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JoJo's Bizarre Adventure

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JoJo's Bizarre Adventure est un Shônen manga de Hirohiko Araki

Publé en France chez J'ai Lu.

Pourquoi le nom JoJo?

Le surnom JoJo est donnée aux différents héros de la série.

Cette saga est composée de différentes parties.

Dans chacune le héros se retrouve ainsi nommé car c'est un jeu de mots sur son nom et prénom.

Jonathan Joestar

Joseph Joestar

Jôtarô Kûjô

Jôsuke Higashikata

Giorno Giovanna

Jolyne Cujoh

En ce qui concerne Jôsuke voici son prénom en japonais : 丈助

Le premier kanji a comme prononciation Jô et le second peut être soit prononcé Suke ou Jo.

D'où son surnom de JoJo ^^

Quand à Giorno le Jo ou le Gio s'écrivent de la même manière en japonais : ジョ (katakana).

Comment pourrait t'on définir cette oeuvre?

L'adjectif bizarre lui convient effectivement bien mais il serait fort réducteur de la limiter à ce seul aspect. Tant que nous sommes dans ces classifications simplistes, indiquons aussi que ce titre appartient à la catégorie shônen. Ce genre bien connu en France, codifié et emblématique du manga exalte la jeunesse, la passion, le dévouement et la coopération. Nous contant le plus souvent les aventures d'un groupe de jeunes garçons unis par un même but qui à force de ténacité et de persévérance arriveront à accomplir leur but. Des plus divers il peut aussi bien être de défaire un dangereux despote qui menace de détruire leur monde, arriver à devenir le meilleur dans le sport ou métier qu'ils ont choisis ou plus prosaïquement d'arriver à conquérir la fille de leur rêves. Je tiens à préciser que dans ce dernier cas là nous n'aurons droit qu'à une seul fille, la bigamie ne faisant toujours pas partie des mœurs japonaises et ce malgré le succès les comédies de Harem à la Love Hina ^^ Ainsi depuis sa création le public japonais a pu suivre les aventures de jeunes boxeurs, apprentis cuistots, futures stars du base-ball, ceintures blanches de karaté... Mais dans ce bal des débutants, les amourettes adolescentes ou combat de héros dotés de super-pouvoirs psychiques ou physiques souvent obtenus à la suite d'un long entraînement ont toujours eu la faveur du public français. Les succès de Love Hina, Saint Seiya ou Dragon Ball ne sont plus à prouver. Quand à JoJo il appartiendrait plutôt à la deuxième catégorie. Mais comme vous allez le voir la diversité des situations abordées en fait un titre à part...


Une oeuvre singulière

Oeuvre déconcertante et réservé à un certain public elle désarçonnera plus d'un lecteur habitué aux banals shônen plus fades les uns que les autres qui peuplent les étagères de nos librairies. La première chose qui frappe le lecteur est son graphisme, tordu, peu facile d'accès, sombre et fouillé, il n'est pas apprécié de tous et demande un certain temps avant d'être décodé. Musculature impressionnante pour les personnages masculins, et ce surtout dans les premières parties très réminescentes de Hokuto no Ken. Découpage des planches en diagonale, perspectives insolites, accoutrements extravagants et poses ambiguës sont parmi les éléments les plus déconcertants du titre. Extravagant est le mot. Une violence exacerbée et même magnifiée, ponctue le côté grotesque du titre. La patte graphique de Araki est unique et peu habituelle des productions japonaises. Une forte influence comics et même pulp pour les premiers volumes, se fait indubitablement sentir.


Mais une fois passée la barrière du graphisme, que nous réserve cette oeuvre? Une création façonnée par un passionné, curieux, différent, un artiste hors-normes un peu fou, brouillon, aux inspirations diverses mais aussi généreux. Passionné de culture occidentale et de voyages, Araki aime à dépayser son lectorat de base. Quand le premier chapitre a dû paraître dans les pages du célèbre Shônen Jump1 en 1987, le lecteur moyen a dû se retrouver bien surpris par cette histoire d'un lord anglais tourmenté par son frère adoptif. Quel sacrilège pour l'époque mais aussi quel détournement des poncifs du shônen. Imaginez donc! Passé un étrange prologue ou nous assistons à un sacrifice humain aztèque nous nous retrouvons en pleine Angleterre victorienne! Et ce n'est pas fini le héros s'avère solitaire et étranger! Tout le contraire des règles tacites en vigueur à l'époque (et un peu toujours aujourd'hui). Ce pauvre Jonathan se retrouve donc tourmenté par un frère adoptif jaloux et arriviste. Voici quelque chose de plus proche des brimades subies par Candy que l'aventure fantastique d'un jeune Son Gokû. Araki pose ainsi les éléments qui feront de JoJo le titre que l'on connaît, des éléments déroutants, une violence exacerbée et une tendance à l'exotisme. Sans oublier les nombreuses références à la culture pop occidentale et surtout musicale... Un titre déjanté et unique !