Inflammabilité
L'inflammabilité est la capacité d'un combustible à s'enflammer et à maintenir sa combustion. Quatre composantes sont définies concernant l'étude de l'inflammabilité, i) l'ignitabilité (capacité du combustible à s'enflammer), ii) la combustibilité (intensité du brulage), iii) la durabilité (capacité du combustible à maintenir sa combustion) et iv) la consumabilité (taux de consommation du combustible par le feu)[1][réf. incomplète].
Ambiguïté linguistique
Le terme inflammable provient du verbe latin inflammare qui signifie « allumer, incendier ». Par suite, il s'est transformé en inflammer en moyen français, puis est devenu enflammer. Le terme inflammable est donc construit sur l'ancienne forme du verbe (inflammer + suffixe -able, de façon similaire au latin médiéval inflammabilis). Les adjectifs antonymes sont apyre, ignifuge/ignifugé et ininflammable (construit à l'aide du préfixe in- + inflammable). Dans les autres langues romanes, les termes équivalent sont similaires :
français | inflammable | ininflammable |
espagnol | inflamable | ininflamable |
italien | infiammabile | ininfiammabile |
portugais | inflamável | ininflamável |
En anglais, le mot inflammable était anciennement un mot transparent, mais il a été remplacé par le terme flammable (construit sur le latin flammare « prendre feu » + -able de façon similaire à l'adjectif flammabilis) et le terme opposé est devenu inflammable (à partir du préfixe latin in- exprimant la négation) et devenant ainsi un faux-ami signifiant ininflammable. Pour éviter cette ambiguïté, certains préfèrent ne pas employer le terme inflammable (c'est notamment le cas pour les messages d'avertissement) qui peut donc être interprété comme « peut prendre feu » et son contraire ! En particulier aux États-Unis et au Royaume-Uni, c'est le terme flammable qui est toujours indiqué sur les camions transportant le carburant. En revanche, il est possible en Inde de rencontre la mention « highly inflammable » (hautement inflammable) et en Afrique, c'est le terme inflammable qui est inscrit sur les camions transportant le pétrole.
Notes et références
- Anderson, 1970 et Martin et al., 1993.