en 1985 par JAST. En 1988, [[ASCII (entreprise)|ASCII]] réalise le premier [[Jeu vidéo de rôle|jeu de rôle]] érotique, ''Chaos Angel''<ref name=eroge1 />. En 1989, [[AliceSoft]] réalise le jeu de rôle tour par tour ''[[Rance (série de jeux vidéo)|Rance]]'' et [[ELF (entreprise)|ELF]] sort ''Dragon Knight''<ref name=eroge1 />.

À la fin des années 1980, l{{'}}''eroge'' commence à stagner, avec des prix élevés pour des jeux présentant principalement des scénarios inintéressants et du sexe stupide<ref name=eroge1 />. La parution en 1992 de ''[[Dōkyūsei (jeu vidéo)|Dōkyūsei]]'' par ELF, alors que la frustration des clients avec l{{'}}''eroge'' continue de s'amplifier, fait naître un nouveau genre de jeu appelé « [[jeu de drague]] »<ref name=eroge1 />. ''Dōkyūsei'' est unique car le jeu n'a pas de scénario défini et nécessite que le joueur construise des relations avec différentes filles pour avancer dans l'histoire. Chaque fille a sa propre histoire, mais, pour qu'une relation soit consommée, il est nécessaire que le personnage féminin développe des sentiments amoureux pour le joueur. Il n'y a pas de sexe facile<ref name=eroge1 />.

Le terme « ''[[visual novel]]'' » est vague, avec des définitions classifiant le genre comme un type de fiction interactive porté par la narration et limitant les interactions avec le joueur. Bien que le terme soit appliqué rétrospectivement à de nombreux jeux, c'est le studio [[Leaf (entreprise)|Leaf]] qui invente le terme avec sa ''[[Leaf Visual Novel Series]]'', composée de la parution en 1996 de ''[[Shizuku (visual novel)|Shizuku]]'' et ''[[Kizuato]]''<ref name=eroge1 />. Le succès de ces deux jeux ''eroge'' est suivi par le troisième et dernier jeu de la série, le romantique ''eroge'' ''[[To Heart]]'' paru en 1997<ref name=eroge1 />. ''[[Kanon (visual novel)|Kanon]]'', sorti en 1999 et produit par [[Key (entreprise)|Key]], est un succès majeur et est adapté pour de nombreuses consoles, en deux séries de manga ainsi qu'en deux séries d'anime.

En France, les jeux hentai sont souvent associés avec les visual novel.

== Censure ==
[[Fichier:Akihabara August 2014 07.JPG|vignette|Une large variété de produits ''hentai'' est vendue dans des magasins spécialisés au Japon.]]
Les lois japonaises réglementent les représentations artistiques depuis la [[restauration de Meiji]], bien avant l'apparition du terme « ''hentai'' ». Promulgué en 1907, l'article 175 du [[Code pénal japonais de 1907|code pénal japonais]] interdit la publication d'œuvres obscènes. Selon ce texte, les représentations de relations sexuelles homme-femme et de pilosité pubienne sont considérées obscènes, mais les organes génitaux nus ne le sont pas. Une censure étant nécessaire dans les œuvres publiées, des zones de flous sont souvent ajoutées sur les vidéos pornographiques, et des barres ou de la « lumière » sur les formats papier. En 1986, {{Lien|langue=en|trad=Toshio Maeda|fr=Toshio Maeda}} tente de contourner la censure sur les représentations de rapports sexuels en utilisant des [[tentacule érotique|tentacules érotiques]]<ref name="Maeda">{{Lien web | langue=en | url=http://www.urotsukidoji.jp/en/profile.html | titre=Hentai Comics | nom=Maeda | prénom=Toshio | consulté le=25-04-2013 | archive-url=https://web.archive.org/web/20170721003554/http://www.urotsukidoji.jp/en/profile.html | archive-date=21-07-2017 }}</ref>. S'ensuit une apparition massive d'œuvres présentant des rapports sexuels avec des monstres, des robots, des aliens{{etc.}} dont l'apparence des organes génitaux est différente de celle des hommes. Importés en Occident, ce sont les produits de cette censure qui sont devenus, non seulement les premiers titres importés légalement mais également les premiers à succès. Dans les versions censurées d{{'}}''[[Urotsukidoji]]'', de nombreuses scènes de violence et de tentacule érotique ont été retirées<ref>{{Lien web | langue=en | url=http://www.movie-censorship.com/report.php?ID=389419 | titre=Urotsukidoji III – The Return of the Overfiend | site=Move Censorship.com | consulté le=25-04-2013 | archive-url=https://web.archive.org/web/20180216084735/https://www.movie-censorship.com/report.php?ID=389419 | archive-date=16-02-2018 }}</ref>.

[[Fichier:Hentai - yuuree.jpg|vignette|Exemple d'illustration hentai où les organes génitaux sont [[pixellisation|pixellisé]]s pour contourner les lois japonaises sur la censure.]]

C'est également à cause de cette loi que les artistes commencent à représenter des personnages avec un minimum de détails anatomiques et sans pilosité pubienne. Une partie de l'interdiction est levée lorsque [[Nagisa Ōshima]] l'emporte contre les accusations d'obscénité lors de son procès pour le [[Film (cinéma)|film]] ''[[L'Empire des sens]]''<ref>{{Lien web | langue=en | url=http://faculty.upj.pitt.edu/jalexander/Research%20archive/Japanese%20obscenity%20law/Oshima%20article.pdf | titre=Obscenity, Pornography, and the Law in Japan: Reconsidering Oshima's In the Realm of the Senses | consulté le=26-04-2013 | nom=Alexander | prénom=James | archive-url=https://web.archive.org/web/20170118071249/http://faculty.upj.pitt.edu/jalexander/Research%20archive/Japanese%20obscenity%20law/Oshima%20article.pdf | archive-date=18-01-2017 }}</ref>. Bien qu'il ne soit pas réellement en application, le retrait de l'interdiction ne s'applique pas aux anime et manga, n'étant pas considérés comme des exceptions artistiques<ref name=Galbraith />.

Des éditions ou des censures des œuvres sont fréquentes. Dans la version américaine de ''[[La Blue Girl]]'', l'âge de l'héroïne passe de 16 à 18 ans et des scènes de sexe avec un nain appelé Nin-nin pouvant être pris pour un enfant sont retirées<ref name="AE" />. La version française contient, au moins en partie, les mêmes modifications. En 2011, des membres du [[Parti libéral-démocrate (Japon)|parti libéral-démocrate]] japonais essayent de faire passer une interdiction du sous-genre ''[[lolicon]]'', mais échouent<ref>{{Lien web|langue=ja|titre=請願：参議院ホームページ|url=https://web.archive.org/web/20171024043059/http://www.sangiin.go.jp/japanese/joho1/kousei/seigan/177/yousi/yo1771775.htm|archive-date=24-10-2017|consulté le=14-05-2013|site=Sangiin.go.jp}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|nom=Hodgkins|prénom=Crystalyn|date=2011-09-30|titre=LDP Petition: Japan's Child Porn Laws Should Apply to Manga/Anime/Games|url=https://www.animenewsnetwork.com/news/2011-09-30/ldp-petition/japan-child-porn-laws-should-apply-to-manga/anime/games|consulté le=2021-02-12|site=Anime News Network}}</ref>. Le {{Date-|27 mai 2013}}, une alliance du parti libéral-démocrate, du parti [[Kōmeitō]] et de l'[[Association pour la restauration du Japon]] propose une loi pour l'interdiction de la détention d'images sexuelles de mineurs, avec une amende de 1 million de yen — environ {{unité|7700|€}} — et une peine de prison allant jusqu'à un an<ref>{{Lien web|langue=en|nom=Loveridge|prénom=Lynzee|date=2013-05-27|titre=Japan's Ruling Party to Reintroduce Child Pornography Law Revision|url=http://www.animenewsnetwork.com/news/2013-05-27/japan-ruling-party-to-reintroduce-child-pornography-law-revision|consulté le=2013-06-17|site=Anime News Network}}</ref>. Le [[parti démocrate du Japon]], accompagné d'associations d'industries dans le domaine de l'anime et du manga s'oppose au projet de loi, affirmant que : « bien qu'ils apprécient la protection apportée aux enfants par cette loi, elle restreindrait également la liberté d'expression »<ref>{{Lien web|langue=ja|url=https://web.archive.org/web/20130703181021/http://taruiyoshikazu.com/wp-content/uploads/2013/06/MX-2600FN_20130613_194327.pdf|titre=JDP formally opposes the 2013 child pornography law|site=taruiyoshikazu.com |consulté le=2013-06-17 }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|nom=Torres|prénom=Ida|date=30-05-2013|titre=Anime and manga associations protest proposed revision to child pornography bill|url=http://japandailypress.com/anime-and-manga-associations-protest-proposed-revision-to-child-pornography-bill-3029742|archive-url=https://web.archive.org/web/20170322043416/http://japandailypress.com/anime-and-manga-associations-protest-proposed-revision-to-child-pornography-bill-3029742/|archive-date=2017-03-22|consulté le=2013-06-17|site=Japan Daily Press}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|nom=Yoshida|prénom=Reiji|date=2013-06-29|titre=Opposition slams ruling bloc on jobs deregulation|url=http://www.japantimes.co.jp/news/2013/06/29/national/opposition-hits-ruling-blocs-employment-deregulation-plan-in-online-debate/|consulté le=2013-07-04|site=The Japan Times}}</ref>. La loi est finalement adoptée en {{date-|juin 2014}}, après que le projet de régulation du ''lolicon'' en est retiré. Cette nouvelle loi prend pleinement effet en 2015, interdisant la pornographie enfantine réelle<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.ibtimes.co.uk/japan-ban-child-pornograpy-1451724|titre=Japan to Ban Child Pornography|site=ibtimes.co.uk|prénom=Tom|nom=Porter|date=2014-06-07|consulté le=2014-06-09}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|nom=Demetriou|prénom=Danielle|date=2015-07-16|titre=Japan finally bans possession of child porn|url=https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/asia/japan/11743004/Japan-finally-bans-possession-of-child-porn.html|consulté le=2015-08-12|site=The Telegraph}}</ref>.

== Public cible ==
[[Fichier:Toys Otaku Buy 3.jpg|150px|vignette|Le ''hentai'' est souvent soumis à des restrictions d'âge.]]
Selon des données issues du site [[Pornhub]] en 2017, les principaux consommateurs de ''hentai'' sont les hommes<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://www.inverse.com/article/40054-pornhub-2017-porn-stats-minecraft-hentai|titre=Pornhub's Stats for 2017 Reveal How Much We Love Hentai and Minecraft|nom=Scott|prénom=Grace Lisa|date=09-01-2019|site=Inverse|consulté le=2019-11-10}}</ref>.Toutefois, Patrick W. Galbraith et Jessica Bauwens-Sugimoto notent que les manga ''hentai'' attirent « un lectorat diverse, qui inclut évidemment des femmes »<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom=Nagayama|prénom=Kaoru|titre=Erotic Comics in Japan: An Introduction to Eromanga|date=2020|éditeur=Amsterdam University Press|isbn=978-94-6372-712-9|lieu=Amsterdam|pages=27|chapitre=Translators’ Introduction: Eromanga in the Global Now|oclc=1160012499|traducteur=Patrick W. Galbraith et Jessica Bauwens-Sugimoto|lire en ligne=https://assets.ctfassets.net/4wrp2um278k7/6jQ7IoEGhDnuMstGoiV0UY/16b9d794267d366e5382408e97919100/9789463727129_ToC_Intro.pdf}}</ref>. Kathryn Hemmann écrit également que « les otaku féminines […] admettent volontiers apprécier le ''dōjinshi'' [hentai] destiné à un regard érotique masculin »<ref name="mangacultures">{{Ouvrage|langue=en|nom=Hemmann|prénom=Kathryn|titre=Manga Cultures and the Female Gaze|éditeur=Palgrave Macmillan|année=2020|isbn=978-3030180942|pages=98}}</ref>. Le genre ''hentai'' touche un large public, qui s'agrandit chaque année et désire une meilleure qualité et de meilleures intrigues<ref>{{Article|langue=en|nom=Bennett|prénom=Dan|titre=Anime erotica potential growing strong.(Animated erotica).|périodique=Video Store|date=18-04-2004|consulté le=02-05-2013|url=https://web.archive.org/web/20140611135353/http://www.highbeam.com/doc/1G1-116341275.html}}</ref>. Nobuhiro Komiya, un censeur de manga, affirme que les représentations inhabituelles et extrêmes dans le ''hentai'' ne concernent pas tant la perversion qu'elles sont un exemple d'une industrie tournée vers le profit<ref name="censor1">{{Article|langue=en|titre=Bizarre sex sells in weird world of manga|périodique=New Zealand Herald|date=05-02-2011|consulté le=02-05-2013|url=https://web.archive.org/web/20140611135348/http://www.highbeam.com/doc/1G1-248344423.html}}</ref>. Les anime illustrant des situations sexuelles classiques obtiennent moins de succès sur le marché que ceux qui transgressent les normes sociales, montrant par exemple du sexe à l'école ou du sadomasochisme<ref name="censor1" />.

Selon la psychologue clinicienne Megha Hazuria Gorem, « parce que les [[toon]]s sont une sorte de fantaisie ultime, vous pouvez faire en sorte que la personne ressemble à ce à quoi vous voulez qu'elle ressemble. Chaque fétiche peut être comblé »<ref name="india">{{Article|langue=en|titre=Oooh Game Boy|périodique=Hindustan Times|date=30-06-2007|consulté le=2 May 2013|url=https://web.archive.org/web/20140611135357/http://www.highbeam.com/doc/1P3-1298294031.html}}</ref>. Le sexologue Narayan Reddy note que dans l{{'}}''eroge'', « Les animateurs font de nouveaux jeux parce qu'il y a une demande : ils dépeignent des choses que les joueurs n'oseraient pas faire dans la vraie vie, ou seraient juste illégales. Ces jeux sont un exutoire pour les désirs réprimés »<ref name="india" />.

== Classification ==
[[Image:Hentai manga in Japan 002.jpg|vignette|Boutique de ''hentai manga''.]]

Le ''hentai'' représentant principalement des interactions hétérosexuelles est appelé ''ero'' lorsqu'il est à destination des hommes et ''{{lang|en|[[redikomi|ladies' comic]]}}'' à destination des femmes. Les œuvres représentant des interactions [[homosexualité|homosexuelles]] sont définies sous le nom de ''[[yaoi]]'' (homosexualité masculine) et de ''[[yuri]]'' (homosexualité féminine). La pornographie gay telle qu'on la connaît en [[Occident]] est toutefois très rare au Japon.

Le ''[[futanari]]'' présente quant à lui des femmes possédant un pénis dès le début du récit ou qu'elles obtiennent par différents moyens par la suite.

Le ''yaoi'' représente communément des personnages masculins d'apparence physique ambiguë et, fréquemment, d'un type appelé ''[[bishōnen]]'', littéralement « beau garçon ». Certains représentent le ''biseinen'' (« bel homme »), des personnages masculins aux apparences viriles plus adultes que le ''bishōnen''. Plus rares sont les ''yaoi'' de type ''[[Bara (genre)|bara]]'', avec des protagonistes d'apparence musclée et souvent poilue.

Le hentai tend à se focaliser sur des [[Fétichisme sexuel|fétiches sexuels]] et [[Paraphilie|paraphilies]]<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Mariana |nom1=Ortega-Brena |titre=Peek-a-boo, I See You: Watching Japanese Hard-core Animation |périodique=Sexuality & Culture |volume=13 |numéro=1 |date=2009-03-01 |issn=1936-4822 |doi=10.1007/s12119-008-9039-5 |lire en ligne=https://doi.org/10.1007/s12119-008-9039-5 |consulté le=2021-02-26 |pages=17–31 }}</ref> incluant :
{{colonnes|nombre=2|taille=30|
* ''[[bakunyū]]'', sur les femmes à gros seins ;
* [[Fandom furry|furry]], sur les personnages [[Anthropomorphisme|anthropomorphiques]] ressemblant à des animaux.
* ''[[futanari]]'', sur les [[hermaphrodites]] ;
* [[harem (genre)|harem]], sur les relations impliquant un individu, généralement un homme, et de nombreux autres du sexe opposé consentants ;
* [[inceste]], sur les activités sexuelles avec des membres légaux de la famille ;
* ''[[kemonomimi]]'', sur les personnes animalisées, dont le [[nekomimi]] (chat) ;
* ''[[lolicon]]'', sur les filles [[prépubère]]s ou [[Puberté|adolescentes]] ;
* ''[[omorashi]]'', sur la vessie pleine ;
* ''[[shotacon]]'', sur les garçons prépubères ou adolescents ;
* [[tentacule érotique]], sur le monstre à tentacule.
}}

== Notes et références ==
{{Traduction/Référence|en|Hentai|1031556378}}
{{Références}}

== Annexes ==
{{Autres projets
 | commons    = Category:Hentai
 | wiktionary = hentai
}}
{{catégorie principale}}

=== Articles connexes ===
* [[Wikt:Annexe:Liste de termes sexuels japonais|Lexique des termes de hentai]]

=== Bibliographie ===
* {{Article | langue=en | nom = Aquila |prénom=Meredith |date=2007 |url=http://www.upress.umn.edu/Books/L/lunning_mechademia2.html |titre=Ranma 1/2 Fan Fiction Writers: New Narrative Themes or the Same Old Story?| périodique=[[Mechademia]] |volume=2 |isbn=978-0-8166-5266-2 }}
* {{Article| langue=en| nom=Buckley | prénom = Sandra | année = 1991 | titre='Penguin in Bondage': A Graphic Tale of Japanese Comic Books|pages=163-196|périodique=Technoculture|éditeur=eds. Minneapolis|lieu=[[University of Minnesota]]|isbn=0-8166-1932-8}}.
* {{Ouvrage|langue=en|nom1=McCarthy|prénom1=Helen|auteur2=[[Jonathan Clements]]|année=1998|titre=The Erotic Anime Movie Guide|éditeur=London: Titan|isbn=1-85286-946-1}}.
* {{Ouvrage | langue=en|nom = Napier | prénom = Susan J. |lien auteur=Susan J. Napier | date = 2000 | titre = Anime from Akira to Princess Mononoke: Experiencing Contemporary Japanese Animation | lieu = New York | éditeur = Palgrave | isbn = 0-312-23863-0}}
* {{Article | langue=en|nom1 = Perper |prénom1=Timothy |nom2=Cornog |prénom2=Martha |date=March 2002|titre=Eroticism for the masses: Japanese manga comics and their assimilation into the U.S. |périodique=Sexuality & Culture |volume=6 |numéro=1 |pages=3–126 |doi=10.1007/s12119-002-1000-4|s2cid=143692243 }}
* {{Article |langue=en| titre=Queerly Phrased: Language, Gender, and Sexuality | périodique=[[Oxford University Press]] | date=1997 | nom1=Livia | prénom1=Anna | nom2=Kira | prénom2=Hall }}

=== Liens externes ===
{{Liens}}
* {{en}} [https://web.archive.org/web/20021212041355re_/home.attbi.com/~kagamix2/H_does_not_mean_hentai/ 'H' does not mean 'hentai'] : définitions et différence entre ''[[ecchi]]'' et ''hentai'' (pages sauvegardées sur [https://archive.org/ www.archive.org]).

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