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Eva Rittmeister
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Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Activités
Conjoint

Eva Rittmeister Knieper, née le à Zeitz et morte le , est une résistante allemande au nazisme, proche de l'Orchestre rouge. Après la guerre, elle exerce comme psychothérapeute.

Biographie[modifier | modifier le code]

Eva Knieper est née le 5 juillet 1913 à Zeist. Elle est la fille d'un commerçant[1]. Après l’école, elle suit une formation d’infirmière en pédiatrie, puis travaille comme employée de bureau[1]. Plusieurs sources indiquent cependant qu'elle est comédienne[2],[3].

En 1939, elle épouse le médecin et psychanalyste John Rittmeister, de 15 ans son aîné. Par son intermédiaire, elle entre en contact avec les groupes résistants autour de Harro Schulze-Boysen[1].

Pour préparer son Abitur en 1940, Eva Knieper fréquente le Heilsche Abendgymnasium à Schöneberg. Elle y rencontre, entre autres, Ursula Goetze, Liane Berkowitz, Fritz Thiel (de) et Friedrich Rehmer (de). Ils se réunissent pour discuter et constituent progressivement un groupe de jeunes opposés au nazisme[1],[4] .

Fin 1941, les Rittmeister font la connaissance du couple Harro et Libertas Schulze-Boysen qui commencent à regrouper des opposants au nazisme, comme qu'Arvid et Mildred Harnack. Le groupe distribue des tracts et a parfois des contacts avec des diplomates soviétiques qu'ils informent des activités de l'armée allemande[1]. La propagande nazie regroupe cette mouvance d'opposants sous le nom de groupe « l'Orchestre rouge », en référence à ses relations présumées avec l'Union soviétique[1].

A partir de la mi-juillet 1942, les membres principaux du groupe sont surveillés par la Gestapo et leurs téléphones sur écoute. Informés du début des arrestations, John et Eva Rittmeister parviennent à détruire presque tous les documents en leur possession[5].

Ils sont arrêtés le 26 septembre 1942 vers 6 heures à leur domicile. Après une brève libération, elle est arrêtée une seconde fois le 5 janvier 1943 et emprisonnée à Berlin, dans la prison de la Kantstraße (de)[6].

Le deuxième sénat du Reichskriegsgericht la condamne le 12 février 1943 à trois ans de prison « pour avoir écouté des radios ennemies ». Elle est libérée en avril 1945 par l'Armée rouge[1], alors que son mari John Rittmeister sera condamné à mort et exécuté le 13 mai 1943[7].

L'après-guerre[modifier | modifier le code]

Eva Rittmeister épouse en secondes noces, à une date indéterminée, Heinz Hildebrand et est alors connue sous le nom de Eva Hildebrand[8]. Elle exerce comme psychothérapeute et travaille un temps avec Fritz Riemann[8].

Distinctions[modifier | modifier le code]

En 1979, Eva Hildebrand-Rittmeister est la première à obtenir la Médaille John Rittmeister de la Société de psychothérapie médicale de la République démocratique allemande en reconnaissance de ses réalisations particulières en psychothérapie et en psychiatrie sociale[9]. La médaille a été attribuée à 21 personnes, dont seulement trois femmes : elle-même, Irene Blumenthal (de) et Christa Kohler (de).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (de) « Eva Rittmeister - Biografie », sur Gedenkstätte Deutscher Widerstand (consulté le )
  2. (de) Heinz Höne, Kennwort : Direktor - Die Geschichte der Rote Kapelle, Francfort-sur-le-Main, Fischer Verlag GmbH, (lire en ligne)
  3. Manfred Schulz, « Dr. John Rittmeister — Nervenarzt und Widerstandskämpfer », Psychiatrie, Neurologie und medizinische Psychologie, vol. 31, no 4,‎ , p. 213–216 (ISSN 0033-2739, lire en ligne, consulté le )
  4. (de) Johannes Tuchel, « »Weihnachten müsst Ihr richtig feiern« », Zeit on line,‎ (lire en ligne)
  5. Hans Füchtner, Le cas Werner Kemper : psychanalyste, collaborateur, nazi, membre de la Gestapo, marxiste militant ?*, États généraux de la psychanalyse: Seconde Rencontre Mondiale – Rio de Janeiro, 2003 (lire en ligne)
  6. « L'Ancien tribunal correctionnel de Charlottenburg abritait une prison - [Cercle d'étude de la Déportation et de la Shoah] », sur www.cercleshoah.org (consulté le )
  7. (de) « Eva Rittmeister - Biografie », sur Gedenkstätte Deutscher Widerstand (consulté le )
  8. a et b (en) Geoffrey Cocks, Psychotherapy in the Third Reich: The Göring Institute, Transaction Publishers, (ISBN 978-1-4128-3236-6, lire en ligne)
  9. (de) Michael Geyer, Psychotherapie in Ostdeutschland: Geschichte und Geschichten 1945-1995, Vandenhoeck & Ruprecht, (ISBN 978-3-525-40177-4, lire en ligne)