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| consulté le = 18 mai 2024
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Version du 18 mai 2024 à 22:12

Philip Boit
Philip Boit aux Championnats du monde de 2011.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (52 ans)
Kesses Constituency (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Taille
1,8 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Poids
70 kgVoir et modifier les données sur Wikidata
Sports

Philip Boit, né le à Eldoret, est un fondeur kényan et le premier athlète de son pays à participer aux Jeux olympiques d'hiver[1].

Biographie

Eldoret

Philip Boit est né à Eldoret, une ville, Sur les hauts plateaux de la vallée du Rift à plus de 2 000 mètres d'altitude, à l'ouest du Kenya, en Afrique[2], d'où sont originaires de nombreux champions d'athlétisme kenyans tel Kipchoge Keino plusieurs fois champion olympique qui se trouve être à l'origine d'un centre d'entraînement de haut niveau en altitude de l'IAAF à Eldoret favorisant l'émergence de champions dans le pays[3] et faisant de cette ville la Mecque de la course à pied à travers le monde[4] en regroupant les meilleurs coureurs à pied kényans[2]. C'est dans ce contexte que Philip Boit a commencé une carrière de coureur de fond dans une famiile de fermier mais où son propre oncle Mike Boit avait déjà remporté une médaille de bronze en athlétisme, demi-fond, sur le 800 mètres des Jeux olympiques d'été de Munich de [3],[5].

Préparation pour les Jeux

En L'entreprise Nike qui a commencé à tourner ses activités vers les sports d'hiver et qui sponsorise déjà de nombreux athlètes kényans lance une proposition de sponsoring d'athlètes pour participer aux Jeux Olympiques d'Hiver[4]. Alors que des critiques se font à propos de cette proposition de Nike perçue comme une grossière opération de marketing[2], Boit y voit une bonne opportunité d'être sponsorisé pendant l'hiver pour s'entrainer pour les épreuves d'athlétisme de l'été[4], aussi il se propose comme candidat et Nike qui le retient le finance pour qu'il se rende en Finlande où il découvre le ski de fond durant l'hiver -[3]. Boit va s'entraîner en ski de fond durant les deux ans précédant les Jeux Olympiques d'hiver de [2]Nagano au Japon afin d'y participer. Il est rejoint dans cette aventure quelques mois après par son compatriote Henry Bitok (fi)[3]. Le Kenya n'ayant qu'une seule place qualificative pour ces Jeux Olympiques d'hiver de 1998, il est sélectionné aux dépens d'Henry Bitok pour représenter son pays en ski de fond sur le 10 km en style classique[3]. Philip Boit devient ainsi le premier africain à participer à des Jeux Olympiques d'hiver en ski nordique, le premier africain ayant participé à des Jeux Olympiques d'hiver étant le sénégalais Lamine Gueye en ski alpin aux Jeux Olympiques de Sarajevo en ex-Yougoslavie, actuelle Bosnie-Herzégovine, en [3]. Il est le premier kényan à participer à une édition des Jeux Olympiques d'hiver[3]. Etant l'unique athlète de sa délégation il devient logiquement le porte-drapeau du Kenya lors de la cérémonie d'ouverture aux Jeux[1],[3].

Les 10 kilomètres en style classique d'Habuka

Le sur le site olympique d'Hakuba la course du 10 km en style classique est lancée. Boit part sur la avec deux semaines sans entrainement parce qu'il a eu des problèmes stomacaux précédemment pour lesquels il a été hospitalisé[6]. Les conditions de courses sont rendues difficiles par la météorologie qui rend la neige de la piste de ski très collante du fait de la présence persistante de la pluie[2],[3]. Boit n'était pas accoutumé à une neige humide et lente[3] et il tomba plusieurs fois tout au long de la course[2]. Les observateurs notaient qu'il donnait plus l'impression de marcher avec des skis que de glisser grâce à eux[6]. Dans une montée il va même être amené à ne plus respecter le style classique pour skier en pas de skating ce qui peut mener à la disqualification du coureur[6]. Alors que le champion norvégien Bjørn Dæhlie, considéré comme une légende dans le ski nordique[2],[3] a déjà remporté la course, soit sa sixième médaille d'or aux Jeux Olympiques à ce moment là[7], et que Boit est toujours en course, il n'accepte pas de se rendre à la cérémonie de remise des médailles avant que le dernier coureur n'ait fini sa course et qu'il attend sur la ligne d'arrivée pour le féliciter[8], retardant ainsi le protocole olympique[2],[3]. Boit se classe à la 92e et dernière place dans un temps de 47 min 25 s de la course[3] mais il est chaleureusement accueilli par Bjørn Dæhlie, qui a gagné la course avec un temps inférieur de 20 min, dans une scène d'esprit sportif pour l'un et de tenacité pour l'autre qui sera télévisée et qui marquera en émotion ces Jeux Olympiques de [6],[3],[2],[9] . Cette expérience est si marquante pour Boit qu'il donnera le prénom de Dælhie à son fils né quelques semaines après la fin des Jeux de Nagano[3] et qu'une grande amitié naitra entre les deux hommes, au point qu'ils s'entraineront ensemble en Norvège comme au Kenya[3].

L'après Nike

En Nike abandonne le sponsoring de son athlète, mais Boit n'abandonne pas le ski de fond et souhaite poursuivre sa carrière de skieur pour participer aux Jeux olympiques d'hiver de 2002 à Salt Lake city aux États-Unis d'Amérique. Au kenya il s'entraine sur ski-roue et se finance en vendant des vaches de son troupeau pour atteindre son objectif[3]. Il participe à différente compétition internationale en Finlande, en Suède, et participe aux championnat du monde à Ramsau, en Autriche en où il s'aligne sur le 10 km en style classique et termine à la 92 ème place sur 92 consurrents[10]

Sélectionné pour ces nouveaux Jeux, alors que Charles Mukora, membre du comité national olympique du Kenya avait annoncé pendant les Jeux de Nagano, dans l'effervescence du succès de Philip Boit, qu'il y'aurait pléthore d'athlètes kényans pour les Jeux d'hiver de 2002:

« This is not a gimmick. I can assure you, you are going to hear a lot more about Kenya and skiing. At the next Games there will be more and more. That is a promise. »

— Ce n'est pas une parole en l'air. Je peux vous l'assurer, vous allez entendre parler beaucoup plus du Kenya et du ski. Aux prochains Jeux (de NDLR) il y en aura de plus en plus. C'est une promesse, Charles Mukora, membre du comité national olympique du Kenya en [11]

En Boit est encore le porte-drapeau et le seul représentant de sa délégation à Salt Lake City [12],[13]. Même Charles Mukora manque à l'appel puisqu'il a été éclaboussé par le scandale d'attributions des Jeux Olympiques de Salt Lake City[14],[15]. A Salt Lake City il participe au sprint en style libre qui se déroule sur 1,5 km où il finit 64 ème sur 67 concurrents[16].

Aux Jeux olympiques d'hiver de 2006 de Turin en Italie, il est toujours le seul Kényan en lice, et termine 92e sur 97 concurrents.

En 2010, son classement FIS ne lui permet pas de participer aux Jeux de Vancouver. Il met un terme à sa carrière sportive en 2011 après les championnats du monde[1].

Philip Boit à Holmenkollen durant les championnats du monde d 2011.
Philip Boit aux Championnat du monde de Oslo en 2011.

Un pionnier

Philip Boit a inspiré de nombreux athlètes africains après sa prestation aux jeux Olympiques de Nagano. A leur sujet il disait:

« Ils se sont tous mis à la pratique hivernale parce qu'ils ont regardé la télévision en 1998 et se sont dit que si le Kenya pouvait le faire, ils le pouvaient eux aussi. Ils me disent : "Tu es un pionnier ! Sans toi, nous n'aurions pas pu nous aventurer dans les sports d'hiver" . »

— Philip Boit, [3]

"

Famille

Il est le neveu de Mike Boit, médaillé de bronze aux 800 m aux Jeux olympiques de Munich en 1972.

Reportages audiovisuelles

  • (en) Philip Boit story., de Kevin Manuya, diffuseur inconnu, 2018 : (Visionnage possible sur Youtube), min 7 s
  • (en) Inside Sports Phillip Boit, de Waihiga Mwaura (en), Inside sports, Citizen TV (en), novembre 2012 : (visionnage possible sur Youtube, min 57 s

Références

  1. a b et c (en) «Boit back after Olympic disappointment» sur Daily Nation
  2. a b c d e f g h et i Maddy Savage, « Philip Boit and Bjorn Daehlie: Cross-country friends », sur BBC news, (consulté le )
  3. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Comité international olympique, « Philip Boit, pionnier kényan du ski de fond et ami de Björn Daehlie ! », sur olympics.com,
  4. a b et c (en) Paul Mistor, « Kenya: It's Not Just for Runners Anymore », strata magazine online (consulté le )
  5. (en) Sa fiche sur le site de l'IAAF
  6. a b c et d (en) « Cross Country Skiing Kenyan finishes last, but wins respect », sur BBC news, (consulté le )
  7. (en) « Sport: Winter Olympics 98: Cross Country Skiing Norwegian makes Winter Olympic history », sur BBC news, (consulté le )
  8. (en) The Winter Olympics, The Mountaineers Books (ISBN 978-1-59485-327-2, lire en ligne).
  9. (en) « Philip Boit: Kenya’s First Winter Olympian », Blog de qualité, (consulté le ) : « Relayed around the world, the scene of the two embracing each other seemed to embody the spirit of the Olympic Games. ».
  10. « Fiche de la fédération internationale de ski des résultat de la course de 10 km en style classique du championnat du monde à Ramsau en Autriche »
  11. (en) « Cross Country Skiing Kenyan finishes last, but wins respect », sur BBC news, (consulté le ) : « Mukora said there would be 10 Kenyan competitors in Salt Lake City in 2002 and more in future Games. "This is not a gimmick. I can assure you, you are going to hear a lot more about Kenya and skiing. At the next Games there will be more and more. That is a promise. Mukora said Kenya's famed middle distance runners could soon be converting to winter sports. »
  12. (en) « Boit back in action today at Olympics », sur Daily Nation on the Web (consulté le )
  13. (en) « Boit back in action today at Olympics », sur Daily Nation on the Web (consulté le )
  14. Entachés d'accusations de corruptions divers membres du CIO ont démissionné en , dont Mukora accusé d'avoir touché directement 34 650 dollars américains du comité d'organisation des jeux de Salt Lake City
  15. (en) « Charles Mukora Biographical information », sur https://www.olympedia.org/ (consulté le )
  16. « Fiche de résultat de la fédération internationale de ski de Philip Boit »

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Articles connexes

Liens externes