« Bande dessinée érotique » : différence entre les versions
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Lancée à l'origine dans les [[années 1960]] par une nouvelle génération de dessinateurs qui voulaient sortir la bande dessinée de son image enfantine, la bande dessinée pour adultes se caractérise d'abord par la mise en scène d'héroïnes féminines plus ou moins dénudées, puis s'oriente vers des scénarios où les pratiques sexuelles sont clairement représentées. |
Lancée à l'origine dans les [[années 1960]] par une nouvelle génération de dessinateurs qui voulaient sortir la bande dessinée de son image enfantine, la bande dessinée pour adultes se caractérise d'abord par la mise en scène d'héroïnes féminines plus ou moins dénudées, puis s'oriente vers des scénarios où les pratiques sexuelles sont clairement représentées. |
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En France dans les années 1960, la bande dessinée érotique s'illustre au grand jour grâce à une nouvelle héroïne, ''[[Barbarella]]'' de [[Jean-Claude Forest]], qui mêle la sensualité et la [[science-fiction]]. Elle parait tout d'abord par épisodes en 1962 dans ''V magazine'', revue coquine de l'époque qui publiait trimestriellement, humour, photos et nouvelles érotiques. Si cette publication demeure d'abord relativement inaperçue, il n'en est pas de même de l'album publié aux éditions [[Eric Losfeld]] en 1964 qui crée l'évènement et le scandale en révélant au public une bande dessinée dépourvue de mièvrerie et réservée aux adultes. Mis en exergue par la presse, le personnage de Barbarella devient ainsi une sorte de symbole de la libération sexuelle en bande dessinée. |
En France dans les années 1960, la bande dessinée érotique s'illustre au grand jour grâce à une nouvelle héroïne, ''[[Barbarella]]'' de [[Jean-Claude Forest]], qui mêle la sensualité et la [[science-fiction]]. Elle parait tout d'abord par épisodes en 1962 dans ''V magazine'', revue coquine de l'époque qui publiait trimestriellement, humour, photos et nouvelles érotiques. Si cette publication demeure d'abord relativement inaperçue, il n'en est pas de même de l'album publié aux éditions [[Eric Losfeld]] en 1964 qui crée l'évènement et le scandale en révélant au public une bande dessinée dépourvue de mièvrerie et réservée aux adultes. Mis en exergue par la presse, le personnage de Barbarella devient ainsi une sorte de symbole de la libération sexuelle en bande dessinée. |
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''[[Valentina]]'' de [[Guido Crepax]] (en [[1965]]). Puis elle a élargi son audience grâce aux initiatives de certains journaux comme ''[[France Soir]]'', qui publia ''[[Hypocrite]]'' de Jean-Claude Forest ([[1971]]) ou ''[[Blanche Épiphanie]]'' de [[Jacques Lob]] et [[Georges Pichard]] ([[1976]]). |
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Des magazines de BD comme ''[[Métal hurlant]]'' ou ''[[L'Écho des savanes]]'' ont contribué à faire connaître de nouveaux auteurs et illustrateurs du genre. |
Des magazines de BD comme ''[[Métal hurlant]]'' ou ''[[L'Écho des savanes]]'' ont contribué à faire connaître de nouveaux auteurs et illustrateurs du genre. Aujourd'hui devenu un genre à part entière, la bande dessinée pour adultes est surtout présente dans des revues spécialisées comme ''BD Adult'' ou ''BD X''. |
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Aujourd'hui devenu un genre à part entière, la bande dessinée pour adultes est surtout présente dans des revues spécialisées comme ''BD Adult'' ou ''BD X''. |
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En parallèle sont publiés à partir de 1968 les premiers ouvrages sur la bande dessinée érotique. Ceux-ci, signés [[Jacques Sadoul]], ou [[Michel Bourgeois]] s'intéressent avant tout à l'accumulation d'informations, aux typologies, aux symboles, plutôt qu'à l'esthétique même ou à l'histoire du genre<ref>De la Croix (1984), p. 50</ref>. |
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Version du 20 décembre 2008 à 13:28
La bande dessinée érotique est un courant de la bande dessinée qui met en scène l'érotisme et, par extension, la pornographie. Elle est parfois appelée bande dessinée pour adultes.
Lancée à l'origine dans les années 1960 par une nouvelle génération de dessinateurs qui voulaient sortir la bande dessinée de son image enfantine, la bande dessinée pour adultes se caractérise d'abord par la mise en scène d'héroïnes féminines plus ou moins dénudées, puis s'oriente vers des scénarios où les pratiques sexuelles sont clairement représentées.
Histoire
L'explosion en Occident : du milieu des années 1960 à la fin des années 1970
En France dans les années 1960, la bande dessinée érotique s'illustre au grand jour grâce à une nouvelle héroïne, Barbarella de Jean-Claude Forest, qui mêle la sensualité et la science-fiction. Elle parait tout d'abord par épisodes en 1962 dans V magazine, revue coquine de l'époque qui publiait trimestriellement, humour, photos et nouvelles érotiques. Si cette publication demeure d'abord relativement inaperçue, il n'en est pas de même de l'album publié aux éditions Eric Losfeld en 1964 qui crée l'évènement et le scandale en révélant au public une bande dessinée dépourvue de mièvrerie et réservée aux adultes. Mis en exergue par la presse, le personnage de Barbarella devient ainsi une sorte de symbole de la libération sexuelle en bande dessinée.
À compter de janvier 1970, Georges Pichard crée le personnage de la pulpeuse Paulette dans les pages de la revue Charlie Mensuel dirigée par Georges Wolinski. Cette revue est la première à s'avouer ouvertement destinée aux adultes. D'autres titres suivront : L'Écho des savanes, Fluide glacial, Circus, (A SUIVRE).
Valentina de Guido Crepax (en 1965). Puis elle a élargi son audience grâce aux initiatives de certains journaux comme France Soir, qui publia Hypocrite de Jean-Claude Forest (1971) ou Blanche Épiphanie de Jacques Lob et Georges Pichard (1976).
Des magazines de BD comme Métal hurlant ou L'Écho des savanes ont contribué à faire connaître de nouveaux auteurs et illustrateurs du genre. Aujourd'hui devenu un genre à part entière, la bande dessinée pour adultes est surtout présente dans des revues spécialisées comme BD Adult ou BD X.
En parallèle sont publiés à partir de 1968 les premiers ouvrages sur la bande dessinée érotique. Ceux-ci, signés Jacques Sadoul, ou Michel Bourgeois s'intéressent avant tout à l'accumulation d'informations, aux typologies, aux symboles, plutôt qu'à l'esthétique même ou à l'histoire du genre[1].
Voir aussi
Annexes
Documentation
Ouvrages
- Alain Beyrand (dir.), L'Encyclo des PFA : encyclopédie des petits formats adultes, coll. « Les Recensements Pressibus » n°4, Pressibus, 1996
- Michel Bourgeois, Érotisme et pornographie dans la bande dessinée, Glénat, 1978. Rééd. 1979
- Henri Filippini, Petite histoire de l'érotisme dans la BD, Média 1000, coll. « BD Adultes » :
- Petite histoire de l'érotisme dans la BD, 1993. Réédition modifiée de Petite histoire de l'érostisme dans la bande dessinée, Yes Company, 1988
- Les Italiennes, 1994
- Henri Filippini, Encyclopédie de la bande dessinée érotique, La Musardine, 1997. Rééd. augmentées 1999, 2006
- William LcLean, Contribution à l'étude de l'iconographie populaire de l'érotisme, Maisonneuve et Larose, 970
- Joseph-Marie Lo Duca, Manuel des confesseurs et Kraft-Ebing en bandes dessinées : essai sur les obsessions sexuelles à la lumière des bulles contemporaines, Dominique Leroy, 1982
- Jacques Sadoul, L'Enfer des bulles, Jean-Jacques Pauvert, 1968
- Jacques Sadoul, Les Filles de papier, Elvifrance, 1971
- Jacques Sadoul, L'Enfer des bulles, 20 ans après, Albin Michel, 1990
Articles de revues, dictionnaires, collectifs
- Jacques de la Croix, « Éros dans les cases », dans Les Cahiers de la bande dessinée n°56, Glénat, janvier-février 1984, p. 48-50
Notes et références
Notes
Références
- De la Croix (1984), p. 50
