« 3e étape du Tour de France 1952 » : différence entre les versions
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Version du 18 mai 2024 à 23:52
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Les deux coéquipiers de l'équipe de France, Nello Lauredi et Bernard Gauthier roulent vers Rouen prendre la victoire d'étape et le maillot jaune. | |||||||||||||||||||||||||||||||
Généralités | |||||||||||||||||||||||||||||||
Course | 3e étape، Tour de France 1952 | ||||||||||||||||||||||||||||||
Type | Étape de plaine | ||||||||||||||||||||||||||||||
Date | 27 juin 1952 | ||||||||||||||||||||||||||||||
Distance | 189 km | ||||||||||||||||||||||||||||||
Pays | France | ||||||||||||||||||||||||||||||
Lieu de départ | Le Mans | ||||||||||||||||||||||||||||||
Lieu d'arrivée | Rouen | ||||||||||||||||||||||||||||||
Partants | 117 | ||||||||||||||||||||||||||||||
Arrivants | 113 | ||||||||||||||||||||||||||||||
Vitesse moyenne | 36,286 km/h | ||||||||||||||||||||||||||||||
Dénivelé | 1 150 m | ||||||||||||||||||||||||||||||
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◀2e étape | 4e étape ▶ | ||||||||||||||||||||||||||||||
Documentation |
La 3e étape du Tour de France 1952 s'est déroulée le entre les villes du Mans qui accueille le Tour pour la première fois et Rouen pour la troisième fois. Le parcours traverse les départements de la Sarthe, de l'Orne, de l'Eure et de la Seine-inferieure (Seine-Maritime) sur une route avec peu de dénivelé et longue de 189 km. Il passe notamment par les villes d'Alençon, de Sées, de Bernay, de Grand-Couronne, de Petit Couronne et du Grand-Quevilly.
C'est la troisième étape des vingt-trois prévues de cette 39e édition du Tour de France, dont Fausto Coppi a pris le départ en tant qu'immense favori, en l'absence d'Hugo Koblet, vainqueur de l'édition précédente, et de Louison Bobet, champion de France en titre. Au départ de l'étape, le classement général est mené par le Belge Rik Van Steenbergen, maillot jaune depuis sa victoire lors de la première étape.
La victoire n'est pas disputée entre les deux derniers coureurs de l'échappée de sept coureurs qui a fait quasiment l'intégralité de la course en tête. Bernard Gauthier laisse son coéquipier Nello Lauredi remporter la victoire à Rouen pour bénéficier de la minute de bonification et ravir le maillot jaune. Le hollandais Gerrit Voorting lui aussi membre de l'échappée termine troisième.
L'étape est plus courte que la distance moyenne des étapes de Tour de France de l'époque. Une seule échappée parvient véritablement à se former dès le début de la course. Les sept coureurs parviendront à prendre une avance importante (jusqu'à 13 min.) avant que le peloton ne réagisse et réduise l'écart quelque peu. Une chute vers la fin de l'étape provoque l'éclatement de l'échappée, et laisse les deux coureurs de l'équipe de France seuls en tête.
La performance des deux français permet à l'équipe de France de remporter l'étape, le maillot jaune, de remporter une première fois le classement par équipes de l'étape et prendre la tête de ce classement. Nello Lauredi remporte en plus du reste le prix de la combativité.
Profil de l'étape
Le parcours de cette étape est inédit puisque aucune étape du Tour de France n'était encore jamais partie du Mans avant cette édition. Il emprunte la RN138 sur la quasi-totalité de l'étape entre Le Mans et Rouen. Le profil est principalement plat (particulièrement dans la deuxième partie) et aucune réelle difficulté n'est recensée. Enfin, la distance de l'étape est plus courte que les moyennes connues des Tours de France précédents[1].
La première partie commence à la sortie du Mans, dans la zone du quartier Gallière avant de prendre la route nationale en direction d'Alençon. Cette portion ne comprendre pas de grandes difficultés difficultés, à l'exception d'une courte côte à Piacé, puis deux autres plus raides (avec des passages à 7 % de dénivelé) entre Gacé et Saint-Evroult-de-Monfort (900 mètres de dénivelé sur 100 km). La deuxième est également relativement plane, en pente douce sur sa première portion et davantage vallonnée dans la deuxième, entre Brionne et Moulineaux, avant la descente sur la vallée de la Seine et Rouen (550 mètres de dénivelé sur 90 km). L'étape se termine à Rouen sur l'avenue de Caen au bout d'une ligne droite de 1700 mètres.
Dans les colonnes de L'Équipe, l'organisateur déclare que les conditions du parcours sont propices à la formation d'écarts sensibles : l'étape est courte et les difficultés se situent à la mi-parcours, soit une deuxième partie d'étape bien roulante à prévoir. Selon lui, le maillot jaune ne devrait pas être en danger, pour autant « des fluctuations sont possibles et le résultat ne sera vraisemblablement pas de ceux que l'on a tôt fait d'oublier. »[1].
Département | Lieu | km | Département | Lieu | km | |
---|---|---|---|---|---|---|
Sarthe | Le Mans | 0 | Orne | Marmouillé | 76 | |
La Bazoge | 9 | Nonant-le-Pin | 80 | |||
Saint-Jean-d'Assé | 15 | Gacé | 92 | |||
Saint-Marceau | 19 | Saint-Evroult-de-Monfort | 93 | |||
Beaumont-sur-Sarthe | 24 | Monnai | 106 | |||
Juillé | 26 | Eure | Broglié | 123 | ||
Piacé | 28 | Bernay | 134 | |||
La Hutte (Saint-Germain-sur-Sarthe) | 33 | Carrefour de Malbrouck (Carsix | 143 | |||
Fyé | 36 | Brionne | 149 | |||
Oisseau-le-Petit | 38 | Saint-Martin-du-Parc (Le Bec-Hellouin) | 152 | |||
Béthon | 39 | Bosrobert | 154 | |||
Arçonnay | 43 | Bourgthéroude-Infreville | 166 | |||
Orne | Alençon | 47 | Seine-inferieure | La Maison-Brulée (Moulineaux) | 173 | |
Valframbert | 51 | Moulineaux | 175 | |||
Forges | 55 | Grand-Couronne | 179 | |||
Le Perron (Saint-Gervais-du-Perron) | 59 | Petit Couronne | 183 | |||
Sées | 68 | Le Grand-Quevilly | 186 | |||
Chailloué | 74 | Rouen, Avenue de Caen | 189 |
Contexte au départ de l'étape
Au lendemain de la seconde étape qui s'est déroulée entre Rennes et Le Mans, quelques enseignements ont pu être tirés par les journalistes qui suivent le Tour, quant aux forces en présence et à la forme des différents coureurs et des équipes en ce début d'épreuve.
L'équipe de Belgique maitrise le début du Tour
L'exploit collectif de l'équipe belge en ce début de Tour a été unanimement salué par la presse internationale, nationale et régionale, tant pour la performance de ses coureurs que pour la stratégie adoptée[3],[4],[5],[6]. Déjà détentrice du maillot jaune suite à la victoire de Van Steebergen lors de la première étape, l'équipe en plus de défendre la tête du classement général face aux attaques des Italiens et des Français est parvenu à remporter la deuxième étape avec l'ultime échappée de Rosseel et Close[7]. Après seulement deux étapes de parcourues, l'équipe cumule deux victoires d'étape, deux victoires au classement par équipes (Challenge International), deux jours en tête du classement général individuel et du classement général par équipes, et cinq coureurs dans le Top 10 du classement général individuel[8].
Le maillot jaune est déterminé à garder son avantage
« Je sais que je ne suis pas au bout de mes peines. Je sais que je vais être encore attaqué. C'est la course d'ailleurs. Je sais que je dois me métier, non seulement de Coppi, Bartali, Robic, Gem et autres grands, mais également d'un noyau de jeunes comme ce Pardoën qui me parait avoir du sang dans les veines. Il se peut donc que malgré mon vif désir de conserver très longtemps mon maillot jaune, j'arrive à le perdre. Mais ce sera avec l'espoir de le reprendre rapidement. Peut- être bien dans l'étape contre la montre. »
Grand rouleur et cycliste talentueux, Van Steenbergen ne fait pas partie des favoris du Tour en raison notamment de ses limites en montagne. Toutefois il rappelle lui même qu'il a finit deuxième du Tour d'Italie 1951. Face aux attaques des favoris lors des deux premières étapes et des jeunes régionaux en quête d'une victoire d'étape, il a défendu son maillot jaune dans l'espoir de le garder aussi longtemps que possible[9],[10].
Déroulement de la course
Résumé de l'étape[a]
Départ du Mans et formation de la première échappée
Au matin du , les cyclistes ont un programme précis à suivre avant le départ de la course[2] :
- 10 h : signatures et ravitaillement Place des Jacobins, devant le Théâtre municipal du Mans ;
- 10 h 50 : appel des coureurs ;
- 11 h 5 : départ du défilé par la rue des Jacobins, la rue Claude-Blondeau, la rue Marchande, la rue Dumas, la place de la République, rue Gambetta, la rue Montoise, l'avenue Louis Cordelet et la route d'Alençon ;
- 11 h 15 : départ de l'étape devant la station-service BP.
La météo prévue est ensoleillée et très chaude, avec un vent est trois-quarts face défavorable.
Les 117 coureurs prennent le RN138 à la sortie du Mans et dès les premiers instants, deux coureurs de l'équipe Ouest / Sud-Est, Sabbadini et Vivier, prennent cent mètres d'avance sur le peloton[11]. Ils sont suivis par Quentin (France) et Corrieri (Italie). Les régionaux sont seuls à produire l'effort mais cela ne suffit pas et l'échappée est rapidement reprise par le peloton[12].
Une deuxième échappée se forme rapidement suite à l'attaque du Français Buchonnet (Nord-Est / Centre), suivi par l'Italien Corrieri (Italie)[12],[11]. À La Bazoge (km 9), elle compte déjà 30 s d'avance sur le peloton[13],[14]. Le duo est rejoint au km 15 par Gauthier (France) qui a fait les efforts pour combler l'écart[12],[14]. Son initiative est imitée avec succès par Lauredi son coéquipier, suivi par Caput (Paris), Voorting (Hollande), Fachleitner (Sud-Est) et Milano (Italie) qui parviennent à s'extirper du peloton[12],[14]. Les cinq hommes rejoignent le trio de tête à Juillé (km 25)[12],[14] qui ne compte qu'une minute d'avance sur le peloton[13],[11]. Rapidement, Milano (Italie) crève et se fait reprendre par le peloton[12].
À l'arrière, le Belge Blomme crève également, ce qui oblige son équipe, qui défend le maillot jaune de Van Steenbergen, à ralentir quelque peu et à laisser quatre coureurs prendre deux minutes de retard pour l'attendre[13],[15].
L'écart augmente entre l'échappée et le peloton pendant une centaine de kilomètres
L'écart prend progressivement de l'ampleur. Un peu avant le passage à proximité de Fyé (km 35), les sept coureurs de tête comptent 1 min d'avance sur Bauvin (Nord-Est / Centre) qui s'est échappé et 2 min 10 s sur le peloton[13]. La tête de course évolue avec cinq minutes d'avance sur l'horaire, à une moyenne de 40,5 km/h sur la première heure[12]. Douze kilomètres plus tard, à Alençon (km 47), l'écart est porté à 4 min 50 s[13]. Bauvin est repris tandis que Cieleczka (Nord-Est / Centre) tente de s'échapper[12].
Entre-temps, l'équipe de Belgique est de nouveau ralentie par la crevaison de Vanderstockt, lui aussi attendu par des coéquipiers[15],[16]. Dans le peloton, plusieurs coureurs sont lâchés et abandonnent, dont Derijcke (Belgique) soufrant depuis la veille, distancé depuis le km 30[17], Dufraisse (Ouest / Sud-Ouest) qui souffre de furoncles[18] et Ducard (Nord-Est / Centre) malade également[15].
Rossinelli (Nord-Est / Centre) tente de rejoindre l'échappée mais ne parvient pas à créer l'écart[16]. Tandis que les membres de l'équipe de France occupent la tête du peloton tout en tentant d'en ralentir le rythme[16], l'échappée continue de gagner du temps : 6 min 50 s au Perron (km 59), 8 min à Sées (km 68) et 9 min 30 s à Nonant-le-Pin (km 79)[13]. Fachleitner (Sud-Est) devient alors virtuellement en maillot jaune[11].
La malchance continue pour l'équipe de Belgique, puisque Van Ende chute et se blesse sur une canette de ravitaillement en s'ouvrant le talon gauche[16]. De nouveau, des coureurs belges sont contraints de ralentir faire revenir leur coéquipiers dans le peloton[15].
Dans le groupe, Buchonnet (Nord-Est / Centre) crève aux alentours de Gacé mais parvient à rejoindre la tête[19].
Le rythme du peloton n'accélère pas, laissant l'écart filer. L'avance du groupe de tête atteint 11 min 45 s au km 110, puis 13 min 45 s au km 123[13],[14]. Buchonnet (Nord-Est / Centre) crève de nouveau dans les environs de Broglié et ne parvient pas cette-fois à remonter[13],[19]. Il décide progressivement de se laisser rattraper par le peloton[20].
La réaction du peloton après le ravitaillement de Broglié
Après Broglié et le contrôle de ravitaillement, le rythme du peloton augmente alors que l'écart culmine à 14 min 5 s d'avance[11]. Au km 147, les six coureurs en tête devancent Buchonnet (Nord-Est / Centre), attardé, de 7 min 20 s et le peloton de 12 min 3 s. Au km 156, l'avance est retombée à 11 min 10 s[19].
L'explication finale entre les six hommes de tête
À 21 km de l'arrivée, Corrieri (Italie) crève et doit laisser partir les cinq autres coureurs de l'échappée[13]. Dans ce groupe, Caput (Paris) avec ses qualités de rouleur, fait figure de favori pour la victoire d'étape, tandis que Fachleitner (Sud-Est) est le mieux placé pour obtenir le maillot jaune[21]. En effet, il dispose depuis le km 80 d'une avance suffisante pour dépasser Van Steenbergen au classement général et possède six secondes d'avance sur Lauredi (France), l'autre cycliste de l'échappée bien placé[22]. Les coureurs arrivent dans la descente de La Maison-Brûlée (km 171). Caput (Paris) et Voorting (Hollande) s'accrochent et chutent, entraînant Fachleitner (Sud-Est) au sol[13],[14]. Les deux membres de l'équipe de France, Lauredi et Gauthier, parviennent à éviter l'accident et filent ensemble vers Rouen. Voorting (Hollande) se relève et reprend la route sans trop de retard, suivi peu après par Fachleitner (Sud-Est). Caput (Paris) en revanche, qui a cassé sa roue arrière, est blessé au bras et à la jambe[19],[14].
À pleine vitesse, les deux français franchissent la ligne d'arrivée, Gauthier laisse gagner son coéquipier Lauredi pour que celui-ci puisse bénéficier de la minute de bonification[13]. Voorting (Hollande) franchit la ligne en troisième position, 3 min 25 s après les deux Français. Corrieri (Italie) qui a rattrapé Fachleitner entre-temps, franchissent la ligne avec 6 min de retard. Le peloton, qui a rattrapé Caput (Paris)[23] termine l'étape avec 10 min 31 s de retard[19].
Autour de la course
Dans le journal Libération du , Jacques Marchand souligne que les conditions d'hébergement des coureurs (notamment celles proposées au Mans), principalement ceux qui composent les équipes régionales, ne sont pas toujours idéales, avec des problèmes liés à la nourriture, au bruit et au manque de tranquillité. Logeant au sein d'hôtels remplis de clients venus spécialement pour le Tour, ou a proximité de la place du Mans où se déroulent des concerts, les conditions n'ont pas été dignes selon lui, d'une épreuve longue et exigeante[13].
Les voitures et motos suiveuses sont nombreuse sur le Tour, si bien que lorsque l'Italien Corrieri a crevé subitement, l'incident provoqua un carambolage des voitures et plusieurs motos tombèrent au sol[24].
Etape chaude, les coureurs ont a plusieurs reprises donné court à ce qui est appelle la « la course à la canette » qui consiste à rentrer rapidement dans un commerce pour récupérer des cannettes et bouteilles pour les ramener aux membres de son équipe.
L'avance de Nello Lauredi sur le peloton était tellement importante qu'il avait déjà terminé son tour d'honneur avec un maillot jaune neuf quand Van Steenbergen le porteur de la tunique franchit la ligne à Rouen[13].
Bilan de l'étape
Faits marquants de l'étape
Il est noté dans la presse la performances des « tricolores », les deux français qui grâce à leur échappée parviennent à ravir le maillot jaune et la tête du classement par équipes à l'équipe de Belgique. Plus particulièrement dans cette équipe, est ciblé l'étape des deux premiers de l'étape. Lauredi qui avait réalisé un bel exploit lors de la première étape, avait déçu lors de la deuxième en perdant son avantage. Brillant sur l'étape du jour il est jugé par beaucoup de journalistes comme un porteur du maillot jaune plutôt sérieux, d'autant qu'il dispose de onze minutes d'avances sur Coppi[25]. Lauredi et Gauthier font tous les deux un bon au classement général, passant respectivement de la 41e et la 69e à la 1re et 2e place[26]. Leur performance est autant soulignée que leur réussite voir la chance d'avoir été les seuls rescapés de l'échappée à n'être pas tombé[11],[27].
L'équipe de Belgique quant à elle est cernée par la malchance. Elle qui fut dominatrice sur les deux premières étapes, rencontra beaucoup de difficultés sur la troisième avec notamment des crevaisons, des chutes et un abandon et de manière générale la fatigue qui empêchèrent l'équipe de défendre le maillote jaune[28],[23],[29]. Seul Van Steenbergen et Ockers participèrent véritablement à la poursuite de l'échappée[30],[27].
La malchance de Fachleitner est également soulignée.
Réactions dans la presse
Van Steenbergen relativise sa perte du maillot jaune en considérant le manque de chance qui a condamné son équipe aujourd'hui : « Mes coéquipiers étaient fatigués par les deux premières étapes. La malchance s'en est melée ... et les Français nous ont facilement bridés Ockers et moi. »[31]. Fachleitner, passé près du but de porter le maillot jaune, relativise également « Je n'ai pas le maillot jaune, c'est dommage. Je le regrette surtout pour mes camarades de l'équipe mais me voilà bien placé au général. Rien ne dit que mon jour ne viendra pas enfin. »[32].
Lauredi se méfie de la réaction future de Coppi : « Je sais que Coppi va me rendre la pareille un de ces jours prochains. Mais cette fois je serai sur mes gardes et je ferai les efforts nécessaires. Il n'est plus temps de courir à l'économie maintenant. Le Tour de France est bien entamé. II ne faut jamais remettre au lendemain... »[25]. Pour cela il peut compter sur la collaboration de son coéquipier d'échappée du jour, Gauthier déclare : « Je suis prêt à recommencer, dès demain, s'il le faut pour aider Nello à conserver son paletot. Chacun son tour, moi j'y ai eu droit. Oui mais lui, il ne reste pas en rade dans les cols. »[25].
- Geminiani coéquipier du vainqueur réagit à la stratégie du jour de l'équipe de France :
« Dans les deux premières étapes, nous avons attaqué pour nous retrouver chaque fois avec Coppi et sans aucun bénéfice pour un tricolore. Un Breton (Robic) et un Auvergnat n'ont pas toujours la tête dure. Nous avons compris. Puisqu'il était impossible que nous détachions, eh bien nous servirions d'appât. Nous avions convenu de rester dans le peloton pour capter l'attention de nos adversaires, permettant ainsi à l'un de nos autres équipiers de se détacher plus facilement. Le coup devait réussir. Il a réussi. Je suis content pour Laurédi et pour Bernard. »
— Raphaël Geminiani, L'Equipe du 28 juin 1952
- Coppi réagit à l'avance prise par Laurédi au classement général :
« On n'aurait jamais dû laisser partir Lauredi. Ses qualités nous sont connues et l'on sait qu'il est dangereux. Si j'avais été seul leader de l'équipe italienne, poursuivit Fausto, j'aurais immédiatement fait lancer la chasse. Je sais, on dira que j'aurais pu m'élancer à la poursuite, mais dans les deux premières étapes, c'est toujours moi qui ai riposté aux offensives des Français et des Belges. Je ne veux pas sans cesse payer de ma personne. A chacun son tour... J'enrage d'autant plus que nous n'avons aucun intérêt à laisser se développer une échappée. On se fatigue autant à l'arrière qu'à l'avant, ensuite il faut reprendre le terrain perdu. »
— Fausto Coppi, L'Equipe du 28 juin 1952
Bilan par équipe
Les équipes engagées dans le Tour de France représentent à la fois des nations et des régions depuis 1930[33]. Une nouveauté réglementaire apparaît lors de l'édition 1952 : la création d'un classement par équipes à la fin de chaque étape (basé sur le cumul du temps de course des trois meilleurs coureurs de chaque équipe à l'arrivée), assorti d'une prime versée à la première équipe ainsi qu'à la première équipe régionale (cumulable)[34].
Cette « course dans la course » est une innovation assumée par l'organisateur afin « que chaque concurrent reste en course jusqu'à Paris, pour le développement de tactiques d'équipe aussi subtiles qu'attrayantes ». En effet, la direction du Tour souhaite que la victoire d'équipe tende à l'équivalence de la victoire individuelle afin de mettre en valeur la performance des coéquipiers (parallèlement à celles de leurs leaders), tout autant que les défaillances et les attardés qui peuvent avoir une influence sur le classement de l'équipe à l'arrivée[34].
Classement de l'équipe et des meilleurs coureurs[35],[36] | Analyse dans la presse régionale, nationale et étrangère |
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Suisse (dir. technique : A. Burtin) : 8/8 coureurs toujours en course.
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Classement de l'équipe sur la 3e étape : 12e | |
Trois meilleurs coureurs classés :
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Belgique (dir. technique : S. Maes) : 11/12 coureurs toujours en course • 2 victoires d'étape • 2 maillots jaune • 2 fois meilleure équipe de l'étape • 4 coureurs dans le Top 10 du général.
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Classement de l'équipe sur la 3e étape : 5e | Dans Le Drapeau Rouge, la chronique du jour regrette les malheurs et la malchance des Belges qui expliquent en partie l'impossibilité pour l'équipe de répondre à l'échappée du jour entrainant la perte du maillot jaune. Si la situation n'est pas jugée « catastrophique », pour autant « ce recul ne jouera certainement pas à l'avantage de l'équipe. Cette journée peut aussi avoir des répercussions sur le moral des hommes. »[37].
Dans Le Soir, Antoine Herbauts regrette que le « sauvetage » de quelques coureurs donc celui de Blomme victime de plusieurs crevaisons, ait « ruiné tout l'edifice bâti entre Brest et Le Mans » en contraignant les coureurs belges qui auraient pu participer à une contre-attaque à attendre leurs coéquipiers[38]. |
Trois meilleurs coureurs classés : | |
Italie (dir. technique : A. Binda) : 12/12 coureurs toujours en course • 1 coureur dans le Top 10 du général.
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Classement de l'équipe sur la 3e étape : 3e | |
Trois meilleurs coureurs classés : | |
France (dir. technique : M. Bidot) : 11/12 coureurs toujours en course.
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Classement de l'équipe sur la 3e étape : 1re | |
Trois meilleurs coureurs classés :
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Hollande (dir. technique : K. Pellenaars) : 8/8 coureurs toujours en course.
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Classement de l'équipe sur la 3e étape : 2e | |
Trois meilleurs coureurs classés : | |
Espagne (dir. technique : M.Canardo) : 7/8 coureurs toujours en course • 1 coureur dans le Top 10 du général.
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Classement de l'équipe sur la 3e étape : 5e | |
Trois meilleurs coureurs classés : | |
Luxembourg (dir. technique : N. Frantz) : 5/8 coureurs toujours en course.
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Classement de l'équipe sur la 3e étape : 5e | |
Trois meilleurs coureurs classés : | |
Paris (dir. technique : F. Mithouard) : 10/12 coureurs toujours en course.
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Classement de l'équipe sur la 3e étape : 5e | |
Trois meilleurs coureurs classés : | |
Nord-Est / Centre (dir. technique : S. Ducazeaux) : 11/12 coureurs toujours en course • 1 fois meilleure équipe régionale de l'étape • 2 coureurs dans le Top 10 du général.
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Classement de l'équipe sur la 3e étape : 5e | Dans l'Est Républicain, Jo Sauvage remarque que Bauvin a eu trop tard l'intuition de la bonne échappée, puisqu'il s'est retrouvée pendant une partie de l'étape entre le peloton et l'échappée. « Ce fut sa première étincelle du Tour! Dommage qu'elle ne fut pas d'un effet direct, car l'essai (mal terminé pour quelques-uns) des sept hommes de pointe aurait permis au Lorrain de faire un sérieux bond au classement général. Mais, c'est partie remise. »[39] |
Trois meilleurs coureurs classés : | |
Sud-Est (dir. technique : M. Guiramand) : 12/12 coureurs toujours en course • 1 fois meilleure équipe régionale de l'étape • 1 coureur dans le Top 10 du général.
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Classement de l'équipe sur la 3e étape : 4e | |
Trois meilleurs coureurs classés :
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Ouest / Sud-Est (dir.technique : L. Le Calvez) : 11/12 coureurs toujours en course.
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Classement de l'équipe sur la 3e étape : 5e | |
Trois meilleurs coureurs classés : | |
Afrique du Nord (dir. technique : R. Bernard) : 7/8 coureurs toujours en course.
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Classement de l'équipe sur la 3e étape : 5e | Dans la Dépêche de Constantine, Fernand Carreras se felicite que l'équipe des Nord-Africains finisse cette journée sans abandon : « On a l'habitude de dire couramment que la troisième étape est toujours la plus dure du Tour de Fran- ce. C'est sans doute vrai. Félicitons-nous donc que nos sept gaillards soient arrivés dans les délais à Rouen. Pour eux, dont les ambitions sont fortement réduites, Il fallait se maintenir dans le gros peloton et comme celui-ci sommeilla puis fut coupé dans son effort par l'équipe de France, la tâche devenait moins ingrate. ». Toutefois, son inquiétude se reporte sur Soler souffrant d'une inflammation à la jambe sur l'étape du jour, il estime ses chances de ne pas abandonner le lendemain assez faibles[40]. |
Trois meilleurs coureurs classés : |
Résultats
Classements de l'étape
Lauredi remporte l'étape non disputée avec Gauthier son coéquipier pour qu'il puisse prendre la minute de bonification[30]. Après la chute qui a fait éclater l'échappée, Voorting a été le premier à pouvoir reprendre la route[30]. Il franchit la ligne à la troisième place avec plus de trois minutes de retard. Arrivent ensuite, avec plus de six minutes de retard, deux autres membres de l'échappée attardés, Corrieri qui n'est pas tombé mais qui avait été retardé par une crevaison et Fachleitner. Le peloton arrive avec un retard de plus de dix minutes. Quinze coureurs sont attardés, Roger Rossinelli est le dernier coureur classé dans les temps avec un retard de presque vingt-deux minutes sur le vainqueur. Grâce à la réussite des deux Français, l'équipe de France remporte largement le classement par équipe de l'étape avec plus de quinze minutes d'avance sur l'équipe de Hollande. Sud-Est est la première équipe régionale.
Classement individuel de la 3e étape | ||||
---|---|---|---|---|
Coureur | Pays | Équipe | Temps | |
1er | Nello Lauredi | France | France | en 5 h 12 min 31 s |
2e | Bernard Gauthier | France | France | + 0 s |
3e | Gerrit Voorting | Pays-Bas | Hollande | + 3 min 25 s |
4e | Giovanni Corrieri | Italie | Italie | + 6 min 4 s |
5e | Edouard Fachleitner | France | Sud-Est | + 6 min 10 s |
6e | Jacques Dupont | France | Paris | + 10 min 31 s |
7e | Henk Faanhof | Pays-Bas | Hollande | + 10 min 31 s |
8e | Jean Robic | France | France | + 10 min 31 s |
9e | Gottfried Weilenmann | Suisse | Suisse | + 10 min 31 s |
10e | Mario Baroni | Italie | Italie | + 10 min 31 s |
modifier |
Classement par équipes de la 3e étape | ||||
---|---|---|---|---|
Équipe | Pays | Temps | ||
1er | France | France | en 15 h 46 min 34 s | |
2e | Hollande | Pays-Bas | + 15 min 26 s | |
3e | Italie | Italie | + 18 min 5 s | |
4e | Sud-Est | France | + 18 min 11 s | |
5e | Belgique | Belgique | + 22 min 32 s | |
5e | Espagne | Espagne | + 22 min 32 s | |
5e | Nord-Est / Centre | France | + 22 min 32 s | |
5e | Ouest / Sud-Ouest | France | + 22 min 32 s | |
5e | Afrique du Nord | France | + 22 min 32 s | |
5e | Paris | France | + 22 min 32 s | |
modifier |
-
Nello Lauredi
(Équipe de France)
Vainqueur de l'étape du jour -
Bernard Gauthier
(Équipe de France)
Second de l'étape du jour -
Gerrit Voorting
(Équipe de Hollande)
Troisième de l'étape du jour
Bonifications en temps
Le règlement du Tour de France offre des bonifications en temps aux premiers coureurs qui franchissent les cols répertoriés et à ceux qui arrivent premier et deuxième à l'arrivée de l'étape. Ces secondes gagnées permettent de prendre du temps sur les adversaires, au classement général de l’épreuve[41].
Coureur | Pays | Équipe | Secondes | |
---|---|---|---|---|
1 | Nello Lauredi | France | France | 1 min |
2 | Bernard Gauthier | France | France | 30 s |
Prix de la combativité
- Nello Lauredi (France) a obtenu cinq voix sur quatorze de la part du comité chargé d'élire le coureur le plus combatif de l'étape[42].
Primes attribuées
Un ensemble de prix et de primes sont attribuées à la fin de chaque étape venant alimenter les cagnottes de chaque équipe du Tour. Elles sont versées par l'organisateur ou des sponsors. L'organisateur a délibérément fait le choix de créer plusieurs catégories de primes afin qu'elles puissent récompenser tous les types de coureurs ainsi que les équipes et non plus seulement les vainqueurs[43].
Pos. | Bénéficiaire | Montant | Sponsor | |
---|---|---|---|---|
Classement de l'étape | 1er | Nello Lauredi | 100 000 fr. | Kleber-Colombes |
2e | Bernard Gauthier | 50 000 fr. | ||
3e | Gerrit Voorting | 25 000 fr. | ||
4e | Giovanni Corrieri | 16 000 fr. | ||
5e | Édouard Fachleitner | 12 000 fr. | ||
Première équipe au classement du jour | France | 100 000 fr. | Martini | |
Première équipe régionale du jour | Nord-Est / Centre | 50 000 fr. | Martini | |
Porteur du maillot jaune | Nello Lauredi | 100 000 fr. | La Suze | |
Coureur le plus combatif | Nello Lauredi | 100 000 fr. | Le Sucre | |
Coureur le plus malchanceux | Édouard Fachleitner | 20 000 fr. | Les Assurances | |
Prime du sang froid | Nello Lauredi et Bernard Gauthier | 20 000 fr. | Cynar | |
Compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 100 000,00 Anciens francs en 1952 est donc le même que celui de 2 401,66 Euros en 2022[46]. |
Classements à l'issue de l'étape
Classement général
Classement général | ||||
---|---|---|---|---|
Coureur | Pays | Équipe | Temps | |
1er | Nello Lauredi | France | France | en 16 h 38 min 41 s |
2e | Bernard Gauthier | France | France | + 3 min 43 s |
3e | Rik Van Steenbergen | Belgique | Belgique | + 4 min 4 s |
4e | Pierre Pardoën | France | Nord-Est / Centre | + 5 min 4 s |
5e | Alex Close | Belgique | Belgique | + 7 min 2 s |
6e | Édouard Fachleitner | France | Sud-Est | + 7 min 4 s |
7e | Gerrit Voorting | Pays-Bas | Hollande | + 7 min 38 s |
8e | Maurice Blomme | Belgique | Belgique | + 7 min 53 s |
9e | Robert Vanderstockt | Belgique | Belgique | + 7 min 58 s |
10e | Jean-Marie Cieleska | France | Nord-Est / Centre | + 8 min 12 s |
11e | Andrea Carrea | Italie | Italie | + 8 min 12 s |
12e | André Rosseel | Belgique | Belgique | + 9 min 15 s |
13e | Bernardo Ruiz | Espagne | Espagne | + 9 min 45 s |
14e | Pierre Molinéris | France | Sud-Est | + 10 min 15 s |
15e | Giovanni Corrieri | Italie | Italie | + 10 min 17 s |
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Classement de la montagne
Aucune ascension répertoriée n'a encore été franchie. Aucun coureur n'est donc classé au classement de la montagne.
Classement par équipes
Classement par équipes | |||
---|---|---|---|
Équipe | Pays | Temps | |
1re | France | France | en 50 h 4 min 33 s |
2e | Belgique | Belgique | + 4 min 46 s |
3e | Hollande | Pays-Bas | + 12 min 13 s |
4e | Nord-Est / Centre | France | + 16 min 11 s |
5e | Italie | Italie | + 18 min 5 s |
6e | Sud-Est | France | + 19 min 30 s |
7e | Ouest / Sud-Ouest | France | + 23 min 43 s |
8e | Sud-Est | France | + 19 min 5 s |
9e | Espagne | Espagne | + 28 min 22 s |
10e | Afrique du Nord | France | + 32 min 23 s |
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-
Nello Lauredi
(Équipe de France)
Leader du classement général individuel -
L'équipe de France
Leader du classement général par équipe
Abandons, exclusions
La liste des coureurs classés à l'arrivée d'une étape est établie par la direction du Tour en retirant de la liste de départ les coureurs qui ont abandonné en cours d'étape (abandon), les coureurs qui ont franchi la ligne d'arrivée avec un temps de course qui excède de 10 % celui du vainqueur (arrivée hors délais) et enfin les coureurs exclus pour une raison disciplinaire (mise hors course)[47].
Abandon
- Robert Ducard (Nord-Est / Centre)[16].
- André Dufraisse (Ouest / Sud-Ouest)[18].
- Germain Derijcke (Belgique) : Souffrant des ganglions.
- Robert Chapatte (Paris) : Souffrant d'une angine depuis Brest.
Statistiques
La 3e étape du Tour de France 1952 représente dans l'histoire du Tour depuis 1903[35],[48] :
- la 713e étape disputée (dont 75 semi-étapes) ;
- la 3e victoire d'étape dans la carrière de Nello Lauredi.
Notes et références
Notes
- Compte tenu de l'approximation de certains résumés d'étape rédigés par la presse nationale de l'époque et malgré les croisements d'informations, des inexactitudes peuvent demeurer dans le kilométrage des événements et la composition des échappées.
Références
- « L'étape du jour. Encore une étape courte et les bosses à la mi-parcours. », L'Équipe : le stade, l'air, la route, , p. 4 (lire en ligne )
- « Détail du parcours de la troisième étape », L'Équipe : le stade, l'air, la route, , p. 4 (lire en ligne )
- Louis Milecan, « Si cela continue, on va devenir prétentieux », Le Soir, , p. 7 (lire en ligne ).
- Claude Tillet, « Claude Tillet décrit la course », L'Équipe : le stade, l'air, la route, , p. 2 (lire en ligne ).
- Jean Leulliot, « Jean Leulliot fait le point », Le Populaire du Centre : hebdomadaire régional, , p. 7 (lire en ligne ).
- Jacques Marchand, « L'équipe belge a jugulé un Coppi entreprenant », Libération, , p. 1 et 6 (lire en ligne ).
- « Van Steenbergen s'est offert le luxe de sprinter pour assurer à la Belgique une nouvelle victoire au challenge Martini », L'Équipe : le stade, l'air, la route, , p. 1 (lire en ligne ).
- Jean Castera, « Rosseel gagne l'étape Rennes-Le Mans qui confirme la supériorité des Belges », Le Monde, (lire en ligne , consulté le ).
- Roger Flambart, « Cette victoire va m'obliger à changer mes plans. », La Dépêche de Constantine : journal politique quotidien, , p. 8 (lire en ligne ).
- René Melix, « Nullement surpris de sa position inattendue de leader Van Steenbergen : Depuis longtemps je désirais revêtir le maillot jaune dès la première étape », France-soir, , p. 8 (lire en ligne ).
- A. Baker d'Issy, « Lauredi se mefie de Pardoen », La Vigie Marocaine, , p. 1 et 12 (lire en ligne )
- Gaston Bénac, « Du Mans a Rouen, 189 kilomètres (en principe) faciles... », France-Soir, , p. 8 (lire en ligne )
- Jacques Marchand, « Lauredi détaché avec Bernard Gauthier prend le maillot jaune », Libération, , p. 6 (lire en ligne )
- Robert Penillault, « Mon chronomètre m'a dit », L'Humanité, , p. 6 (lire en ligne )
- René Mellix, « La course vue de l'arrière », France-Soir, , p. 8 (lire en ligne )
- A. Baker d'Issy, « A. Baker d'Issy raconte l'étape », Le Populaire du Centre, , p. 7 (lire en ligne )
- « Le docteur craint que le Belge Derijcke ne puisse repartir », L'Équipe : le stade, l'air, la route, , p. 4 (lire en ligne ).
- C. P. François, « Les Limousins dans le Tour », Le Populaire du Centre, , p. 7 (lire en ligne )
- Louis Lapeyre, « Sur le ruban des kilomètres », L'Équipe : le stade, l'air, la route, no 1935, , p. 2 (lire en ligne )
- Maurice Vidal, « Les malheurs du petit Carle », Libération, , p. 6 (lire en ligne )
- Albert Montrouge, « Le point du jour », L'Echo du Centre, , p. 6 (lire en ligne )
- Claude Tillet, « Claude Tillet décrit la course », L'Équipe : le stade, l'air, la route, , p. 1 (lire en ligne )
- A. Baker, « Tous les équipiers français ont contribué au succès », Libération, , p. 6 (lire en ligne )
- Roger Lachat, « Avoir un bon copain », Le Franc-Tireur, , p. 7 (lire en ligne )
- Jean Lambertie, « Fausto Coppi s'inquiète : il sera difficile de rattraper 11 minutes au niveau leader dans la montagne », Le Franc-Tireur, , p. 7 (lire en ligne )
- Paul Audinet, « L'offensive a payé cash », Le Franc-Tireur, , p. 7 (lire en ligne )
- Fernand Carreras, « Le Français Lauredi en jaune », La Dépêche de Constantine, , p. 6 (lire en ligne )
- André Chaillot, « Bonne journée pour les tricolores ! », Libération, , p. 1 (lire en ligne )
- « Le réveil des tricolores », Le Populaire du Centre, , p. 7 (lire en ligne )
- Abel Michea, « Lauredi et Gauthier prennent la tête du classement général », L'Humanité, (lire en ligne )
- Louis Vincent, « Le verrou français à fonctionné », Le Figaro, , p. 10 (lire en ligne )
- Lucien Grimault, « L'homme de l'étape : Edouard Fachleitner », L'Humanité, , p. 6 (lire en ligne )
- Fabien Conord, Le Tour de France à l'heure nationale, Paris cedex 14, Presses Universitaires de France, coll. « Hors collection », , 360 p. (ISBN 9782130621669, lire en ligne), « Chapitre 1. - Gloires et ombres des années 1930 », p. 15-50.
- Jacques Goddet, « Jacques Goddet analyse le caractère du Tour 52 : IV. - Donner une chance, une compensation, une récompense à ceux qui créent le mouvement », L'Équipe : le stade, l'air, la route, , p. 8 (lire en ligne ).
- « Histoire - Tous les classements, partants, étapes, porteurs de maillots, vainqueur d'étapes sur le Tour de France », sur www.letour.fr (consulté le ).
- « Classement de la 3e étape Le Mans-Rouen », L'Équipe : le stade, l'air, la route, , p. 2 (lire en ligne )
- « Le Tour au fil des jours. Quand on joue avec le feu ... », Le Drapeau Rouge, , p. 4 (lire en ligne )
- Antoine Herbauts, « Adieu au maillot jaune », Le Soir, , p. 9 (lire en ligne )
- Jo Sauvage, « Rescapés d'une échappée à sept, Lauredi (1er) et Gauthier (2e) terminent nettement détachés à Rouen. », L'Est Républicain, , p. 6 (lire en ligne )
- Fernand Carreras, « Les sept sont toujours présents mais Soler parait définitivement condamné », La Dépêche de Constantine, , p. 6 (lire en ligne )
- « Quelques aspects du réglement », Miroir des Sports : Guide du Tour 1952, , p. 21 (lire en ligne ).
- « N. Lauredi, le plus combatif la troisième prime du sucre », L'Équipe : le stade, l'air, la route, , p. 3 (lire en ligne ).
- Jacques Goddet, « Jacques Goddet analyse le caractère du Tour 52 : IV. - Donner une chance, une compensation, une récompense à ceux qui créent le mouvement », L'Équipe : le stade, l'air, la route, , p. 8 (lire en ligne ).
- L’Aurore, (lire en ligne).
- « Les primes de la 2e étape », L'Équipe : le stade, l'air, la route, (lire en ligne [3]).
- « Convertisseur franc-euro | Insee », sur www.insee.fr (consulté le ).
- « Quelques aspects du réglement », Miroir des Sports : Guide du Tour 1952, , p. 21 (lire en ligne ).
- Jacques Augendre, Tour de France. Guide historique, Paris, A.S.O., , 207 p. (lire en ligne).
Voir aussi
Liens externes
- Résultats de l'étape sur le site officiel du Tour
- Édition du journal L’Équipe du jour de l'étape (également organisateur du Tour)
Bibliographie
- Jacques Augendre, Guide historique, Paris, Amaury Sport Organisation, , 207 p. (lire en ligne).
- Thierry Cazeneuve, L'Equipe raconte la grande histoire du tour de France 1947-1956, Les années Louison Bobet - no 2, Paris, L'EQUIPE / COBRA, .
- Fabien Conord, Le Tour de France à l'heure nationale, Paris cedex 14, Presses Universitaires de France, , 360 p. (ISBN 9782130621669, lire en ligne), p. 51-91.
- But-Club et le Miroir des sports : Le numéro programme du Tour 52 (Revue sportive), Paris, [s.n.], , 40 p. (ISSN 1766-7135, BNF 34481173, lire en ligne).
- But-Club et le Miroir des sports : L'heure de Coppi a déjà sonné (Revue sportive), Paris, [s.n.] (no 356), , 20 p. (ISSN 1766-7135, BNF 34481173, lire en ligne).
- But-Club et le Miroir des sports : L'histoire du Tour 52 (Revue sportive), Paris, [s.n.], coll. « Le Roman du Tour », , 66 p. (ISSN 1766-7135, BNF 34481173, lire en ligne).
- Miroir Sprint : Le miroir du Tour (Revue sportive), Paris, [s.n.], , 15 p. (lire en ligne).
- Le Tour de France 1952 (Revue sportive), Paris, [s.n.], coll. « Miroir Sprint », 24 p. (lire en ligne).