« Ossètes » : différence entre les versions
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Dans l'Antiquité tardive, les Iazyges ont cessé d'être mentionné comme tribu. Au Moyen Âge, un peuple du groupe iranien est apparu dans l'Est de l'Europe, les Jazones. Ces Jazones ou Jász, peuple ossète qui a migré vers la [[Hongrie]], sont d'abord mentionnés en Hongrie en l'an 1318, et leur nom, orthographié en grec « Jasons » (Ιάσωνες). Les Jász de Hongrie maintiendront leur langue jusqu'au {{s-|XV|e}}. Alors qu'ils sont devenus linguistiquement hongrois, leurs descendants dans la région Jász en Hongrie maintiennent toujours une certaine culture et une conscience de leurs origines. |
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À la fin du {{s-|XIV|e}}, les Russes ont adopté le nom géorgien d'Ossètes. En Géorgie, les Alania/[[Alains]] sont connus respectivement comme Oseti (ოსეთი) et Osebi (ოსები). À partir du russe, les termes d'Ossétie et d'Ossètes se sont ensuite diffusées dans les autres langues. |
À la fin du {{s-|XIV|e}}, les Russes ont adopté le nom géorgien d'Ossètes. En Géorgie, les Alania/[[Alains]] sont connus respectivement comme Oseti (ოსეთი) et Osebi (ოსები). À partir du russe, les termes d'Ossétie et d'Ossètes se sont ensuite diffusées dans les autres langues. |
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Au {{VIIe siècle}} les Alains sont dispersés par les [[Khazars]] [[Langues turques |turcophones]]. Une partie des Alains, mentionnés comme Asses ou Osses, se réfugient autour du principal passage dans le nord-Caucase, dès lors nommé ''Dar-i-Alan'' (« Porte des Alains »), aujourd'hui la [[passe de Darial]], qu'ils contrôlent depuis et qui fut longtemps une source de revenus, à côté du pastoralisme. La partie nord de l’Ossétie est en Russie depuis 1714. |
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== Galerie == |
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Version du 16 septembre 2016 à 09:53
Russie | 528 515 (dont 445 310 en Ossétie du Nord) (2010)[3] |
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Géorgie (Ossétie du Sud) | 45 000 (2007)[1] |
Géorgie (en dehors de l'Ossétie du Sud) | 38 028 (2002) |
Turquie | 100 000[réf. souhaitée] |
Syrie | 61 800[réf. souhaitée] |
Ouzbékistan | 8 320[réf. souhaitée] |
Tadjikistan | 3 510[réf. souhaitée] |
Ukraine | 4 830[2] |
Azerbaïdjan | 2 610[réf. souhaitée] |
Turkménistan | 2 240[réf. souhaitée] |
Kazakhstan | 2 210[réf. souhaitée] |
Kirghizistan | 540[réf. souhaitée] |
Biélorussie | 790[réf. souhaitée] |
Arménie | 410[réf. souhaitée] |
Moldavie | 330[réf. souhaitée] |
Lituanie | 256[3] |
Estonie | 116[4] |
Population totale | 655 680 |
Langues | géorgien, ossète, russe |
---|---|
Religions | orthodoxie |
Ethnies liées | Scythes, Sarmates, Alains |
Les Ossètes, ou Osses (en ossète : ирæттæ, irættæ; en géorgien : ოსები, osebi), forment un peuple vivant dans le Caucase, en Russie et en Géorgie.
Descendant des Alains (peuple lui-même descendant des Scythes), ils en seraient les derniers représentants.
Leur langue, l'ossète, du groupe des langues indo-européennes, qui a été étudiée par le linguiste russe Vsevolod Miller puis par Georges Dumézil, à travers leurs légendes (notamment celle des Nartes), est une langue iranienne. La population ossète est en majorité chrétienne orthodoxe.
Étymologie
Le nom géographique russe « Ossétie » et sa désignation correspondante du peuple « ossète » provient d'une racine géorgienne.
À l'origine, les Russes désignaient les Ossètes sous le nom de Iasses (ясы, relié aux Iazyges).
Dans l'Antiquité tardive, les Iazyges ont cessé d'être mentionné comme tribu. Au Moyen Âge, un peuple du groupe iranien est apparu dans l'Est de l'Europe, les Jazones. Ces Jazones ou Jász, peuple ossète qui a migré vers la Hongrie, sont d'abord mentionnés en Hongrie en l'an 1318, et leur nom, orthographié en grec « Jasons » (Ιάσωνες). Les Jász de Hongrie maintiendront leur langue jusqu'au XVe siècle. Alors qu'ils sont devenus linguistiquement hongrois, leurs descendants dans la région Jász en Hongrie maintiennent toujours une certaine culture et une conscience de leurs origines.
À la fin du XIVe siècle, les Russes ont adopté le nom géorgien d'Ossètes. En Géorgie, les Alania/Alains sont connus respectivement comme Oseti (ოსეთი) et Osebi (ოსები). À partir du russe, les termes d'Ossétie et d'Ossètes se sont ensuite diffusées dans les autres langues.
Les Ossètes se réfèrent à leur nation comme irættæ (pl.) ou Iron (au singulier; ces deux termes liés au nom de l'Iran proviennent de la racine indo-européenne آریا Ârya « noble »).
Histoire
Au VIIe siècle les Alains sont dispersés par les Khazars turcophones. Une partie des Alains, mentionnés comme Asses ou Osses, se réfugient autour du principal passage dans le nord-Caucase, dès lors nommé Dar-i-Alan (« Porte des Alains »), aujourd'hui la passe de Darial, qu'ils contrôlent depuis et qui fut longtemps une source de revenus, à côté du pastoralisme. La partie nord de l’Ossétie est en Russie depuis 1714.
En 1922 les Soviétiques les organisent en deux entités politiques : la « République socialiste soviétique autonome d'Ossétie-du-Nord », dépendant de la République socialiste fédérative soviétique de Russie au nord de la passe de Darial (qui jusqu'en 1936 inclut aussi les Ingouches), et l'« Oblast autonome d'Ossétie du Sud » dépendant de la République socialiste soviétique de Géorgie. La déportation des Ingouches en 1944 et leur retour en 1957 déclenche un conflit avec ce peuple, l'Ossétie du Nord refusant de leur restituer le district de Prigorodny, partie de l'Ingouchie rattachée en 1945 à l'Ossétie. En 1991 les Ossètes proclament d'abord leur indépendance et la réunification des deux Osséties, mais leurs leaders sont très rapidement « persuadés » de rester au sein de la Russie, officiellement (de jure) pour l'Ossétie du Nord, et officieusement (de facto) pour l'Ossétie du Sud (qui de jure est Géorgienne). Après la guerre russo-géorgienne de 2008, la Russie a reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud, mais le pays reste divisé et ces changements imposés par la force armée ne sont pas reconnus par la communauté internationale.
Galerie
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Jeune-femme ossète dans un costume traditionnel (1883)
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Femmes ossètes au travail (XIXe siècle)
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Trois professeurs ossètes (XIXe siècle)
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Kosta Khétagourov, Ossoba, essai ethnographique, 1894 : l'Ossétie traditionnelle vue par un Ossète (traduit du russe et commenté par L. Arys-Djanaïéva et I. Lebedynsky), Errance, Paris, 2005, 85 p. (ISBN 2-87772-308-9)
- Contes populaires ossètes : Caucase central (textes traduits et présentés par Lora Arys-Djanaïéva et Iaroslav Lebedynsky), l'Harmattan, Paris, 2010, 254 p. (ISBN 978-2-296-13332-7)
- (it) Paolo Ognibene, Feste e calendari degli Osseti, Mimesis, Milano, 2004, 343 p. (ISBN 978-88-8483-313-6)
Articles connexes
Liens externes