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Hokusai

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Katsushika Hokusai(葛飾北斎 1760-1849), connu plus simplement comme Hokusai (北斎) est un peintre, dessinateur et graveur, spécialiste de l'Ukiyo-e. Son œuvre influence de nombreux artistes européens, en particulier Gauguin et Van Gogh. Il signe parfois ses travaux, à partir de 1800, par la formule Gakyôjin, Le fou de dessin.

Hokusai naît à Edo le 9ème mois de la 10ème année de la période Horeki (octobre-novembre, 1760) de parents inconnus. Il est adopté vers l’âge de 3 ou 4 ans par une famille d'artisans, son père adoptif, Nakajima Isé, est un fabricant de miroir pour la cour du Shogun.

En 1773-1774, il est en apprentissage dans un atelier de xylographie. En 1778, il intègre l’atelier du maître Katsukawa Shunsho (1726- 1792), un peintre d’estampes ukiyo-e, spécialiste des portraits d’acteurs. L’année suivante, il produit sous le nom de Katsukawa Shunrô, une série de ces portraits très réussis. Il quitte cependant l’atelier à la mort du maître du fait de désaccord avec son successeur Shunko.

Hokusai connaît alors une période de grandre pauvreté durant laquelle il étudie les techniques des écoles de Kano Yusen, Tsutsumi Torin, et Sumiyoshi Naiki, mais subit aussi l’influence de l’art occidental au travers des œuvres qui filtrent dans le pays par le comptoir hollandais de Nagasaki.

En 1804, il peint, dans la cour du temple d’Edo, au moyen d’un balai et d’un seau d’encre de Chine, un Daruma géant de plus de 200 m2 que l’on doit hisser jusqu’aux toits pour permettre à l’assistance de l’admirer. Il réitère cet exploit en 1817 à Nagoya.

Hokusai commence, en 1814, conseillé par Bokusen, la publication de sa Manga, c’est-à-dire de ses innombrables carnets de croquis, publication qui durera jusqu’en 1834 et qui comprendra 12 volumes.

1831 voit la parution d’une de ses œuvres majeures, les Fugaku Sanjûrokkei ou "Trente-Six Vues du Mont Fuji" dans lesquels il se sert de bleu de Prusse, inconnu au Japon jusqu’en 1829.

Son autre série importante, les Fugaku Hyakkei ou "Cent Vues du Mont Fuji" paraissent en 1834.

Il meurt le 4 mai 1849 et ses cendres sont ensevelies au temple Keikiôji dans le quartier populaire d’Asakusa à Edo où il avait passé la majeure partie de sa vie. Son œuvre comprends alors 30 000 dessins.

Ses derniers mots sont : "Si le ciel m’avait donné encore 5 ans, je serai devenu un grand artiste."