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« Imagerie d'Épinal » : différence entre les versions

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L''''Imagerie d'Épinal''' ([[Vosges (département)|Vosges]]) est à l'origine une [[imprimerie]] fondée en [[1796]] par [[Jean-Charles Pellerin]] et où furent gravées les premières [[Image d'Épinal|images d'Épinal]] en série.
L''''Imagerie d'Épinal''' ([[Vosges (département)|Vosges]]) est à l'origine une [[imprimerie]] fondée en [[1796]] par [[Jean-Charles Pellerin]] et où furent gravées les premières [[Image d'Épinal|images d'Épinal]] en série.


Le bâtiment de l'imprimerie Pellerin fait l’objet d'une inscription au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]] depuis le {{date|24|avril|1986|en France}}<ref name="PA00107141">{{Base Mérimée|PA00107141}}.</ref>. Certaines machines de production ont été classées le {{Date-|15 avril 1987}}<ref name="machines">{{Palissy|PM88001099|source=non}}, {{Palissy|PM88001098|source=non}}, {{Palissy|PM88001097|source=non}}, {{Palissy|PM88001096|source=non}}, {{Palissy|PM88001095|source=non}}, {{Palissy|PM88001094|source=non}}, {{Palissy|PM88001093|source=non}}, {{Palissy|PM88001092|source=non}}, {{Palissy|PM88001091|source=non}}, {{Palissy|PM88001090|source=non}}, {{Palissy|PM88001089|source=non}}, {{Palissy|PM88001088|source=non}}, {{Palissy|PM88001087|source=non}}, {{Palissy|PM88001086|source=non}}, {{Palissy|PM88001085|source=non}}, {{Palissy|PM88001084|source=non}}, {{Palissy|PM88001083|source=non}}, {{Palissy|PM88001082|source=non}}, {{Palissy|PM88001081|source=non}}, {{Palissy|PM88001080|source=non}}, {{Palissy|PM88001079|source=non}}, {{Palissy|PM88001078|source=non}}, {{Palissy|PM88000310}}</ref>. La collection de {{Unité|1344|bois}} gravés fait l’objet d’un classement au titre d'objet des [[Monument historique (France)|monuments historiques]], classé au titre d'objet de propriété privée de l'entreprise, depuis le {{date|23|octobre|1991|en France}}<ref name="PM88001037">{{Base Palissy|PM88001037}}.</ref>. L'Imagerie d’Épinal dispose également d'un très important fonds iconographique de plusieurs centaines de milliers d'images et d'un peu plus de {{Unité|6 000|pierres}} lithographiques des {{s2-|XIX|XX}}. L'ensemble de ce patrimoine est la propriété de l'entreprise privée Imagerie d'Épinal.
Le bâtiment de l'imprimerie Pellerin fait l’objet d'une inscription au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]] depuis le {{date|24|avril|1986|en France}}<ref name="PA00107141">{{Base Mérimée|PA00107141}}.</ref>. Certaines machines de production ont été classées le {{date|15 avril 1987}}<ref name="machines">{{Palissy|PM88001099|source=non}}, {{Palissy|PM88001098|source=non}}, {{Palissy|PM88001097|source=non}}, {{Palissy|PM88001096|source=non}}, {{Palissy|PM88001095|source=non}}, {{Palissy|PM88001094|source=non}}, {{Palissy|PM88001093|source=non}}, {{Palissy|PM88001092|source=non}}, {{Palissy|PM88001091|source=non}}, {{Palissy|PM88001090|source=non}}, {{Palissy|PM88001089|source=non}}, {{Palissy|PM88001088|source=non}}, {{Palissy|PM88001087|source=non}}, {{Palissy|PM88001086|source=non}}, {{Palissy|PM88001085|source=non}}, {{Palissy|PM88001084|source=non}}, {{Palissy|PM88001083|source=non}}, {{Palissy|PM88001082|source=non}}, {{Palissy|PM88001081|source=non}}, {{Palissy|PM88001080|source=non}}, {{Palissy|PM88001079|source=non}}, {{Palissy|PM88001078|source=non}}, {{Palissy|PM88000310}}</ref>. La collection de {{Unité|1344|bois}} gravés fait l’objet d’un classement au titre d'objet des [[Monument historique (France)|monuments historiques]], classé au titre d'objet de propriété privée de l'entreprise, depuis le {{date|23|octobre|1991|en France}}<ref name="PM88001037">{{Base Palissy|PM88001037}}.</ref>. L'Imagerie d’Épinal dispose également d'un très important fonds iconographique de plusieurs centaines de milliers d'images et d'un peu plus de {{Unité|6 000|pierres}} lithographiques des {{XIXe s}} et {{s|XX}}s. L'ensemble de ce patrimoine est la propriété de l'entreprise privée Imagerie d'Épinal.


== Historique ==
== Historique ==
=== Fondation par Jean-Charles Pellerin (1796) ===
=== Fondation par Jean-Charles Pellerin (1796) ===
[[Fichier:Juif_errant_avignon.jpg|vignette|Portrait et [[complainte]] du ''[[Juif errant]] tel qu'il aurait été vu à [[Avignon]]'' en 1784. Est la première image sorti de l'imprimerie d'Epinal.]]
Dans un contexte favorable (présence d'artisans [[Cartier (profession)|cartiers]]<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Thierry Depaulis|titre=C'est une image d'Épinal|passage=26-57|lieu=Épinal|éditeur=[[Musée de l'image]] / Ville d'[[Épinal]]|année=2014|pages totales=296|isbn=2-912140-19-6|lire en ligne=|titre chapitre=Les cartes à jouer, fierté d'Épinal}}.</ref>, de [[Dominoterie|dominotiers]]<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Anne Cablé|titre=C'est une image d'Épinal|passage=58-81|lieu=Épinal|éditeur=[[Musée de l'image]] / Ville d'[[Épinal]]|année=2014|pages totales=296|isbn=2-912140-19-6|lire en ligne=|titre chapitre=L'art du domino}}.</ref>, de la [[Moselle (rivière)|Moselle]] et des ressources forestières pour les fabriques de papier<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Anne Cablé|titre=C'est une image d'Épinal|passage=20-25|lieu=Épinal|éditeur=[[Musée de l'image]] / Ville d'[[Épinal]]|année=2014|pages totales=296|isbn=2-912140-19-6|lire en ligne=|titre chapitre=Les papelliers de nos païs}}.</ref> et enfin en vertu de la tradition familiale<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Anne Cablé|titre=C'est une image d'Épinal|passage=56-57|lieu=Épinal|éditeur=[[Musée de l'image]] / Ville d'[[Épinal]]|année=2014|pages totales=296|isbn=2-912140-19-6|lire en ligne=|titre chapitre=Cartiers et dominotiers apparentés aux Pellerin}}.</ref>), Jean-Charles Pellerin, maître cartier, va fonder une imagerie en 1796.
Dans un contexte favorable (présence d'artisans [[Cartier (profession)|cartiers]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Thierry Depaulis|titre=C'est une image d'Épinal|lieu=Épinal|éditeur=[[Musée de l'image]] / Ville d'[[Épinal]]|année=2014|pages totales=296|passage=26-57|isbn=978-2-912140-19-7|isbn2=2-912140-19-6|titre chapitre=Les cartes à jouer, fierté d'Épinal}}.</ref>, de [[Dominoterie|dominotiers]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Anne Cablé|titre=C'est une image d'Épinal|lieu=Épinal|éditeur=[[Musée de l'image]] / Ville d'[[Épinal]]|année=2014|pages totales=296|passage=58-81|isbn=978-2-912140-19-7|isbn2=2-912140-19-6|titre chapitre=L'art du domino}}.</ref>, de la [[Moselle (rivière)|Moselle]] et des ressources forestières pour les fabriques de papier<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Anne Cablé|titre=C'est une image d'Épinal|lieu=Épinal|éditeur=[[Musée de l'image]] / Ville d'[[Épinal]]|année=2014|pages totales=296|passage=20-25|isbn=978-2-912140-19-7|isbn2=2-912140-19-6|titre chapitre=Les papelliers de nos païs}}.</ref> et enfin en vertu de la tradition familiale<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Anne Cablé|titre=C'est une image d'Épinal|lieu=Épinal|éditeur=[[Musée de l'image]] / Ville d'[[Épinal]]|année=2014|pages totales=296|passage=56-57|isbn=978-2-912140-19-7|isbn2=2-912140-19-6|titre chapitre=Cartiers et dominotiers apparentés aux Pellerin}}.</ref>), Jean-Charles Pellerin, maître cartier, va fonder une imagerie en 1796.

[[Artisanal]]e au départ, l'imagerie d'Épinal est peu à peu devenue une véritable [[industrie]]. L'imagerie utilise initialement une image gravée dans une planche de bois ([[xylographie]]). L'impression de la feuille s'effectue alors à l'aide d'une presse à bras, dite « [[Johannes Gutenberg|Gutenberg]] ». Ensuite intervient le [[Coloriste (peinture)|coloriste]] : au moyen de [[pochoir]]s, il applique à l'aide d'une brosse ronde les différentes couleurs nécessaires à la finition de l'ouvrage. Les techniques évoluent au fil du temps, notamment vers 1850 avec l'arrivée des pierres lithographiques qui révolutionnent la technique d'impression dans les imprimeries.
[[Artisanal]]e au départ, l'imagerie d'Épinal est peu à peu devenue une véritable [[industrie]]. L'imagerie utilise initialement une image gravée dans une planche de bois ([[xylographie]]). L'impression de la feuille s'effectue alors à l'aide d'une presse à bras, dite « [[Johannes Gutenberg|Gutenberg]] ». Ensuite intervient le [[Coloriste (peinture)|coloriste]] : au moyen de [[pochoir]]s, il applique à l'aide d'une brosse ronde les différentes couleurs nécessaires à la finition de l'ouvrage. Les techniques évoluent au fil du temps, notamment vers 1850 avec l'arrivée des pierres lithographiques qui révolutionnent la technique d'impression dans les imprimeries.


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==== La propagande napoléonienne ====
==== La propagande napoléonienne ====
De 1829 à 1845<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=|titre=Napoléon, images de légende|passage=|lieu=Épinal|éditeur=[[Musée de l'image]], Ville d'[[Épinal]]|année=2003|pages totales=104|isbn=2-912140-02-1|lire en ligne=}}.</ref>, l'imagerie célèbre l'empereur [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]], sa famille, ses maréchaux, ses armées et ses victoires.
De 1829 à 1845<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Napoléon, images de légende|sous-titre=[exposition, Épinal, Musée de l'image, 4 mai-14 septembre 2003]|lieu=Épinal|éditeur=[[Musée de l'image]], Ville d'[[Épinal]]|année=2003|pages totales=104|isbn=2-912140-02-1}}.</ref>, l'imagerie célèbre l'empereur [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]], sa famille, ses maréchaux, ses armées et ses victoires.

[[Fichier:Epinal-imagenapoleon.jpg|vignette|centré|La mort de Napoléon le Grand.]]
[[Fichier:Epinal-imagenapoleon.jpg|vignette|centré|La mort de Napoléon le Grand.]]


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{{...}}
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=== « D'Épinal à nous seuls... » (1888-1984) ===
=== « D'Épinal à nous seuls… » (1888-1984) ===

À l'aube du {{s-|XX}}, la production de l'imagerie est connue dans le monde entier. Les [[pantin]]s, les [[théâtre de papier|théâtres de papier]], les [[maquette en carton|constructions]] puis, lors de la [[Première Guerre mondiale]], les sujets militaires sont autant de domaines où la diffusion est importante.
À l'aube du {{s-|XX}}, la production de l'imagerie est connue dans le monde entier. Les [[pantin]]s, les [[théâtre de papier|théâtres de papier]], les [[maquette en carton|constructions]] puis, lors de la [[Première Guerre mondiale]], les sujets militaires sont autant de domaines où la diffusion est importante.


==== Le déclin ====
==== Le déclin ====
Au début des [[années 1980]], l'imagerie connaît un essor médiatique relatif en éditant des artistes aussi reconnus que [[Jacques Tardi]] ou [[Fred (auteur de bande dessinée)|Fred,]] et en bénéficiant d'une couverture télévisuelle quotidienne via l'émission pour enfants ''[[Récré A2]]'' sur [[Antenne 2]].
Au début des [[années 1980]], l'imagerie connaît un essor médiatique relatif en éditant des artistes aussi reconnus que [[Jacques Tardi]] ou [[Fred (auteur de bande dessinée)|Fred]], et en bénéficiant d'une couverture télévisuelle quotidienne via l'émission pour enfants ''[[Récré A2]]'' sur [[Antenne 2]].


Cependant, l'entreprise décline peu à peu, faute d'intérêt pour l'édition papier, au bénéfice d'autres supports et loisirs ; s'ensuit un [[dépôt de bilan]].
Cependant, l'entreprise décline peu à peu, faute d'intérêt pour l'édition papier, au bénéfice d'autres supports et loisirs ; s'ensuit un [[dépôt de bilan]].


En [[1984]], un groupe de cinquante actionnaires spinaliens décide de [[recapitalisation|recapitaliser]] l'imagerie d'Epinal pour sauver ce patrimoine cher au cœur des Spinaliens et de tous ceux qui ont été bercés depuis leur plus tendre enfance par ces images populaires offertes en récompense aux enfants sages.
En [[1984]], un groupe de cinquante actionnaires spinaliens décide de [[recapitalisation|recapitaliser]] l'imagerie d’Épinal pour sauver ce patrimoine cher au cœur des Spinaliens et de tous ceux qui ont été bercés durant leur enfance par ces images populaires offertes en récompense aux enfants sages.


La direction de l'entreprise est alors très économe et investit peu dans le développement. L'Imagerie d'Épinal devient au fil du temps un [[écomusée]] avec un visitorat limité aux personnes passionnées, la dimension populaire n'est plus d'actualité.
La direction de l'entreprise est alors très économe et investit peu dans le développement. L'Imagerie d'Épinal devient au fil du temps un [[écomusée]] avec un visitorat limité aux personnes passionnées, la dimension populaire n'est plus d'actualité.
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=== {{s-|XXI}} ===
=== {{s-|XXI}} ===
En {{date-|août 2014}}, l'imagerie d'Épinal connaît un nouveau tournant avec sa reprise<ref>{{Article|langue=fr|titre=La ville d’Épinal s’associe au sauvetage de sa célèbre imagerie|périodique=La Croix|date=2014-08-22|issn=0242-6056|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Culture/Actualite/La-ville-d-Epinal-s-associe-au-sauvetage-de-sa-celebre-imagerie-2014-08-22-1195358|consulté le=2022-02-01}}</ref> par des actionnaires privés et la Société d’Économie Mixte de la ville d’Épinal.
En {{date-|août 2014}}, l'imagerie d'Épinal connaît un nouveau tournant avec sa reprise par deux entrepreneurs originaires de la région : Pacôme Vexlard, originaire d’Épinal et Christine Lorimy, originaire de Vesoul<ref>« [http://www.liberation.fr/culture/2014/08/20/l-imagerie-d-epinal-change-de-proprietaire_1083751 L'imagerie d'Épinal change de propriétaire] », dans ''Libération'', 20/08/2014 ; « [https://www.lesechos.fr/21/08/2014/LesEchos/21754-053-ECH_la-celebre-imagerie-d-epinal-change-de-proprietaires.htm La célèbre Imagerie d'Épinal change de propriétaire] », dans ''Les Échos'', 21/08/2014.</ref>.


La rénovation des locaux et la nouvelle scénographie muséographique ont redonné un nouvel élan à la visite des ateliers de production de l'entreprise grâce notamment à des tablettes numériques depuis 2016. Certaines machines sont uniques en France<ref name="machines" />. L'entreprise bénéficie de plus du [[Label Entreprise du patrimoine vivant]]. Le fonds historique, riche de centaines de milliers d'images, par le biais d'une large sélection de tirages anciens et récents, continue à être préservé et mis en vente sur la boutique en ligne www.imagerie-epinal.com
Ces derniers reprennent donc l'imagerie d'Epinal en partenariat de la [[Société d'économie mixte|SEM]] de l'[[Communauté d'agglomération d'Épinal|agglomération Épinal Golbey]] et sont tous deux originaires de la région, bien qu'ils fassent « carrière » à Paris<ref>[http://www.imagerie-epinal.com/content/6-l-imagerie Site de l'Imagerie d'Épinal].</ref>. L'ouverture en 2016 au capital de l'imagerie d'Epinal a permis de lever 1,2 million d'euros à travers la société « Imagerie d'Épinal Investissement », contrôlée par la ''[[holding]]'' « Mazout Unlimited ». Ce qui a permis à la [[Société d'économie mixte|SEM]] de l'agglomération d'Épinal Golbey de vendre ses parts et de récupérer pour la première fois la somme investie dans les nombreux projets soutenus. Aux côtés des deux actionnaires principaux, de nouveaux investisseurs entrepreneurs : Hervé de Buyer, ancien propriétaire de la [[De Buyer|marque d'ustensile culinaire haut de gamme du même nom]], Thierry Petit, co-fondateur et PDG de [[Showroomprive.com]], Philippe Virtel, PDG de l'entreprise vosgienne de transport et logistique MGE, et enfin Frédéric Thiriet, PDG de Lorenzoni Enseignes à [[Vittel]]<ref>« L'imagerie séduit de nouveaux investisseurs », ''Vosges Matin'', samedi 17 décembre 2016, {{p.}} 2 (édition locale Épinal-Remiremont).</ref>.


Dès son arrivée en août 2014, Pacôme Vexlard, le PDG actionnaire de l'entreprise et actif dans le secteur culturel et artistique<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Who is it ? |url=https://www.quinsai.com/pages/quinsai |site=QUINSAÏ |consulté le=2022-02-01}}</ref> fait appel à des illustrateurs et à des dessinateurs de bande dessinée ou de presse contemporains<ref>{{Lien web |langue=fr|prénom=Pierre|nom=Roeder|titre=L'image d’Épinal change de look |url=https://www.leparisien.fr/week-end/l-image-d-epinal-change-de-look-30-03-2016-5673281.php |site=leparisien.fr |date=2016-04-01 |consulté le=2022-02-01}}</ref>, tels que [[Serge Bloch|Patrice Leconte, Charlelie Couture, Serge Bloch]], Jochen Gerner, Joann Sfar, Zoé Thouron, [[Loustal]], [[Stéphane Trapier]], Fortifem, Emmanuel Pierre, Hubert Poirot, Clod, Laurent Blachier, Carlotta, Chanoir<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Images d’Épinal, plus modernes que jamais ! |url=https://www.youtube.com/watch?v=9h7zSDwsVbI |consulté le=2022-02-01}}</ref>, ou [[François Bourgeon]].
Tout au long de l'année, la visite des ateliers de production de l'entreprise se fait avec les tablettes numériques HistoPad depuis 2016, {{refnec|ce qui permet de développer le visitorat de manière significative et représente un nouvel attrait}}. Les machines de nouveau en activité sont cependant uniques en France<ref name="machines"/>. L'entreprise bénéficie de plus du [[Label Entreprise du patrimoine vivant]]. Le fonds historique, riche de centaines de milliers d'images, par le biais d'une large sélection de tirages anciens et récents, continue à être préservé et valorisé à travers la mise en place d'un réseau de diffusion national et de la boutique en ligne www.imagerie-epinal.com


De nombreux nouveaux produits sont créés : papeterie, accessoires et décors panoramiques sont développés proviennent exclusivement des archives et recomposent à l’infini de nouveaux motifs. Un pôle d'excellence<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Épinal Éducation. Épinal : l’Esal et l’Imagerie travaillent à créer un pôle d’excellence |url=https://www.vosgesmatin.fr/edition-d-epinal/2018/10/18/epinal-l-esal-et-l-imagerie-travaillent-a-creer-un-pole-d-excellence |site=vosgesmatin.fr |consulté le=2022-02-01}}</ref> est initié avec l’École Supérieur des Arts de Lorraine d’Épinal.
Il est fait appel à des illustrateurs et à des dessinateurs de bande dessinée ou de presse contemporains, tels que [[Serge Bloch]], Jochen Gerner, Joann Sfar, Zoé Thouron, [[Loustal]], [[Stéphane Trapier]], Fortifem, Emmanuel Pierre, Hubert Poirot, Clod, Laurent Blachier, Carlotta, Chanoir, ou [[François Bourgeon]].

L'Imagerie contribue par ailleurs à la vie artistique et à la transmission de son savoir-faire grâce, notamment, au mécénat auprès de l'École supérieure d'arts de Lorraine (ESAL) et au soutien apporté aux étudiants en leur offrant un espace d'exposition au sein de la boutique de l'imagerie d’Épinal située dans les locaux historiques. Son PDG, Pacôme Vexlard et Etienne Thery le directeur de l'école travaille sur le projet d'une année de professionnalisation et de faire d’Épinal un pôle d’excellence autour de l’image <ref>https://c.vosgesmatin.fr/edition-d-epinal/2018/10/18/epinal-l-esal-et-l-imagerie-travaillent-a-creer-un-pole-d-excellence</ref>


== Le label Images d'Épinal ==
== Le label Images d'Épinal ==
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Ce label marque la volonté de revenir aux véritables images d'Épinal et de valoriser un véritable savoir-faire historique reconnu et désormais encadré par une charte précise.}}
Ce label marque la volonté de revenir aux véritables images d'Épinal et de valoriser un véritable savoir-faire historique reconnu et désormais encadré par une charte précise.}}


== Notes ==
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=Note}}
{{Références|groupe=Note}}

== Références ==
=== Références ===
<references />
{{Références}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Category:Imagerie d'Épinal}}
=== Bibliographie ===
*


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Image d'Épinal]]
* [[Image d'Épinal]]
*


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Liens}}
{{Autres projets|commons=Category:Imagerie d'Épinal}}
* {{Autorité}}
* [http://www.imagerie-epinal.com Le site de l'imagerie d'Épinal]
* [http://www.imagerie-epinal.com Le site de l'imagerie d'Épinal]
* [http://peintres-officiels-de-la-marine.com/imagepinal/image-epinal.htm images d'Epinal sujets maritimes]
* [http://peintres-officiels-de-la-marine.com/imagepinal/image-epinal.htm Images d'Epinal sujets maritimes]
*I[https://gallica.bnf.fr/Search?dateMiseEnLigne=indexDateFrom&idArk=&date=daTo&enreg=&lang=FR&firstIndexationDateDebut=&ope3=MUST&ope2=MUST&cat1=Pellerin+Epinal&sel_provenance_Part=toutPartenaires&cat3=&cat2=&daFr=&reset=&adv=1&adva=1&t_typedoc=images&submit1=Lancer+la+recherche&urlReferer=%2Fadvancedsearch%3Flang%3DFR&firstIndexationDateFin=&sel_source=toutSources&catsel2=f_creator&catsel3=f_tdm&daTo=&catsel1=f_metadata&p=1&sel_provenance_Edist=toutSNE&modeSearch=1&n=50 mages d'Epinal] sur [https://gallica.bnf.fr/ Gallica]
* [https://gallica.bnf.fr/Search?dateMiseEnLigne=indexDateFrom&idArk=&date=daTo&enreg=&lang=FR&firstIndexationDateDebut=&ope3=MUST&ope2=MUST&cat1=Pellerin+Epinal&sel_provenance_Part=toutPartenaires&cat3=&cat2=&daFr=&reset=&adv=1&adva=1&t_typedoc=images&submit1=Lancer+la+recherche&urlReferer=%2Fadvancedsearch%3Flang%3DFR&firstIndexationDateFin=&sel_source=toutSources&catsel2=f_creator&catsel3=f_tdm&daTo=&catsel1=f_metadata&p=1&sel_provenance_Edist=toutSNE&modeSearch=1&n=50 Images d’Épinal] sur [https://gallica.bnf.fr/ Gallica]
* [https://www.youtube.com/watch?v=y4a8CoCbWeU Images d'Epinal (The Epinal Prints), Patrimoine Lorrain Vidéo, Au Pays Des 3 Frontières TV]
* [https://www.youtube.com/watch?v=y4a8CoCbWeU Images d'Epinal (The Epinal Prints), Patrimoine Lorrain Vidéo, Au Pays Des 3 Frontières TV]


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[[Catégorie:Imagerie populaire]]
[[Catégorie:Imagerie populaire]]
[[Catégorie:Imprimerie]]
[[Catégorie:Imprimerie]]
[[Catégorie:Entreprise labellisée au titre du patrimoine vivant]]
[[Catégorie:Entreprise labellisée au titre du patrimoine vivant dans le département des Vosges]]
[[Catégorie:Culture dans le département des Vosges]]
[[Catégorie:Culture dans le département des Vosges]]
[[Catégorie:Fondation en 1796]]
[[Catégorie:Fondation en 1796]]
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[[Catégorie:Monument historique inscrit en 1986]]
[[Catégorie:Monument historique inscrit en 1986]]
[[Catégorie:Monument historique classé en 1991]]
[[Catégorie:Monument historique classé en 1991]]
[[Catégorie:Histoire d'Épinal]]
[[Catégorie:Épinal]]
[[Catégorie:Épinal]]

Dernière version du 7 janvier 2024 à 18:23

Imagerie d'Épinal
Bâtiment de l'Imagerie en 2013.
Présentation
Type
Propriétaire
IEI (Holding)
Patrimonialité
Site web
Localisation
Pays
Département
Commune
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L'Imagerie d'Épinal (Vosges) est à l'origine une imprimerie fondée en 1796 par Jean-Charles Pellerin et où furent gravées les premières images d'Épinal en série.

Le bâtiment de l'imprimerie Pellerin fait l’objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1]. Certaines machines de production ont été classées le [2]. La collection de 1 344 bois gravés fait l’objet d’un classement au titre d'objet des monuments historiques, classé au titre d'objet de propriété privée de l'entreprise, depuis le [3]. L'Imagerie d’Épinal dispose également d'un très important fonds iconographique de plusieurs centaines de milliers d'images et d'un peu plus de 6 000 pierres lithographiques des XIXe et XXe siècles. L'ensemble de ce patrimoine est la propriété de l'entreprise privée Imagerie d'Épinal.

Historique[modifier | modifier le code]

Fondation par Jean-Charles Pellerin (1796)[modifier | modifier le code]

Portrait et complainte du Juif errant tel qu'il aurait été vu à Avignon en 1784. Est la première image sorti de l'imprimerie d'Epinal.

Dans un contexte favorable (présence d'artisans cartiers[4], de dominotiers[5], de la Moselle et des ressources forestières pour les fabriques de papier[6] et enfin en vertu de la tradition familiale[7]), Jean-Charles Pellerin, maître cartier, va fonder une imagerie en 1796.

Artisanale au départ, l'imagerie d'Épinal est peu à peu devenue une véritable industrie. L'imagerie utilise initialement une image gravée dans une planche de bois (xylographie). L'impression de la feuille s'effectue alors à l'aide d'une presse à bras, dite « Gutenberg ». Ensuite intervient le coloriste : au moyen de pochoirs, il applique à l'aide d'une brosse ronde les différentes couleurs nécessaires à la finition de l'ouvrage. Les techniques évoluent au fil du temps, notamment vers 1850 avec l'arrivée des pierres lithographiques qui révolutionnent la technique d'impression dans les imprimeries.

Les marchés porteurs[modifier | modifier le code]

Vers 1850, l'apparition de la lithographie offre de plus larges possibilités à l'artiste. Néanmoins, les images d'Épinal ne représentent encore que 2 % du volume d'images colportées en 1860[8].

La propagande napoléonienne[modifier | modifier le code]

De 1829 à 1845[9], l'imagerie célèbre l'empereur Napoléon Bonaparte, sa famille, ses maréchaux, ses armées et ses victoires.

La mort de Napoléon le Grand.

La clientèle enfantine[modifier | modifier le code]

Sous l'influence des pensées rousseauistes, la société de la mi-temps du XIXe siècle commence à voir les enfants comme des consommateurs. Devinettes, poupées à monter, soldats entrent dans le catalogue de l'imagerie.

Le colportage et la publicité en direction du public enfantin.

La rivalité Pellerin et Cie-Pinot (1861-1888)[modifier | modifier le code]

Panneau indiquant la direction de l'imagerie d'Épinal.

« D'Épinal à nous seuls… » (1888-1984)[modifier | modifier le code]

À l'aube du XXe siècle, la production de l'imagerie est connue dans le monde entier. Les pantins, les théâtres de papier, les constructions puis, lors de la Première Guerre mondiale, les sujets militaires sont autant de domaines où la diffusion est importante.

Le déclin[modifier | modifier le code]

Au début des années 1980, l'imagerie connaît un essor médiatique relatif en éditant des artistes aussi reconnus que Jacques Tardi ou Fred, et en bénéficiant d'une couverture télévisuelle quotidienne via l'émission pour enfants Récré A2 sur Antenne 2.

Cependant, l'entreprise décline peu à peu, faute d'intérêt pour l'édition papier, au bénéfice d'autres supports et loisirs ; s'ensuit un dépôt de bilan.

En 1984, un groupe de cinquante actionnaires spinaliens décide de recapitaliser l'imagerie d’Épinal pour sauver ce patrimoine cher au cœur des Spinaliens et de tous ceux qui ont été bercés durant leur enfance par ces images populaires offertes en récompense aux enfants sages.

La direction de l'entreprise est alors très économe et investit peu dans le développement. L'Imagerie d'Épinal devient au fil du temps un écomusée avec un visitorat limité aux personnes passionnées, la dimension populaire n'est plus d'actualité.

En 1989, l'imagerie adapte ses réalisations aux techniques d'impression les plus modernes mais rompt totalement, de ce fait, avec les techniques historiques de l'atelier, totalement abandonné ; l'orientation artistique est elle aussi éloignée de celle des origines.

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

En , l'imagerie d'Épinal connaît un nouveau tournant avec sa reprise[10] par des actionnaires privés et la Société d’Économie Mixte de la ville d’Épinal.

La rénovation des locaux et la nouvelle scénographie muséographique ont redonné un nouvel élan à la visite des ateliers de production de l'entreprise grâce notamment à des tablettes numériques depuis 2016. Certaines machines sont uniques en France[2]. L'entreprise bénéficie de plus du Label Entreprise du patrimoine vivant. Le fonds historique, riche de centaines de milliers d'images, par le biais d'une large sélection de tirages anciens et récents, continue à être préservé et mis en vente sur la boutique en ligne www.imagerie-epinal.com

Dès son arrivée en août 2014, Pacôme Vexlard, le PDG actionnaire de l'entreprise et actif dans le secteur culturel et artistique[11] fait appel à des illustrateurs et à des dessinateurs de bande dessinée ou de presse contemporains[12], tels que Patrice Leconte, Charlelie Couture, Serge Bloch, Jochen Gerner, Joann Sfar, Zoé Thouron, Loustal, Stéphane Trapier, Fortifem, Emmanuel Pierre, Hubert Poirot, Clod, Laurent Blachier, Carlotta, Chanoir[13], ou François Bourgeon.

De nombreux nouveaux produits sont créés : papeterie, accessoires et décors panoramiques sont développés proviennent exclusivement des archives et recomposent à l’infini de nouveaux motifs. Un pôle d'excellence[14] est initié avec l’École Supérieur des Arts de Lorraine d’Épinal.

Le label Images d'Épinal[modifier | modifier le code]

En août 2014, la qualité des produits est garantie par un label spécifique « Images d’Épinal », validé par le comité éditorial & création de l'Imagerie d'Épinal. Cela consiste à garantir le respect des codes spécifiques des images d'Épinal : une imagerie populaire, inscrite dans son époque et qui peut être narrative, historique, événementielle, ludique, politique, éducative, entre autres.

Ce label marque la volonté de revenir aux véritables images d'Épinal et de valoriser un véritable savoir-faire historique reconnu et désormais encadré par une charte précise.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Notice no PA00107141, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. a et b Notice no PM88001099, Notice no PM88001098, Notice no PM88001097, Notice no PM88001096, Notice no PM88001095, Notice no PM88001094, Notice no PM88001093, Notice no PM88001092, Notice no PM88001091, Notice no PM88001090, Notice no PM88001089, Notice no PM88001088, Notice no PM88001087, Notice no PM88001086, Notice no PM88001085, Notice no PM88001084, Notice no PM88001083, Notice no PM88001082, Notice no PM88001081, Notice no PM88001080, Notice no PM88001079, Notice no PM88001078, Notice no PM88000310, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  3. Notice no PM88001037, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  4. Thierry Depaulis, C'est une image d'Épinal, Épinal, Musée de l'image / Ville d'Épinal, , 296 p. (ISBN 978-2-912140-19-7 et 2-912140-19-6), « Les cartes à jouer, fierté d'Épinal », p. 26-57.
  5. Anne Cablé, C'est une image d'Épinal, Épinal, Musée de l'image / Ville d'Épinal, , 296 p. (ISBN 978-2-912140-19-7 et 2-912140-19-6), « L'art du domino », p. 58-81.
  6. Anne Cablé, C'est une image d'Épinal, Épinal, Musée de l'image / Ville d'Épinal, , 296 p. (ISBN 978-2-912140-19-7 et 2-912140-19-6), « Les papelliers de nos païs », p. 20-25.
  7. Anne Cablé, C'est une image d'Épinal, Épinal, Musée de l'image / Ville d'Épinal, , 296 p. (ISBN 978-2-912140-19-7 et 2-912140-19-6), « Cartiers et dominotiers apparentés aux Pellerin », p. 56-57.
  8. Dominique Lerch, Imagerie populaire en Alsace et dans l'Est de la France, Nancy, P.U.N., 1992, p. 134.
  9. Napoléon, images de légende : [exposition, Épinal, Musée de l'image, 4 mai-14 septembre 2003], Épinal, Musée de l'image, Ville d'Épinal, , 104 p. (ISBN 2-912140-02-1).
  10. « La ville d’Épinal s’associe au sauvetage de sa célèbre imagerie », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  11. « Who is it ? », sur QUINSAÏ (consulté le )
  12. Pierre Roeder, « L'image d’Épinal change de look », sur leparisien.fr, (consulté le )
  13. « Images d’Épinal, plus modernes que jamais ! » (consulté le )
  14. « Épinal Éducation. Épinal : l’Esal et l’Imagerie travaillent à créer un pôle d’excellence », sur vosgesmatin.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]