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{{Confusion|Festival du film francophone d'Angoulême{{!}}Festival du film francophone d’Angoulême}}

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| légende = L'Espace Franquin, une exposition,<br /> le monde des bulles, le Musée de la BD, <br />un stand d'éditeur et un auteur en dédicace.
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Le '''Festival international de la bande dessinée d'[[Angoulême]]''', plus communément appelé '''festival d'Angoulême''' ou '''''FIBD''''', est le principal festival de [[bande dessinée]] francophone et le deuxième plus important d'Europe en termes de notoriété et de taux de participation après le [[Salon international des bandes dessinées]] de [[Lucques]], en [[Italie]]. Il a lieu en [[France]], dans la ville d'Angoulême.


Le '''Festival international de la bande dessinée d'[[Angoulême]]''', plus communément appelé '''festival d'Angoulême''' ou '''FIBD''', est le principal festival de [[bande dessinée]] francophone et le plus important au monde de par sa notoriété et son taux de participation. Il a lieu en [[France]], dans la ville d'Angoulême.
Il a lieu tous les ans en janvier depuis [[1974]] et associe expositions, débats, rencontres et nombreuses séances de [[dédicace]], les principaux auteurs francophones étant présents. De nombreux prix y sont décernés, dont le [[grand prix de la ville d'Angoulême]], qui récompense un auteur pour l'ensemble de son œuvre, et le [[Fauve d'or]], récompensant un album paru l'année précédente.

Il a lieu tous les ans en janvier depuis [[1974]] et associe expositions, débats, rencontres et nombreuses séances de [[dédicace]], les principaux auteurs francophones étant présents. De nombreux prix y sont décernés, dont le [[grand prix de la ville d'Angoulême]], qui récompense un auteur pour l'ensemble de son œuvre, et le [[Fauve d'or]], récompensant un album paru l'année précédente.


De sa création à 1996, il s'appelait '''Salon international de la bande dessinée d'Angoulême'''.
De sa création à 1996, il s'appelait '''Salon international de la bande dessinée d'Angoulême'''.
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== Histoire ==
== Histoire ==
=== Origines du festival ===
=== Origines du festival ===
Ville industrielle sur le déclin, Angoulême n'a aucune relation particulière à la bande dessinée dans les [[années 1960]]{{sfn|Groensteen|1984|p=41}}. À cette époque, la [[bande dessinée]] commence à avoir une image plus adulte, les grands médias se mettent à en parler et les premières expositions consacrées à ce support apparaissent{{sfn|Pascal|1993|p=49-51}}, à l'instigation de clubs d'amateurs de bande dessinée comme le [[Celeg]] (1962-1967) ou la [[Socerlid]] (1964-1977){{sfn|Groensteen|1984|p=41}}. Parmi les figures de ce ''[[fandom]]'' naissant figurent les Charentais [[Francis Groux]], [[Pierre Pascal (critique)|Pierre Pascal]] ou [[Michel Baron (homme politique)|Michel Baron]]{{sfn|Cannet|1992|p=5}}. En 1969, Groux, impliqué dans le tissu associatif local, organise dans deux [[Maison des jeunes et de la culture]] de la région angoumoisine une « Semaine de la bande dessinée »{{sfn|Groux|2011|p=21-22}}. Dans les mois suivants, il continue à animer des soirées débat consacrées à la bande dessinée dans des [[Maison des jeunes et de la culture|MJC]]{{sfn|Groux|2011|p=25-26}}. Devenu après les élections municipales de 1971 président des commissions des Affaires culturelles et des Affaires sociales d'Angoulême, il se rapproche du maire-adjoint à la culture, [[Jean Mardikian]]{{sfn|Groux|2011|p=22}}. Tous deux organisent en juin 1972 une manifestation culturelle pluridisciplinaire, Angoulême Art Vivant{{sfn|Groux|2011|p=23}}, à l'occasion de laquelle Groux fait présenter à [[Claude Moliterni]] devant une salle comble « un montage audiovisuel à base de reproduction de cases sur fond musical et son exposition à succès « 10 millions d'images », centrée sur l'âge d'or américain{{sfn|Groux|2011|p=25}}. ».
Ville industrielle sur le déclin, Angoulême n'a aucune relation particulière à la bande dessinée dans les [[années 1960]]{{sfn|Groensteen|1984|p=41}}. À cette époque, la [[bande dessinée]] commence à avoir une image plus adulte, les grands médias se mettent à en parler et les premières expositions consacrées à ce support apparaissent{{sfn|Pascal|1993|p=49-51}}, à l'instigation de clubs d'amateurs de bande dessinée comme le [[Celeg]] (1962-1967) ou la [[Socerlid]] (1964-1977){{sfn|Groensteen|1984|p=41}}. Parmi les figures de ce ''[[fandom]]'' naissant figurent les Charentais [[Francis Groux]], [[Pierre Pascal (critique)|Pierre Pascal]] ou [[Michel Baron (homme politique)|Michel Baron]]{{sfn|Cannet|1992|p=5}}. En 1969, Groux, impliqué dans le tissu associatif local, organise dans deux [[Maison des jeunes et de la culture]] de la région angoumoisine une « Semaine de la bande dessinée »{{sfn|Groux|2011|p=21-22}}. Dans les mois suivants, il continue à animer des soirées débat consacrées à la bande dessinée dans des [[Maison des jeunes et de la culture|MJC]]{{sfn|Groux|2011|p=25-26}}. Devenu après les élections municipales de 1971 président des commissions des Affaires culturelles et des Affaires sociales d'Angoulême, il se rapproche du maire-adjoint à la culture, [[Jean Mardikian]]{{sfn|Groux|2011|p=22}}. Tous deux organisent en juin 1972 une manifestation culturelle pluridisciplinaire, Angoulême Art Vivant{{sfn|Groux|2011|p=23}}, à l'occasion de laquelle Groux fait présenter à [[Claude Moliterni]] devant une salle comble {{citation|un montage audiovisuel à base de reproduction de cases sur fond musical et son exposition à succès « 10 millions d'images », centrée sur l'âge d'or américain}}{{sfn|Groux|2011|p=25}}.


En novembre 1972, Groux et Mardikian organisent en concertation avec les librairies d'Angoulême et toujours grâce à l'aide de Moliterni une « Quinzaine de la bande dessinée » où plusieurs auteurs célèbres (de [[André Franquin|Franquin]] à [[Gotlib]]) viennent dédicacer au [[musée d'Angoulême]] les jeudi et samedi{{sfn|Groux|2011|p=26}}. Face au succès public et aux réactions positives des auteurs, Groux suggère à Moliterni de mettre en place à Angoulême un festival inspiré par [[Salon international des bandes dessinées|celui de Lucques]], que Moliterni avait co-fondé en 1965{{sfn|Groux|2011|p=26}} et qui était alors le principal [[festival de bande dessinée]] d'Europe{{sfn|Groux|2011|p=28}}. Moliterni accepte et fait inviter Groux et Mardikian à l'édition suivante du festival de Lucques, prévue pour le début de l'automne 1973{{sfn|Groux|2011|p=27}}. Bien qu'entre temps des passionnés regroupés derrière [[Jean-Paul Tibéri]] aient organisé à [[Toulouse]] le premier [[Salon national de la bande dessinée]]{{sfn|Pascal|1993|p=53}}, Groux et Mardikian se rendent bien à Lucques où ils obtiennent des organisateurs du festival l'autorisation d'en fonder un à Angoulême sur le modèle du leur{{sfn|Groux|2011|p=27}}. De retour en France, ils se lancent alors avec Moliterni dans la préparation de la première édition, prévue quelques semaines plus tard, en janvier.
En novembre 1972, Groux et Mardikian organisent en concertation avec les librairies d'Angoulême et toujours grâce à l'aide de Moliterni une « Quinzaine de la bande dessinée » où plusieurs auteurs célèbres (de [[André Franquin|Franquin]] à [[Gotlib]]) viennent dédicacer au [[musée d'Angoulême]] les jeudi et samedi{{sfn|Groux|2011|p=26}}. Face au succès public et aux réactions positives des auteurs, Groux suggère à Moliterni de mettre en place à Angoulême un festival inspiré par [[Salon international des bandes dessinées|celui de Lucques]], que Moliterni avait co-fondé en 1965{{sfn|Groux|2011|p=26}} et qui était alors le principal [[festival de bande dessinée]] d'Europe{{sfn|Groux|2011|p=28}}. Moliterni accepte et fait inviter Groux et Mardikian à l'édition suivante du festival de Lucques, prévue pour le début de l'automne 1973{{sfn|Groux|2011|p=27}}. Bien qu'entre temps des passionnés regroupés derrière [[Jean-Paul Tibéri]] aient organisé à [[Toulouse]] le premier [[Salon national de la bande dessinée]]{{sfn|Pascal|1993|p=53}}, Groux et Mardikian se rendent bien à Lucques où ils obtiennent des organisateurs du festival l'autorisation d'en fonder un à Angoulême sur le modèle du leur{{sfn|Groux|2011|p=27}}. De retour en France, ils se lancent alors avec Moliterni dans la préparation de la première édition, prévue quelques semaines plus tard, en janvier.


=== Un succès rapide malgré des difficultés ponctuelles (1974-1980) ===
=== Un succès rapide malgré des difficultés ponctuelles (1974-1980) ===
La première édition du salon international de la bande dessinée se déroule du 25 au 27 janvier [[1974]] dans l'aile désaffectée d'une partie du [[musée d'Angoulême]]. L'association organisatrice est présidée par Groux, Mardikian en est le secrétaire général, tandis que le festival lui-même est dirigé par Pierre Pascal. [[Hugo Pratt]] signe la première affiche et [[Burne Hogarth]], [[Harvey Kurtzman]], [[Maurice Tillieux]], [[André Franquin]], [[Claire Bretécher]], [[Gotlib]], [[Fred (auteur)|Fred]], [[Tibet (auteur)|Tibet]], [[Peyo]], [[Jean Roba]], [[Jean Giraud]] sont présents. Cette première édition est un succès immédiat et accueille dix mille visiteurs<ref name="meton">Catherine Meton, [http://www.sudouest.fr/2013/01/31/40-ans-d-histoire-bedephile-952256-813.php Festival de la BD à Angoulême : 40 ans d'histoire], Sud Ouest, 31 janvier 2013, (page consultée le 8 février 2013).</ref>. L'édition suivante accueille {{formatnum:15000}} personnes<ref name="Peter2013">{{article|auteur=Philippe Peter|titre=Festival d'Angoulême : l'instinct de survie|périodique=[[DBD (périodique)|dBD]]|numéro=70|date=février 2013|page=14-23}}.</ref>.
La première édition du salon international de la bande dessinée se déroule du 25 au 27 janvier [[1974]] dans l'aile désaffectée d'une partie du [[musée d'Angoulême]]. L'association organisatrice est présidée par Groux, Mardikian en est le secrétaire général, tandis que le festival lui-même est dirigé par Pierre Pascal. [[Hugo Pratt]] signe la première affiche et [[Burne Hogarth]], [[Harvey Kurtzman]], [[Maurice Tillieux]], [[André Franquin]], [[Claire Bretécher]], [[Gotlib]], [[Fred (auteur)|Fred]], [[Tibet (auteur)|Tibet]], [[Peyo]], [[Jean Roba]], [[Jean Giraud]] sont présents. Cette première édition est un succès immédiat et accueille dix mille visiteurs<ref name="meton">Catherine Meton, [http://www.sudouest.fr/2013/01/31/40-ans-d-histoire-bedephile-952256-813.php Festival de la BD à Angoulême : 40 ans d'histoire], Sud Ouest, 31 janvier 2013, (page consultée le 8 février 2013).</ref>. L'édition suivante accueille {{nombre|15000|personnes}}<ref name="Peter2013">{{article|auteur=Philippe Peter|titre=Festival d'Angoulême : l'instinct de survie|périodique=[[DBD (périodique)|dBD]]|numéro=70|date=février 2013|page=14-23}}.</ref>.


Au fur et à mesure des années, le festival multiplie les « choix souvent judicieux{{sfn|Groensteen|1984|p=41}} » : ouverture à toutes les bandes dessinées, décentralisation des activités, multiplication des colloques et conférences. À partir de 1976, chaque édition a un thème, idée aux résultats mitigés, ceux-ci étant trop restreints ou trop larges. L'[[Festival d'Angoulême 1977|édition de 1977]] marque la consécration du festival avec la présence d'[[Hergé]], qui accepte de présider le salon et d'en réaliser l'affiche<ref>Olivier Delcroix, [http://www.lefigaro.fr/bd/2013/01/14/03014-20130114ARTFIG00618-angouleme-quand-herge-adoube-le-festival-de-bd.php?iframe=true&width=90%&height=90% Angoulême : quand Hergé adoube le festival de BD], Le Figaro, 15 janvier 2013, (page consultée le 10 février 2013).</ref>. L'arrivée d'Hergé, le samedi 22 janvier, déplace les foules et donne une couverture médiatique nationale au festival.
Au fur et à mesure des années, le festival multiplie les « choix souvent judicieux{{sfn|Groensteen|1984|p=41}} » : ouverture à toutes les bandes dessinées, décentralisation des activités, multiplication des colloques et conférences. À partir de 1976, chaque édition a un thème, idée aux résultats mitigés, ceux-ci étant trop restreints ou trop larges. L'[[Festival d'Angoulême 1977|édition de 1977]] marque la consécration du festival avec la présence d'[[Hergé]], qui accepte de présider le salon et d'en réaliser l'affiche<ref>Olivier Delcroix, [http://www.lefigaro.fr/bd/2013/01/14/03014-20130114ARTFIG00618-angouleme-quand-herge-adoube-le-festival-de-bd.php?iframe=true&width=90%&height=90% Angoulême : quand Hergé adoube le festival de BD], ''Le Figaro'', 15 janvier 2013, (page consultée le 10 février 2013).</ref>. L'arrivée d'Hergé, le samedi 22 janvier, déplace les foules et donne une couverture médiatique nationale au festival.


En 1977, à la suite du changement d'équipe municipale, les subventions ne sont pas renouvelées{{sfn|Groensteen|1984|p=41}}. Le festival craint pour sa survie mais finalement le député-maire [[Jean-Michel Boucheron (1946)|Jean-Michel Boucheron]], amateur de bande dessinée soucieux d'améliorer l'image de sa ville sinistrée par la désindustrialisation apporte à partir de l'édition de 1979 tout son soutien au festival ; néanmoins, l'entrée devient payante<ref name="Peter2013"/>. La même année, à la suite d'un conflit entre Pascal et l'administrateur du festival Mardikian, Groux se retire. Alain Beauregard est président par intérim de l'édition de 1980 avant que Boucheron ne le devienne courant 1980<ref name="Peter2013"/>, ce qui suscite les critiques de Groux.
En 1977, à la suite du changement d'équipe municipale, les subventions ne sont pas renouvelées{{sfn|Groensteen|1984|p=41}}. Le festival craint pour sa survie mais finalement le député-maire [[Jean-Michel Boucheron (1946)|Jean-Michel Boucheron]], amateur de bande dessinée soucieux d'améliorer l'image de sa ville sinistrée par la désindustrialisation apporte à partir de l'édition de 1979 tout son soutien au festival ; néanmoins, l'entrée devient payante<ref name="Peter2013"/>. La même année, à la suite d'un conflit entre Pascal et l'administrateur du festival Mardikian, Groux se retire. Alain Beauregard est président par intérim de l'édition de 1980 avant que Boucheron ne le devienne courant 1980<ref name="Peter2013"/>, ce qui suscite les critiques de Groux.


=== Professionnalisation (années 1980) ===
=== Professionnalisation (années 1980) ===
En 1981, deux ministres sont présents, Boucheron voulant montrer que le festival a dépassé le stade de l'amateurisme{{sfn|Groensteen|1984|p=41}}. Il veut également qu'Angoulême devienne une « capitale permanente de l'image en France », au-delà de la seule bande dessinée. Ainsi, un atelier-école de bande dessinée et la Maison de la bande dessinée (centre de documentation et de recherche) sont ouverts en 1982, le [[dépôt légal en France|dépôt légal]] des bandes dessinées à la bibliothèque municipale est instauré en juillet de la même année. En mai 1983, le musée des Beaux-Arts municipal ouvre la Galerie [[Saint-Ogan]] afin d'exposer une sélection des planches qu'il a acquise depuis le milieu de la décennie précédente. Lors du festival 1984, [[Jack Lang]] annonce la création d'un [[Cité internationale de la bande dessinée et de l'image|Centre national de la bande dessinée et de l'image]], à la fois musée, médiathèque et centre de recherche. Rapidement, les retombées économiques à long terme se font ressentir : en 1983, deux sociétés de dessin animé et de [[vidéoposte]]s s'installent, créant 300 emplois{{sfn||Groensteen|1984|p=43}}.
En 1981, deux ministres sont présents, Boucheron voulant montrer que le festival a dépassé le stade de l'amateurisme{{sfn|Groensteen|1984|p=41}}. Il veut également qu'Angoulême devienne une « capitale permanente de l'image en France », au-delà de la seule bande dessinée. Ainsi, un atelier-école de bande dessinée et la Maison de la bande dessinée (centre de documentation et de recherche) sont ouverts en 1982, le [[dépôt légal en France|dépôt légal]] des bandes dessinées à la bibliothèque municipale est instauré en juillet de la même année. En mai 1983, le musée des Beaux-Arts municipal ouvre la Galerie [[Saint-Ogan]] afin d'exposer une sélection des planches qu'il a acquise depuis le milieu de la décennie précédente. Lors du festival 1984, [[Jack Lang]] annonce la création d'un [[Cité internationale de la bande dessinée et de l'image|Centre national de la bande dessinée et de l'image]], à la fois musée, médiathèque et centre de recherche. Rapidement, les retombées économiques à long terme se font ressentir : en 1983, deux sociétés de dessin animé et de [[vidéoposte]]s s'installent, créant 300 emplois{{sfn|Groensteen|1984|p=43}}.


[[File:Kim_Jung_Gi_Yann_Blake.jpg|thumb|L'artiste [[Coréens|coréen]] [[Kim Jung Gi]] en [[interview]] avec [[Yann Blake]] pendant le festival à l'[[Hôtel de ville d'Angoulême]] (Janvier 2019)]]
[[File:Kim_Jung_Gi_Yann_Blake.jpg|thumb|L'artiste [[Coréens|coréen]] [[Kim Jung Gi]] en [[interview]] avec [[Yann Blake]] pendant le festival à l'[[hôtel de ville d'Angoulême]] (janvier 2019).]]


Cette professionnalisation est accompagnée d'une hausse du budget (quatre millions de [[franc français|francs]] en 1984{{sfn|Groensteen|1984|p=42}}, soit {{unité|1130000|[[euro|€]]}} de 2017<ref>[[INSEE]], [https://www.insee.fr/fr/information/2417794 Pouvoir d'achat de l'euro et du franc], janvier 2010</ref>). Elle implique également une certaine marchandisation du festival, qui se marque dans la croissance du nombre d'éditeurs présents et la diminution des conférences et tables rondes (de 20 en 1975 à 2 en 1984), tandis que le nombre d'expositions reste stable autour de la vingtaine{{sfn||Groensteen|1984|p=43}}.
Cette professionnalisation est accompagnée d'une hausse du budget (quatre millions de [[franc français|francs]] en 1984{{sfn|Groensteen|1984|p=42}}, soit {{unité|1130000|[[euro|€]]}} de 2017<ref>[[INSEE]], [https://www.insee.fr/fr/information/2417794 Pouvoir d'achat de l'euro et du franc], janvier 2010.</ref>). Elle implique également une certaine marchandisation du festival, qui se marque dans la croissance du nombre d'éditeurs présents et la diminution des conférences et tables rondes (de 20 en 1975 à 2 en 1984), tandis que le nombre d'expositions reste stable autour de la vingtaine{{sfn|Groensteen|1984|p=43}}.


En 1985, le [[président de la République française]], [[François Mitterrand|François Miterrand]], visite le festival<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=Olivier Sarazin avec le service de documentation de « Sud Ouest »|titre=Janvier 1985 : quand François Mitterrand visitait le Salon de la bande dessinée d’Angoulême|périodique=Sud Ouest (France)|date=2022-01-27|issn=1760-6454|lire en ligne=https://www.sudouest.fr/culture/festival/bd-angouleme/janvier-1985-quand-francois-mitterrand-visitait-le-salon-de-la-bande-dessinee-d-angouleme-8013041.php|consulté le=2022-03-14|accès url=payant}}</ref>.
En 1985, le [[président de la République française]], [[François Mitterrand|François Miterrand]], visite le festival<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Olivier Sarazin avec le service de documentation de « Sud Ouest »|titre=Janvier 1985 : quand François Mitterrand visitait le Salon de la bande dessinée d’Angoulême|périodique=Sud Ouest (France)|date=2022-01-27|issn=1760-6454|lire en ligne=https://www.sudouest.fr/culture/festival/bd-angouleme/janvier-1985-quand-francois-mitterrand-visitait-le-salon-de-la-bande-dessinee-d-angouleme-8013041.php|consulté le=2022-03-14|accès url=payant}}.</ref>.


=== Consécration ===
=== Consécration ===
En [[1988]], [[Jacques Glénat]] soutient Pierre Pascal pour déplacer le salon à [[Grenoble]], où se trouve le siège de sa maison d'édition<ref name="so1">[http://www.sudouest.fr/2013/02/02/grenoble-et-paris-tentatives-avortees-954321-813.php Grenoble et Paris, tentatives avortées], Sud Ouest, 2 février 2013, (page consultée le 8 février 2013).</ref>. Craignant qu'Angoulême perde son festival, le maire Boucheron décide d'augmenter le budget de l'[[Festival d'Angoulême 1989|édition 1989]]<ref name="so1"/>. En [[1989]], le successeur de Boucheron, [[Georges Chavanes]], tranche en proposant d'alterner chaque année entre Angoulême et Grenoble malgré les protestations de Francis Groux<ref name="so1"/>. La subvention du salon à Angoulême est alors divisée en deux mais le financement est complété par un partenariat avec [[E.Leclerc]]<ref name="so1"/>.
En [[1988]], [[Jacques Glénat]] soutient Pierre Pascal pour déplacer le salon à [[Grenoble]], où se trouve le siège de sa maison d'édition<ref name="so1">[http://www.sudouest.fr/2013/02/02/grenoble-et-paris-tentatives-avortees-954321-813.php Grenoble et Paris, tentatives avortées], Sud Ouest, 2 février 2013, (page consultée le 8 février 2013).</ref>. Craignant qu'Angoulême perde son festival, le maire Boucheron décide d'augmenter le budget de l'[[Festival d'Angoulême 1989|édition 1989]]<ref name="so1"/>. En [[1989]], le successeur de Boucheron, [[Georges Chavanes]], tranche en proposant d'alterner chaque année entre Angoulême et Grenoble malgré les protestations de Francis Groux<ref name="so1"/>. La subvention du salon à Angoulême est alors divisée en deux mais le financement est complété par un partenariat avec [[E.Leclerc]]<ref name="so1"/>.


En [[1996]], le salon international de la bande dessinée change de nom pour devenir le festival international de la bande dessinée (FIBD).
En [[1996]], le Salon international de la bande dessinée change de nom pour devenir le Festival international de la bande dessinée (FIBD).


=== Incidences de la pandémie de Covid-19 ===
=== Incidences de la pandémie de Covid-19 ===
{{Section vide ou incomplète}}
{{Section vide ou incomplète}}
Le festival a connu des reports de dates et une annulation (en 2021) en raison de la [[pandémie de Covid-19]] et des mesures sanitaires prises à son égard : ainsi, en 2021, le festival est reporté de janvier à l'été avant d'être annulé, puis, en 2022, le festival connaît un report de dates de fin janvier à mi-mars (du jeudi 17 au dimanche 20)<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr |prénom=Marius |nom=Chapuis |titre=Le Festival d’Angoulême de BD va être (encore) reporté |url=https://www.liberation.fr/culture/bd/bd-annule-en-2021-le-festival-dangouleme-va-etre-encore-reporte-20211228_26OWXA5A3FASNMD2IZDXNDFNTM/ |site=Libération |date=2021-12-28 |consulté le=2022-03-14}}</ref>{{,}}<ref name=":2">{{Article|langue=fr-FR|prénom1=Olivier|nom1=Sarazin|titre=Festival de la BD d’Angoulême : la 49e édition se déroulera finalement du 17 au 20 mars 2022|périodique=Sud-Ouest (France)|date=2022-01-14|issn=1760-6454|lire en ligne=https://www.sudouest.fr/charente/angouleme/festival-de-la-bd-d-angouleme-la-49e-edition-se-deroulera-finalement-du-17-au-20-mars-2022-7731349.php|consulté le=2022-03-14}}</ref>. En 2021, ont tout de même eu lieu une remise du Grand Prix de la ville d'Angoulême, une cérémonie de récompense des meilleures bandes dessinées de 2020 et une exposition sur l'auteur récompensé par le grand prix en 2020<ref name=":1" />.
Le festival a connu des reports de dates et une annulation (en 2021) en raison de la [[pandémie de Covid-19]] et des mesures sanitaires prises à son égard : ainsi, en 2021, le festival est reporté de janvier à l'été avant d'être annulé, puis, en 2022, le festival connaît un report de dates de fin janvier à mi-mars (du jeudi 17 au dimanche 20)<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr |prénom=Marius |nom=Chapuis |titre=Le Festival d’Angoulême de BD va être (encore) reporté |url=https://www.liberation.fr/culture/bd/bd-annule-en-2021-le-festival-dangouleme-va-etre-encore-reporte-20211228_26OWXA5A3FASNMD2IZDXNDFNTM/ |site=Libération |date=2021-12-28 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>{{,}}<ref name=":2">{{Article|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1=Sarazin|titre=Festival de la BD d’Angoulême : la 49e édition se déroulera finalement du 17 au 20 mars 2022|périodique=Sud-Ouest (France)|date=2022-01-14|issn=1760-6454|lire en ligne=https://www.sudouest.fr/charente/angouleme/festival-de-la-bd-d-angouleme-la-49e-edition-se-deroulera-finalement-du-17-au-20-mars-2022-7731349.php|consulté le=2022-03-14}}.</ref>. En 2021, ont tout de même eu lieu une remise du Grand Prix de la ville d'Angoulême, une cérémonie de récompense des meilleures bandes dessinées de 2020 et une exposition sur l'auteur récompensé par le grand prix en 2020<ref name=":1" />.


=== Éditions ===
=== Éditions ===
La période habituelle d'organisation du FIBD correspond à la fin janvier, chaque année ; toutefois, les dates ont été modifiées en 2021 et 2022 en lien avec le contexte de pandémie de Covid-19<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":3">{{Article|langue=fr-FR|prénom1=Olivier|nom1=Sarazin|titre=BD : ce qu’il ne faudra pas manquer du 17 au 20 mars 2022 à Angoulême|périodique=Sud-Ouest (France)|date=2022-01-28|issn=1760-6454|lire en ligne=https://www.sudouest.fr/charente/angouleme/bd-ce-qu-il-ne-faudra-pas-manquer-du-17-au-20-mars-2022-a-angouleme-8121829.php|consulté le=2022-03-14}}</ref>.
La période habituelle d'organisation du FIBD correspond à la fin janvier, chaque année ; toutefois, les dates ont été modifiées en 2021 et 2022 en lien avec le contexte de pandémie de Covid-19<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":3">{{Article|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1=Sarazin|titre=BD : ce qu’il ne faudra pas manquer du 17 au 20 mars 2022 à Angoulême|périodique=Sud-Ouest (France)|date=2022-01-28|issn=1760-6454|lire en ligne=https://www.sudouest.fr/charente/angouleme/bd-ce-qu-il-ne-faudra-pas-manquer-du-17-au-20-mars-2022-a-angouleme-8121829.php|consulté le=2022-03-14}}.</ref>.


== Organisation ==
== Organisation ==
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=== Organisation institutionnelle, matérielle et technique ===
=== Organisation institutionnelle, matérielle et technique ===

==== Instances organisatrices ====
==== Instances organisatrices ====
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Dans les années 2010-2020, le festival est organisé par l'entreprise privée [[9emeArt+|9eArt+]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Didier |nom=Pasamonik |titre=Angoulême 2022 : 9eArt+ et le FIBD répondent à la Cour Régionale des (...) |url=https://www.actuabd.com/Angouleme-2022-9eArt-et-le-FIBD-repondent-a-la-Cour-Regionale-des-Comptes |site=ActuaBD |date=2021-12-09 |consulté le=2022-03-14}}</ref>{{,}}<ref name=":2" />.
Depuis 2008, le festival est organisé par l'entreprise privée [[9emeArt+|9eArt+]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Didier |nom=Pasamonik |titre=Angoulême 2022 : 9eArt+ et le FIBD répondent à la Cour Régionale des () |url=https://www.actuabd.com/Angouleme-2022-9eArt-et-le-FIBD-repondent-a-la-Cour-Regionale-des-Comptes |site=ActuaBD |date=2021-12-09 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>{{,}}<ref name=":2" />.


==== Équipe opérationnelle du Festival ====
==== Équipe opérationnelle du Festival ====

===== Liste des présidents =====
===== Liste des présidents =====
[[Fichier:FIBD2020FrancisGroux.jpg|vignette|droite|Francis Groux en 2020.]]
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* 1991 - 1996 : Dominique Brechoteau<ref name=":0">{{Lien web |titre=Dominique Brechoteau (Président du FIBD) : « Nous sommes prêts (...) - ActuaBD |url=https://www.actuabd.com/Dominique-Brechoteau-President-du-FIBD-Nous-sommes-prets |site=www.actuabd.com |consulté le=2020-05-06}}</ref>
* 1991-1996 : Dominique Brechoteau<ref name=":0">{{Lien web |titre=Dominique Brechoteau (Président du FIBD) : « Nous sommes prêts (...) - ActuaBD |url=https://www.actuabd.com/Dominique-Brechoteau-President-du-FIBD-Nous-sommes-prets |site=www.actuabd.com |consulté le=2020-05-06}}.</ref>
*1996 - 1998 : Yves Poinot<ref name=":0" />
* 1996-1998 : Yves Poinot<ref name=":0" />
*1998 - 2005 : [[Jean-Marc Thévenet]]
* 1998-2005 : [[Jean-Marc Thévenet]]
*2005 - 2006 : Dominique Brechoteau
* 2005-2006 : Dominique Brechoteau
*2006 - ? : [[Francis Groux]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Francis Groux élu Président du FIBD d’Angoulême. |url=https://www.livreshebdo.fr/article/francis-groux-elu-president-du-fibd-dangouleme |site=Livres Hebdo |consulté le=2020-05-06}}</ref>
* 2006-? : [[Francis Groux]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Francis Groux élu Président du FIBD d’Angoulême. |url=https://www.livreshebdo.fr/article/francis-groux-elu-president-du-fibd-dangouleme |site=Livres Hebdo |consulté le=2020-05-06}}.</ref>
*2010 - 2013 : Gérard Balinziala<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Angoulême : Changement de Président pour l’association du FIBD |url=https://www.bandedessinee.info/Angouleme-Changement-de-President-pour-l-association-du-FIBD |site=Bande Dessinée Info |date=2013-07-07 |consulté le=2020-05-06}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Angoulême : fin de mandat pour Gérard Balinziala, président du FIBD |url=https://www.actualitte.com/article/monde-edition/angouleme-fin-de-mandat-pour-gerard-balinziala-president-du-fibd/42481 |site=www.actualitte.com |consulté le=2020-05-06}}</ref>
* 2010-2013 : Gérard Balinziala<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Angoulême : Changement de Président pour l’association du FIBD |url=https://www.bandedessinee.info/Angouleme-Changement-de-President-pour-l-association-du-FIBD |site=Bande Dessinée Info |date=2013-07-07 |consulté le=2020-05-06}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Angoulême : fin de mandat pour Gérard Balinziala, président du FIBD |url=https://www.actualitte.com/article/monde-edition/angouleme-fin-de-mandat-pour-gerard-balinziala-president-du-fibd/42481 |site=actualitte.com |consulté le=2020-05-06}}.</ref>
*2013 - 2017 : Patrick Ausou<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Festival de la BD d’Angoulême : Ausou remplace Balinziala à la présidence |url=https://www.sudouest.fr/2013/07/01/fibd-auzou-remplace-balinziala-a-la-presidence-1101755-813.php |site=SudOuest.fr |consulté le=2020-05-06}}</ref>
* 2013-2017 : Patrick Ausou<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Festival de la BD d’Angoulême : Ausou remplace Balinziala à la présidence |url=https://www.sudouest.fr/2013/07/01/fibd-auzou-remplace-balinziala-a-la-presidence-1101755-813.php |site=SudOuest.fr |consulté le=2020-05-06}}.</ref>
*2017 - 2020 : Delphine Groux (qui est, par ailleurs, fille de Francis Groux, qui a lui-même été président)<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Angoulême : l’association du FIBD en première ligne |url=https://www.sudouest.fr/2018/10/08/l-association-du-fibd-en-premiere-ligne-5459089-813.php |site=SudOuest.fr |consulté le=2020-05-06}}</ref>
* 2017-2020 : Delphine Groux (qui est, par ailleurs, fille de Francis Groux, qui a lui-même été président)<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Angoulême : l’association du FIBD en première ligne |url=https://www.sudouest.fr/2018/10/08/l-association-du-fibd-en-premiere-ligne-5459089-813.php |site=SudOuest.fr |consulté le=2020-05-06}}.</ref>
* 2023 : [[Alexandre Astier]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le roi Astier président du jury du festival d'Angoulême |url=https://www.bfmtv.com/culture/le-roi-astier-president-du-jury-du-festival-d-angouleme_VN-202301280062.html |consulté le=2023-01-29}}.</ref>


===== Autres membres de l'organisation =====
===== Autres membres de l'organisation =====
* Délégué général : [[Franck Bondoux]]
* Délégué général : [[Franck Bondoux]]
* Chargée de la programmation et des partenariats médias : Marie-Noëlle Bas (au moins en 2013<ref name=":18">{{Lien web |langue=fr |prénom=Didier |nom=Pasamonik |titre=Nouvelles têtes à la direction artistique du Festival d'Angoulême |url=https://www.actuabd.com/Nouvelles-tetes-a-la-direction |site=ActuaBD |date=2013-05-14 |consulté le=2022-03-14}}</ref> et 2016<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur institutionnel=Charente Libre (France) |titre=Polémique sexiste : la présidente des Chiennes de garde dans le staff du FIBD ! |url=https://www.charentelibre.fr/culture-et-loisirs/bande-dessinee/festival-bd-angouleme/polemique-sexiste-la-presidente-des-chiennes-de-garde-dans-le-staff-du-fibd-6118241.php |site=CharenteLibre.fr |date=2016-01-07 |consulté le=2022-03-14}}</ref>)
* Chargée de la programmation et des partenariats médias : Marie-Noëlle Bas (au moins en 2013<ref name=":18">{{Lien web |langue=fr |prénom=Didier |nom=Pasamonik |titre=Nouvelles têtes à la direction artistique du Festival d'Angoulême |url=https://www.actuabd.com/Nouvelles-tetes-a-la-direction |site=ActuaBD |date=2013-05-14 |consulté le=2022-03-14}}.</ref> et 2016<ref>{{Lien web |langue=fr|auteur institutionnel=Charente Libre (France) |titre=Polémique sexiste : la présidente des Chiennes de garde dans le staff du FIBD ! |url=https://www.charentelibre.fr/culture-et-loisirs/bande-dessinee/festival-bd-angouleme/polemique-sexiste-la-presidente-des-chiennes-de-garde-dans-le-staff-du-fibd-6118241.php |site=CharenteLibre.fr |date=2016-01-07 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>)
* Directeur(s) artistique(s) :
* Directeur(s) artistique(s) :
**[[Benoît Mouchart]] (2003-2013<ref name=":18" />)
**[[Benoît Mouchart]] (2003-2013<ref name=":18" />)
** [[Stéphane Beaujean]], [[Nicolas Finet]] et [[Ezilda Tribot]] (2013<ref>John Kay, [http://www.wartmag.com/festival-dangouleme-beaujean-tribot-et-finet-succedent-a-benoit-mouchart/ Festival d’Angoulême : Beaujean, Tribot et Finet succèdent à Benoît Mouchart], 13 mai 2013, sur wartmag.com, accédé le 23 janvier 2016.</ref>{{,}}<ref name=":17">{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Marie |nom=Turcan |titre=Grand prix d’Angoulême : chronologie d’un système de vote kafkaïen |url=https://www.lesinrocks.com/actu/grand-prix-dangouleme-pourquoi-la-selection-a-toujours-manque-de-transparence-77569-07-01-2016/ |site=Les Inrocks |date=2016-01-07 |consulté le=2022-03-14}}</ref>{{,}}<ref name=":18" />-2016)
** [[Stéphane Beaujean]], [[Nicolas Finet]] et [[Ezilda Tribot]] (2013<ref>John Kay, [http://www.wartmag.com/festival-dangouleme-beaujean-tribot-et-finet-succedent-a-benoit-mouchart/ Festival d’Angoulême : Beaujean, Tribot et Finet succèdent à Benoît Mouchart], 13 mai 2013, sur wartmag.com, accédé le 23 janvier 2016.</ref>{{,}}<ref name=":17">{{Lien web |langue=fr|prénom=Marie |nom=Turcan |titre=Grand prix d’Angoulême : chronologie d’un système de vote kafkaïen |url=https://www.lesinrocks.com/actu/grand-prix-dangouleme-pourquoi-la-selection-a-toujours-manque-de-transparence-77569-07-01-2016/ |site=Les Inrocks |date=2016-01-07 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>{{,}}<ref name=":18" />-2016)
** Stéphane Beaujean seul (2016 - 2020)<ref>{{lien web |titre=Angoulême : le Festival de la BD se sépare de son spécialiste de l'Asie |url=https://www.sudouest.fr/2016/11/16/angouleme-le-festival-de-la-bd-se-separe-de-son-specialiste-de-l-asie-2570765-813.php |site=sudouest.fr |date=16-11-2016 |consulté le=02-08-2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Départ du directeur artistique du FIBD, Stéphane Beaujean |url=https://www.actualitte.com/article/bd-manga-comics/depart-du-directeur-artistique-du-fibd-stephane-beaujean/99823 |site=www.actualitte.com |consulté le=2020-05-06}}</ref>
** Stéphane Beaujean seul (2016 - 2020)<ref>{{lien web |titre=Angoulême : le Festival de la BD se sépare de son spécialiste de l'Asie |url=https://www.sudouest.fr/2016/11/16/angouleme-le-festival-de-la-bd-se-separe-de-son-specialiste-de-l-asie-2570765-813.php |site=sudouest.fr |date=16-11-2016 |consulté le=02-08-2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Départ du directeur artistique du FIBD, Stéphane Beaujean |url=https://www.actualitte.com/article/bd-manga-comics/depart-du-directeur-artistique-du-fibd-stephane-beaujean/99823 |site=actualitte.com |consulté le=2020-05-06}}.</ref>
** [[Sonia Déchamps]], [[Frédéric Felder]] et [[Stéphane Ferrand (éditeur)|Stéphane Ferrand]] (depuis 2020) <ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Angoulême : un trio prend la direction artistique du Festival de la BD |url=https://www.sudouest.fr/2020/06/17/angouleme-un-trio-prend-la-direction-artistique-du-festival-de-la-bd-7573009-4953.php |site=www.sudouest.fr |consulté le=2020-10-02}}</ref>
** [[Sonia Déchamps]], [[Frédéric Felder]] et [[Stéphane Ferrand (éditeur)|Stéphane Ferrand]] (2020-2021) <ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Angoulême : un trio prend la direction artistique du Festival de la BD |url=https://www.sudouest.fr/2020/06/17/angouleme-un-trio-prend-la-direction-artistique-du-festival-de-la-bd-7573009-4953.php |site=sudouest.fr |consulté le=2020-10-02}}.</ref>
** Sonia Déchamps (jeunesse), Fausto Fasulo (séries), Victor Macé de Lepinay (général), depuis 2022
* Directeur technique : Jean-Luc Bittard
* Directeur technique : Jean-Luc Bittard


==== Partenaires publics et privés ====
==== Partenaires publics et privés ====
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==== Installations et événements du festival ====
==== Installations et événements du festival ====
{{Section vide ou incomplète}}Le FIBD accueille dans les années 2012-2020 des expositions, des conférences, des séances de dédicaces par des auteurs et différents stands<ref name=":16">{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel=France 24 |titre=Honoured at Angoulême, Spiegelman tries to turn the page on ‘Maus’ |url=https://www.france24.com/en/20120127-honoured-angouleme-spiegelman-tries-turn-page-%E2%80%98maus%E2%80%99 |site=France 24 |date=2012-01-27 |consulté le=2022-03-14}}</ref>. Ont aussi lieu plusieurs cérémonies, dont celles de remise des prix.
{{Section vide ou incomplète}}Le FIBD accueille des expositions, des conférences, des séances de dédicaces par des auteurs et différents stands<ref name=":16">{{Lien web |langue=en|titre=Honoured at Angoulême, Spiegelman tries to turn the page on ‘Maus’ |url=https://www.france24.com/en/20120127-honoured-angouleme-spiegelman-tries-turn-page-%E2%80%98maus%E2%80%99 |site=France 24 |date=2012-01-27 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>. Ont aussi lieu plusieurs cérémonies, dont celles de remise des prix.


Le FIBD est organisé selon différents pôles, tels que le pôle Jeunesse ou le pôle Asie ; de plus, certains services sont dédiés, par exemple, à l'animation et aux conférences<ref name=":18" />.
Le FIBD est organisé selon différents pôles, tels que le pôle Jeunesse ou le pôle Asie ; de plus, certains services sont dédiés, par exemple, à l'animation et aux conférences<ref name=":18" />.
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==== Concours Jeunes talents ====
==== Concours Jeunes talents ====
{{Section vide ou incomplète}}Les participants doivent avoir au moins 17 ans et ne jamais avoir été édités de façon professionnelle<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=Festival d'Angoulême |titre=Les lauréats du Concours Jeunes talents 2022 |url=https://www.bdangouleme.com/les-laureats-du-concours-jeunes-talents-2022 |site=www.bdangouleme.com |consulté le=2022-03-14}}</ref>.
{{Section vide ou incomplète}}Les participants doivent avoir au moins 17 ans et ne jamais avoir été édités de façon professionnelle<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=Festival d'Angoulême |titre=Les lauréats du Concours Jeunes talents 2022 |url=https://www.bdangouleme.com/les-laureats-du-concours-jeunes-talents-2022 |site=bdangouleme.com |consulté le=2022-03-14}}.</ref>.


==== Concours #FIBD Challenge ====
==== Concours #FIBD Challenge ====
{{Section vide ou incomplète}}Concours créé en 2021<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=FIBD |titre=Résultats du Concours FIBD Challenge 2022 |url=https://www.bdangouleme.com/resultats-du-concours-fibd-challenge-2022 |site=www.bdangouleme.com |consulté le=2022-03-14}}</ref>.
{{Section vide ou incomplète}}Concours créé en 2021<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=FIBD |titre=Résultats du Concours FIBD Challenge 2022 |url=https://www.bdangouleme.com/resultats-du-concours-fibd-challenge-2022 |site=bdangouleme.com |consulté le=2022-03-14}}.</ref>.


==== Concours de la BD scolaire ====
==== Concours de la BD scolaire ====
{{Section vide ou incomplète}}Ce sont des élèves dépendant d'établissements scolaires sous tutelle du [[Ministère de l'Éducation nationale (France)|ministère de l’Éducation nationale]] français, situés dans le pays comme à l'étranger, ou des enfants pris en charge dans certaines structures sociales et structurelles qui peuvent y participer<ref name=":14">{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=FIBD |titre=Concours de la BD scolaire 2021-2022 |url=https://www.bdangouleme.com/concours-de-la-bd-scolaire-2021-2022 |site=www.bdangouleme.com |consulté le=2022-03-14}}</ref>. Ce prix comporte plusieurs partenaires, dont le ministère de l’Éducation nationale, celui de la Jeunesse et des sports, et l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|Unesco]] ; il existe aussi un partenariat avec la MGEN<ref name=":14" />.
{{Section vide ou incomplète}}Ce sont des élèves dépendant d'établissements scolaires sous tutelle du [[Ministère de l'Éducation nationale (France)|ministère de l’Éducation nationale]] français, situés dans le pays comme à l'étranger, ou des enfants pris en charge dans certaines structures sociales et structurelles qui peuvent y participer<ref name=":14">{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=FIBD |titre=Concours de la BD scolaire 2021-2022 |url=https://www.bdangouleme.com/concours-de-la-bd-scolaire-2021-2022 |site=www.bdangouleme.com |consulté le=2022-03-14}}.</ref>. Ce prix comporte plusieurs partenaires, dont le ministère de l’Éducation nationale, celui de la Jeunesse et des sports, et l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|Unesco]] ; il existe aussi un partenariat avec la MGEN<ref name=":14" />.


=== Récompenses décernées ===
=== Récompenses décernées ===
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Dès sa première édition, le festival d'Angoulême a constitué un jury pour remettre différents prix à des auteurs de bande dessinée. Le seul prix remis depuis les débuts du festival est le [[grand prix de la ville d'Angoulême]] qui récompense un auteur pour l'ensemble de son œuvre. D'abord remis par le jury, il l'a ensuite été de 1989 à 2012 par les anciens lauréats regroupés en Académie. À partir de 2013, le vote de l'ensemble des auteurs ayant publié un album en français est progressivement imposé. Régulièrement entouré de polémiques, le grand prix a récompensé quasi-exclusivement des hommes, et surtout des auteurs de langue française, bien qu'une internationalisation prononcée ait été entamée depuis 2011.
Dès sa première édition, le festival d'Angoulême a constitué un jury pour remettre différents prix à des auteurs de bande dessinée. Le seul prix remis depuis les débuts du festival est le [[grand prix de la ville d'Angoulême]] qui récompense un auteur pour l'ensemble de son œuvre. D'abord remis par le jury, il l'a ensuite été de 1989 à 2012 par les anciens lauréats regroupés en Académie. À partir de 2013, le vote de l'ensemble des auteurs ayant publié un album en français est progressivement imposé. Régulièrement entouré de polémiques, le grand prix a récompensé quasi-exclusivement des hommes, et surtout des auteurs de langue française, bien qu'une internationalisation prononcée ait été entamée depuis 2011.


Les prix remis par le jury officiel, actuellement appelé « grand jury<ref name=prixactuels>[http://www.bdangouleme.com/31,les-prix-du-festival Les prix du festival] sur bdangouleme.com, accédé le 23 janvier 2016.</ref> », ont récompensé au fil des années auteurs et albums dans de nombreuses catégories et ont régulièrement changé d'appellation<ref>{{Harvsp|Groensteen|2003|p=8}}.</ref>. Jusqu'en 1980, ce sont principalement des auteurs qui ont été récompensés pour leur travail récent, sans mention d'album en particulier, sauf entre 1976 et 1978. En 1981, la refonte du festival entraîne un renommage des prix qui deviennent les « Alfred », en hommage au [[pingouin]] d'[[Alain Saint-Ogan]] dans ''[[Zig et Puce]]'', et ne récompensent plus que des albums<ref name=gro9>{{Harvsp|Groensteen|2003|p=9}}.</ref>. À partir de cette date, le jury est présidé ''ex officio'' par le grand prix de l'année précédente. En [[1989]], alors que le jury perd le choix du Grand Prix, les prix sont rebaptisés les « Alph-Art », en hommage à ''[[Tintin et l'Alph-Art]]'', histoire inachevée d'[[Hergé]]<ref name=gro9 />. De 2004 à 2006, les prix n'ont plus de nom particulier, deviennent des « Essentiels » de 2007 à 2009. En 2007, le président [[Lewis Trondheim]] crée le « Fauve », nouvelle mascotte du festival, qui conduit à appeler le meilleur album le « [[Fauve d'or]] » à partir de 2008. Tous les prix officiels deviennent ensuite des « Fauves d'Angoulême » à partir de 2010. Depuis 2015 et le refus de [[Bill Watterson]] de s'impliquer dans le festival le jury n'est plus présidé par le grand prix en exercice mais par l'un des membres du jury. En 2016, [[Hermann (auteur)|Hermann]] obtient le Grand Prix, après l'avoir manqué en 2015<ref>{{Article |langue= |auteur1=Yann Blake |titre=Trois auteurs pour le Grand Prix d’Angoulême |périodique=Ederweld |date=29 JANVIER 2015 |issn= |lire en ligne=http://ederweld.fr/trois-auteurs-pour-le-grand-prix-dangouleme/ |pages= }}</ref> et ne l'espérant plus étant donné "''ses propos au sujet du Jury du Grand Prix''"<ref>{{Article |langue= |auteur1=Yann Blake |titre=Hermann se confie sur l’édition 2017 du Festival d’Angoulême |périodique=Phylacteres TV |date=25 JANVIER 2017 |issn= |lire en ligne=http://tv.phylacteres.fr/2017/01/25/hermann-se-confie-sur-ledition-2017-du-festival-dangouleme/ |pages= }}</ref>.
Les prix remis par le jury officiel, actuellement appelé « grand jury<ref name=prixactuels>[http://www.bdangouleme.com/31,les-prix-du-festival Les prix du festival] sur bdangouleme.com, accédé le 23 janvier 2016.</ref> », ont récompensé au fil des années auteurs et albums dans de nombreuses catégories et ont régulièrement changé d'appellation<ref>{{Harvsp|Groensteen|2003|p=8}}.</ref>. Jusqu'en 1980, ce sont principalement des auteurs qui ont été récompensés pour leur travail récent, sans mention d'album en particulier, sauf entre 1976 et 1978. En 1981, la refonte du festival entraîne un renommage des prix qui deviennent les « Alfred », en hommage au [[pingouin]] d'[[Alain Saint-Ogan]] dans ''[[Zig et Puce]]'', et ne récompensent plus que des albums<ref name=gro9>{{Harvsp|Groensteen|2003|p=9}}.</ref>. À partir de cette date, le jury est présidé ''ex officio'' par le grand prix de l'année précédente. En [[1989]], alors que le jury perd le choix du Grand Prix, les prix sont rebaptisés les « Alph-Art », en hommage à ''[[Tintin et l'Alph-Art]]'', histoire inachevée d'[[Hergé]]<ref name=gro9 />. De 2004 à 2006, les prix n'ont plus de nom particulier, deviennent des « Essentiels » de 2007 à 2009. En 2007, le président [[Lewis Trondheim]] crée le « Fauve », nouvelle mascotte du festival, qui conduit à appeler le meilleur album le « [[Fauve d'or]] » à partir de 2008. Tous les prix officiels deviennent ensuite des « Fauves d'Angoulême » à partir de 2010. Depuis 2015 et le refus de [[Bill Watterson]] de s'impliquer dans le festival le jury n'est plus présidé par le grand prix en exercice mais par l'un des membres du jury. En 2016, [[Hermann (auteur)|Hermann]] obtient le Grand Prix, après l'avoir manqué en 2015<ref>{{Article |auteur1=Yann Blake |titre=Trois auteurs pour le Grand Prix d’Angoulême |périodique=Ederweld |date=29 JANVIER 2015 |lire en ligne=http://ederweld.fr/trois-auteurs-pour-le-grand-prix-dangouleme/ |pages= }}.</ref> et ne l'espérant plus étant donné "''ses propos au sujet du Jury du Grand Prix''"<ref>{{Article |auteur1=Yann Blake |titre=Hermann se confie sur l’édition 2017 du Festival d’Angoulême |périodique=Phylacteres TV |date=25 JANVIER 2017 |lire en ligne=http://tv.phylacteres.fr/2017/01/25/hermann-se-confie-sur-ledition-2017-du-festival-dangouleme/ |pages= }}.</ref>.


Ces prix maintiennent un équilibre en distinguant à la fois des œuvres élitistes, plus expérimentales et bandes dessinées plus accessibles au grand public<ref name="delcroix3">Olivier Delcroix, « [http://www.lefigaro.fr/bd/2013/01/31/03014-20130131ARTFIG00387-au-festival-d-angouleme-les-recompenses-visent-juste.php Au Festival d'Angoulême, les récompenses visent juste] », ''[[Le Figaro]]'', 31 janvier 2013, (page consultée le 23 janvier 2016).</ref>. Si ces changements permanents ont pu limiter leur lisibilité et diminuer leur impact, notamment sur les ventes, ce procédé d'attribution de prix, à l'imitation des grandes manifestations cinématographiques, a participé à la légitimation de la bande dessinée<ref>[[Pierre Christin]], « Comment Angoulême est devenue “La Mecque de la bande dessinée” », ''[[Le Monde]]'', 21 janvier 1998.</ref>. En 2018, ces prix sont le [[Fauve d'or : prix du meilleur album]], le plus ancien et le plus prestigieux, le [[Prix spécial du jury du Festival d'Angoulême|prix spécial du jury]], le [[prix de la série]], le [[prix Révélation]] et le [[prix du patrimoine]].
Ces prix maintiennent un équilibre en distinguant à la fois des œuvres élitistes, plus expérimentales et bandes dessinées plus accessibles au grand public<ref name="delcroix3">Olivier Delcroix, « [http://www.lefigaro.fr/bd/2013/01/31/03014-20130131ARTFIG00387-au-festival-d-angouleme-les-recompenses-visent-juste.php Au Festival d'Angoulême, les récompenses visent juste] », ''[[Le Figaro]]'', 31 janvier 2013, (page consultée le 23 janvier 2016).</ref>. Si ces changements permanents ont pu limiter leur lisibilité et diminuer leur impact, notamment sur les ventes, ce procédé d'attribution de prix, à l'imitation des grandes manifestations cinématographiques, a participé à la légitimation de la bande dessinée<ref>[[Pierre Christin]], « Comment Angoulême est devenue “La Mecque de la bande dessinée” », ''[[Le Monde]]'', 21 janvier 1998.</ref>. En 2018, ces prix sont le [[Fauve d'or : prix du meilleur album]], le plus ancien et le plus prestigieux, le [[Prix spécial du jury du Festival d'Angoulême|prix spécial du jury]], le [[prix de la série]], le [[prix Révélation]] et le [[prix du patrimoine]].


Parallèlement aux prix remis par le jury, divers prix officiels non décernés par le « grand jury » sont également remis dans le cadre du festival, notamment par ses partenaires. En 2018, ces prix sont le [[prix du public Cultura]], remis par un vote public, « suspendu » fin 2018 faute de sponsor<ref>{{lien web|auteur=Didier Pasamonik|site=Actua BD|date=26 novembre 2018|titre=Angoulême 2019 : Mais où donc est passé le prix du public ?|url=https://www.actuabd.com/Angouleme-2019-Mais-ou-donc-est-passe-le-Prix-du-Public}}</ref> ; le [[Prix Jeunesse du festival d'Angoulême|prix jeunesse]], remis par un jury d'enfants ; le [[Fauve Polar SNCF]], remis par un jury de personnalités et le [[prix de la bande dessinée alternative]], remis par un jury d'acteurs de la scène [[bande dessinée alternative|alternative]].
Parallèlement aux prix remis par le jury, divers prix officiels non décernés par le « grand jury » sont également remis dans le cadre du festival, notamment par ses partenaires. En 2018, ces prix sont le [[prix du public Cultura]], remis par un vote public, « suspendu » fin 2018 faute de sponsor<ref>{{lien web |auteur = [[Didier Pasamonik]] |site=Actua BD|date=26 novembre 2018|titre=Angoulême 2019 : Mais où donc est passé le prix du public ?|url=https://www.actuabd.com/Angouleme-2019-Mais-ou-donc-est-passe-le-Prix-du-Public}}.</ref> ; le [[Prix Jeunesse du festival d'Angoulême|prix jeunesse]], remis par un jury d'enfants ; le [[Fauve Polar SNCF]], remis par un jury de personnalités et le [[prix de la bande dessinée alternative]], remis par un jury d'acteurs de la scène [[bande dessinée alternative |alternative]].


D'autres prix sont également décernés durant le festival par des institutions locales ou par diverses entités profitant du fait que la période du festival d'Angoulême est l'une des seules où les médias généralistes évoquent la bande dessinée. En 2018, entrent dans cette catégorie le prix du [[Jury œcuménique de la bande dessinée]], remis depuis 1990 à une œuvre pour ses valeurs humaines et esthétiques, le [[prix Tournesol]], remis depuis 1997 à un album défendant des valeurs proche de l'écologie, le [[prix de l'École de l'image]], remis par l'[[École européenne supérieure de l'image|école des Beaux-Arts d'Angoulême]] depuis 1995, ou encore le [[prix Schlingo]], récompensant depuis 2009 une œuvre dans l'esprit de [[Charlie Schlingo]].
D'autres prix sont également décernés durant le festival par des institutions locales ou par diverses entités profitant du fait que la période du festival d'Angoulême est l'une des seules où les médias généralistes évoquent la bande dessinée. En 2018, entrent dans cette catégorie le prix du [[Jury œcuménique de la bande dessinée]], remis depuis 1990 à une œuvre pour ses valeurs humaines et esthétiques, le [[prix Tournesol]], remis depuis 1997 à un album défendant des valeurs proche de l'écologie, le [[prix de l'École de l'image]], remis par l'[[École européenne supérieure de l'image|école des Beaux-Arts d'Angoulême]] depuis 1995, ou encore le [[prix Schlingo]], récompensant depuis 2009 une œuvre dans l'esprit de [[Charlie Schlingo]].


=== Sélections et jurys ===
=== Sélection ===
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==== Grand Prix de la ville d'Angoulême ====
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{{Article détaillé|Grand prix de la ville d'Angoulême}}
{{Article détaillé|Grand prix de la ville d'Angoulême}}
Au fil du temps, l'organisation du choix du Grand Prix du Festival d'Angoulême a été sujette à différentes critiques ; elle a aussi évolué<ref name=":17" />. Le Grand Prix est créé en 1974 ; dès lors, il est remis par [[cooptation]]<ref name=":4">{{Article|langue=fr|prénom1=Frédéric|nom1=Potet|titre=Le festival de BD d’Angoulême accusé de sexisme après une sélection 100 % masculine|périodique=Le Monde.fr|date=2016-01-05|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/bande-dessinee/article/2016/01/05/le-festival-de-bd-d-angouleme-accuse-de-sexisme-apres-une-selection-100-masculine_4842193_4420272.html|consulté le=2022-03-14}}</ref>, celle-ci étant faite par le jury du festival d'Angoulême ; dans les faits, sur la période allant de 1989 à 2013 — à l'exception des années 1997, 1998 et 1999 —, ce sont les membres de l'Académie des grands prix (récipiendaires de celui-ci) qui l'attribuent<ref name=":17" />. Entre 1997 et 1999, le vote avait été ouvert à {{Citation|l’ensemble [des] pairs [du vainqueur]}}<ref name=":17" />. En 2013, le processus connaît une modification : un vote est effectué par un {{Citation|collège élargi des professionnels de BD}} à partir d'une liste de noms d'auteurs choisis par les directeurs artistiques du FIBD, puis l'Académie formée par les auteurs ayant eu précédemment le prix choisit le gagnant parmi les élus<ref name=":17" />. En 2014, le processus d'attribution du Grand prix connaît un changement d'organisation : au lieu de la cooptation, une présélection d'auteurs est faite par la direction artistique du FIBD<ref name=":4" />. Ensuite, deux collèges de votants, l'Académie des grands prix d'une part, les « professionnels de BD » d'autre part, établissent chacun un vote : les deux votes comptent chacun pour moitié dans le résultat final de l'élection<ref name=":17" />. Une nouvelle modification a lieu, suite à une polémique, en 2016<ref name=":7" />.
Au fil du temps, l'organisation du choix du Grand Prix du Festival d'Angoulême a été sujette à différentes critiques ; elle a aussi évolué<ref name=":17" />. Le Grand Prix est créé en 1974 ; dès lors, il est remis par [[cooptation]]<ref name=":4">{{Article|langue=fr|prénom1=Frédéric|nom1=Potet|titre=Le festival de BD d’Angoulême accusé de sexisme après une sélection 100 % masculine|périodique=Le Monde.fr|date=2016-01-05|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/bande-dessinee/article/2016/01/05/le-festival-de-bd-d-angouleme-accuse-de-sexisme-apres-une-selection-100-masculine_4842193_4420272.html|consulté le=2022-03-14}}.</ref>, celle-ci étant faite par le jury du festival d'Angoulême ; dans les faits, sur la période allant de 1989 à 2013 — à l'exception des années 1997, 1998 et 1999 —, ce sont les membres de l'Académie des grands prix (récipiendaires de celui-ci) qui l'attribuent<ref name=":17" />. Entre 1997 et 1999, le vote avait été ouvert à {{Citation|l’ensemble [des] pairs [du vainqueur]}}<ref name=":17" />. En 2013, le processus connaît une modification : un vote est effectué par un {{Citation|collège élargi des professionnels de BD}} à partir d'une liste de noms d'auteurs choisis par les directeurs artistiques du FIBD, puis l'Académie formée par les auteurs ayant eu précédemment le prix choisit le gagnant parmi les élus<ref name=":17" />. En 2014, le processus d'attribution du Grand prix connaît un changement d'organisation : au lieu de la cooptation, une présélection d'auteurs est faite par la direction artistique du FIBD<ref name=":4" />. Ensuite, deux collèges de votants, l'Académie des grands prix d'une part, les « professionnels de BD » d'autre part, établissent chacun un vote : les deux votes comptent chacun pour moitié dans le résultat final de l'élection<ref name=":17" />. Une nouvelle modification a lieu, à la suite d'une polémique, en 2016<ref name=":7" />.


En 2022, le jury du Grand Prix se compose de l'autrice [[Fanny Michaëlis]] (présidente du jury), l'auteur [[Pierre Alary]], la libraire [[Mathilde Llobet]], le réalisateur [[Michel Hazanavicius]], la chanteuse [[Pomme (chanteuse)|Pomme]] et des journalistes [[Florence Aubenas]] (''Le Monde'') et [[Romain Brethes]] (''Le Point'')<ref name=":13">{{Lien web |langue=fr |prénom=Aurélia |nom=Vertaldi |titre=Festival BD d’Angoulême : une sélection officielle toujours plus diversifiée |url=https://www.lefigaro.fr/bd/festival-bd-d-angouleme-une-selection-officielle-toujours-plus-diversifiee-20211123 |site=Le Figaro |date=2021-11-23 |consulté le=2022-03-14}}</ref>.
En 2022, le jury du Grand Prix se compose de l'autrice [[Fanny Michaëlis]] (présidente du jury), l'auteur [[Pierre Alary]], la libraire [[Mathilde Llobet]], le réalisateur [[Michel Hazanavicius]], la chanteuse [[Pomme (chanteuse)|Pomme]] et des journalistes [[Florence Aubenas]] (''Le Monde'') et [[Romain Brethes]] (''Le Point'')<ref name=":13">{{Lien web |langue=fr |prénom=Aurélia |nom=Vertaldi |titre=Festival BD d’Angoulême : une sélection officielle toujours plus diversifiée |url=https://www.lefigaro.fr/bd/festival-bd-d-angouleme-une-selection-officielle-toujours-plus-diversifiee-20211123 |site=Le Figaro |date=2021-11-23 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>.


==== Prix spéciaux ====
==== Prix spéciaux ====
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* [[Claire Bretécher]] (1982, prix du <abbr>10<sup>e</sup></abbr> anniversaire)
* [[Claire Bretécher]] (1982, prix du {{10e}} anniversaire)
* [[Hugo Pratt]] (1988, prix du <abbr>15<sup>e</sup></abbr> anniversaire)
* [[Hugo Pratt]] (1988, prix du {{15e}} anniversaire)
* [[Morris (auteur)|Morris]] (1992, grand prix spécial du <abbr>20<sup>e</sup></abbr> anniversaire)
* [[Morris (auteur)|Morris]] (1992, grand prix spécial du {{20e}} anniversaire)
* [[Albert Uderzo]] (1999, prix spécial du millénaire)
* [[Albert Uderzo]] (1999, prix spécial du millénaire)
* [[Akira Toriyama]] (2013, prix du quarantenaire)
* [[Akira Toriyama]] (2013, prix du quarantenaire)
Ligne 147 : Ligne 148 :
==== Fauve d'or : prix du meilleur album ====
==== Fauve d'or : prix du meilleur album ====
{{Article détaillé|Fauve d'or : prix du meilleur album}}
{{Article détaillé|Fauve d'or : prix du meilleur album}}

==== Prix révélation ====
{{Article détaillé|Prix révélation}}

==== Prix du dessin et Prix du scénario ====
{{Article détaillé|Prix du dessin|Prix du scénario (Festival d'Angoulême)}}


==== Prix de la bande dessinée alternative ====
==== Prix de la bande dessinée alternative ====
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{{Article détaillé|Prix de la bande dessinée alternative}}
{{Article connexe|Bande dessinée alternative}}
{{Article connexe|Bande dessinée alternative}}
Ce prix, créé en 1982, s'intéresse à la bande dessinée alternative, sur un plan international<ref name=":15">{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=FIBD |titre=Participez au Prix de la Bande Dessinée Alternative 2022 |url=https://www.bdangouleme.com/participez-au-prix-de-la-bande-dessinee-alternative-2022 |site=www.bdangouleme.com |consulté le=2022-03-14}}</ref>. Son édition de 2022 est la 41e pour ce prix<ref name=":15" />.
Ce prix, créé en 1982, s'intéresse à la bande dessinée alternative, sur un plan international<ref name=":15">{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=FIBD |titre=Participez au Prix de la Bande Dessinée Alternative 2022 |url=https://www.bdangouleme.com/participez-au-prix-de-la-bande-dessinee-alternative-2022 |site=www.bdangouleme.com |consulté le=2022-03-14}}.</ref>. Son édition de 2022 est la 41e pour ce prix<ref name=":15" />.


==== Prix scolaires ====
==== Prix jeunesse (relatif à une bande dessinée jeunesse) ====
{{Article détaillé|Prix jeunesse (Festival d'Angoulême)}}
Le FIBD comporte le Prix des [[Lycée en France|lycées]], le Prix des [[Collège en France|collèges]] et le Prix des [[École primaire en France|écoles]], en lien avec l'[[académie de Poitiers]] et plus particulièrement celle du département de la [[Charente (département)|Charente]] : dans ce dernier département, des élèves des différents types d'établissements d'enseignement choisissent des albums qu'ils priment<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=FIBD |titre=Sélection Prix des Lycées 2022 |url=https://www.bdangouleme.com/selection-prix-des-lycees-2022 |site=www.bdangouleme.com |consulté le=2022-03-14}}</ref>.
{{Article connexe|Bande dessinée jeunesse}}

==== Prix jeune talent ====
{{Article détaillé|Prix jeune talent}}

==== Prix de la bande dessinée scolaire ====
{{Article détaillé|Prix de la bande dessinée scolaire}}

==== Alph-Art humour (1989-2001) ====
{{Article détaillé|Alph-Art humour}}

==== Prix du patrimoine ====
{{Article détaillé|Prix du patrimoine}}

==== Prix de la série ====
{{Article détaillé|Prix de la série}}

==== Prix spécial du jury du Festival d'Angoulême ====
{{Article détaillé|Prix spécial du jury du Festival d'Angoulême}}

==== Prix des écoles, collèges et lycées ====
Le FIBD comporte le Prix des [[Lycée en France|lycées]], le Prix des [[Collège en France|collèges]] et le Prix des [[École primaire en France|écoles]], en lien avec l'[[académie de Poitiers]] et plus particulièrement celle du département de la [[Charente (département)|Charente]] : dans ce dernier département, des élèves des différents types d'établissements d'enseignement choisissent des albums qu'ils priment<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=FIBD |titre=Sélection Prix des Lycées 2022 |url=https://www.bdangouleme.com/selection-prix-des-lycees-2022 |site=bdangouleme.com |consulté le=2022-03-14}}.</ref>.

==== Prix du public ====
{{Article détaillé|Prix du public (Festival d'Angoulême)}}


==== Prix du public France Télévisions ====
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==== Prix Éco-Fauve (depuis 2022) ====
==== Prix Éco-Fauve (depuis 2022) ====
{{...}}
{{Section vide ou incomplète}}Ce prix est créé pour l'édition 2022 du FIBD ; il s'intéresse aux bandes dessinées traitant d'[[écologie]]<ref name=":13" />.
Ce prix est créé pour l'édition 2022 du FIBD ; il s'intéresse aux bandes dessinées traitant d'[[écologie]]<ref name=":13" />.


==== Prix René Goscinny - Jeune scénariste (depuis 2022) ====
==== Prix René-Goscinny ====
{{...}}
{{Section vide ou incomplète}}Ce prix est créé pour l'édition 2022 du FIBD ; il s'intéresse aux scénaristes de bande dessinée qui commencent à être connus<ref name=":13" />.
{{Article détaillé|Prix René-Goscinny}}
Le [[Prix René-Goscinny|prix René Goscinny]] - Jeune scénariste est créé pour l'édition 2022 du FIBD ; il s'intéresse aux scénaristes de bande dessinée qui commencent à être connus<ref name=":13" />.

==== Prix des partenaires du festival d'Angoulême ====
{{Article détaillé|Prix des partenaires du festival d'Angoulême}}

==== Prix Konishi ====
{{Article détaillé|Prix Konishi}}


== Expositions notables ==
== Expositions notables ==
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Chaque année, le FIBD organise notamment une exposition sur l’œuvre de l'auteur récompensé par le grand prix l'année antérieure<ref name=":1" />.
Chaque année, le FIBD organise notamment une exposition sur l’œuvre de l'auteur récompensé par le grand prix l'année antérieure<ref name=":1" />.


En 2016, le festival organise une grande exposition consacrée à l'artiste [[Hugo Pratt]], et notamment son œuvre principale ''[[Corto Maltese]]''<ref>{{Article|langue=français|auteur1=Yann Blake|titre=Hugo Pratt le voyageur, à l’honneur au FIBD 2016 d’Angoulême|périodique=Ederweld|date=30 JANVIER 2016|issn=|lire en ligne=http://ederweld.fr/hugo-pratt-le-voyageur-a-lhonneur-au-fibd-2016-a-angouleme/|pages=}}</ref>.
En 2016, le festival organise une grande exposition consacrée à l'artiste [[Hugo Pratt]], et notamment son œuvre principale ''[[Corto Maltese]]''<ref>{{Article|langue=français|auteur1=Yann Blake|titre=Hugo Pratt le voyageur, à l’honneur au FIBD 2016 d’Angoulême|périodique=Ederweld|date=30 JANVIER 2016|lire en ligne=http://ederweld.fr/hugo-pratt-le-voyageur-a-lhonneur-au-fibd-2016-a-angouleme/|pages=}}.</ref>.


En 2022, les expositions majeures concernent les travaux des auteurs [[Chris Ware]] (Grand Prix 2021), [[René Goscinny]], [[Christophe Blain]], [[Shigeru Mizuki]] et [[Tatsuki Fujimoto]]<ref name=":2" />{{,}}<ref name=":3" />. Le personnage principal de la série BD [[Mortelle Adèle]] a également sa propre exposition<ref name=":2" />{{,}}<ref name=":3" />.
En 2022, les expositions majeures concernent les travaux des auteurs [[Chris Ware]] (Grand Prix 2021), [[René Goscinny]], [[Christophe Blain]], [[Shigeru Mizuki]] et [[Tatsuki Fujimoto]]<ref name=":2" />{{,}}<ref name=":3" />. Le personnage principal de la série BD [[Mortelle Adèle]] a également sa propre exposition<ref name=":2" />{{,}}<ref name=":3" />.


== Portée et influence du festival ==
== Portée et influence du festival ==
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=== Influence du festival ===
=== Influence du festival ===
{{...}}
{{Section vide ou incomplète}}
Dans les années 2010-2020, le FIBD fait partie des plus grands [[Festival de bande dessinée|festivals de bande dessinée]] européens<ref name=":16" />, mais aussi mondiaux<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Xavier |nom=Lancel |titre=Seven Hours Till Angoulême |url=https://bleedingcool.com/comics/seven-hours-till-angoulme/ |site=Bleeding Cool |date=2012-01-25 |consulté le=2022-03-14}}</ref>.
Dans les années 2010-2020, le FIBD fait partie des plus grands [[Festival de bande dessinée|festivals de bande dessinée]] européens<ref name=":16" />, mais aussi mondiaux<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Xavier |nom=Lancel |titre=Seven Hours Till Angoulême |url=https://bleedingcool.com/comics/seven-hours-till-angoulme/ |site=Bleeding Cool |date=2012-01-25 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>.


=== Marché de la bande dessinée ===
=== Marché de la bande dessinée ===
{{...}}
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=== Fréquentation ===
=== Fréquentation ===
{{...}}
{{Section vide ou incomplète}}En 2012, la population de visiteurs attendue est d'environ {{Unité|200000|personnes}} sur quatre jours<ref name=":16" />.
En 2012, la population de visiteurs attendue est d'environ {{Unité|200000|personnes}} sur quatre jours<ref name=":16" />.

== Quelques chiffres ==
{{Section vide ou incomplète}}En 2022, le FIBD rassemble environ {{Unité|1500|auteurs}}<ref>{{Lien web |langue=fr|prénom=Nicolas |nom=Gary |titre=Bande dessinée : la France met en chantier la dédicace d'auteurs rémunérée |url=https://actualitte.com/article/105130/economie/bande-dessinee-la-france-met-en-chantier-la-dedicace-d-auteurs-remuneree |site=ActuaLitté.com |date=2022-03-12 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>.


== Aspects économiques ==
== Aspects économiques ==
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{{Citation|Ce prix n’est pas seulement honorifique, il a un impact économique évident : les auteur(e)s vont être mis en avant médiatiquement, la distinction aura un impact sur la chaîne du livre dont bénéficieront libraires, éditeurs… et l’auteur(e) primé(e)}}, selon le [[Collectif des créatrices de BD contre le sexisme]]<ref name=":5">{{Lien web |langue=fr |prénom=Anne |nom=Douhaire |titre=Grand Prix d’Angoulême : des dessinatrices appellent au boycott |url=https://www.franceinter.fr/culture/grand-prix-d-angouleme-des-dessinatrices-appellent-au-boycott |site=www.franceinter.fr |date=2016-01-05 |consulté le=2022-03-14}}</ref>.
{{Citation|Ce prix n’est pas seulement honorifique, il a un impact économique évident : les auteur(e)s vont être mis en avant médiatiquement, la distinction aura un impact sur la chaîne du livre dont bénéficieront libraires, éditeurs… et l’auteur(e) primé(e)}}, selon le [[Collectif des créatrices de BD contre le sexisme]]<ref name=":5">{{Lien web |langue=fr |prénom=Anne |nom=Douhaire |titre=Grand Prix d’Angoulême : des dessinatrices appellent au boycott |url=https://www.franceinter.fr/culture/grand-prix-d-angouleme-des-dessinatrices-appellent-au-boycott |site=franceinter.fr |date=2016-01-05 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>.


== Polémiques ==
== Polémiques ==
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=== Janvier 2016 : le festival accusé de sexisme ===
=== Janvier 2016 : le festival accusé de sexisme ===
{{Article connexe|Place des femmes dans la création de bande dessinée}}
{{Article connexe|Place des femmes dans la création de bande dessinée}}
En janvier 2016 éclate une polémique autour de la sélection des auteurs pour le Grand Prix du festival et le FIBD est accusé de sexisme<ref name=":6">{{Lien web |langue=fr |prénom=Hugo-Pierre |nom=Gausserand |titre=Polémique au festival d'Angoulême : 30 auteurs nommés... mais aucune femme |url=https://www.lefigaro.fr/bd/2016/01/06/03014-20160106ARTFIG00057-polemique-au-festival-d-angouleme-30-auteurs-nommes-mais-aucune-femme.php |site=Le Figaro |date=2016-01-06 |consulté le=2022-03-14}}</ref>{{,}}<ref name=":7">{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=L'Obs |titre=Le Festival d'Angoulême sexiste : la polémique en 7 citations |url=https://bibliobs.nouvelobs.com/bd/20160107.OBS2370/le-festival-d-angouleme-sexiste-la-polemique-en-7-citations.html |site=Bibliobs (Le Nouvel Observateur) |date=2016-01-07 |consulté le=2022-03-14}}</ref>{{,}}<ref name=":4" />. En effet, cette sélection, qui comporte trente noms d'auteurs, ne compte aucune femme, bien que celles-ci concourent également à la production de bandes dessinées : des auteurs de bande dessinée — dont certains faisant partie de la liste de la sélection — s'insurgent alors contre ce manque total de représentation des auteurs femmes dans la sélection<ref name=":6" />{{,}}<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":4" />{{,}}<ref name=":8">{{Lien web |langue=fr |prénom=Yannick |nom=Vely |titre=Aucune femme parmi les trente auteurs retenus - La polémique absurde du sexisme du Festival d'Angoulême |url=https://www.parismatch.com/Culture/Livres/La-polemique-du-sexisme-du-Festival-d-Angouleme-891891 |site=Paris Match |date=2021-01-06 |consulté le=2022-03-14}}</ref>{{,}}<ref name=":10">{{Article|langue=en|prénom1=Liza|nom1=Donnelly|titre=France’s greatest comics festival just snubbed women. Here’s what the event doesn’t get|périodique=The Washington Post|date=2016-01-07|lire en ligne=https://www.washingtonpost.com/news/comic-riffs/wp/2016/01/07/frances-greatest-comics-festival-just-snubbed-women-heres-what-the-event-doesnt-get/}}</ref>. En signe de protestation, certains des auteurs sélectionnés demandent alors à être retirés de la liste<ref name=":6" />{{,}}<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":9">{{Lien web |langue=fr |auteur=AFP / Jean-Pierre Muller |titre=Angoulême : comment le festival a cédé face à la polémique |url=https://www.lexpress.fr/culture/angouleme-comment-le-festival-a-cede-face-a-la-polemique_1751057.html |site=L'Express |date=2016-01-06 |consulté le=2022-03-14}}</ref>, tandis que d'autres appellent au boycott de la cérémonie de remise du Grand Prix<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":5" />. Le peu de femmes citées pour le Grand Prix depuis la création du FIBD en 1973 est aussi relevé : deux dessinatrices en environ quatre décennies, selon le [[Collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme]]<ref name=":6" />{{,}}<ref name=":7" />. Plusieurs responsables politiques français soutiennent ces revendications, dont la ministre de la Culture<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":8" />.
En janvier 2016 éclate une polémique autour de la sélection des auteurs pour le Grand Prix du festival et le FIBD est accusé de sexisme<ref name=":6">{{Lien web |langue=fr |prénom=Hugo-Pierre |nom=Gausserand |titre=Polémique au festival d'Angoulême : 30 auteurs nommés... mais aucune femme |url=https://www.lefigaro.fr/bd/2016/01/06/03014-20160106ARTFIG00057-polemique-au-festival-d-angouleme-30-auteurs-nommes-mais-aucune-femme.php |site=Le Figaro |date=2016-01-06 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>{{,}}<ref name=":7">{{Lien web |langue=fr|titre=Le Festival d'Angoulême sexiste : la polémique en 7 citations |url=https://bibliobs.nouvelobs.com/bd/20160107.OBS2370/le-festival-d-angouleme-sexiste-la-polemique-en-7-citations.html |site=bibliobs.nouvelobs.com|date=2016-01-07 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>{{,}}<ref name=":4" />. En effet, cette sélection, qui comporte trente noms d'auteurs, ne compte aucune femme, bien que celles-ci concourent également à la production de bandes dessinées : des auteurs de bande dessinée — dont certains faisant partie de la liste de la sélection — s'insurgent alors contre ce manque total de représentation des auteurs femmes dans la sélection<ref name=":6" />{{,}}<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":4" />{{,}}<ref name=":8">{{Lien web |langue=fr |prénom=Yannick |nom=Vely |titre=Aucune femme parmi les trente auteurs retenus - La polémique absurde du sexisme du Festival d'Angoulême |url=https://www.parismatch.com/Culture/Livres/La-polemique-du-sexisme-du-Festival-d-Angouleme-891891 |site=Paris Match |date=2021-01-06 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>{{,}}<ref name=":10">{{Article|langue=en|prénom1=Liza|nom1=Donnelly|titre=France’s greatest comics festival just snubbed women. Here’s what the event doesn’t get|périodique=The Washington Post|date=2016-01-07|lire en ligne=https://www.washingtonpost.com/news/comic-riffs/wp/2016/01/07/frances-greatest-comics-festival-just-snubbed-women-heres-what-the-event-doesnt-get/}}.</ref>. En signe de protestation, certains des auteurs sélectionnés demandent alors à être retirés de la liste<ref name=":6" />{{,}}<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":9">{{Lien web |langue=fr |auteur=Jean-Pierre Muller |titre=Angoulême : comment le festival a cédé face à la polémique |url=https://www.lexpress.fr/culture/angouleme-comment-le-festival-a-cede-face-a-la-polemique_1751057.html |site=L'Express |date=2016-01-06 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>, tandis que d'autres appellent au boycott de la cérémonie de remise du Grand Prix<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":5" />. Le peu de femmes citées pour le Grand Prix depuis la création du FIBD en 1973 est aussi relevé : deux dessinatrices en environ quatre décennies, selon le [[Collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme]]<ref name=":6" />{{,}}<ref name=":7" />. Plusieurs responsables politiques français soutiennent ces revendications, dont la ministre de la Culture<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":8" />.


Le délégué général du FIBD, Franck Bondoux, indique en réponse que la sélection ne se veut pas sexiste et argumente en relevant le principe de la sélection du Grand Prix, destiné à être remis à un auteur pour l'ensemble de son œuvre ; selon lui : {{Citation|quand on regarde le palmarès, on constate que les artistes qui le composent témoignent d'une certaine maturité et d'un certain âge. Il y a malheureusement peu de femmes dans l'histoire de la bande dessinée. C'est une réalité. Si vous allez au Louvre, vous trouverez également assez peu d'artistes féminines}}<ref name=":4" />{{,}}<ref name=":7" /> et indique par ailleurs que {{Citation|l'histoire de la BD jusqu'aux années 1980 est essentiellement d'obédience masculine}}<ref name=":7" />. L'américaine Liza Donnelly indique dans le [[The Washington Post|''Washington Post'']] que c'est mal considérer la [[Femme artiste|place des créatrices]] (littéraires ou artistiques) dans l'histoire : peu reconnues malgré leur présence dans ces domaines<ref name=":10" />. L'[[Association des critiques et des journalistes de bande dessinée|Association des critiques et journalistes de BD]] (ACBD) indique en 2016 que la seule [[Bande dessinée francophone|BD francophone]] compte 12,4 % de femmes parmi ses professionnels<ref name=":7" />. Joanne Schiffer, du Collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme indique de son côté que {{Citation|les femmes sont présentes depuis fort longtemps dans la bande dessinée. Le problème est qu’elles n’arrivent jamais au finish, on ne mise pas sur elles. La bande dessinée n’échappe pas à l’entre-soi qui règne dans les milieux artistiques et culturels, où les hommes s’élisent entre eux}}<ref name=":4" />.
Le délégué général du FIBD, Franck Bondoux, indique en réponse que la sélection ne se veut pas sexiste et argumente en relevant le principe de la sélection du Grand Prix, destiné à être remis à un auteur pour l'ensemble de son œuvre ; selon lui : {{Citation|quand on regarde le palmarès, on constate que les artistes qui le composent témoignent d'une certaine maturité et d'un certain âge. Il y a malheureusement peu de femmes dans l'histoire de la bande dessinée. C'est une réalité. Si vous allez au Louvre, vous trouverez également assez peu d'artistes féminines}}<ref name=":4" />{{,}}<ref name=":7" /> et indique par ailleurs que {{Citation|l'histoire de la BD jusqu'aux années 1980 est essentiellement d'obédience masculine}}<ref name=":7" />. L'Américaine Liza Donnelly indique dans le ''[[The Washington Post|Washington Post]]'' que c'est mal considérer la [[Femme artiste|place des créatrices]] (littéraires ou artistiques) dans l'histoire : peu reconnues malgré leur présence dans ces domaines<ref name=":10" />. L'[[Association des critiques et des journalistes de bande dessinée|Association des critiques et journalistes de BD]] (ACBD) indique en 2016 que la seule [[Bande dessinée francophone|BD francophone]] compte 12,4 % de femmes parmi ses professionnels<ref name=":7" />. Joanne Schiffer, du Collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme indique de son côté que {{Citation|les femmes sont présentes depuis fort longtemps dans la bande dessinée. Le problème est qu’elles n’arrivent jamais au finish, on ne mise pas sur elles. La bande dessinée n’échappe pas à l’entre-soi qui règne dans les milieux artistiques et culturels, où les hommes s’élisent entre eux}}<ref name=":4" />.


Entre 1973 et 2016, soit 42 ans, le FIBD n'a récompensé par le Grand Prix de la BD qu'une unique femme : [[Florence Cestac]] (en 2000)<ref name=":4" />{{,}}<ref name=":7" />. Une autre autrice a eu un prix spécial en 1983 : le « Grand prix du dixième anniversaire » pour [[Claire Bretécher]]<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":4" />. En ce qui concerne les nominations pour le Grand Prix, en 2014, la liste des nominés compte parmi ses noms ceux de deux autrices : [[Marjane Satrapi]] et [[Posy Simmonds]]<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":4" /> ; la première étant aussi sur la liste de 2015<ref name=":4" />.
Entre 1973 et 2016, soit 42 ans, le FIBD n'a récompensé par le Grand Prix de la BD qu'une unique femme : [[Florence Cestac]] (en 2000)<ref name=":4" />{{,}}<ref name=":7" />. Une autre autrice a eu un prix spécial en 1983 : le « Grand prix du dixième anniversaire » pour [[Claire Bretécher]]<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":4" />. En ce qui concerne les nominations pour le Grand Prix, en 2014, la liste des nommés compte parmi ses noms ceux de deux autrices : [[Marjane Satrapi]] et [[Posy Simmonds]]<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":4" /> ; la première étant aussi sur la liste de 2015<ref name=":4" />.


En réaction à cette polémique, l'organisation du FIBD pense augmenter la liste des nominés de 2016 pour comprendre des autrices, puis décide de supprimer la liste et indique que {{Citation|le Festival a pris la décision d'inviter l'ensemble des auteur(e)s de bande dessinée à voter librement pour désigner comme lauréat(e) l'auteur(e) de leur choix}}<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":9" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Fabien |nom=Deglise |titre=Le Festival d’Angoulême donne la parole aux auteurs pour calmer la polémique |url=https://www.ledevoir.com/culture/459619/bande-dessinee-le-festival-d-angouleme-donne-la-parole-aux-auteurs-pour-calmer-la-polemique |site=Le Devoir |date=2016-01-08 |consulté le=2022-03-14}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1=Perrin|titre=A Angoulême, la polémique du machisme ordinaire révèle le système archaïque du festival de BD|périodique=Le Temps|date=2016-01-08|issn=1423-3967|lire en ligne=https://www.letemps.ch/opinions/angouleme-polemique-machisme-ordinaire-revele-systeme-archaique-festival-bd|consulté le=2022-03-14}}</ref>.
En réaction à cette polémique, l'organisation du FIBD pense augmenter la liste des nommés de 2016 pour comprendre des autrices, puis décide de supprimer la liste et indique que {{Citation|le Festival a pris la décision d'inviter l'ensemble des auteur(e)s de bande dessinée à voter librement pour désigner comme lauréat(e) l'auteur(e) de leur choix}}<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":9" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Fabien |nom=Deglise |titre=Le Festival d’Angoulême donne la parole aux auteurs pour calmer la polémique |url=https://www.ledevoir.com/culture/459619/bande-dessinee-le-festival-d-angouleme-donne-la-parole-aux-auteurs-pour-calmer-la-polemique |site=Le Devoir |date=2016-01-08 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1=Perrin|titre=A Angoulême, la polémique du machisme ordinaire révèle le système archaïque du festival de BD|périodique=Le Temps|date=2016-01-08|issn=1423-3967|lire en ligne=https://www.letemps.ch/opinions/angouleme-polemique-machisme-ordinaire-revele-systeme-archaique-festival-bd|consulté le=2022-03-14}}.</ref>.

Quelques années plus tard, d'autres autrices sont primées, telles les récipiendaires du Grand Prix [[Rumiko Takahashi]] (en 2019) et [[Julie Doucet]] (en 2022)<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Laurence |nom=Houot |titre=On vous présente Julie Doucet, l'autrice canadienne sacrée Grand Prix du festival de la BD d'Angoulême |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/bd/festival-de-bd-d-angouleme/on-vous-presente-julie-doucet-l-autrice-canadienne-sacree-grand-prix-du-festival-de-la-bd-d-angouleme_5014866.html |site=Franceinfo |date=2022-03-16 |consulté le=2022-03-17}}.</ref>.


=== FIBD 2022 : polémique autour du Prix Éco-Fauve ===
=== FIBD 2022 : polémique autour du Prix Éco-Fauve ===
{{...}}
{{Section vide ou incomplète}}Le Prix Éco-Fauve, tourné vers la bande dessinée traitant d'[[écologie]] et nouvellement instauré pour l'édition 2022 du FIBD, connaît une polémique, la démission de plusieurs membres de son jury, puis celle d'auteurs sélectionnés pour ce prix<ref name=":11">{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Antoine |nom=Oury |titre=Prix Éco-Fauve Raja : après le départ du jury, celui d'auteurs de la sélection |url=https://actualitte.com/article/104737/prix-litteraires/prix-eco-fauve-raja-apres-le-depart-du-jury-celui-d-auteurs-de-la-selection |site=ActuaLitté.com |date=2022-02-14 |consulté le=2022-03-14}}</ref>{{,}}<ref name=":12">{{Lien web |langue=fr |prénom=Aurélia |nom=Vertaldi |titre=Festival d'Angoulême : trois auteurs retirent leur album de la sélection du prix Éco-Fauve Raja |url=https://www.lefigaro.fr/bd/festival-d-angouleme-trois-auteurs-retirent-leur-album-de-la-selection-du-prix-eco-fauve-raja-20220215 |site=Le Figaro |date=2022-02-15 |consulté le=2022-03-14}}</ref>. Ceci en considération de craintes de [[Greenwashing|''greenwashing'']] par le sponsor principal du festival, qui est une entreprise spécialisée dans l'emballage, et dont le nom est associé à ce prix spécifique<ref name=":11" />{{,}}<ref name=":12" />.
Le Prix Éco-Fauve, tourné vers la bande dessinée traitant d'[[écologie]] et nouvellement instauré pour l'édition 2022 du FIBD, connaît une polémique, la démission de plusieurs membres de son jury, puis celle d'auteurs sélectionnés pour ce prix<ref name=":11">{{Lien web |langue=fr|prénom=Antoine |nom=Oury |titre=Prix Éco-Fauve Raja : après le départ du jury, celui d'auteurs de la sélection |url=https://actualitte.com/article/104737/prix-litteraires/prix-eco-fauve-raja-apres-le-depart-du-jury-celui-d-auteurs-de-la-selection |site=ActuaLitté.com |date=2022-02-14 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>{{,}}<ref name=":12">{{Lien web |langue=fr |prénom=Aurélia |nom=Vertaldi |titre=Festival d'Angoulême : trois auteurs retirent leur album de la sélection du prix Éco-Fauve Raja |url=https://www.lefigaro.fr/bd/festival-d-angouleme-trois-auteurs-retirent-leur-album-de-la-selection-du-prix-eco-fauve-raja-20220215 |site=Le Figaro |date=2022-02-15 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>. Ceci en considération de craintes de ''[[greenwashing]]'' par le sponsor principal du festival, qui est une entreprise spécialisée dans l'emballage, et dont le nom est associé à ce prix spécifique<ref name=":11" />{{,}}<ref name=":12" />.

=== FIBD 2023 : Bastien Vivès ===
À la suite d'accusations d'apologie de la pédocriminalité, le festival annule l'exposition du dessinateur [[Bastien Vivès]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Marius |nom=Chapuis |prénom2=Ève |nom2=Beauvallet |titre=Festival d’Angoulême : l’exposition de Bastien Vivès déprogrammée après les polémiques |url=https://www.liberation.fr/culture/bd/festival-dangouleme-lexposition-de-bastien-vives-deprogrammee-apres-les-polemiques-20221214_WFH37A6O6NEUPIPFC33JMHIV7Q/ |site=Libération |consulté le=2022-12-15}}.</ref>.

== Affiches du festival ==
Les affiches du FIBD sont créées par les récipiendaires de certains des prix : le lauréat d'une année réalise une affiche du festival de l'année suivante<ref name=":23">{{Lien web |langue=fr |prénom=Tewfik |nom=Hakem |titre=Le Festival d'Angoulême fiché par ses affiches |url=https://www.franceculture.fr/bd-bande-dessinee/le-festival-dangouleme-fiche-par-ses-affiches |site=France Culture |date=2019-01-26 |consulté le=2022-03-17}}.</ref>. Durant plusieurs années, c'est le dessinateur ayant eu le grand prix qui la réalise — mais cela n'a pas toujours été le cas<ref name=":23" />. Une revue des affiches au fil des décennies permet aussi une relecture de leur époque de création<ref name=":23" />.

L'affiche du Salon international de la bande dessinée d'Angoulême (ancien nom du FIBD) de 1974 est dessinée par [[Hugo Pratt]], encore peu connu en France mais dont le travail est déjà reconnu par certains professionnels du milieu et amateurs<ref name=":23" />. Celle de 1977, la première en couleurs, est signée [[Hergé]], qui visite le salon, qui gagne également en renommée en France<ref name=":23" />. [[Moebius (BD)|Moebius]] signe l'affiche de l'édition 1982, sous-titrée « La B.D. et son avenir », au début d'une décennie au cours de laquelle la BD prend du galon dans la culture<ref name=":23" />. L'affiche de 2000, réalisée par le subversif [[Robert Crumb]] qui la titre « Fuck Off Festival, Angoulême », est censurée — et remplacée par une affiche au caractère institutionnel<ref name=":23" />. L'affiche de 2012 est réalisée par [[Art Spiegelman]], avec, entre autres, une [[mise en abyme]] de l'affiche et de l'évolution de l'édition du papier vers le numérique<ref name=":23" />.

À partir de 2019, ce sont trois dessinateurs qui créent les illustrations des affiches ; selon l'organisateur : {{Citation|pour les cinq années à venir, elles seront ainsi confiées à trois artistes de nationalités différentes, célébrant, symboliquement, toute la richesse de la bande dessinée}}<ref name=":23" />. Ainsi, [[Richard Corben]] (grand prix 2018), [[Bernadette Després]] et [[Taiyō Matsumoto]] sont-ils les auteurs des affiches du FIBD 2019, avec, pour thème commun imposé {{Citation|un autoportrait de l’artiste en enfant, découvrant la ou les bandes dessinées fondatrices de sa passion, voire de sa vocation}}<ref name=":23" />. Selon le journaliste Tewfik Hakem de [[France Culture]], cette diversité peut aussi permettre davantage de reconnaissance pour les artistes femmes primées au festival, en lien avec la polémique de 2016, et aussi contribuer à la communication du FIBD à l'international<ref name=":23" />.


== Autour du festival ==
== Autour du festival ==
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=== Festival Off ===
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Plusieurs événements ont lieu en marge du FIBD, tels que le Spin-Off, festival de micro-édition, qui regroupe en 2014 environ soixante collectifs<ref>{{Lien web |langue=fr|prénom=Benjamin |nom=Roure |titre=Soutenez le Festival Off d’Angoulême ! |url=http://www.bodoi.info/soutenez-le-festival-off-dangouleme/ |site=BoDoï |date=2014-01-14 |consulté le=2022-03-14}}.</ref> ou le Festival International de la Bande Dabrutis d’Angoulême (pas uniquement parodique) du Off of Off — qui remet notamment le [[Prix Schlingo]] et le [[Prix Couilles au cul]]<ref name=":19">{{Lien web |langue=fr |prénom=Didier |nom=Pasamonik |titre=Angoulême 2016 : Le Off of Off, c’est loin d’être bof ! |url=https://www.actuabd.com/Angouleme-2016-Le-Off-of-Off-c-est |site=ActuaBD |date=2016-01-27 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Jaime |nom=Bonkowski de Passos |titre=Angoulême 2020 : Le Off of Off, le piment irrévérencieux du festival |url=https://www.actuabd.com/Angouleme-2020-Le-Off-of-Off-le-piment-irreverencieux-du-festival |site=ActuaBD |date=2020-01-29 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>{{,}}<ref name=":20">{{Lien web |langue=fr|prénom=Antoine |nom=Oury |titre=Le dessinateur algérien Nime reçoit le Prix Couilles au Cul du Courage Artistique 2020 |url=https://actualitte.com/article/9246/prix-litteraires/le-dessinateur-algerien-nime-recoit-le-prix-couilles-au-cul-du-courage-artistique-2020 |site=ActuaLitté.com |date=2020-02-03 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>{{,}}<ref name=":21">{{Lien web |langue=fr |prénom=Arnaud |nom=Gonzague |titre=Angoulême : le Prix Couilles au Cul fait grincer des dents |url=https://bibliobs.nouvelobs.com/bd/20160128.OBS3566/angouleme-le-prix-couilles-au-cul-fait-grincer-des-dents.html |site=Bibliobs (L'Obs) |date=2016-01-29 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>.

=== Prix remis en marge du festival, par d'autres instances ===
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{{Article connexe|Prix Schlingo|Jury œcuménique de la bande dessinée|Prix de l'École de l'image|Prix de la meilleure bande dessinée francophone du Festival d'Angoulême : le choix polonais}}


=== Prix Tournesol ===
==== Prix Tournesol ====
{{Section vide ou incomplète}}Le Prix Tournesol est une distinction attribuée chaque année depuis 1997, en marge du FIBD ; il met en avant une œuvre traitant de thématiques liées à l'[[écologie]]<ref name=":11" />. Il a été créé à l'initiative du parti politique [[Les Verts (France)|Les Verts]], ce pour quoi les organisateurs du FIBD considèrent qu'ils ne peuvent y associer le festival<ref name=":11" />.
Le [[Prix Tournesol]] est une distinction attribuée chaque année depuis 1997, en marge du FIBD ; il met en avant une œuvre traitant de thématiques liées à l'[[écologie]]<ref name=":11" />. Il a été créé à l'initiative du parti politique [[Les Verts (France)|Les Verts]], ce pour quoi les organisateurs du FIBD considèrent qu'ils ne peuvent y associer le festival<ref name=":11" />.


=== Grand prix Angoumixte ===
==== Prix Schlingo ====
Le [[Prix Schlingo|Prix Charlie-Schlingo]], créé en 2009 à l'initiative de la bédéaste [[Florence Cestac]] et Yves Poinot<ref>{{Lien web |langue=fr|prénom=Florent |nom=D. |titre=Fabien Toulmé et Caloucalou reçoivent le 12e Prix Schlingo |url=https://actualitte.com/article/9231/edition/fabien-toulme-et-caloucalou-recoivent-le-12e-prix-schlingo |site=ActuaLitté.com |date=2020-02-01 |consulté le=2022-03-14}}.</ref> — qui a aussi été président du FIBD entre 1996 et 2006<ref name=":21" /> —, s'intéresse à la bande dessinée humoristique de style « [[gros nez]] »<ref name=":19" />{{,}}<ref name=":22">{{Lien web |langue=fr|auteur=D.L. |titre=Le prix "Couilles au Cul" : une récompense non officielle du courage artistique au festival d'Angoulême |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/charente/angouleme/le-prix-couilles-au-cul-une-recompense-non-officielle-du-courage-artistique-au-festival-d-angouleme-904279.html |site=France 3 Nouvelle-Aquitaine |date=publié le 14 janvier 2016, mis à jour le 11 juin 2020 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>{{,}}<ref name=":21" />. Le magazine spécialisé [[Fluide glacial|''Fluide Glacial'']] en est un partenaire<ref name=":19" />.
{{Section vide ou incomplète}}Le Grand prix Angoumixte est une distinction non officielle qui est attribuée en marge du FIBD ; en 2015, il est attribué à l'autrice [[Catel Muller]]<ref name=":4" />.

==== Grand prix Angoumixte ====
{{Section vide ou incomplète}}
Le Grand prix Angoumixte est une distinction non officielle qui est attribuée en marge du FIBD ; en 2015, il est attribué à l'autrice [[Catel Muller]]<ref name=":4" />.

==== Prix Couilles au cul ====
{{Section vide ou incomplète}}Remis pour la première fois en 2016, le [[Prix Couilles au cul|Prix couilles au cul]] du Courage Artistique est décerné en hommage au courage artistique d'un dessinateur ou d'une dessinatrice humoriste international (en bande dessinée, dessin de presse…)<ref name=":19" />{{,}}<ref name=":20" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Pauline |nom=Grand d'Esnon |titre=La dessinatrice turque Ramize Erer reçoit le prix "Couilles au cul" 2017 |url=https://www.neonmag.fr/la-dessinatrice-turque-ramize-erer-recoit-le-prix-couilles-au-cul-2017-482693.html |site=NEON |date=2017-01-30 |consulté le=2022-03-14}}.</ref>{{,}}<ref name=":22" />{{,}}<ref name=":21" />. Le dessinateur de presse et auteur de bande dessinée [[Yan Lindingre]] en est l'initiateur, après que le FIBD ait hésité à mettre en place en son sein un prix relatif à la liberté d'expression<ref name=":19" />{{,}}<ref name=":22" />. Ce prix est décerné en partenariat avec l'association [[Cartooning for Peace]], le journal ''[[Sud Ouest|Sud-Ouest]]'', et les magazines spécialisés ''Fluide Glacial'' et ''[[ActuaBD]]''<ref name=":19" />. Sa première récipiendaire, en 2016, est [[Nadia Khiari]], artiste d'origine tunisienne, créatrice de ''Willis from Tunis''<ref name=":21" />.


== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
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* {{Lien web |langue=fr |auteur=Nicolas Albert |titre=Angoulême dans le retro : la genèse d’un monument |url=http://www.nrblog.fr/casedepart/2012/04/19/angouleme-dans-le-retro-la-genese-dun-monument/ |date=19 avril 2012 |site=Case départ |consulté le=4 avril 2016}}.
* {{Lien web |langue=fr |auteur=Nicolas Albert |titre=Angoulême dans le retro : la genèse d’un monument |url=http://www.nrblog.fr/casedepart/2012/04/19/angouleme-dans-le-retro-la-genese-dun-monument/ |date=19 avril 2012 |site=Case départ |consulté le=4 avril 2016}}.
* {{lien web|auteur=Thierry Groensteen|titre=Festival|site=Dictionnaire esthétique et thématique de la bande dessinée|éditeur=[[Neuvième Art (périodique)|Neuvième Art]] 2.0|date=janvier 2018|url=http://neuviemeart.citebd.org/spip.php?article1184}}.
* {{lien web|auteur=Thierry Groensteen|titre=Festival|site=Dictionnaire esthétique et thématique de la bande dessinée|éditeur=[[Neuvième Art (périodique)|Neuvième Art]] 2.0|date=janvier 2018|url=http://neuviemeart.citebd.org/spip.php?article1184}}.
* {{article|langue=en|auteur=Seb Emina|périodique=[[The New York Times]]|date=30/01/2019|titre=In France, Comic Books Are Serious Business|url=https://www.nytimes.com/2019/01/29/books/france-comic-books-angouleme.html}}
* {{article|langue=en|auteur=Seb Emina|périodique=[[The New York Times]]|date=30/01/2019|titre=In France, Comic Books Are Serious Business|url=https://www.nytimes.com/2019/01/29/books/france-comic-books-angouleme.html}}.
* Tomblaine Philippe, ''Le 50e : une odyssée du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême'', PLG - Collection « Mémoire Vive », janvier 2023, 312 p. (ISBN : 978-2-917837498).


=== Articles connexes ===
=== Documentaire ===
* Mathilde Fassin, ''Angoulême, 50 ans de bulles'', France 4, 2023.


=== Articles connexes ===
* [[Musée d'Angoulême]]
* [[Musée d'Angoulême]]


=== Liens externes ===
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* {{Officiel|http://www.bdangouleme.com/}}
* {{Site officiel|http://www.bdangouleme.com/}}
* [http://www.bdangoulemepro.com/ Site professionnel du festival]
* [http://www.bdangoulemepro.com/ Site professionnel du festival]
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* {{lien web|site=Encyclopédie Larousse|titre=Festival d'Angoulême|url=https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/festival_d_Angoul%c3%aame/165645|consulté le=31/01/2019}}
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Festival international de la bande dessinée d'Angoulême
Logo
Logo
L'Espace Franquin, une exposition, le monde des bulles, le Musée de la BD, un stand d'éditeur et un auteur en dédicace.
L'Espace Franquin, une exposition,
le monde des bulles, le Musée de la BD,
un stand d'éditeur et un auteur en dédicace.
Type festival de bande dessinée
Pays Drapeau de la France France
Localisation Angoulême
Coordonnées 45° 38′ 56″ nord, 0° 09′ 21″ est
Date de la première édition 1974
Fréquentation 200 000 visiteurs
Prix d'entrée Adulte 4 jours : 40 euros
Adulte 1 jour : 19 euros
Adulte 1 jour (samedi) : 25 euros
Tarifs 2018 en achat sur place
Site web www.bdangouleme.com

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(Voir situation sur carte : France)
Festival international de la bande dessinée d'Angoulême
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Festival international de la bande dessinée d'Angoulême

Le Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, plus communément appelé festival d'Angoulême ou FIBD, est le principal festival de bande dessinée francophone et le plus important au monde de par sa notoriété et son taux de participation. Il a lieu en France, dans la ville d'Angoulême.

Il a lieu tous les ans en janvier depuis 1974 et associe expositions, débats, rencontres et nombreuses séances de dédicace, les principaux auteurs francophones étant présents. De nombreux prix y sont décernés, dont le grand prix de la ville d'Angoulême, qui récompense un auteur pour l'ensemble de son œuvre, et le Fauve d'or, récompensant un album paru l'année précédente.

De sa création à 1996, il s'appelait Salon international de la bande dessinée d'Angoulême.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines du festival[modifier | modifier le code]

Ville industrielle sur le déclin, Angoulême n'a aucune relation particulière à la bande dessinée dans les années 1960[1]. À cette époque, la bande dessinée commence à avoir une image plus adulte, les grands médias se mettent à en parler et les premières expositions consacrées à ce support apparaissent[2], à l'instigation de clubs d'amateurs de bande dessinée comme le Celeg (1962-1967) ou la Socerlid (1964-1977)[1]. Parmi les figures de ce fandom naissant figurent les Charentais Francis Groux, Pierre Pascal ou Michel Baron[3]. En 1969, Groux, impliqué dans le tissu associatif local, organise dans deux Maison des jeunes et de la culture de la région angoumoisine une « Semaine de la bande dessinée »[4]. Dans les mois suivants, il continue à animer des soirées débat consacrées à la bande dessinée dans des MJC[5]. Devenu après les élections municipales de 1971 président des commissions des Affaires culturelles et des Affaires sociales d'Angoulême, il se rapproche du maire-adjoint à la culture, Jean Mardikian[6]. Tous deux organisent en juin 1972 une manifestation culturelle pluridisciplinaire, Angoulême Art Vivant[7], à l'occasion de laquelle Groux fait présenter à Claude Moliterni devant une salle comble « un montage audiovisuel à base de reproduction de cases sur fond musical et son exposition à succès « 10 millions d'images », centrée sur l'âge d'or américain »[8].

En novembre 1972, Groux et Mardikian organisent en concertation avec les librairies d'Angoulême et toujours grâce à l'aide de Moliterni une « Quinzaine de la bande dessinée » où plusieurs auteurs célèbres (de Franquin à Gotlib) viennent dédicacer au musée d'Angoulême les jeudi et samedi[9]. Face au succès public et aux réactions positives des auteurs, Groux suggère à Moliterni de mettre en place à Angoulême un festival inspiré par celui de Lucques, que Moliterni avait co-fondé en 1965[9] et qui était alors le principal festival de bande dessinée d'Europe[10]. Moliterni accepte et fait inviter Groux et Mardikian à l'édition suivante du festival de Lucques, prévue pour le début de l'automne 1973[11]. Bien qu'entre temps des passionnés regroupés derrière Jean-Paul Tibéri aient organisé à Toulouse le premier Salon national de la bande dessinée[12], Groux et Mardikian se rendent bien à Lucques où ils obtiennent des organisateurs du festival l'autorisation d'en fonder un à Angoulême sur le modèle du leur[11]. De retour en France, ils se lancent alors avec Moliterni dans la préparation de la première édition, prévue quelques semaines plus tard, en janvier.

Un succès rapide malgré des difficultés ponctuelles (1974-1980)[modifier | modifier le code]

La première édition du salon international de la bande dessinée se déroule du 25 au 27 janvier 1974 dans l'aile désaffectée d'une partie du musée d'Angoulême. L'association organisatrice est présidée par Groux, Mardikian en est le secrétaire général, tandis que le festival lui-même est dirigé par Pierre Pascal. Hugo Pratt signe la première affiche et Burne Hogarth, Harvey Kurtzman, Maurice Tillieux, André Franquin, Claire Bretécher, Gotlib, Fred, Tibet, Peyo, Jean Roba, Jean Giraud sont présents. Cette première édition est un succès immédiat et accueille dix mille visiteurs[13]. L'édition suivante accueille 15 000 personnes[14].

Au fur et à mesure des années, le festival multiplie les « choix souvent judicieux[1] » : ouverture à toutes les bandes dessinées, décentralisation des activités, multiplication des colloques et conférences. À partir de 1976, chaque édition a un thème, idée aux résultats mitigés, ceux-ci étant trop restreints ou trop larges. L'édition de 1977 marque la consécration du festival avec la présence d'Hergé, qui accepte de présider le salon et d'en réaliser l'affiche[15]. L'arrivée d'Hergé, le samedi 22 janvier, déplace les foules et donne une couverture médiatique nationale au festival.

En 1977, à la suite du changement d'équipe municipale, les subventions ne sont pas renouvelées[1]. Le festival craint pour sa survie mais finalement le député-maire Jean-Michel Boucheron, amateur de bande dessinée soucieux d'améliorer l'image de sa ville sinistrée par la désindustrialisation apporte à partir de l'édition de 1979 tout son soutien au festival ; néanmoins, l'entrée devient payante[14]. La même année, à la suite d'un conflit entre Pascal et l'administrateur du festival Mardikian, Groux se retire. Alain Beauregard est président par intérim de l'édition de 1980 avant que Boucheron ne le devienne courant 1980[14], ce qui suscite les critiques de Groux.

Professionnalisation (années 1980)[modifier | modifier le code]

En 1981, deux ministres sont présents, Boucheron voulant montrer que le festival a dépassé le stade de l'amateurisme[1]. Il veut également qu'Angoulême devienne une « capitale permanente de l'image en France », au-delà de la seule bande dessinée. Ainsi, un atelier-école de bande dessinée et la Maison de la bande dessinée (centre de documentation et de recherche) sont ouverts en 1982, le dépôt légal des bandes dessinées à la bibliothèque municipale est instauré en juillet de la même année. En mai 1983, le musée des Beaux-Arts municipal ouvre la Galerie Saint-Ogan afin d'exposer une sélection des planches qu'il a acquise depuis le milieu de la décennie précédente. Lors du festival 1984, Jack Lang annonce la création d'un Centre national de la bande dessinée et de l'image, à la fois musée, médiathèque et centre de recherche. Rapidement, les retombées économiques à long terme se font ressentir : en 1983, deux sociétés de dessin animé et de vidéopostes s'installent, créant 300 emplois[16].

L'artiste coréen Kim Jung Gi en interview avec Yann Blake pendant le festival à l'hôtel de ville d'Angoulême (janvier 2019).

Cette professionnalisation est accompagnée d'une hausse du budget (quatre millions de francs en 1984[17], soit 1 130 000  de 2017[18]). Elle implique également une certaine marchandisation du festival, qui se marque dans la croissance du nombre d'éditeurs présents et la diminution des conférences et tables rondes (de 20 en 1975 à 2 en 1984), tandis que le nombre d'expositions reste stable autour de la vingtaine[16].

En 1985, le président de la République française, François Miterrand, visite le festival[19].

Consécration[modifier | modifier le code]

En 1988, Jacques Glénat soutient Pierre Pascal pour déplacer le salon à Grenoble, où se trouve le siège de sa maison d'édition[20]. Craignant qu'Angoulême perde son festival, le maire Boucheron décide d'augmenter le budget de l'édition 1989[20]. En 1989, le successeur de Boucheron, Georges Chavanes, tranche en proposant d'alterner chaque année entre Angoulême et Grenoble malgré les protestations de Francis Groux[20]. La subvention du salon à Angoulême est alors divisée en deux mais le financement est complété par un partenariat avec E.Leclerc[20].

En 1996, le Salon international de la bande dessinée change de nom pour devenir le Festival international de la bande dessinée (FIBD).

Incidences de la pandémie de Covid-19[modifier | modifier le code]

Le festival a connu des reports de dates et une annulation (en 2021) en raison de la pandémie de Covid-19 et des mesures sanitaires prises à son égard : ainsi, en 2021, le festival est reporté de janvier à l'été avant d'être annulé, puis, en 2022, le festival connaît un report de dates de fin janvier à mi-mars (du jeudi 17 au dimanche 20)[21],[22]. En 2021, ont tout de même eu lieu une remise du Grand Prix de la ville d'Angoulême, une cérémonie de récompense des meilleures bandes dessinées de 2020 et une exposition sur l'auteur récompensé par le grand prix en 2020[21].

Éditions[modifier | modifier le code]

La période habituelle d'organisation du FIBD correspond à la fin janvier, chaque année ; toutefois, les dates ont été modifiées en 2021 et 2022 en lien avec le contexte de pandémie de Covid-19[21],[23].

Organisation[modifier | modifier le code]

Organisation institutionnelle, matérielle et technique[modifier | modifier le code]

Instances organisatrices[modifier | modifier le code]

Depuis 2008, le festival est organisé par l'entreprise privée 9eArt+[24],[22].

Équipe opérationnelle du Festival[modifier | modifier le code]

Liste des présidents[modifier | modifier le code]
Francis Groux en 2020.
Autres membres de l'organisation[modifier | modifier le code]

Partenaires publics et privés[modifier | modifier le code]

Installations et événements du festival[modifier | modifier le code]

Le FIBD accueille des expositions, des conférences, des séances de dédicaces par des auteurs et différents stands[39]. Ont aussi lieu plusieurs cérémonies, dont celles de remise des prix.

Le FIBD est organisé selon différents pôles, tels que le pôle Jeunesse ou le pôle Asie ; de plus, certains services sont dédiés, par exemple, à l'animation et aux conférences[32].

Concours[modifier | modifier le code]

Le FIBD compte plusieurs concours.

Concours Jeunes talents[modifier | modifier le code]

Les participants doivent avoir au moins 17 ans et ne jamais avoir été édités de façon professionnelle[40].

Concours #FIBD Challenge[modifier | modifier le code]

Concours créé en 2021[41].

Concours de la BD scolaire[modifier | modifier le code]

Ce sont des élèves dépendant d'établissements scolaires sous tutelle du ministère de l’Éducation nationale français, situés dans le pays comme à l'étranger, ou des enfants pris en charge dans certaines structures sociales et structurelles qui peuvent y participer[42]. Ce prix comporte plusieurs partenaires, dont le ministère de l’Éducation nationale, celui de la Jeunesse et des sports, et l'Unesco ; il existe aussi un partenariat avec la MGEN[42].

Récompenses décernées[modifier | modifier le code]

Hermann, grand prix 2016, en compagnie du cofondateur du festival Francis Groux, le .

Dès sa première édition, le festival d'Angoulême a constitué un jury pour remettre différents prix à des auteurs de bande dessinée. Le seul prix remis depuis les débuts du festival est le grand prix de la ville d'Angoulême qui récompense un auteur pour l'ensemble de son œuvre. D'abord remis par le jury, il l'a ensuite été de 1989 à 2012 par les anciens lauréats regroupés en Académie. À partir de 2013, le vote de l'ensemble des auteurs ayant publié un album en français est progressivement imposé. Régulièrement entouré de polémiques, le grand prix a récompensé quasi-exclusivement des hommes, et surtout des auteurs de langue française, bien qu'une internationalisation prononcée ait été entamée depuis 2011.

Les prix remis par le jury officiel, actuellement appelé « grand jury[43] », ont récompensé au fil des années auteurs et albums dans de nombreuses catégories et ont régulièrement changé d'appellation[44]. Jusqu'en 1980, ce sont principalement des auteurs qui ont été récompensés pour leur travail récent, sans mention d'album en particulier, sauf entre 1976 et 1978. En 1981, la refonte du festival entraîne un renommage des prix qui deviennent les « Alfred », en hommage au pingouin d'Alain Saint-Ogan dans Zig et Puce, et ne récompensent plus que des albums[45]. À partir de cette date, le jury est présidé ex officio par le grand prix de l'année précédente. En 1989, alors que le jury perd le choix du Grand Prix, les prix sont rebaptisés les « Alph-Art », en hommage à Tintin et l'Alph-Art, histoire inachevée d'Hergé[45]. De 2004 à 2006, les prix n'ont plus de nom particulier, deviennent des « Essentiels » de 2007 à 2009. En 2007, le président Lewis Trondheim crée le « Fauve », nouvelle mascotte du festival, qui conduit à appeler le meilleur album le « Fauve d'or » à partir de 2008. Tous les prix officiels deviennent ensuite des « Fauves d'Angoulême » à partir de 2010. Depuis 2015 et le refus de Bill Watterson de s'impliquer dans le festival le jury n'est plus présidé par le grand prix en exercice mais par l'un des membres du jury. En 2016, Hermann obtient le Grand Prix, après l'avoir manqué en 2015[46] et ne l'espérant plus étant donné "ses propos au sujet du Jury du Grand Prix"[47].

Ces prix maintiennent un équilibre en distinguant à la fois des œuvres élitistes, plus expérimentales et bandes dessinées plus accessibles au grand public[48]. Si ces changements permanents ont pu limiter leur lisibilité et diminuer leur impact, notamment sur les ventes, ce procédé d'attribution de prix, à l'imitation des grandes manifestations cinématographiques, a participé à la légitimation de la bande dessinée[49]. En 2018, ces prix sont le Fauve d'or : prix du meilleur album, le plus ancien et le plus prestigieux, le prix spécial du jury, le prix de la série, le prix Révélation et le prix du patrimoine.

Parallèlement aux prix remis par le jury, divers prix officiels non décernés par le « grand jury » sont également remis dans le cadre du festival, notamment par ses partenaires. En 2018, ces prix sont le prix du public Cultura, remis par un vote public, « suspendu » fin 2018 faute de sponsor[50] ; le prix jeunesse, remis par un jury d'enfants ; le Fauve Polar SNCF, remis par un jury de personnalités et le prix de la bande dessinée alternative, remis par un jury d'acteurs de la scène alternative.

D'autres prix sont également décernés durant le festival par des institutions locales ou par diverses entités profitant du fait que la période du festival d'Angoulême est l'une des seules où les médias généralistes évoquent la bande dessinée. En 2018, entrent dans cette catégorie le prix du Jury œcuménique de la bande dessinée, remis depuis 1990 à une œuvre pour ses valeurs humaines et esthétiques, le prix Tournesol, remis depuis 1997 à un album défendant des valeurs proche de l'écologie, le prix de l'École de l'image, remis par l'école des Beaux-Arts d'Angoulême depuis 1995, ou encore le prix Schlingo, récompensant depuis 2009 une œuvre dans l'esprit de Charlie Schlingo.

Sélection[modifier | modifier le code]

Au fil du temps, l'organisation du choix du Grand Prix du Festival d'Angoulême a été sujette à différentes critiques ; elle a aussi évolué[35]. Le Grand Prix est créé en 1974 ; dès lors, il est remis par cooptation[51], celle-ci étant faite par le jury du festival d'Angoulême ; dans les faits, sur la période allant de 1989 à 2013 — à l'exception des années 1997, 1998 et 1999 —, ce sont les membres de l'Académie des grands prix (récipiendaires de celui-ci) qui l'attribuent[35]. Entre 1997 et 1999, le vote avait été ouvert à « l’ensemble [des] pairs [du vainqueur] »[35]. En 2013, le processus connaît une modification : un vote est effectué par un « collège élargi des professionnels de BD » à partir d'une liste de noms d'auteurs choisis par les directeurs artistiques du FIBD, puis l'Académie formée par les auteurs ayant eu précédemment le prix choisit le gagnant parmi les élus[35]. En 2014, le processus d'attribution du Grand prix connaît un changement d'organisation : au lieu de la cooptation, une présélection d'auteurs est faite par la direction artistique du FIBD[51]. Ensuite, deux collèges de votants, l'Académie des grands prix d'une part, les « professionnels de BD » d'autre part, établissent chacun un vote : les deux votes comptent chacun pour moitié dans le résultat final de l'élection[35]. Une nouvelle modification a lieu, à la suite d'une polémique, en 2016[52].

En 2022, le jury du Grand Prix se compose de l'autrice Fanny Michaëlis (présidente du jury), l'auteur Pierre Alary, la libraire Mathilde Llobet, le réalisateur Michel Hazanavicius, la chanteuse Pomme et des journalistes Florence Aubenas (Le Monde) et Romain Brethes (Le Point)[53].

Prix spéciaux[modifier | modifier le code]

Fauve d'or : prix du meilleur album[modifier | modifier le code]

Prix révélation[modifier | modifier le code]

Prix du dessin et Prix du scénario[modifier | modifier le code]

Prix de la bande dessinée alternative[modifier | modifier le code]

Ce prix, créé en 1982, s'intéresse à la bande dessinée alternative, sur un plan international[54]. Son édition de 2022 est la 41e pour ce prix[54].

Prix jeunesse (relatif à une bande dessinée jeunesse)[modifier | modifier le code]

Prix jeune talent[modifier | modifier le code]

Prix de la bande dessinée scolaire[modifier | modifier le code]

Alph-Art humour (1989-2001)[modifier | modifier le code]

Prix du patrimoine[modifier | modifier le code]

Prix de la série[modifier | modifier le code]

Prix spécial du jury du Festival d'Angoulême[modifier | modifier le code]

Prix des écoles, collèges et lycées[modifier | modifier le code]

Le FIBD comporte le Prix des lycées, le Prix des collèges et le Prix des écoles, en lien avec l'académie de Poitiers et plus particulièrement celle du département de la Charente : dans ce dernier département, des élèves des différents types d'établissements d'enseignement choisissent des albums qu'ils priment[55].

Prix du public[modifier | modifier le code]

Prix Éco-Fauve (depuis 2022)[modifier | modifier le code]

Ce prix est créé pour l'édition 2022 du FIBD ; il s'intéresse aux bandes dessinées traitant d'écologie[53].

Prix René-Goscinny[modifier | modifier le code]

Le prix René Goscinny - Jeune scénariste est créé pour l'édition 2022 du FIBD ; il s'intéresse aux scénaristes de bande dessinée qui commencent à être connus[53].

Prix des partenaires du festival d'Angoulême[modifier | modifier le code]

Prix Konishi[modifier | modifier le code]

Expositions notables[modifier | modifier le code]

Chaque année, le FIBD organise notamment une exposition sur l’œuvre de l'auteur récompensé par le grand prix l'année antérieure[21].

En 2016, le festival organise une grande exposition consacrée à l'artiste Hugo Pratt, et notamment son œuvre principale Corto Maltese[56].

En 2022, les expositions majeures concernent les travaux des auteurs Chris Ware (Grand Prix 2021), René Goscinny, Christophe Blain, Shigeru Mizuki et Tatsuki Fujimoto[22],[23]. Le personnage principal de la série BD Mortelle Adèle a également sa propre exposition[22],[23].

Portée et influence du festival[modifier | modifier le code]

Influence du festival[modifier | modifier le code]

Dans les années 2010-2020, le FIBD fait partie des plus grands festivals de bande dessinée européens[39], mais aussi mondiaux[57].

Marché de la bande dessinée[modifier | modifier le code]

Fréquentation[modifier | modifier le code]

En 2012, la population de visiteurs attendue est d'environ 200 000 personnes sur quatre jours[39].

Quelques chiffres[modifier | modifier le code]

En 2022, le FIBD rassemble environ 1 500 auteurs[58].

Aspects économiques[modifier | modifier le code]

« Ce prix n’est pas seulement honorifique, il a un impact économique évident : les auteur(e)s vont être mis en avant médiatiquement, la distinction aura un impact sur la chaîne du livre dont bénéficieront libraires, éditeurs… et l’auteur(e) primé(e) », selon le Collectif des créatrices de BD contre le sexisme[59].

Polémiques[modifier | modifier le code]

Janvier 2016 : le festival accusé de sexisme[modifier | modifier le code]

En janvier 2016 éclate une polémique autour de la sélection des auteurs pour le Grand Prix du festival et le FIBD est accusé de sexisme[60],[52],[51]. En effet, cette sélection, qui comporte trente noms d'auteurs, ne compte aucune femme, bien que celles-ci concourent également à la production de bandes dessinées : des auteurs de bande dessinée — dont certains faisant partie de la liste de la sélection — s'insurgent alors contre ce manque total de représentation des auteurs femmes dans la sélection[60],[52],[51],[61],[62]. En signe de protestation, certains des auteurs sélectionnés demandent alors à être retirés de la liste[60],[52],[63], tandis que d'autres appellent au boycott de la cérémonie de remise du Grand Prix[52],[59]. Le peu de femmes citées pour le Grand Prix depuis la création du FIBD en 1973 est aussi relevé : deux dessinatrices en environ quatre décennies, selon le Collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme[60],[52]. Plusieurs responsables politiques français soutiennent ces revendications, dont la ministre de la Culture[52],[61].

Le délégué général du FIBD, Franck Bondoux, indique en réponse que la sélection ne se veut pas sexiste et argumente en relevant le principe de la sélection du Grand Prix, destiné à être remis à un auteur pour l'ensemble de son œuvre ; selon lui : « quand on regarde le palmarès, on constate que les artistes qui le composent témoignent d'une certaine maturité et d'un certain âge. Il y a malheureusement peu de femmes dans l'histoire de la bande dessinée. C'est une réalité. Si vous allez au Louvre, vous trouverez également assez peu d'artistes féminines »[51],[52] et indique par ailleurs que « l'histoire de la BD jusqu'aux années 1980 est essentiellement d'obédience masculine »[52]. L'Américaine Liza Donnelly indique dans le Washington Post que c'est mal considérer la place des créatrices (littéraires ou artistiques) dans l'histoire : peu reconnues malgré leur présence dans ces domaines[62]. L'Association des critiques et journalistes de BD (ACBD) indique en 2016 que la seule BD francophone compte 12,4 % de femmes parmi ses professionnels[52]. Joanne Schiffer, du Collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme indique de son côté que « les femmes sont présentes depuis fort longtemps dans la bande dessinée. Le problème est qu’elles n’arrivent jamais au finish, on ne mise pas sur elles. La bande dessinée n’échappe pas à l’entre-soi qui règne dans les milieux artistiques et culturels, où les hommes s’élisent entre eux »[51].

Entre 1973 et 2016, soit 42 ans, le FIBD n'a récompensé par le Grand Prix de la BD qu'une unique femme : Florence Cestac (en 2000)[51],[52]. Une autre autrice a eu un prix spécial en 1983 : le « Grand prix du dixième anniversaire » pour Claire Bretécher[52],[51]. En ce qui concerne les nominations pour le Grand Prix, en 2014, la liste des nommés compte parmi ses noms ceux de deux autrices : Marjane Satrapi et Posy Simmonds[52],[51] ; la première étant aussi sur la liste de 2015[51].

En réaction à cette polémique, l'organisation du FIBD pense augmenter la liste des nommés de 2016 pour comprendre des autrices, puis décide de supprimer la liste et indique que « le Festival a pris la décision d'inviter l'ensemble des auteur(e)s de bande dessinée à voter librement pour désigner comme lauréat(e) l'auteur(e) de leur choix »[52],[63],[64],[65].

Quelques années plus tard, d'autres autrices sont primées, telles les récipiendaires du Grand Prix Rumiko Takahashi (en 2019) et Julie Doucet (en 2022)[66].

FIBD 2022 : polémique autour du Prix Éco-Fauve[modifier | modifier le code]

Le Prix Éco-Fauve, tourné vers la bande dessinée traitant d'écologie et nouvellement instauré pour l'édition 2022 du FIBD, connaît une polémique, la démission de plusieurs membres de son jury, puis celle d'auteurs sélectionnés pour ce prix[67],[68]. Ceci en considération de craintes de greenwashing par le sponsor principal du festival, qui est une entreprise spécialisée dans l'emballage, et dont le nom est associé à ce prix spécifique[67],[68].

FIBD 2023 : Bastien Vivès[modifier | modifier le code]

À la suite d'accusations d'apologie de la pédocriminalité, le festival annule l'exposition du dessinateur Bastien Vivès[69].

Affiches du festival[modifier | modifier le code]

Les affiches du FIBD sont créées par les récipiendaires de certains des prix : le lauréat d'une année réalise une affiche du festival de l'année suivante[70]. Durant plusieurs années, c'est le dessinateur ayant eu le grand prix qui la réalise — mais cela n'a pas toujours été le cas[70]. Une revue des affiches au fil des décennies permet aussi une relecture de leur époque de création[70].

L'affiche du Salon international de la bande dessinée d'Angoulême (ancien nom du FIBD) de 1974 est dessinée par Hugo Pratt, encore peu connu en France mais dont le travail est déjà reconnu par certains professionnels du milieu et amateurs[70]. Celle de 1977, la première en couleurs, est signée Hergé, qui visite le salon, qui gagne également en renommée en France[70]. Moebius signe l'affiche de l'édition 1982, sous-titrée « La B.D. et son avenir », au début d'une décennie au cours de laquelle la BD prend du galon dans la culture[70]. L'affiche de 2000, réalisée par le subversif Robert Crumb qui la titre « Fuck Off Festival, Angoulême », est censurée — et remplacée par une affiche au caractère institutionnel[70]. L'affiche de 2012 est réalisée par Art Spiegelman, avec, entre autres, une mise en abyme de l'affiche et de l'évolution de l'édition du papier vers le numérique[70].

À partir de 2019, ce sont trois dessinateurs qui créent les illustrations des affiches ; selon l'organisateur : « pour les cinq années à venir, elles seront ainsi confiées à trois artistes de nationalités différentes, célébrant, symboliquement, toute la richesse de la bande dessinée »[70]. Ainsi, Richard Corben (grand prix 2018), Bernadette Després et Taiyō Matsumoto sont-ils les auteurs des affiches du FIBD 2019, avec, pour thème commun imposé « un autoportrait de l’artiste en enfant, découvrant la ou les bandes dessinées fondatrices de sa passion, voire de sa vocation »[70]. Selon le journaliste Tewfik Hakem de France Culture, cette diversité peut aussi permettre davantage de reconnaissance pour les artistes femmes primées au festival, en lien avec la polémique de 2016, et aussi contribuer à la communication du FIBD à l'international[70].

Autour du festival[modifier | modifier le code]

Festival Off[modifier | modifier le code]

Plusieurs événements ont lieu en marge du FIBD, tels que le Spin-Off, festival de micro-édition, qui regroupe en 2014 environ soixante collectifs[71] ou le Festival International de la Bande Dabrutis d’Angoulême (pas uniquement parodique) du Off of Off — qui remet notamment le Prix Schlingo et le Prix Couilles au cul[72],[73],[74],[75].

Prix remis en marge du festival, par d'autres instances[modifier | modifier le code]

Prix Tournesol[modifier | modifier le code]

Le Prix Tournesol est une distinction attribuée chaque année depuis 1997, en marge du FIBD ; il met en avant une œuvre traitant de thématiques liées à l'écologie[67]. Il a été créé à l'initiative du parti politique Les Verts, ce pour quoi les organisateurs du FIBD considèrent qu'ils ne peuvent y associer le festival[67].

Prix Schlingo[modifier | modifier le code]

Le Prix Charlie-Schlingo, créé en 2009 à l'initiative de la bédéaste Florence Cestac et Yves Poinot[76] — qui a aussi été président du FIBD entre 1996 et 2006[75] —, s'intéresse à la bande dessinée humoristique de style « gros nez »[72],[77],[75]. Le magazine spécialisé Fluide Glacial en est un partenaire[72].

Grand prix Angoumixte[modifier | modifier le code]

Le Grand prix Angoumixte est une distinction non officielle qui est attribuée en marge du FIBD ; en 2015, il est attribué à l'autrice Catel Muller[51].

Prix Couilles au cul[modifier | modifier le code]

Remis pour la première fois en 2016, le Prix couilles au cul du Courage Artistique est décerné en hommage au courage artistique d'un dessinateur ou d'une dessinatrice humoriste international (en bande dessinée, dessin de presse…)[72],[74],[78],[77],[75]. Le dessinateur de presse et auteur de bande dessinée Yan Lindingre en est l'initiateur, après que le FIBD ait hésité à mettre en place en son sein un prix relatif à la liberté d'expression[72],[77]. Ce prix est décerné en partenariat avec l'association Cartooning for Peace, le journal Sud-Ouest, et les magazines spécialisés Fluide Glacial et ActuaBD[72]. Sa première récipiendaire, en 2016, est Nadia Khiari, artiste d'origine tunisienne, créatrice de Willis from Tunis[75].

Notes et références[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Documentaire[modifier | modifier le code]

  • Mathilde Fassin, Angoulême, 50 ans de bulles, France 4, 2023.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]