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'''Ahmad Zahir''' (احمد ظاهر) est un [[chanteur]] [[Afghanistan|afghan]] né le {{date|14|juin|1946}} dans la province de [[Laghmân]], dans une famille Pashtun, et mort le {{date|14|juin|1979}} à [[Kaboul]]. Jouissant d'une forte popularité, y compris après sa mort, il est aussi surnommé l'[[Elvis Presley|Elvis]] afghan. |
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Ses débuts se firent dans son lycée de Habibia<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Ajam Media |nom=Collective |titre=The King Hasn’t Left The Building: An Oral History of an Afghan Musical Icon, Ahmad Zahir |url=https://ajammc.com/2014/04/15/an-oral-history-of-an-afghan-musical-icon-ahmad-zahir/ |date=2014-04-15 |consulté le=2024-05-21}}</ref>, où il reçut le titre de « Star du lycée » et fut rapidement connu comme « Bulbul-e Habibia ». |
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En 1967, son père est nommé ambassadeur d’Afghanistan en [[Inde]] et Ahmad Zahir poursuit ses études à [[New Delhi]] où il acquiert de solides connaissances et de l’expérience dans la [[musique classique indienne]]. À la fin des années 60 Ahmad Zahir devient rapidement un chanteur populaire, insistant pour chanter uniquement des chansons originales et développant un style musical qui lui est propre. |
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D'ethnie [[Pachtounes|pachtoune]], il était apprécié par les différents peuples d'Afghanistan<ref name=XP>Banane et rouflaquettes: le culte de l'Elvis afghan perdure. L'Express, 10 octobre 2019. [https://www.lexpress.fr/actualites/1/culture/banane-et-rouflaquettes-le-culte-de-l-elvis-afghan-perdure_2102480.html Lire en ligne]</ref>. |
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En 1973 Ahmad Zahir |
En 1973 Ahmad Zahir effecte des tournées dans tout l’Afghanistan et même en [[Iran]]. En 1973, il s’inquiète des vaines promesses de la nouvelle [[République d'Afghanistan (1973-1978)|République d'Afghanistan]], et certaines de ses chansons, politiquement engagées, sont bannies de la radio. Les thèmes qu'il développe, justice et pauvreté, consolident sa popularité<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Ahmad Zahir: The Voice Of The Golden Years |url=https://www.npr.org/2010/02/01/123137188/ahmad-zahir-the-voice-of-the-golden-years |site=NPR |date=1 février 2010 |consulté le=21 mai 2024}}</ref>. |
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En 1978, à la prise du pouvoir par le régime communiste de [[Nour Mohammad Taraki]], une purge des intellectuels du pays |
En 1978, à la prise du pouvoir par le régime communiste de [[Nour Mohammad Taraki]], une purge des intellectuels du pays s’ensuit. Zahir proteste contre ces massacres dans ses chansons<ref name="BBC" />. |
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Version du 21 mai 2024 à 18:51
Nom de naissance | Ahmad Zahir |
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Naissance |
Kaboul, Afghanistan |
Décès | (à 33 ans) |
Activité principale | Chanteur |
Instruments | Guitare , accordéon |
Années actives | 1965 à 1979 |
Site officiel | http://www.ahmadzahir.com/ |
Ahmad Zahir (احمد ظاهر) est un chanteur afghan né le dans la province de Laghmân, dans une famille Pashtun, et mort le à Kaboul. Jouissant d'une forte popularité, y compris après sa mort, il est aussi surnommé l'Elvis afghan.
Biographie
Naissances et premières expériences musicales
Zahir naît dans la province de Laghmân. Il est le troisième enfant d'Abdul Zahir, médecin et futur premier ministre afghan[1].
Ses débuts se firent dans son lycée de Habibia[2], où il reçut le titre de « Star du lycée » et fut rapidement connu comme « Bulbul-e Habibia ».
En 1961 il débute à Radio Kaboul au sein d’un orchestre.
Son premier enregistrement pour Radio Afghanistan fut « Az khamat hy nazaneen ».
Un chanteur populaire
En 1967, son père est nommé ambassadeur d’Afghanistan en Inde et Ahmad Zahir poursuit ses études à New Delhi où il acquiert de solides connaissances et de l’expérience dans la musique classique indienne. À la fin des années 60 Ahmad Zahir devient rapidement un chanteur populaire, insistant pour chanter uniquement des chansons originales et développant un style musical qui lui est propre.
D'ethnie pachtoune, il était apprécié par les différents peuples d'Afghanistan[3].
Il choisit de chanter des poèmes en pachto et dari de Khalilullah Khalili, Nizam Wafa, Shirazi… Les poètes persans Roumi et Hafez l'inspirent : il fait de leur oeuvre des chansons qu'il interprète en dari[3]. Il jouait de plusieurs instruments, mandoline, accordéon, harmonium et de l’orgue. Ses compositions intègrent des instruments Afghans traditionnels comme le Rubab, l'harmonium, le tabla et des instruments modernes, trompette, saxophone, orgue, batterie, guitare et piano. Il lui est arrivé de chanter des œuvres d'autres artistes parmi lesquels Elvis Presley (il était souvent nommé « l'Elvis afghan ») et Enrico Macias[3].
Engagements politiques
En 1973 Ahmad Zahir effecte des tournées dans tout l’Afghanistan et même en Iran. En 1973, il s’inquiète des vaines promesses de la nouvelle République d'Afghanistan, et certaines de ses chansons, politiquement engagées, sont bannies de la radio. Les thèmes qu'il développe, justice et pauvreté, consolident sa popularité[4].
En 1978, à la prise du pouvoir par le régime communiste de Nour Mohammad Taraki, une purge des intellectuels du pays s’ensuit. Zahir proteste contre ces massacres dans ses chansons[5].
Mort et postérité
Il trouve la mort le , le jour de son 33e anniversaire dans des circonstances obscures[1]. Officiellement, il s'agit d'un accident de la circulation dans le tunnel de Salang, mais beaucoup de personnes, y compris sa famille, se sont interrogées à ce propos[5]. Il a été évoqué qu'il aurait été assassiné sur ordre du régime de Hafizullah Amin soit à cause de ses prises de position politiques, soit à cause d'une prétendue liaison avec la fille d'un dirigeant[3]. Il aura enregistré au total 22 albums qui lui assurent une célébrité foret et durable dans la monde afghan[6].
Style
Ahmad Zahir voulait faire revivre les chansons folkloriques et modernes.
Notes et références
- Ahmad Zahir, quand l’Afghanistan dansait. France Culture, 31 janvier 2021. Lire en ligne
- (en-US) Ajam Media Collective, « The King Hasn’t Left The Building: An Oral History of an Afghan Musical Icon, Ahmad Zahir », (consulté le )
- Banane et rouflaquettes: le culte de l'Elvis afghan perdure. L'Express, 10 octobre 2019. Lire en ligne
- (en) « Ahmad Zahir: The Voice Of The Golden Years », sur NPR, (consulté le )
- Arwa Haider. Ahmad Zahir: The enduring appeal of the Afghan Elvis. BBC, 6 décembre 2018. Lire en ligne
- (en-US) Amy Waldman, « Kabul Journal; The Afghan Elvis 'Lives' 24 Years After His Death », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )